J'emprunte le titre de ce "post" à Renaud (quand il était Renaud) pour vous raconter une toute petite tranche de vie, de ma vie et les très simples réflexions qui l'ont accompagnée.
Ce week-end, je pensais à notre président monarque en train de fêter le plus modestement du monde et en toute simplicité son anniversaire au château de Chambord. Pour ajouter à mon bonheur (je vous rassure , j'ironise), il me semblait respirer les effluves de la soupe frelatée qu'il devait être en train de servir aux chasseurs de tout poil et plus particulièrement aux fins de race hyper friquées qui pratiquent encore la barbarie anachronique connue sous le nom de chasse à courre. Ce type d'activité de salon dans lequel excelle notre monargue président se nomme également "cirer les pompes" et vous remarquerez, j'espère, que je reste polie. A ce moment là, j'avais en face de moi la pierre de grès de l'Arradoi qui, de l'entrée de la maison qui a la générosité de m'abriter, a été, je ne sais quand et par qui, déplacée sur son côté Sud. Outre les noms du couple fondateur, Peio Duhalde et Etkalin Diriart, j'y lisais la date de cette fondation:1744.
Gilles, mon historien préféré, je t'en prie, ne te mets pas en colère contre moi mais à ce jour et depuis si longtemps que je vis ici, je ne m'étais jamais vraiment posé la question de ce qui pouvait bien se passer en 1744 dans le royaume de France et de Navarre. Un faux président me conduisant vers un vrai monarque, je suis allée dimanche farfouiller sur le net. D'où le portrait de Louis XV ci-dessus et le lien ci-dessous.
Depuis, je tente de me replonger dans l'époque. Je vois dans les environs plus d' habitants humains dans les fermes, plus de troupeaux de brebis mais beaucoup moins d'animaux dans chacun. Moins de vaches " à viande", quasiment pas, en fait. Beaucoup plus de ruches et d'abeilles, beaucoup plus de haies riches en baies nourricières pour les humains comme pour les animaux sauvages. Beaucoup plus d'arbres en particulier le frêne dont le feuillage était nourricier et source de soins pour les animaux élevés à la maison. Beaucoup de "pourceaux" tous en liberté, allant chercher leur provende de faines, de châtaignes et de glands. Il me semble bien voir les bois qui entouraient encore la maison il n'y a pas si longtemps, quelques petites dizaines d'années. Et j'entends de nouveau le chant des oiseaux dont nos printemps de plus en plus silencieux nous ont déshabitués.
Oui, oui, je sais --- L'église omniprésente, les curés castrateurs-- Je sais, je sais. Mais moi, je n'ai pas eu à en souffrir, alors veuillez me pardonner si ce qui me fait terriblement mal aujourd'hui, c'est la nature peau de chagrin morcelée, souillée, traitée en permanence comme un objet gênant dont on ne sait comment se débarrasser. Et les paysages dont la banalisation et l'enlaidissement progressif et insidieux, tuent en chacun(e) à petits feux l'appétit de vivre sans même qu'il ou elle en ait conscience. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Elisée Reclus.
Et--- question régime politique, cela n'a pas top changé, non?
Louis XV (1710 - 1774) - Roi "Bien-Aimé"... mais si peu ! - Herodote.net
Louis XV : roi "Bien-Aimé" ... mais si peu ! - La France jouit sous le long règne de Louis XV d'une immense prospérité. L'art de vivre aristocratique influence l'Europe. Mais l'État s'épuise...
https://www.herodote.net/Louis_XV_1710_1774_-synthese-317.php
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