Voilà presque dix ans qu' a commencé en Pays Basque Nord la lutte pacifique mais remuante contre le tunnel à camions Transnavarrais.
Les Verts du Pays Basque avaient ouvert le jeu en organisant à Baigorri le 30 Janvier 1997 un débat public "Les autoroutes de l'impasse". Ce soir là, des habitants avaient décidé de créer une
association et trois semaines plus tard naissait LEIA http://perso.orange.fr/leia.elkartea/sommaire.htm dont
l'exemplarité du combat n'est plus à démontrer.
Par contre, en Béarn, l'information ne semblait pas passer, les réseaux fonctionnent moins bien que dans la partie Pays Basque du département des Pyrénées Atlantiques et les quelques incursions
de LEIA en Béarn (Salies et Sauveterre) pour des réunions publiques étaient décourageantes.Celles des Verts également. Deux mondes différents.
Mais les choses bougent, enfin!
Le 31 Juillet dernier, l'un des médiateurs mandatés par le Conseil Général tenait une permanence à Salies non sans avoir auparavant conviés un certain nombre d'habitants qu'il comptait rencontrer
séparément. Et là, surprise des surprises, un Comité d'accueil d'une quinzaine de personnes l'attendait. Comme en Pays Basque, ces opposants encore peu nombreux et faiblement organisés lui ont
tout de même bien fait comprendre qu'ils refusaient les règles du jeu, tout comme au Pays Basque. Ainsi, au lieu d'un défilé d'individus comme à confesse ou chez le médecin, les participants sont
restés groupés et ont organisé sur le tas un réquisitoire contre le couloir à camions. Dans la matinée, une quarantaine de personnes sont passées et exprimé leur hostilité et leur refus absolu du
projet, sans compromis ni encore moins compromission possible. Pendant ce temps, les membres de LEIA, rompus de longue date à cette activité, organisait l'animation à l'extérieur : banderoles,
tracts, dialogues aves les passants.
Dans la foulée, les opposants locaux se sont retrouvés. Ils préparent un tract, une pétition et une réunion publique en Septembre.
Pour finir, je citerai Christine Maynard, membre de LEIA , qui s'exprime dans Le Journal du Pays Basque.:
"M. Lasserre et ses amis politiques, experts en l’art d’entretenir la désinformation et de jouer la division,avaient pris l’habitude de dire que le projet de
transnavarraise était parfaitement accepté, voire souhaité,par les populations du Béarn. Il n’en est rien, bien entendu ; et ces messieurs n’ont pas dû apprécier de
voir, en titre de première page de La République, le 1er août : "Salies : des voix s’élèvent contre la transnavarraise. Auparavant concentrée au Pays Basque,
l’opposition à la voie rapide entre Pampelune etBellocq gagne le Béarn. Hier, à Salies, (Š) beaucoup d’habitants se sont exprimés contre le projet".
Un paradoxe amusant, ou une ironie du sort : c’est le médiateur même, missionné par M.Lasserre, qui ajoué à Salies, bien malgré lui, un rôle de catalyseur contre la
transnavarraise, en organisant unepermanence sur place ; cela a conduit les habitants des villages Béarnais à se rassembler et à vouloirs’organiser pour s’informer et agir collectivement."
Si vous désirez entrer en contact- ou prêter main forte à l'opposition Béarnaise :
Collectif d’information sur la Transnavarraise, 66 rue Paul Jean Toulet, 64 270 Salies de Béarn.
Un camion incendié dans le tunnel du Somport.(Photo Jean-Rémy Treyture)
Et si on évitait ça (et pire encore) dans la montagne Basque?