Il m ‘est arrivé d’être très triste à la mort de gens qui avaient pourtant pourri une partie de ma vie. Personne ne m’empêchera de pleurer la mort de Courtes pattes(ici, à gauche de sa grande amie Bouboule dont elle était inséparable).
Elle était arrivée à la maison il y a 3 ans et demi. C’était déjà une vieille dame qui a su se faire aimer immédiatement, tant elle recherchait notre affection, même si avec les autres poules, toutes plus grosses qu’elle, elle faisait preuve de caractère.
Depuis environ un an, ma fille et moi l’aidions à sortir du poulailler. Elle avait toujours froid, suivait dans la cour la course du soleil . S’il faisait gris, frisquet, pluvieux, elle se collait contre la porte de la maison et nous la rentrions dans la cuisine, près du feu, bien installée dans un carton. Malgré cette grande fatigue, il lui arrivait encore de piquer un sprint à la vue d’un grain de maïs. Il y a 2 jours, elle a assisté à quelque chose de terrible arrivé à son alter ego, Bouboule. Elle n’a sans doute pas supporté non plus les asseaux répétés du jeune coq né en juin à la maison et qui est 4 fois plus gros qu’elle.
Depuis deux jours, elle était installée à la cuisine avec Bouboule , je l’ai trouvée morte ce matin, Bouboule serrée contre elle et semblant la veiller. Ma fille lui répétait pourtant qu’elle enterrerait tous les autres. Paraphrasant Van Gogh, elle lui assurait même qu’elle était la plus belle « parce que « la vie lui était passée dessus »---
Bon voyage ma Courtes Pattes. Merci pour toute la joie que tu nous a apportée. A l’heure où j’écris, Bouboule est au chaud dans la cuisine qui ressemble à celle de Delphine et Marinette. Elle tente, au milieu de ses amis les chats, d’apprendre à vivre avec un seul œil.
Ne t’inquiète pas, Courtes Pattes, on veillera sur elle. Son œil perdu, c’est indirectement ma faute. Je ne me le pardonnerai jamais. Et je vous aime toutes les deux.
Les gens, « Si vous ne comprenez pas, au moins, ne riez pas »---