Après le départ du grand seigneur le Briard Baztan et la séparation si douloureuse, nous ne pensions pas, ma fille et moi, adopter de nouveau un chien très rapidement. L'idée même nous rebutait. Et puis voilà: la petite Xipi nous est tombée du ciel il y a quinze jours. Abandonnée, perdue? Nous ne le saurons sans doute jamais. Quoiqu'il en soit, elle fait maintenant partie de la maisonnée.
A elle, et à tous les grands chiens qui ont vécu dans cette maison et qui sont toujours dans nos coeurs, j'offre ce poème.
Tant pis;
Tant pis pour ceux qui n'aiment ni les chiens ni la boue
Faites entrer le chien entièrement sali par la boue
Tant pis pour ceux qui n'aiment pas la boue
Qui ne comprennent pas
Qui ne savent pas le chien
Qui ne savent pas la boue
Faites entrer le chien
Et qu'il se secoue
On peut laver le chien
Et l'eau aussi on peut la laver
On ne peut pas laver ceux
Ceux qui disent qu'ils aiment les chiens
A condition que ...
Le chien couvert de boue est propre
La boue est propre
L'eau est propre aussi quelquefois
Ceux qui disent à condition que ...
Ceux-là ne sont pas propres
Absolument pas.
Jacques Prévert.
Ci-dessus, Xipi avec Neska, la minouche adoptée il y a un peu plus d'un an, après la dispartition de Poiluche et grâce aux bons soins de l'association "Chats des rues" à Bayonne.
L'entente entre les deux n'est pas encore parfaite, mais cela pourrait être pire, non?