Mesdames, Messieurs,
Je vous adresse un grand merci pour avoir organisé sur internet un sondage sur le thème "Etes vous pour ou contre la corrida?".
Le résultat de ce sondage est de manière écrasante en faveur de l'abolition, comme vous l'avez annoncé dans votre édition papier: 97% pour l'abolition, 2% contre, 1% ne se prononce pas.
Soixante-deux commentaires étaient publiés sur le site internet. Tous, sans la moindre exception étaient des réquisitoires argumentés contre la corrida. Dans l'édition papier, vous en avez publié encore d'autres, tout aussi bien argumentés et également en totale opposition avec la tauromachie. Beaucoup de ces commentaires émanaient de gens jeunes, voire très jeunes, qui résident à Bayonne ou dans ses environs proches.
Le résultat sans appel de ce sondage se trouve être en complète opposition avec l'habituelle ligne éditoriale de votre hebdomadaire qui à certaines périodes de l'année ouvre plus que largement ses colonnes à des chroniques tauromachiques sans, vous l'avouerez, la moindre réflexion critique vis-à vis- de ce spectacle de torture et de sadisme.
J'espère, et tous les abolitionnistes avec moi, que vous en tirerez les leçons et retravaillerez votre ligne éditoriale dans le sens des résultats de cet éloquent sondage. Dans le cas contraire, chacun serait en droit de se demander pourquoi avoir posé la question.
Veuillez agréer, Mesdames et Messieurs de la Rédaction, mes salutations radicalement anti-corrida.
Jenofa Cuisset.
Témoignage authentique de Matodoso, 63 ans, extrait du sondage "Pour ou contre la corrida?" de "La Semaine du Pays Basque du 30 mai au 5 juin, page 8."
Âmes sensibles s'abstenir...
"Quelques jours avant le jour J commence leur supplice. On les laisse sans manger ni boire, de façon à ce qu'avant le " spectacle", le pauvre taureau mange et boive abondamment, ce qui le rendra bien lourd et le mettra en situation d' inconfort extrême pour se mouvoir.
Les yeux: enduits de vaseline pour désorienter l'animal.
Les membres: enduits d'essence de térébenthine , qui lui procure des brûlures insupportables, dans le but de l'empêcher de rester tranquille.
Les testicules: dans lesquels on insère des aiguilles cassées dans le but de l'empêcher de s'asseoir ou de s'affaler.
Les naseaux: dans lesquels du coton est enfoncé et descend jusque dans la gorge dans le but de rendre la respiration de l'animal plus difficile.
L'échine, les reins: auxquels sont infligés des coups de pied et de planches. Ces coups ne laissent aucune trace.
Juste avant de rentrer dans l'arène , il peut arriver que l'on laisse tomber une trentaine de fois sur l'animal immobilisé des sacs de sable de 100 kg. L'usage en dose massive de tranquillisants, d'hypnotiques, voire même de spray paralysant ( identiques à ceux utilisés par les forces de l'ordre et altérant la vue) a déjà également été constaté. Pour finir, massacré par un lâche sadique, le corps dépecé, atterré, sans comprendre le pourquoi de cette barbarie. Voilà "pourquoi" je suis contre, cela vous paraît suffisant?"