C'est beau, non? C'est quelquepart en Armagnac. Là, avec deux amis, nous étions allés chez cet autre ami adopter deux poulettes noires de Gascogne avec un gentil
jeune coq, baptisé "Pipouic" par son "papa" attentionné mais qui ne lui a pas transmis ses qualités de chanteur car Pipouic chante faux et avec une voix éraillée. Je souhaitais constituer cette
petite famille et la laisser en totale liberté sur le terrain afin qu'elle tienne compagnie à la jument pottok "Gaztain". Là, pas de problème, ça roule. Les noirs gascons ne quittent pas la
brune basquaise d'un seul sabot.
Avant notre périple en Armagnac, j'avais amoureusement installé près de la maison ce poulailler "modern'style", en kit et sur le montage duquel j'avais passé des heures et des heures car je ne suis pas spécialement douée pour ce genre d'exercice et que, digne fille de mon papa, ( papa, pardonne-moi) je ne suis pas un modèle de patience :
Et vous
savez ce qu'ils me font, les gascons en question, que dis-je---- les gersois en question? Et bien, ils font carrément fi de mon poulailler de plain pied et passent la nuit dans les arbres, sous
l'orage et la pluie battante.
Si, je vous assure!
Voilà Pipouic qui vient de s'installer pour la nuit à deux mètres du sol, sur une branche d'aulne coupée il y a quinze jours par des élagueurs d'une société de sous traitance d'ERDF et qu'ils ont laissée en suspens, couchée sur le pommier du-dessous ( nostalgie----, vous vous souvenez-vous, du temps où il y avait des services publics?).
Pipouic, je te le dis : tu as le droit de ne pas aimer mon poulailler mais un coquelet averti en vaut deux, dès que possible, je la sors de là, moi, la branche d'aulne. Il faudra te trouver une autre chambre d'hôtel arboré.
Ala jainkoa! Non mais, on ne va quand-même pas se laisser dicter notre conduite par des gascons!