Demain soir, vendredi 19 Octobre, l'association LEIA rassemble ses membres et sympathisants, pour qu'ils réfléchissent ensemble aux moyens d'empêcher la réalisation du couloir à
camions à travers les Pyrénées Basques. La date est retenue depuis longtemps.Or, ces derniers jours, j'ai rencontré plusieurs personnes qui m'ont déclaré sans ambage "Vous n'y pensez pas! Un soir
de match!" J'ai beau n'être pas très experte en langues étrangères, j'ai traduit qu'il s'agissait d'un match de rugby. Entre qui et qui? Euh----, je suis tellement politiquement incorrecte que je
vais vous avouer que je m'en fous à un point que vous n'imaginez même pas. Mais surtout : les personnes dont je vous parle sont toutes farouchement opposées au projet de Transnavarraise.
Certaines savent que leurs terres seront amputées, voire leur maison détruite si le projet est réalisé---
Quand on connaît les imbrications et les collusions entre la finance, le politique, les aménageurs-destructeurs de tout poil et le sport de haut niveau, on se dit que le spectacle sportif,
opium du peuple contemporain, a de bien beaux jours devant lui. Et la nature, elle, ou le peu qu'il en reste, peut se faire bien du souci.
Qu'importe! Dormez, braves gens!
Au fait, vous allez vous demander pourquoi sont incluses dans ce message deux photos d'un éléphant se baignant dans le fleuve Zambeze. Tout simplement, parce que ces images qui
m'ont été envoyées par quelqu'un de ma famille et qui montrent un représentant d'une espèce mythique et emblématique, m'ont fortement émue. D'autant qu'avec mon ami Laurent, nous sommes en train
de mettre la dernière main à la publication bilingue (Français Euskara) d'un superbe texte de Romain Gary "La lettre à l'éléphant".
Vous ne voyez toujours pas le rapport? Et bien, ça nous change un peu de la vision des mastodontes omniprésents depuis quelques temps dans l'étrange lucarne, dans les pubs, dans les
journaux.
Il n'y a pas à dire : il y a bien une hiérarchie, et non des moindres, chez les Pachydermes!