Eliane Pibouleau-Blain ( à droite) lors de la conférence de presse du CRAC Europe le 3 Septembre 2011 à Bayonne, dans les locaux de l'Elkartetxe.
Il existe pour Jean Grenet, maire de Bayonne, un « loisir culturel » pour lequel il peut affirmer en conseil municipal qu’il est normal de ne pas faire payer les moins de 15 ans, car « c’est du prosélytisme ».
Ne croyons pas qu’il puisse s’agir des spectacles de théâtre, danse ou musique…destinés à cultiver la jeunesse par la mixité sociale : non : croyez-le, il s’agit de la corrida.
Bayonne est aussi la ville où le Maire fait augmenter le tarif des piscines, de l’eau, des salles louées aux associations, mais pas celui des corridas.
C’est cette situation originale dont je souhaite vous parler, à contre-pied d’un conseil municipal consensuel qui ne débat pas sur le fond des concepts de « cause animale, compassion, culture, patrimoine, tradition » mais entérine une vision éducative à laquelle je ne peux adhérer.
-Serait-ce à dire que ce qui a été, doit être, sans évolution aucune ?
Pourtant, les pratiques culturelles ne cessent de se modifier ici et là, de siècle en siècle…
-Serait-ce à dire que prendre en compte un patrimoine consiste en une vision passéiste figée de celui-ci, alors qu’il n’existe qu’en évolution, avec les femmes et les hommes qui sont le Bayonne d’aujourd’hui, re-créé éternellement ?
Et, en effet, le récent bilan tauromachique confirme l’évolution des mentalités, malgré l’énorme publicité : fréquentation en net recul, la corrida ne plait plus.
Que donnent ainsi à comprendre les habitants du bassin de vie, de leurs convictions éducatives et de leurs priorités de vie ?
N’est-ce pas aux élus de s’y intéresser avec objectivité, et d’abandonner les dérives passionnelles qui guident bien des délibérations?
Eliane Pibouleau-Blain –informations complémentaires et contact : elianepb@hotmail.fr
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