Hier, nous avons de nouveau conduit les deux pottok, Altxor et sa vieille maman Gaztain, sur leur lieu d'estive.
Entre un fort orage nocturne, quelques gros coups de tonnerre quand nous étions prêts d'arriver au but et une pluie battante quand nous sommes revenus à la maison, nous sommes passés entre les gouttes. Nous, c'est à dire moins de monde que d'habitude : le très fidèle Jean-François, Miguel, Philippe, la chienne Xipi, ma fille et moi.
Je l'avoue, je suis encore plus triste d'être contrainte à éloigner les loustics que les autres années. Malgré tout le passif, mes erreurs et mon inexpérience, ma naïve confiance fort mal placée en certaines personnes qui ont fait un mal fou à Altxor, nous avons acquis, lui et moi pendant ces derniers mois qu'il a passés à la maison, une grande confiance mutuelle et nos relations sont sereines, j'irais même jusqu'à dire faites de complicité par moments. Un vrai grand bonheur que je reçois comme un cadeau. Pendant cinq mois que lui et sa mère vont passer maintenant loin de la maison, je ne pourrai avoir de contact avec lui qu'une fois par semaine et cela me chagrine fort. Quant à maman Gaztain qui va sur ses 24 ans ( et oui, je m'étais trompée et l'avait vieillie d'un an il y a quelques mois), elle mue très difficilement cette année. Comme vous le verrez peut-être sur les photos, son poil d'hiver a commencé à tomber par plaques il y a une quinzaine de jours et le poil d'été n'apparaît pas, la peau est à nu. Je l'ai soignée pendant huit jours. La chute s'est arrêtée et je vais bien entendu suivre l'évolution en continuant le traitement une fois par semaine. Elle me semblait fatiguée, affaiblie ces derniers temps mais elle nous a montré hier qu'elle conserve une belle énergie. Sur la fin du trajet, elle était même un peu coquine, manifestement pressée d'arriver.
Sur les photos ci-dessus, l'arrêt rituel sous l'antique châtaignier quelque part sur la "route Napoléon".
Sur celles du dessous : à l'endroit où nous avons l'habitude de quelques frayeurs causées par un étalon Trait breton qui terrorise mes deux modèles réduits, nous l'avons aperçu stoïque en haut de la colline tandis qu'un autre mastodonte s'intéressait de très près à eux et faisait mine de vouloir passer la clôture à la grande crainte d'Altxor et Gaztain qui ont longtemps refusé d'avancer.
Et voilà. A dans quelques jours, mes p'tits coeurs.
Vous me manquez.
Et je ne voudrais pas terminer sans remercier Yves qui cette année encore s'est dévoué pour venir m'aider à rafistoler les clôtures du lieu d'estive. Un travail loin d'être évident.