Photo: Richard Cuisset.
Une contribution de Gilles Marchal.
On donne tant de conseils divers et variés, à propos du nourrissage de nos piafs régionaux, que l’on peut se demander comment ils peuvent s’y retrouver.
Disséminer les mangeoires pour éviter les bagarres.
Les suspendre à cause des chats.
Ne pas mettre de la nourriture sur le sol, toujours à cause des chats, ni dans la litière du chat à cause du chat (bien qu’il mange rarement dans ses chiottes)
Pas de graisse animale. Changer l’eau, laver la mangeoire à l’eau claire ( ?) et j’en passe…
Ne vous cassez pas la tête et ne vous la prenez pas pour des bêtises. Il y a un code d’occupation d’une mangeoire et où que vous la posiez, ils se voleront dans les plumes. Ces chamailleries sont sans conséquences.
La nourriture sur le sol est sans danger si l’endroit est à découvert. On fait l’apologie de la graine de tournesol ; c’est vrai qu’ils aiment ça les cuicuis, mais vous avez sans doute remarqué que les commerçants aussi. C’est la graine qui coûte le plus cher et le boutiquier a la générosité ornithologique coincée sous le tiroir caisse.
Arrive le printemps. Pour les insectivores cela ne changera rien et ils vous feront une aile d’honneur au passage. Mais pour les autres oiseaux nicheurs, granivores par habitude, il va leur falloir passer au régime protéique, pas pour eux mais pour la famille, c’est que le merdeux bouffe et ne donne pas sa part … au chat, qui attend sagement en bas du nid.
Le problème est qu’il y a de moins en moins d’insectes. On connaît les coupables, non pas les insecticides, fongicides, parricides et autres saloperies mais justement ces mêmes commerçants qui vous ont vendu les graines. Hé oui, dans la série « sauve les oiseaux en hiver connard, je les tuerai au printemps. » Elles sont armées les radineries, oh pardon ! Les jardineries.
Alors, plus sérieusement, continuez de leur donner un peu de nourriture, les graines pour eux, les chenilles pour les oisillons jusqu’à leur envol, c’est à dire au moment ou le chat ne dormira plus sous le nid.