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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 11:46

 


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/dc/Barrett.jpg/220px-Barrett.jpg

 

"Tant que je n’ai possédé que ma paillasse et mes livres, j’ai été heureux. Maintenant, je possède neuf poules et un coq, et j’ai l’âme perturbée.

La propriété m’a rendu cruel. Quand j’achetais une poule, je l’attachais chaque fois pendant deux jours à un arbre, pour lui imposer mon domicile, détruisant dans sa fragile mémoire l’amour de son ancienne résidence. J’ai rafistolé la clôture de ma cour, afin d’éviter l’évasion de mes volailles, et l’invasion des renards à deux ou quatre pattes. Je me suis  isolé, j’ai fortifié la frontière, j’ai tracé une ligne diabolique entre mon prochain et moi-même. J’ai divisé l’humanité en deux catégories : moi, le maître de mes poules, et les autres, ceux qui pouvaient me les prendre. J’ai défini le délit. Le monde s’est rempli pour moi de présumés voleurs, et pour la première fois j’ai lancé sur l’autre côté de la clôture un regard hostile.

Mon coq était trop jeune. Le coq du voisin sauta la clôture et se mit à faire la cour à mes poules et à empoisonner l’existence de mon coq. Je renvoyai l’intrus à coups de cailloux, mais elles sautèrent la barrière et allèrent pondre chez le voisin. Je réclamai les oeufs et mon voisin me haït. Depuis lors, au-dessus de la clôture, je vis son visage, son regard inquisiteur, identique au mien. Ses poulets passaient la clôture et dévoraient le maïs que j’avais fait ramollir pour les miens. Les poulets étrangers me parurent criminels. Je les poursuivis, et aveuglé par la rage, j’en tuai un. Le voisin attribua une énorme importance à l’attentat. Il ne voulut pas accepter une indemnisation pécuniaire. Il retira gravement le cadavre de son poulet et, au lieu de le manger, il le montra à ses amis, après quoi commença à circuler à travers le village la légende de ma brutalité impérialiste. J’ai dû renforcer la clôture, augmenter la vigilance, en un mot augmenter mon budget de guerre. Le voisin dispose d’un chien prêt à tout; moi je pense acquérir un revolver.

Où est donc ma vieille tranquillité ? La méfiance et la haine m’empoisonnent. L’esprit du mal s’est emparé de moi. Avant j’étais un homme. Maintenant, je suis  un propriétaire."..

Publié dans "El Nacional", le 5 juillet 1910.

 

En savoir plus http://www.ephemanar.net/janvier07.html  

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 09:40

http://www.lejpb.com/edizioak/20110906/portada_irudia.jpg

Pays Basque

Les corridas en déclin à Bayonne
p005_01_7407.jpg

06/09/2011

L.B.

Au cours du mois d’octobre, Jean Grenet, député-maire de Bayonne, souhaiterait organiser des assises rassemblant sept arènes de première catégorie (Arles, Béziers, Nîmes, Vic-Fezensac, Dax, Mont-de-Marsan, Bayonne) afin d’envisager l’avenir de la tauromachie. En effet, cette année encore, le bilan de la saison des corridas est plutôt négatif d’un point de vue économique, et ce, en raison d’une baisse considérable du nombre des fréquentations. Cette année encore, les comptes seront en déficit et le trou sera comblé avec l’argent du contribuable.

Les anticorridas pourraient se réjouir des difficultés financières rencontrées par les villes taurines et croire en une remise en question de l’avenir des corridas. Mais il semble que les préoccupations restent économiques avant tout et ne viennent en aucun cas rejoindre un débat éthique.

Débat éthique réclamé depuis de nombreuses années par le Comité radicalement anticorrida (Crac), rejoint récemment par la conseillère municipale de Bayonne Eliane Pibouleau-Blain qui explique les raisons de sa signature du manifeste pour l’abolition : “J’ai commencé à prendre position à la suite d’un conseil municipal du mois de mai durant lequel j’avais été choquée par les propos tenus. En effet, il était question de la magnificence des cartels, programmés dans le but de remplir les arènes, et il avait été décidé de ne pas modifier la tarification, de ne pas augmenter les prix, alors que dans ce même conseil nous avions décidé d’augmenter le prix de l’eau et des cantines !”. Puis la conseillère municipale rajoute avoir exprimé son désaccord lorsque la proposition avait été faite de mettre en place l’accès aux arènes gratuit pour les mineurs : “Alors là, je me suis révoltée ! Je ne suis pas d’accord avec la conception éducative du maire ! Il m’a alors été répondu que cette démarche donnerait envie aux mineurs de venir aux corridas, puis plus tard de revenir avec leurs enfants ; que nous faisions du prosélytisme ! J’ai alors décidé de me joindre au Crac et de signer le manifeste pour l’abolition qui au minimum exige l’interdiction des corridas aux mineurs”. Mais il semble que certains sujets sont particulièrement sensibles et que Mme Eliane Pibouleau-Blain en rejoignant le Crac libère sa parole : “Il y a des sujets à Bayonne qui sont de l’ordre du passionnel, du sacré. Le maire refuse de débattre sur des thèmes rendus intouchables, tabous : les corridas, les fêtes de Bayonne et le rugby professionnel”.

Donostia ouvre le débat

Si pour la municipalité de Bayonne l’inquiétude principale reste donc du côté des finances, en mairie de Donostia s’exprime une réelle volonté d’ouvrir le débat, y compris d’un point de vue éthique. En Pays Basque Sud, les groupes anticorridas font aussi beaucoup de bruit et s’insurgent contre les “souffrances infligées aux taureaux”. Ceci dit, les abonnements ayant déjà été pourvus il ne sera possible de prendre la moindre décision avant 2013 à Donostia.

Dans l’Etat français, par contre, la corrida est inscrite au patrimoine culturel immatériel depuis janvier 2011.


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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 15:57

 

3 sept 008

 

3 sept 009

"Pluie du matin n'arrête pas le pélerin". Samedi 3 Septembre, nous avons posé deux banderoles à proximité des sinistres corrales de Bayonne où sont parqués les taureaux (jusqu'à une cinquantaine à la fois), avant  d'être conduits en camion vers les arènes.

 

3-sept-010.jpg

En début d'après-midi, Jean-Pierre Garrigues, vice-président du CRAC Europe pour la protection de l'enfance, donne les instructions au groupe qui va distribuer environ 7000 tracts dans les rues de la ville.

 

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Le texte du tract distribué à près de 7000 exemplaires dans les rues de Bayonne ce samedi 3 Septembre.

 

3-sept-018.jpg

Jean-Pierre Garrigues, Luce Lapin, porte-parole nationale du CRAC Europe, et Eliane Pibouleau-Blain, conseillère municipale de Bayonne, signataire de la pétition du CRAC pour l'abolition de la corrida.

 

3-sept-015.jpg

A gauche, Gregor Romero et à droite Gaizka Esparza, deux militants abolitionnistes d'Euskadi, venus tout exprès de Bilbao. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.

Et un grand merci à l'Elkartetxe qui accueille le CRAC Europe pour la troisième fois, ainsi qu'à l'ami Manex Pagola qui ne ménage pas sa peine.

On ne lâche pas et on continue. Atxik eta gogor!

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 08:27

 

http://www.anticorrida.com/local/cache-vignettes/L266xH200/Affiche-Campagne2011petite-76e08.jpg

                 L'affiche de la discorde.   

 

À 12 heures, des militants anticorrida vous donnent rendez-vous à l’entrée du chemin de Laduché (quartier de Habas la plaine) pour un très rapide acte symbolique, suivi d’une distribution de 10 000 tracts dans les rues de Bayonne.

À 16 h 30, Jenofa Cuisset, déléguée du CRAC Europe pour le Pays basque, Hélène Vaquier, présidente, Jean-Pierre Garrigues, vice-président, et Luce Lapin, porte-parole nationale, donneront  une importante conférence de presse à l’Elkartetxe, 34, rue Pannecau, à Bayonne. Ils aborderont tous les sujets qui concernent la lutte contre la barbarie des arènes, aussi bien locale — avec notamment les pressions exercées par le maire de Bayonne, Jean Grenet, afin d’empêcher les abolitionnistes d’afficher légalement dans la ville pendant la temporada — que nationale et mondiale. Ils  informeront des dernières actions entreprises, y compris juridiques, pour d’obtenir la désinscription de la corrida du PCI, patrimoine culturel immatériel de la France, décision inique prise en catimini par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, en janvier dernier. Elle fut tenue secrète jusqu’à l’ouverture de la feria d’Arles le 22 avril, où un ancien matador s’est improvisé « porte-parole du gouvernement » pour l’annoncer. La France est ainsi le seul pays au monde à avoir inscrit la torture d’un animal à son patrimoine « culturel ». Le CRAC Europe est à l’initiative du collectif Non à la honte française !, qui regroupe 167 associations, françaises et étrangères, représentant quelque 500 000 personnes luttant activement contre cette inscription scandaleuse.

 

Dernière minute : Éliane Pibouleau-Blain, conseillère municipale de Bayonne, vient tout juste de signer notre manifeste pour l’abolition, et nous assure qu’elle assistera à cette conférence de presse.

 

                                                http://www.gif-anime.org/im/gif/animal/taureau/taureau12.gif

CRAC Europa hautzaroaren babesarentzat

Irailaren 3an, eguerditan, zezenketaren aurka diren  kideek hitzordu bat emaiten dautzuete Laduché bidearen sarreran, egintza sinboliko baten egiteko.

Segidan, Baionako karriketan, 10 000 traktu banatuko dituzte.

Gero, lauak eta erditan, Jenofa Cuisset, C.R.A.C Europako ordezkariak, Helene Vaquier, lehendakariak, Jean–Pierre Garrigues, lehendakariordeak eta Luce Lapin, bozeramaileak, prentsaurreko batetara gomitatzen zaituztete, Elkartetxen, 34 Pannecau karrikan. Zuen galdeeri erantzungo dute. Bertako borrokari buruzko galderak. Adibidez, Jean Grenet ek, Baionako auzapezak erabiltzen dituen presioei buruzko galderak, bereziki abolizionisteeri afitxen jartzea debekatzeko. Munduko borrokari buruzko galdeerei ere erantzungo dute. Erranen dautzuete zein izan diren azken egintzak zezenketaren kentzeko Frantziako ondareatik. Erabahi hau, Frédéric Miterrand, kulturako ministroak hartu zuen joan den urtarrilean. Erabaki hau, Arleko feriaren hasiera arte gordetua izan zen. Apirilaren 22an, gobernamenduaren bozeramaile bezala presentatu den Ohizko matador batek, erabaki hau jakinarazi zuen.  Frantziak, abere baten tortura inskribatu du bere kultura ondarean. Munduko herri bakarra da. CRAC Europak,“Ez Frantziako lotsari“ kolektiboa sortu du. Kolektibo hori, 167 frantses eta kanpoko elkarte batzen ditu. Orotarat, 500.000 pertsona borrokatzen dira inskripzio lotsagarri horren aurka.

Berri berriki: Eliane Pibouleau-Blain, Baionako herriko kontseilari, abolizioaren aldeko petizioa izenpetu du eta prentsaurrekoari parte hartuko duela ziurtatu dauku.

CRAC Europe

Comité Radicalement Anti Corrida

pour la protection de l’enfance

Ohorezko lehendakariak : Albert Jacquard, Jacques Derrida, Patrick Pelloux.

• www.anticorrida.com

• www.patrimoine-corrida.fr

craceurope@gmail.com

Jenofa Cuisset

Uhaldia, 64220 Uharte Garazi.

05 59 37 03 62

igeltxo@orange.fr

J.-P. Garrigues

06 75 90 11 93

Luce Lapin

06 08 30 80 30

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 08:57

 

 

 

            Cette année, les feux d'artifices du 15 août ont un goût de pétard mouillé, les jeux de couleurs ne font guère d'effet, non, vraiment le coeur n'est guère à la fête...

            Sacré Allain, tu nous as joué un drôle de tour, non seulement, il pleut sur la mer

mais les bruyères et les genets d'Ardèche ne sont même pas d'humeur à fleurir: y' a du chagrin,

ça pleure dans les âmes et dans les garrigues , ça frémit au coeur des pierres du château de Barjac.

            Cette camarde, qui te tournait autour depuis quelque temps déjà, t'a sabré, comme ça, en plein coeur d'un étrange été qui s'évertuait à conjuguer le chaud et le froid.

            Qui réparera le deuil des coeurs chansonniers ? Pauvre Allain , tu nous nous manques déjà, bon Dieu, quelle époque !

            Ce flambeau de fraternité que tu portais haut le coeur, embrasait ta voix déchirée de nos mélancolies que tu transmuais en larmes, histoire d'exhumer nos chagrins tenaces.

                        Où es-tu parti ? Tu nous laisses un silence de bar qui ferme , de rideau noir

qui se tire sur le dernier spectacle et nous voilà à la rue comme des gamins orphelins

qui ont un besoin vital de recevoir des beignes sur les revers de l'âme.

             La nuit est tombée et les étoiles jettent quelques pétales de trois fois rien de lumière

sur le bitume des rues et sur les dalles des places des villages.

                        Que l'éternité te garde ! Désormais, tu n'auras plus mal à l'âme des autres, c'est vrai

 que tu en as porté des fardeaux d'oiseaux blessés, des croix de crucifiés de la vie.....

            Allez, Allain, c'est fini... Là-bas, l'air du large apporte des embruns et du crachin

sur les plages normandes, on dirait un jour ordinaire. A Mont-Saint Aignan, dans les bars,

 on boit un petit blanc pendant que la télé deverse ses vomissures sanglantes et ses paillettes de pacotille.

            Allons, Allain , griffonne-nous quelques couplets sur le zinc de là-haut, ça nous mettrait

du baume au coeur, n'hésite pas , non plus, à passer une bonne avoinée au Très-haut

qui n'a vraiment rien compris aux détresses de ces millions de coeurs blessés.

 Tu sais , les anges reprendront en choeur tes refrains et y' aura du grabuge chez les étoiles.

Tes potes sont prêts à t'offrir une tournée à la santé de la Grande-ourse.

Merci Allain !!!

Daniel Labeyrie

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 09:18

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Le blogue s'arrête quelques jours.

Merci à babel pour sa participation à ce moment de repos.

A bientôt toulmonde.

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 09:55

toro-lavande-rvb.jpg

Samedi 3 septembre à 12 heures, des militants anticorrida vous donnent rendez-vous à l’entrée du chemin de Laduché (quartier de Habas la plaine) pour un très rapide acte symbolique, suivi d’une distribution de tracts dans les rues de Bayonne.

Puis, à 16 h 30, Jenofa Cuisset, déléguée du CRAC Europe pour le Pays basque, Hélène Vaquier, Présidente, Jean-Pierre Garrigues, vice-président, et Luce Lapin, porte-parole nationale, vous invitent à une importante conférence de presse à l’Elkartetxe, 34, rue Pannecau, à Bayonne. Ils y répondront à toutes vos questions concernant la lutte contre la barbarie des arènes, aussi bien locale — avec notamment les pressions exercées par le maire de Bayonne, Jean Grenet, afin d’empêcher les abolitionnistes d’afficher légalement dans la ville pendant la temporada — que nationale et mondiale. Ils vous informeront des dernières actions entreprises afin d’obtenir la désinscription de la corrida du PCI, patrimoine culturel immatériel de la France, décision inique prise en catimini par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, en janvier dernier. Elle fut tenue secrète jusqu’à l’ouverture de la feria d’Arles le 22 avril, où un ancien matador s’est improvisé « porte-parole du gouvernement » pour l’annoncer.

 

Nous comptons sur votre présence et vous en remercions.

CRAC Europe

Comité Radicalement Anti Corrida

pour la protection de l’enfance

• www.anticorrida.com

• www.patrimoine-corrida.fr

craceurope@gmail.com

Jenofa Cuisset

Uhaldia, 64220 Uhart-Cize

05 59 37 03 62

igeltxo@orange.fr

J.-P. Garrigues

06 75 90 11 93

Luce Lapin

06 08 30 80 30

JPEG


Irailaren 3an, eguerditan, zezenketaren aurka diren  kideek hitzordu bat emaiten dautzuete Laduché bidearen sarreran, egintza sinboliko baten egiteko.

Gero, lauak eta erditan, Jenofa Cuisset, C.R.A.C Europako ordezkariak, Hélène Vaquier, lehendakariak, Jean – Pierre Garrigues, lehendakariordeak eta Luce Lapin, bozeramaileak, prentsaurreko batetara gomitatzen zaituztete, Elkartetxen, 34 Pannecau karrikan. Zuen galdeeri erantzungo dute. Bertako borrokari buruzko galderak. Adibidez, Jean Grenet ek, Baionako auzapezak erabiltzen dituen presioei buruzko galderak, bereziki abolizionisteeri afitxen jartzea debekatzeko. Munduko borrokari buruzko galdeerei ere erantzungo dute. Erranen dautzuete zein izan diren azken egintzak zezenketaren kentzeko Frantziako ondareatik. Erabahi hau, Frédéric Miterrand, kulturako ministroak hartu zuen joan den urtarrilean. Erabaki hau, Arleko feriaren hasiera arte gordetua izan zen. Apirilaren 22an, gobernamenduaren bozeramaile bezala presentatu den Ohizko matador batek, erabaki hau jakinarazi zuen.

Milesker zure presentziagatik.

CRAC Europe

Comité Radicalement Anti Corrida

pour la protection de l’enfance

• www.anticorrida.com

• www.patrimoine-corrida.fr

craceurope@gmail.com

Jenofa Cuisset

Uhaldia, 64220 Uharte Garazi.

05 59 37 03 62

igeltxo@orange.fr

J.-P. Garrigues

06 75 90 11 93

Luce Lapin

06 08 30 80 30

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 06:00

  Gravure--vautours--Castet--1961--1600x1200-.jpg

Vautours., Castet. Gravure de Robert Hainard 1961. 

 

Michel-Terrasse-et-Bernard-Touillaud-sur-les-penes-Castet-.JPG

 

Michel Terrasse et Bernard Touillaud sur les pènes Castet et Béon. Juin 1961.Crédit photo: 1961 : Dominique Meininger.

 

Artzamendi – Nature, Sauvage et Civilisation, a la joie de vous proposer les 10 et 11 août 2011 deux journées exceptionnelles conçues et organisées, avec la commune d’Aste-Béon et La Falaise aux Vautours (vallée d’Ossau), en collaboration avec le Parc national des Pyrénées et le soutien du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques et la Maison de la montagne (Pau) :

 « SUR LES PAS DE ROBERT HAINARD DANS LES PYRENEES,

QUAND ON REDECOUVRAIT LES VAUTOURS … »

Randonnée biographique et immersion

au pays des vautours 

Partez sur les hauteurs d’Aste-Béon, proche de la réserve naturelle, sur les pas de Robert Hainard, artiste, naturaliste et philosophe suisse venu dans les Pyrénées et en vallée d’Ossau, en quête de gypaètes, de vautours et d'ours dans les années 1960. Robert Hainard était alors invité par des ornithologues, photographes et fauconniers français qui couraient les Pyrénées à la découverte des grands rapaces. Ce fut une très belle aventure humaine, artistique et naturaliste, aux débuts de la protection des rapaces dans notre pays.

En compagnie de Stéphan Carbonnaux, naturaliste et auteur de deux ouvrages sur Robert Hainard ( "Le Cercle rouge, Voyages naturalistes de Robert Hainard dans les Pyrénées" et "Robert Hainard, Chasseur au crayon", biographie ), découvrez la quête de cet artiste, et la redécouverte des vautours de France, en présence de témoins de l’époque (Augustin Médevielle, Dominique Meininger et Jean-François Terrasse, sous réserves pour ce dernier).

Augustin Médevielle, maire d’Aste-Béon et fondateur de la Falaise aux vautours, et Didier Peyrusqué, garde de la réserve naturelle et réalisateur de films, vous accompagneront aussi sur la route historique des vautours. Tous deux sont d’excellents connaisseurs des vautours et évidemment de la région.  Enfant à l'époque, Augustin Médevielle, a rencontré Robert Hainard et toute l'équipe de naturalistes évoquée ci-dessus.

Programme détaillé :

Mercredi 10 août 2011 :

Rendez-vous à 14h à la Falaise aux Vautours (co-voiturage pour le lieu de départ). Montée sur les hauteurs du village.

Le soir, veillée et nuit en cabane ou sous la tente sur le territoire du Dès (les tentes peuvent être fournies).

La cabane et la grange que nous occuperons sont restaurées par des jeunes de l'agglomération paloise dans le cadre de chantiers "Patrimoine et insertion", encadrés par la Maison de la montagne et l'Association de prévention spécialisée de l'agglomération de Pau. Lire notamment :

http://blog.lamaisondelamontagne.org/post/2011/05/Chantier-%22Patrimoine et-Insertion%22-2011-...-c-est-parti-!

Jeudi 11 août 2011 :

Suite de la randonnée et descente en fin d’après-midi pour regagner le parking de la Falaise aux Vautours.

Equipement à emporter : matériel de couchage, vêtements chauds, chaussures de montagne, casquette, repas du mercredi soir, petit-déjeuner et pique-nique du jeudi midi, jumelles.

TARIF : 25 euros par personne (15 personnes maximum).  

RESERVATIONS OBLIGATOIRES AU 05.59.82.65.49.

Le soir à 21h30 soirée gratuite ouverte à tous :

 Voyage en images d’Artzamendi – Nature, Sauvage et Civilisation

« Robert Hainard dans les Pyrénées, quand on redécouvrait les vautours ».

Images inédites des années 1950-1960 où l’artiste a rencontré des naturalistes amoureux des Pyrénées et des valléens + dessins, gravures, croquis, photos de Robert Hainard (Fondation Hainard www.hainard.ch).

Durée : 1h30.

Projection suivie d’une discussion et d’un pot de l’amitié.

A la suite des randonnées biographiques organisées dans le cirque de Lescun en juin 2009 et 2010, avec Dimitri Marguerat, guide naturaliste et accompagnateur en montagne, (Lire le récit de la journée du 24 juin 2010 écrit par Cathy Constant et publié sur son blog : http://perso.numericable.fr/cce2011/lescun_240610/recit.htm), Artzamendi qui est implanté en vallée d'Ossau, a proposé tout naturellement cette année une initiative du même type à la commune d'Aste-Béon, et à son maire, Augustin Médevielle, fondateur en  1993 de la Falaise aux vautours, un espace muséographique dédié aux vautours et à leurs relations avec les communautés humaines, et notamment pastorales.

Augustin Médevielle est d'autant plus concerné par les séjours de Robert Hainard en vallée d'Ossau, qu'il a connu l'artiste et naturaliste suisse qui logeait alors, avec d'autres naturalistes, ornithologues et photographes de nature, d'origine suisse, française et belge, au Port d'Aste, haut lieu pastoral de la commune d'Aste-Béon.

Ces rencontres au début des années 1960, l'engouement pour la protection des vautours, la création de la réserve naturelle en 1974, ont été à l'origine de l'émergence de La Falaise aux vautours, un lieu unique dans les Pyrénées.

 

Les-cabanes-du-Port-d-Aste-vues-depuis-un-ane--Paques-196.jpg

 

   Les cabanes du Port d’Aste vu de l’âne de M. Fihine Crédit photo: François Burnier.

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 10:00

 

 

 

 

 

 

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

A Notre-Dame de Lourdes, ma souris n'est pas une gourde

A Coutret, ma souris prend la poudre d'escampette

 

 

Tu l'as échappé belle , la belle...Dans ta cage, tu tournais en rond comme

 une âme en peine et dans tes petits yeux en perles noires se dessinait un terrible effroi.

            Il faut dire que la plupart de tes congénères  furent moins chanceuses: un grand nombre d'entre elles ont péri noyées  essayant désespérément de surnager dans l'ignoble seau vert

rempli d'eau, supplice  consécutif à la souricière.

 

                        Le prince du lieu,  un superbe  chat tigré, n'éprouve pas de penchant particulier

pour la chair de souris: il faut dire que la maîtresse de maison lui concocte des mets

 beaucoup moins rustiques et largement plus raffinés. Donc, Minet regarde ces drôles

de spectacles de très loin entre deux sommes sur l'herbe chaude de l'été; il dédaigne  noblement

la chasse à la souris, préférant de très loin poursuivre les lézards espiègles sur la terrasse

 malgré de gros ennuis digestifs qui l'attendent.

 

            Le rat des champs , lui, est beaucoup plus avisé, il flaire de très loin l'odeur de l'ennemi

et ne prend pas le moindre risque pour un banal petit morceau de pain rassis déposé

dans le piège.

 

                        Pour en revenir à notre rescapée, la visite inopinée d'un voisin au coeur sensible a suscité une âpre discussion pour savoir quelle serait solution  la moins violente

 afin d'épargner la vie de la prisonnière du jour .

Libérer l'animal sur place, il n'en était pas question, le maître de maison,

livrant depuis des mois une lutte acharnée contre les rongeurs, n'était pas d'humeur

à laisser la vie sauve à l'ennemi pour un caprice d'âme sensible.

            Le petit garçon, la minuscule cage à la main, ne disait rien , laissant les adultes affûter leurs arguments en toute sérénité. Pendant ce temps, les petites filles bicyclettaient joyeusement  fredonnant des comptines, se tenant ainsi éloignées des ces palabres interminables.

                        Au terme d'un long conciliabule, le chasseur de souris a proposé de relâcher la malheureuse chez le voisin qui accepta la proposition avec soulagement.

 

            Quelques minutes plus tard, l'enfant à ouvert la grille de la geôle,

à une distance respectable de la maison et voilà notre petite souris grise 

recouvrant sa chère liberté sur l'herbe rase du verger pour vite se réfugier

dans la haie de laurier.

 

            Tout est bien qui finit bien pour une innocente créature: il est vrai que nous sommes fort éloignés de ce fameux temple dédié aux aux rats dans une ville de l'Inde mais, parfois, aux antipodes des civilisations, un invisible fils d'or relie les racines de l'arbre de vie.

 

                        Petite souris, par miracle, tu t'es fait la belle mais tu sais bien que la vie est éphémère: dans ton nouveau territoire, des ennemis implacables te guettent du haut

 de leur perchoir: la buse sur l'acacia, la belette cachée dans le tas de feuilles mortes,

 la fouine à l'heure de l'envol de la première pipistrelle, l'effraie au clair de lune,

 le renard à la première lueur de l'aube …Inch Allah...

 

Daniel Labeyrie

 

 

 

 

 

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 14:54

 

 

Le livre pour les enfants dont  s'est inspirée cette vidéo est en vente à la boutique du CRAC Europe pour la protection de l'enfance.

http://www.anticorrida.com/boutique/

           

Ces trois chiffres, que par héraldique de profit, on avait incrustés au fer rouge dans sa chair, comme les forçats jadis arboraient à l’aisselle, la fleur de lys en partant pour le bagne, qu’il les exhibait fièrement, Sang Neuf, alors qu’il gambadait dans sa plaine nourricière.

Une robe noire que lustraient le soleil et le vent, d’où saillaient des muscles puissants, une tête altière superbement découpée, un regard ombrageux surmonté de cornes redoutables, véritable monument de force, de beauté et de bravoure indomptable.

L’orgueil de Saint Luc.

Tout à coup piégé dans ce tunnel cahotant, dont les ridelles montrent encore les traces de sa colère, Sang Neuf roula vers un destin qu’il croyait à sa portée.

Il sortit du toril, ébloui de soleil, de lumière et de bruits, sous les flonflons criards d’un orchestre de cirque.

 L’assistance conditionnée pour cette farce cynique, manifestait sa joie tapageuse, alors que son cauchemar à lui débutait.

Sang Neuf, inexorablement condamné, n’avait plus que quinze minutes à vivre.

Il pensait pourtant se défaire facilement, de ces gringalets, intermittents d’un théâtre pitoyable, agitant au centre du cercle, cette flanelle ridicule déjà maculée.

Tous ses efforts à tourner autour de ces pantins l’avaient fatigué, au point de le faire reculer intrigué, inquiet par ce manège insolite, ne sachant pas décoder les indices d’un tel fanatisme, forgé de violence.

Ils s’approchèrent, armés de leurs dards enrubannés, et le sang soudain se mit à jaillir, inondant la robe noire déchirée, d’une tache rouge, visqueuse, envahissante et s’écoulant lentement vers le sol, tandis qu’il secouait vainement ces échardes d’acier, préludant le drame dont il était la victime, innocente et bafouée.

Sang Neuf n’avait plus que dix minutes à vivre.

C’est alors qu’entra en scène cet homme juché sur un cheval revêtu d’ un lourd manteau, les yeux bandés, les oreilles maintenues, affolé par le mors et l’éperon, l’obligeant à un combat contre nature.

La douleur fulgurante de cette pointe d’acier pénétrant son garrot, creusant un gouffre en fouillant sa chair, lui fit lever la tête pour la dernière fois, et chercher refuge contre le ventre chaud de son ami d’infortune.

Sang Neuf n’avait plus que sept minutes à vivre.

Et puis il arriva, porté par l’absurdité, faquin glorifié par les sots, se croyant investi du pouvoir de tourner la souffrance en dérision, ou pire, de sacraliser la mort.

Lorsque l’épée s’enfonça jusque la garde, déluge d’acier brisant tout sur son passage, les poumons transpercés, le cœur épargné battait encore contre la lame glacée.

Sang Neuf n’avait plus que deux minutes à vivre.

Il plia les jarrets en s’affaissant lentement, le mufle suintant l’eau et le sang, ainsi que la célèbre plaie d’un Dieu, comme lui, jadis crucifié par la bêtise.

Ils vinrent à quatre, agitant leur étoffe écarlate, pour tenter de cacher ce final misérable.

Sang Neuf n’avait plus que douze secondes à vivre.

Le poignard par trois fois infligea dans sa gorge, les plaies ultimes, transformant en carnage cette parodie de spectacle, et il laissa enfin retomber sa tête, aux yeux révulsés par l’horreur.

Son visa pour l’enfer, venait d’être acquitté.

Là haut, dans les gradins, un petit garçon bouleversé par ce naufrage, n’a rien perdu de ce sacrifice pervers, d’un tel blasphème contre la Vie.

Il est le seul à avoir vu dans le ciel lumineux, ce petit nuage noir glisser devant le soleil.

 C’était Sang Neuf, désormais éternellement libre, partant vers des prairies lointaines, rendues inaccessibles à l’homme.

Le petit garçon tourna vers sa maman, un visage blême, aux yeux brouillés de larmes. Elle comprit à l’instant, dans ce regard pathétique, le pouvoir dévastateur d’une telle profanation, et se levant aussitôt, elle serra fort le petit sur son cœur.

Ils sortirent tous les deux, la main dans la main, tristes et désemparés, unis par l’amour, alors que le public, inconscient, accueillait une nouvelle victime.

Taureau anonyme, auquel à son tour, dans ce ballet inventé par la haine, il ne restait que quinze minutes à vivre.

Jamais plus on ne les revit dans une arène.

                                                      J. Poignet  /  Pâques  2005

 

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