25 mars 2009
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11:00
A Bashung.
Dessin de Luz, dans Charlie Hebdo.
"Jeter du riz sur le parvis" de nos mélancolies?
"Broyer nos fadaises" "au fond des criques"?
Alors que subsiste encore, en "sublimes inquiétudes" ta voix comme un écho, le vent s'épanche sur les plis du chagrin "en ondées lacrymales".
Au pays du printemps calme, "la vie t'a faussé compagnie"---
Un express t'aura-t-il "emmené vers la félicité"?
Emportée par delà les abysses, " au dessus des tours de Notre Dame" et des vergers en fleurs, ton âme plane et nous, dans nos eaux troubles, têtes basses et dos pliés, nous avons " pris la contre allée" dans un soupçon de filet de brume sans nous "soucier du déluge".
"Donne-nous des nouvelles" des défilés à perte de vue "d'où émanent des airs célestes", de nous inconnus comme des caravanes de l'au-delà.
Ici, à Ostende ou ailleurs, les yeux nous piquent et ta petite tragédie laisse couler le collyre.
Là-bas, sur ta "plage alcaline" de silence, tu défriches les premiers ares du jardin de là-haut, nous laissant contempler l'essain d'abeilles de l'apiculteur dans son oasis, tout en chantant la terre.
Alain, t'as "mis les bouts" mais continue "d'écouter les sirènes"---
Comme du miel s'écoulant sur le miroir, le soleil ruisselle dans la saveur du jasmin en subtiles gouttes de rosée.
Daniel Labeyrie. Mars 2009.
Dessin de Luz, dans Charlie Hebdo.
"Jeter du riz sur le parvis" de nos mélancolies?
"Broyer nos fadaises" "au fond des criques"?
Alors que subsiste encore, en "sublimes inquiétudes" ta voix comme un écho, le vent s'épanche sur les plis du chagrin "en ondées lacrymales".
Au pays du printemps calme, "la vie t'a faussé compagnie"---
Un express t'aura-t-il "emmené vers la félicité"?
Emportée par delà les abysses, " au dessus des tours de Notre Dame" et des vergers en fleurs, ton âme plane et nous, dans nos eaux troubles, têtes basses et dos pliés, nous avons " pris la contre allée" dans un soupçon de filet de brume sans nous "soucier du déluge".
"Donne-nous des nouvelles" des défilés à perte de vue "d'où émanent des airs célestes", de nous inconnus comme des caravanes de l'au-delà.
Ici, à Ostende ou ailleurs, les yeux nous piquent et ta petite tragédie laisse couler le collyre.
Là-bas, sur ta "plage alcaline" de silence, tu défriches les premiers ares du jardin de là-haut, nous laissant contempler l'essain d'abeilles de l'apiculteur dans son oasis, tout en chantant la terre.
Alain, t'as "mis les bouts" mais continue "d'écouter les sirènes"---
Comme du miel s'écoulant sur le miroir, le soleil ruisselle dans la saveur du jasmin en subtiles gouttes de rosée.
Daniel Labeyrie. Mars 2009.