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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 13:26


 

 

Alain Minc et les soins pour les vieux: le sarkozysme à visage inhumain?
Les propos d'Alain Minc se demandant s'il est bien nécessaire que la collectivité nationale s'offre le « luxe » de soigner les plus vieux de ses membres alors que ça coûte cher sont insupportables (21.03').

(Source: France Info)


Le propre du « sarkozysme » et de ses représentants est de réussir à ouvrir des débats qui ne devraient même pas être. Même les plus odieux. Et ça marche. Des gogos sont déjà tombés dans le panneau et dissertent de la proposition de Minc. Lorsque l'on lit le blog de Martin Hirsch (qui fut parait-il un homme de gauche avant que de servir l'actuel pouvoir), on ne peut que constater les dégâts moraux et intellectuels causés par cet incroyable pouvoir que les Français se sont infligé il y a trois ans.

La question que pose Minc est limpide: la collectivité nationale doit-elle payer les soins offerts à de vieilles personnes qui ne travaillent plus, ne produisent plus, et dont l'espérance de vie est réduite?

Lisez et relisez la question ainsi formulée. Elle est odieuse. Son principe même est odieux. Et l'emploi du mot « luxe » pour évoquer la situation rend la question encore plus odieuse. Elle suggère que la solidarité nationale devrait s'exercer plus ou moins selon l'idée que l'on se fait de l'utilité nationale de ses membres en fonction de leur âge. Et que dire du préambule qui suggère que c'est au nom du progrès social que Minc se livre à son petit numéro?

Il se trouve que je viens de traverser une épreuve semblable à celle de Minc. Une personne âgée de mon entourage proche a bénéficié de soins intensifs qui ont coûté également près de 100 000 euros à la collectivité nationale. Soit 35 jours dans un service où la journée d'hospitalisation coûte 3000 euros. Lorsque j'ai découvert le montant astronomique de ce qu'avait représenté cette prise en charge, j'ai été un peu décontenancé. Mais je ne me suis jamais posé la question « Mincienne » sur le bien-fondé de savoir s'il était juste que la collectivité paye les soins prodigués à cette personne. Celle-ci avait cotisé toute sa vie durant à tous les organismes de sécurité sociale, possibles et inimaginables. Pourquoi aurait-elle dû être privée de la prise en charge de ses soins au moment où, pour la première fois de son existence, elle en avait le plus besoin? Pourquoi la priver de la manifestation de la solidarité nationale alors qu'elle même avait respecté et honoré ce pacte républicain d'un bout à l'autre de sa vie de citoyen?

Ça n'était pas un cadeau, « à l'oeil » mais une dette remboursée, le juste retour transgénérationnel de la manifestation de la solidarité nationale.

La question que pose Minc est inhumaine parce qu'elle rabaisse le rôle de chaque individu à une fonction économique et sociale réduite au temps présent. Elle fait fi de l'histoire, du rapport au passé, de la transmission de la mémoire, du relais entre les générations, de l'apport de chacune d'entre elles à la suivante.

Le lecteur pardonnera la simplicité du propos, voire sa naïveté. Il s'en trouvera sans doute qui viendront objecter que les déficits sont là et patati et patata... Qui trouveront que Minc pose une bonne question du point de vue économique... Qui diront que l'on ne peut pas tout se permettre en période de crise... Qui estimeront qu'il est juste de réfuter point par point la suggestion de Minc...

C'est bien là qu'est le piège. Se retrouver à débattre d'une question qui ne doit pas se poser, d'un débat qui n'est plus à trancher. C'est une constante du sarkozysme, via ses hérauts, que de réussir, depuis près de huit ans, à inventer et imposer des débats qui portent en eux une inhumanité terrifiante.

On se permettra donc ici de formuler à nouveau la question que pose Minc, afin de bien en mesurer le caractère insupportable:

La collectivité nationale doit-elle payer les soins offerts à de vieilles personnes qui ne travaillent plus, ne produisent plus, et dont l'espérance de vie est réduite?

Il parait qu'un écrivain africain de renom a dit un jour: "un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle". Avec sa sortie sur les soins aux vieux, Minc complète la pensée de Guaino (inoubliable auteur du fameux "Discours de Dakar"); l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire, les vieux non plus.

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commentaires

J
<br /> pour les zommes politiques, je me demande s'il ne faudrait pas commencer dès qu'ils sont jeunes---- comme avec les orties.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Une solution qui pourrait vous intéresser : Supprimer les vieux, OUI, mais de manière sélective ! Les vieux hommes politiques par exemple, les vieux philosophes, les vieux radoteurs de l'académie<br /> française ... ça vous va pas comme plan ?<br /> <br /> <br />
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F
<br /> C'est pas une bonne solution ça pour régler le problème de financement des retraites ? Laisser crever les vieux..De toute façon ils servent plus à rien.Nul besoin de leur expérience puisque nous<br /> savons tout sur tout avant même que d'avoir commencé notre vie d'homme. Et puis les rides dans ce monde d'apparence , ça fait tache,ça dérange .Allez oust oublions d'ou nous venons .Oublions qui<br /> nous sommes ou plutôt qui nous devrions être ...Des humains respectueux de la vie sous toutes ses formes.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Ce grand "intellectuel" qui théoriquement connaît le sens ( si ce n'est la valeur) des mots et qui dit "J'ai un père", comme nous dirions, j'ai une voiture ou j'ai des dettes!<br /> Ils réifient tout ce qui vit sur l'autel d'un système pourri! Ils s'écoutent parler et se congratulent entre eux.<br /> Hier, une amie m'a porté une poule et dix poussins de deux jours. Le froid est tombé brusquement dans la nuit. Je viens de entrer les survivants dans la cuisine où la cheminée donne la seule<br /> chaleur de la maison. Ils côtoient la chienne et les deux chattes. Et je me sens si bien avec eux!<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Minc, je ne peux pas le blairer ! Ses potes sarkozystes non plus ! Aucun respect de la vie humaine. Quant à la vie animale, je n'ose même pas envisager. Ils doivent s'éclater le week-end en tirant<br /> sur des bestioles, imaginant peut-être que ce sont des cibles humaines. Qu'ils se méfient ! Un jour, les gueux prendront leurs fourches !<br /> <br /> <br />
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