Un dessin de Charb pour le CRAC Europe.
Une contribution de babel. (Le titre est de la blogueuse)
Le problème est le principe de la corrida.
Un dessin de Charb pour le CRAC Europe.
Une contribution de babel. (Le titre est de la blogueuse)
Le problème est le principe de la corrida.
LE SANGLIER : UN MÉTIER FRANC-COMTOIS EN DANGER !
Ce métier ne consiste pas à élever des sangliers, mais à lever des sangles d'épicéas qui seront utiles à la fabrication de certains de nos
fromages traditionnels. Qui est déjà venu en montagne, a sans doute déjà croisé notre Mont-D'or, vacherin du Haut-Doubs qui est entre autre l'aliment principal des "boites chaudes".
Comment peut-on prétendre à des produits AOP (Appellation d'origine protégée qui garantie l'origine et la typicité d'un produit), si l'un des
éléments de base de leur fabrication provient de pays étrangers?
A l'heure où vous, consommateurs êtes soucieux de manger des produits de qualité
dont vous connaissez l'origine, que pensez-vous de l'a.o.c./a.o.p. Mont d'or ou Vacherin du Haut Doubs qui utilise pour la fabrication et l'affinage de ses fromages des sangles d'épicéa
d'importation des pays de l'est au détriment d'une production locale qui peine à exister face à des lobbys fromagers régionaux soutenus par des personnalités politiques et
gouvernementales,au soi-disant regard de la concurrence???
Les Sangliers voient leur métier disparaitre à petit feu, ils ne sont plus qu'une dizaine à exercer ce métier et ne sont plus assez nombreux pour
faire entendre leur voix!
Pour qu'ils soient enfin entendus et que cette pétition ait un réel impact, ils leur faudrait atteindre au moins 10 000 signatures, votre soutien
leur est précieux tout comme il a pu l'être pour nos tilleuls. Si comme nous vous êtes touchés par leur combat, n'hésitez pas à en parler autour de vous et soutenez-les en signant cette pétition :
Pour en savoir plus sur le métier de sanglier, le "Mont-d'Or" et leur combat :
Pour toutes informations concernant l'association "Sangles du Haut-Doubs", contacter Agnès Ambert 25 grande rue 25270 Villers sous
Chalamont. |
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Une contribution de Daniel Labeyrie.
CIAO KRAKO
Eh bien , Georges, alors comme ça, tu t'es fais la malle , sans nous prévenir, juste au seuil de l'été, sans tambours ni trompettes; d'ailleurs les trompettes , les chants de guerre et autre Marseillaise, ce n'était pas ta tasse de thé.
Sacré Krako, tu nous en as fait donner des coups de pédale, de Paris à Athènes, de Paris à Assise mais c'était pour la bonne cause. Nous les cyclistes hirsutes et burinés, avec la fougue de notre jeunesse, nous avons reconnu tout de suite en toi , un être intègre, au-dessus de tout soupçon, un pèlerin des espérances folles. Pourtant , tu avais horreur du vélo disais-tu, mais cela je ne le crois qu'à moitié.
La paix , tu l'as défendue , les mains nues, tel un samouraï avec une noblesse et une rectitude rares. Jamais au grand jamais tu n'as pactisé avec un parti, une ligue, une chapelle, un clan.
Sec comme un ascète, tu ressemblais à ces statues grecques d'un autre temps mais tu ne dédaignais pas compter fleurette dans la torpeur des champs de lavande ou sur l'herbe fraîche des vergers d'Italie. Te nourrissant de fruits et de fromage de chèvre , tu parcourais des kilomètres et des kilomètres, l'allure juvénile, le nez et la barbe au vent , déterminé sur ton chemin de liberté.
Tu cultivais la vie libre sans carcans ni tabous , pratiquant un naturisme de bon aloi, dans le respect de la vie sous toutes ses formes, offrant ton corps au dieu solaire dans une admirable simplicité.
Oui, Krako, tu étais un homme debout, détestant les marchands de canon, les molosses habillés en faucons, les prêcheurs de guerre, les pouvoirs politiques, ecclésiastiques ou sectaires , bref les manipulateurs de tout poil qui envoient facilement les autres au champ d'horreur.
Si au soir de ta vie, tes combats te paraissaient vains, non , vraiment , tu n'as pas démérité, ta vie fut exemplaire, tu étais un humaniste de la même trempe qu'un Gandhi, qu'un Vinobà, qu'un Lanza del Vasto, qu'un Monod. Tu es parti comme un pacifiste, inconnu du grand public mais digne dans ta solitude de haut vol.
Ton petit drapeau vert flottant sur le guidon de ton vélo pouvait paraître dérisoire, voire enfantin mais il avait la couleur chaude de ton combat, petite arme d'espérance sur l'acier glacial des armes des fauteurs de guerre.
Georges, tu étais un beau citoyen du monde , un universaliste , un passeur de fraternité, un pourfendeur de frontières, un noble chevalier de la paix.
Krako, je sais que cet hommage , un peu tardif , te laissera de marbre mais que nenni, je te devais bien ces quelques fleurs , bouquet de souvenirs glanés sur les routes d'Italie et de Grèce où enveloppée dans un ciel d'étoiles, notre horde vélocipédique cultivait le bonheur sous le regard débonnaire d'un berger facétieux.
Daniel Labeyrie
Dans les corrales de Dax, quelques taureaux apeurés, avant la séance de torture qui les conduira à une mort somme toute libératrice. Comble du sordide, le public peut venir les voir là pendant une journée moyenant un euro l'entrée. Et c'est gratuit pour les enfants.
Photo: Isabelle Louvier Journal Sud-Ouest.
Une contribution de babel.
Monsieur le Ministre, il est temps.
Il est temps de refuser que notre société soit une matriochka d’humiliations, de souffrances et de violences.
En inscrivant la corrida au Patrimoine immatériel, vous inscrivez nos instincts de prédateurs comme piliers de notre monde, comme ciment de notre société.
C’était une journée d’août comme en attend le Sud entre Perpignan et Marseille. Des affiches annonçaient une fête « votive », je ne sais à quel vœu ni à quel saint d’été, elle était vouée. Le vœu d’une saison prospère ? Un lâcher de toros était annoncé. Nous revînmes au village le soir suivant, avec ma fille, à la fraîche, après la furie. La veille, des bêtes avaient été stockées dans la chaleur de bétaillères obscures et oppressantes, puis jetées en plein soleil, poussées vers une foule protégée par de hautes barrières, rendue vindicative par l’alcool, le soleil, et parfois la vengeance sur une année à se sentir au bureau, à l’usine, comme un bœuf mené à l’abattoir avec lequel on s’amuse avant et pendant l’agonie. Sur le sol de la rue, nous avons lu avec ma fille les traces comme en laissent des taulards dans les cachots, des griffures sur la pierre. Ici, une rayure profonde partait du rebord du trottoir, un éclat manquait à la rigole, et une longue traînée claire la terminait sur le bitume. Partout, le gris foncé était piqueté de marques de glissades, signes de l’angoisse, de la peur, de la sauvagerie. Portrait exact de ce que les foules humaines souffrent dans le quotidien, avant de s’en décharger en passant pour une fois de l’autre côté, mais avec des toros, pour avoir la conscience tranquille.
Avez-vous lu l’alphabet de la douleur sur le bitume, dans les traces des chevilles parfois foulées des bêtes ? Y Avez-vous reconnu la grammaire de toutes les souffrances inutiles dans nos chemins quotidiens ?
Je l’ai lu.
Et j’ai frémi en pensant aux arènes, au métro, à ce que notre culture peut générer de mort et de violence, entre nous, et en la défoulant sur des toros ô combien symboliques des foules humaines quotidiennes…
Cet immonde n’est pas mon monde.
Le babel du Talon Rouge.
il aurait pu pleuvoir!
"Tant que je n’ai possédé que ma paillasse et mes livres, j’ai été heureux. Maintenant, je possède neuf poules et un coq, et j’ai l’âme perturbée.
La propriété m’a rendu cruel. Quand j’achetais une poule, je l’attachais chaque fois pendant deux jours à un arbre, pour lui imposer mon domicile, détruisant dans sa fragile mémoire l’amour de son ancienne résidence. J’ai rafistolé la clôture de ma cour, afin d’éviter l’évasion de mes volailles, et l’invasion des renards à deux ou quatre pattes. Je me suis isolé, j’ai fortifié la frontière, j’ai tracé une ligne diabolique entre mon prochain et moi-même. J’ai divisé l’humanité en deux catégories : moi, le maître de mes poules, et les autres, ceux qui pouvaient me les prendre. J’ai défini le délit. Le monde s’est rempli pour moi de présumés voleurs, et pour la première fois j’ai lancé sur l’autre côté de la clôture un regard hostile.
Mon coq était trop jeune. Le coq du voisin sauta la clôture et se mit à faire la cour à mes poules et à empoisonner l’existence de mon coq. Je renvoyai l’intrus à coups de cailloux, mais elles sautèrent la barrière et allèrent pondre chez le voisin. Je réclamai les oeufs et mon voisin me haït. Depuis lors, au-dessus de la clôture, je vis son visage, son regard inquisiteur, identique au mien. Ses poulets passaient la clôture et dévoraient le maïs que j’avais fait ramollir pour les miens. Les poulets étrangers me parurent criminels. Je les poursuivis, et aveuglé par la rage, j’en tuai un. Le voisin attribua une énorme importance à l’attentat. Il ne voulut pas accepter une indemnisation pécuniaire. Il retira gravement le cadavre de son poulet et, au lieu de le manger, il le montra à ses amis, après quoi commença à circuler à travers le village la légende de ma brutalité impérialiste. J’ai dû renforcer la clôture, augmenter la vigilance, en un mot augmenter mon budget de guerre. Le voisin dispose d’un chien prêt à tout; moi je pense acquérir un revolver.
Où est donc ma vieille tranquillité ? La méfiance et la haine m’empoisonnent. L’esprit du mal s’est emparé de moi. Avant j’étais un homme. Maintenant, je suis un propriétaire."..
Publié dans "El Nacional", le 5 juillet 1910.
En savoir plus http://www.ephemanar.net/janvier07.html
Pays Basque
06/09/2011
L.B.
Au cours du mois d’octobre, Jean Grenet, député-maire de Bayonne, souhaiterait organiser des assises rassemblant sept arènes de première catégorie (Arles, Béziers, Nîmes, Vic-Fezensac, Dax, Mont-de-Marsan, Bayonne) afin d’envisager l’avenir de la tauromachie. En effet, cette année encore, le bilan de la saison des corridas est plutôt négatif d’un point de vue économique, et ce, en raison d’une baisse considérable du nombre des fréquentations. Cette année encore, les comptes seront en déficit et le trou sera comblé avec l’argent du contribuable.
Les anticorridas pourraient se réjouir des difficultés financières rencontrées par les villes taurines et croire en une remise en question de l’avenir des corridas. Mais il semble que les préoccupations restent économiques avant tout et ne viennent en aucun cas rejoindre un débat éthique.
Débat éthique réclamé depuis de nombreuses années par le Comité radicalement anticorrida (Crac), rejoint récemment par la conseillère municipale de Bayonne Eliane Pibouleau-Blain qui explique les raisons de sa signature du manifeste pour l’abolition : “J’ai commencé à prendre position à la suite d’un conseil municipal du mois de mai durant lequel j’avais été choquée par les propos tenus. En effet, il était question de la magnificence des cartels, programmés dans le but de remplir les arènes, et il avait été décidé de ne pas modifier la tarification, de ne pas augmenter les prix, alors que dans ce même conseil nous avions décidé d’augmenter le prix de l’eau et des cantines !”. Puis la conseillère municipale rajoute avoir exprimé son désaccord lorsque la proposition avait été faite de mettre en place l’accès aux arènes gratuit pour les mineurs : “Alors là, je me suis révoltée ! Je ne suis pas d’accord avec la conception éducative du maire ! Il m’a alors été répondu que cette démarche donnerait envie aux mineurs de venir aux corridas, puis plus tard de revenir avec leurs enfants ; que nous faisions du prosélytisme ! J’ai alors décidé de me joindre au Crac et de signer le manifeste pour l’abolition qui au minimum exige l’interdiction des corridas aux mineurs”. Mais il semble que certains sujets sont particulièrement sensibles et que Mme Eliane Pibouleau-Blain en rejoignant le Crac libère sa parole : “Il y a des sujets à Bayonne qui sont de l’ordre du passionnel, du sacré. Le maire refuse de débattre sur des thèmes rendus intouchables, tabous : les corridas, les fêtes de Bayonne et le rugby professionnel”.
Donostia ouvre le débat
Si pour la municipalité de Bayonne l’inquiétude principale reste donc du côté des finances, en mairie de Donostia s’exprime une réelle volonté d’ouvrir le débat, y compris d’un point de vue éthique. En Pays Basque Sud, les groupes anticorridas font aussi beaucoup de bruit et s’insurgent contre les “souffrances infligées aux taureaux”. Ceci dit, les abonnements ayant déjà été pourvus il ne sera possible de prendre la moindre décision avant 2013 à Donostia.
Dans l’Etat français, par contre, la corrida est inscrite au patrimoine culturel immatériel depuis janvier 2011.
© 2008 Baigura | Contact |
"Pluie du matin n'arrête pas le pélerin". Samedi 3 Septembre, nous avons posé deux banderoles à proximité des sinistres corrales de Bayonne où sont parqués les taureaux (jusqu'à une cinquantaine à la fois), avant d'être conduits en camion vers les arènes.
En début d'après-midi, Jean-Pierre Garrigues, vice-président du CRAC Europe pour la protection de l'enfance, donne les instructions au groupe qui va distribuer environ 7000 tracts dans les rues de la ville.
Le texte du tract distribué à près de 7000 exemplaires dans les rues de Bayonne ce samedi 3 Septembre.
Jean-Pierre Garrigues, Luce Lapin, porte-parole nationale du CRAC Europe, et Eliane Pibouleau-Blain, conseillère municipale de Bayonne, signataire de la pétition du CRAC pour l'abolition de la corrida.
A gauche, Gregor Romero et à droite Gaizka Esparza, deux militants abolitionnistes d'Euskadi, venus tout exprès de Bilbao. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.
Et un grand merci à l'Elkartetxe qui accueille le CRAC Europe pour la troisième fois, ainsi qu'à l'ami Manex Pagola qui ne ménage pas sa peine.
On ne lâche pas et on continue. Atxik eta gogor!
À 12 heures, des militants anticorrida vous donnent rendez-vous à l’entrée du chemin de Laduché (quartier de Habas la plaine) pour un très rapide acte symbolique, suivi d’une distribution de 10 000 tracts dans les rues de Bayonne.
À 16 h 30, Jenofa Cuisset, déléguée du CRAC Europe pour le Pays basque, Hélène Vaquier, présidente, Jean-Pierre Garrigues, vice-président, et Luce Lapin, porte-parole nationale, donneront une importante conférence de presse à l’Elkartetxe, 34, rue Pannecau, à Bayonne. Ils aborderont tous les sujets qui concernent la lutte contre la barbarie des arènes, aussi bien locale — avec notamment les pressions exercées par le maire de Bayonne, Jean Grenet, afin d’empêcher les abolitionnistes d’afficher légalement dans la ville pendant la temporada — que nationale et mondiale. Ils informeront des dernières actions entreprises, y compris juridiques, pour d’obtenir la désinscription de la corrida du PCI, patrimoine culturel immatériel de la France, décision inique prise en catimini par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, en janvier dernier. Elle fut tenue secrète jusqu’à l’ouverture de la feria d’Arles le 22 avril, où un ancien matador s’est improvisé « porte-parole du gouvernement » pour l’annoncer. La France est ainsi le seul pays au monde à avoir inscrit la torture d’un animal à son patrimoine « culturel ». Le CRAC Europe est à l’initiative du collectif Non à la honte française !, qui regroupe 167 associations, françaises et étrangères, représentant quelque 500 000 personnes luttant activement contre cette inscription scandaleuse.
Dernière minute : Éliane Pibouleau-Blain, conseillère municipale de Bayonne, vient tout juste de signer notre manifeste pour l’abolition, et nous assure qu’elle assistera à cette conférence de presse.
Irailaren 3an, eguerditan, zezenketaren aurka diren kideek hitzordu bat emaiten dautzuete Laduché bidearen sarreran, egintza sinboliko baten egiteko.
Segidan, Baionako karriketan, 10 000 traktu banatuko dituzte.
Gero, lauak eta erditan, Jenofa Cuisset, C.R.A.C Europako ordezkariak, Helene Vaquier, lehendakariak, Jean–Pierre Garrigues, lehendakariordeak eta Luce Lapin, bozeramaileak, prentsaurreko batetara gomitatzen zaituztete, Elkartetxen, 34 Pannecau karrikan. Zuen galdeeri erantzungo dute. Bertako borrokari buruzko galderak. Adibidez, Jean Grenet ek, Baionako auzapezak erabiltzen dituen presioei buruzko galderak, bereziki abolizionisteeri afitxen jartzea debekatzeko. Munduko borrokari buruzko galdeerei ere erantzungo dute. Erranen dautzuete zein izan diren azken egintzak zezenketaren kentzeko Frantziako ondareatik. Erabahi hau, Frédéric Miterrand, kulturako ministroak hartu zuen joan den urtarrilean. Erabaki hau, Arleko feriaren hasiera arte gordetua izan zen. Apirilaren 22an, gobernamenduaren bozeramaile bezala presentatu den Ohizko matador batek, erabaki hau jakinarazi zuen. Frantziak, abere baten tortura inskribatu du bere kultura ondarean. Munduko herri bakarra da. CRAC Europak,“Ez Frantziako lotsari“ kolektiboa sortu du. Kolektibo hori, 167 frantses eta kanpoko elkarte batzen ditu. Orotarat, 500.000 pertsona borrokatzen dira inskripzio lotsagarri horren aurka.
Berri berriki: Eliane Pibouleau-Blain, Baionako herriko kontseilari, abolizioaren aldeko petizioa izenpetu du eta prentsaurrekoari parte hartuko duela ziurtatu dauku.
CRAC Europe
Comité Radicalement Anti Corrida
pour la protection de l’enfance
Ohorezko lehendakariak : Albert Jacquard, †Jacques Derrida, Patrick Pelloux.
• www.anticorrida.com
• www.patrimoine-corrida.fr
Jenofa Cuisset
Uhaldia, 64220 Uharte Garazi.
05 59 37 03 62
J.-P. Garrigues
06 75 90 11 93
Luce Lapin
06 08 30 80 30