Bonjour
En ce début de mois d'avril, quelques nouvelles de l'Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux en Aquitaine.
- Le suivi de la migration prénuptiale se poursuit pour une vingt-cinquième année de données sous la houlette de Guillaume et Jordan épaulés par de nombreux (très) bénévoles. Déjà près de 150.000 oiseaux comptabilisés pour 123 espèces dont un Elanion blanc, un Oedicnème criard et une Perruche ondulée parmi 17292 Hirondelles de rivage ou 14981 Goélands brun et déjà 876 Spatules blanche. Tous les résultats au lien suivant : http://www.migraction.net/index.php?m_id=112&graph=synthesis&action=list&frmSite=9&year=2011&frmSpecies=0&frmPrePost=-&frmDoy=093&f=1 . La saison se poursuit jusqu'au 31 mai. Si pour avril, le gîte est quasiment plein, il reste quelques places en mai pour les bénévoles; N'hésitez pas à venir partager les observatiosn de Tourterelles de bois ou de Loriot d'Europe.
- Le rapport 2010 de l'Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux est disponible en téléchargement au lien suivant : http://files.biolovision.net/www.migraction.net/pdffiles/news/Observatoire_regional_de_la_migration_des_oiseaux_2010-4414.pdf. Attention, c'est un peu lourd (6.1 Mo).
- Le recrutement pour les postes de suivi de la migration est ouvert. Pour le Col d'Organbidexka, du 15 juillet au 15 novembre ; pour la Redoute de Lindus, du 15 juillet au 15 novembre ; pour le Col de Lizarrieta du 15 septembre au 15 novembre ; pour la Pointe du Cap Ferret du 1er août au 15 novembre. Envoyer CV et lettre de motivation à jeanpaulurcun.lpo@neuf.fr. Le détail des offres sera disponible sur le site Internet du réseau TEE http://www.reseau-tee.net.
- Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire pour participer en tant que bénévoles à la prochaîne saison de suivi de la migration postnuptiale. Pour le Col d'Organbidexka, du 15 juillet au 15 novembre ; pour la Redoute de Lindus, du 15 juillet au 15 novembre ; pour le Col de Lizarrieta du 15 septembre au 15 novembre ; pour la Pointe du Cap Ferret du 1er août au 15 novembre. Pas de sélection, toutes les acndidatures sont les bienvenues. Contacter jeanpaulurcun.lpo@neuf.fr. Le détail des postes sera disponible sur le site Internet du réseau TEE http://www.reseau-tee.net et de j'agis Pour la Nature http://www.jagispourlanature.org
- La Formation à l'étude de la migration des Oiseaux déjà organisée en 2008 et 2009 reprend après une pause en 2010. Si vous êtes intéressés, vous pouvez d'ores et déjà contacter jeanpaulurcun.lpo@neuf.fr.
A bientôt
Jean-Paul URCUN
Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux
LPO Aquitaine
Erdoia
F-64120 LUXE-SUMBERRAUTE
05 59 65 97 1 3
Monsieur Xavier Klein
Président de la Commission taurine
Mairie
64300 Orthez
Le 6 Avril 2011
Monsieur le Président,
Nous avons appris par la presse votre décision de gratuité de l’accès aux corridas pour les mineurs dès l’été prochain.
Si cela nous choque car nous ne pouvons admettre que l’on pousse ainsi les enfants et les adolescents vers un spectacle sadique, cela ne nous étonne pas. Le mundillo se porte mal. Attaqué de toutes parts dans la péninsule Ibérique, il est également de plus en plus remis en question en France et n’attire plus vraiment les jeunes.
Si les arènes se remplissent encore parfois, c’est effectivement par ce type de « promotion », un « investissement sur l’avenir », comme vous le dites avec tant de délicatesse. Et le petit monde de la torturomachie de se faire de plus en plus agressivement racoleur. Occultant la vraie nature de la corrida, la torture d’un herbivore jusqu’à sa mort, il la présente au public non averti comme une joyeuse espagnolade toute de soleil, de lumière, de couleurs, de musique. Il s’infiltre dans les écoles, instrumentalise sans vergogne la souffrance humaine en multipliant les corridas qu’il ose qualifier « de bienfaisance », cherche des sponsors jusque dans la grande distribution.
Malgré tous ces efforts, la corrida est depuis de nombreuses années une activité sous perfusion financière, recevant de manière directe ou déguisée des subventions issues du porte-monnaie du contribuable, que celui-ci aime la corrida, qu’elle lui soit indifférente ou qu’elle le révulse.
A une période et dans un pays où les aides sociales aux plus pauvres s’amenuisent chaque jour, cela n’est plus supportable.
A ce jour, 70 députés, sans distinction de famille politique en sont bien conscients puisqu’ils sont signataires de la proposition de loi n° 2735 déposée conjointement par l’UMP et le PS pour l’abolition pure et simple de la corrida et des combats de coqs. Ce n’est qu’un début, puisque, en comptant ceux qui ont signé notre pétition des personnalités, 87 députés sont abolitionnistes.
Nous continuerons notre lutte jusqu’à ce que plus aucun centime d’argent public ne soit alloué à un spectacle vieillot, cruel et sadique. Ce faisant, nous sommes dans le vent de l’Histoire, et vous le savez.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre détermination.
Jenofa Cuisset
Déléguée pour les Pyrénées Atlantiques du CRAC Europe
(Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance)
En bricolant à une dizaine de mètres de la mare, j'ai remarqué comme une petite balle brillante qui s'agitait à la surface. Je me suis approchée et découvert un têtard d'une taille vraiment impressionnante. Panique immédiate: et si c'était un têtard de Grenouille taureau? Vite, un coup de fil à quelqu'un qui s'y connaît plus que moi, capture du gros Bibendum, photos envoyées par courriel. Ouf! Il s'agit d'un têtard de crapaud accoucheur (Alyte) qui en est à sa deuxième année de vie dans la mare! Je n'avais jamais vu un têtard de cette taille! La nourriture de la mare d' Uhaldia lui a bien profité. Il n'est pas gras à lécher les murs, le lascar!
MARDI 5 AVRIL 2011 -19h à 20h30 -
Salle de réunion de la MAIRIE D’UHART CIZE
nous recevrons
AITOR DE PORTUONDO
Producteur en plantes aromatiques et médicinales
Sur le thème
UNE RECONVERSION REUSSIE
De marin-pêcheur à Ciboure – puis marin de commerce en Afrique de l’ouest,
AÏTOR DE PORTUONDO motivé par le besoin de voir grandir ses deux enfants, et de
vivre pleinement sa passion : la nature, a décidé sa reconversion professionnelle.
Au fil des saisons, je m'emploie à cultiver au jardin et collecter dans la nature une vaste gamme de plantes, soigneusement séchées, pour satisfaire au mieux les goûts et les besoins de chacun, avec des méthodes soucieuses et respectueuses de notre environnement."
ENTREE LIBRE
REPAS- 15 €- Restaurant TXITXIPAPA – 28, rue de la Citadelle- GARAZI
réservation : 05 59 37 28 32 –06 87 08 50 82 - e-mail- j-bougis@hotmail.fr
Jacky BOUGIS
Femmes 3000- Pays Basque Intérieur
0559372832 - 0687085082
j-bougis@hotmail.fr
www.femmes3000.fr
Une contribution de Brigitte Fraval.
On croit toujours à un tas de choses .
Enfant on croit au père Noël ,à la petite souris . On croit que les grands ils savent tout , que la vie sera toujours douce et tranquille avec du miel et des sourires .
Alors que notre corps entre en rébellion contre ses transformations éruptives ,nous croyons à notre éternité , à un avenir d'adulte fort et fier , à une vie dont nous serons les seuls décideurs , à une liberté que personne ne pourra nous enlever .
Nous croyons avec une confiance exacerbée à la beauté du monde et à sa pérennité, à l'amour avec un grand A et à notre capacité de changer le cours des choses . Nous sommes le monde!
Nous nous construisons des avenirs glorieux à l'image de ce que nous proposent les miroirs déformants des médias à la solde des gouvernements et des grands argentiers.
Nous serons médecins pour soigner nos concitoyens parce que nous aimons les autres ,ou pompiers pour les sauver de toutes les catastrophes qui émaillent leur chemin .
Ou vétérinaires tiens !! J'ai toujours admiré les vétérinaires . Pour moi un vétérinaire ça aime les animaux forcément ,,,tous les animaux .
Comment pourrait il en être autrement? Comment pourraient ils les soigner avec autant de dévouement sans les aimer ? C'est inconcevable !
Oui mais voilà ,le temps passe semant sounoisement rides et désillusions .
Notre liberté nous l'avons aliénée à l'argent , à notre pavillon témoin , aux crédits contractés pour le canapé cuir ou la cuisine aménagée de nos rêves étriqués . Qu'avons nous fait de nos idéaux échevelés ?
Nous défigurons la beauté du monde à coups de papiers gras , de cages de béton et de toxiques dont nous ignorons même les effets .
Nous renions ,détruisons sans états d'âme tout ce qui gêne notre confort , notre quête croissante de possession.
L'amour se réduit à un vague sentiment d'affection pour un compagnon ou une compagne de traversée , pour des enfants que nous éduquerons dans les mêmes petits désirs racornis que ceux dont nous nous contentons.
Les médecins expédient en cinq minutes chrono nos petits ou grands maux . Un autre client attend depuis un moment déjà . La secrétaire a pris trop de rendez-vous ...Faut bien amortir les frais fixes!
Les vétérinaires soignent les toutous ,les chats ,les vaches ,tout ce qui appartient à un maître doté d'un compte en banque mais n'ont qu'indifférence pour les animaux que l'on torture dans les arènes ,pour les espèces que l'on éradique allègrement.
Je pourrais continuer ainsi longtemps mais vous me taxeriez de pessimisme ,de négativisme ….Alors j'arrête …. Mais tout de même ,comment pouvons nous nous renier aussi totalement ?
Je voudrais toujours rester petite a chanté Leny Escudero Et bien moi je voudrais redevenir petite !
Une contribution de Ursoa Parot.
Une contribution de Gérard Roy.
C’est toutes les fois pareil : il suffit que j’aie envie de dire ou d’écrire quelque chose pour que, dans les jours, voire les heures, qui précèdent un passage à l’acte toujours un peu lent au démarrage, quelqu’un le dise ou l’écrive à ma place - et mieux que je ne l’aurais fait, en plus ! C’est rageant et vexant, à la fin ! Du coup, je remballe mes velléités d’expression et rumine mon désappointement. À moins que je ne m’obstine, auquel cas je ne fais guère que paraphraser (en moins bien, cf. supra) le discours de celui ou de celle qui a été plus rapide que moi, et les gens se disent à juste raison qu’ils ont déjà lu ou entendu “ça” quelque part...
Pareille mésaventure vient juste de m’arriver... Il y a un moment que ça me démange de confier, une bonne fois pour toutes, ce que m’inspirent ceux qui votent pour un parti d’extrême droite - que ce soit le FN chez nous ou n’importe lequel, ailleurs, de ses douteux semblables. Eh ! bien, une fois de plus, je me fais coiffer au poteau. Et doublement ! Et de quelle façon !...
Mercredi 23 mars, France Inter, chronique matinale de Sophia Aram (1). Résumons : après la poussée lepéniste aux cantonales, on nous dit qu’il faut arrêter de culpabiliser les électeurs du FN, qui sont soit des gens malheureux, soit des gens en colère, soit des gens qui ont peur. Ma foi, constate Sophia, “si on n’a plus le droit de dire que ce sont des gros cons, c’est quand même pas mal imité. [...] Et c’est pas parce qu’ils sont nombreux que ça leur donne raison. [...] Avec les gros cons, quand il y en a un, ça va ; c’est quand ils sont plusieurs que ça pose problème.” (2)
Le même jour, dans Charlie Hebdo, double salve anti-gros cons tirée par un Charb survolté. Un dessin montre un mouton glissant dans l’urne un bulletin frontiste sous le slogan : “Connard, vote pour ton bourreau.” Et une chronique - qu’il faudrait citer in extenso - règle leur compte à tous “les racistes frustrés, les réacs honteux, les fachos rentrés, les ratés aigris” et toute la masse des “déçus”, assimilés à... devinez quoi... “des sales cons incapables d’aucune analyse politique”, “des impuissant[s] qui préfère[nt] castrer les autres plutôt que de se soigner.”
J’en entends d’ici se récrier, outrés. Tu parles d’une analyse politique ! Des propos de Café du Commerce, oui !
Ah ! bon ? Parce que vous croyez vraiment qu’elle pisse plus loin, l’analyse qui fait des électeurs frontistes de braves gens qui “se trompent de colère” ? Des gens comme vous et moi, pas plus méchants, pas (beaucoup) plus à droite, simplement un peu plus déboussolés, écœurés, mal dans leur peau et dans la société ? Des victimes, quoi, dont le vote pour Marine Le Pen n’est finalement rien d’autre qu’un appel au secours ?...
Franchement, ça vous branche, cette compréhension, cette compassion dont on fait preuve, de gauche à droite (et même chez les écolos), pour des “désespérés” qui noient leur désespoir dans le vote FN ? Autant il serait idiot de nier la réalité de leurs problèmes (le chômage, voire la misère, l’insécurité - bien réelle ou plus fantasmée -, l’absence de perspectives, la nullité crasse d’une bonne partie du monde politique, etc.), autant il est stupide d’excuser de ce fait l’intolérance et la xénophobie dont témoigne l’adhésion, fût-elle superficielle, aux thèses frontistes. Vous n’êtes jamais tristes ou malheureux, vous ? Jamais en colère ? Vous n’avez jamais peur de l’avenir ? Et quand ça vous prend en période électorale, vous vous précipitez sur le premier bulletin Le Pen qui passe pour manifester la profondeur de votre désarroi ? Si oui, faites-moi signe sans plus attendre, que je vous raie définitivement de la liste de mes contacts !
Ils veulent montrer leur colère, les électeurs du FN ? Mais bon dieu, pourquoi choisir justement ce moyen-là pour le faire ? À la limite, je préférerais qu’ils descendent dans la rue pour tout casser : ce n’est certes pas plus malin, mais ça comporte au moins une prise de risque individuelle dont se garde bien le minable qui vote FN dans le secret de l’isoloir. Et dans les manifs, on le voit, le “mariniste” ? Et s’il veut protester avec son bulletin de vote, pourquoi celui de la bête immonde plutôt qu’un autre ? Dans chaque élection, il y a des candidatures purement protestataires (Mélanchon, etc.) pour lesquelles il n’est au moins pas honteux de voter ; d’ailleurs, l’électeur FN le fait parfois (j’en connais qui ont oscillé de Le Pen à Arlette), montrant par là la profondeur de sa conscience politique, l’essentiel semblant être de choisir, à un moment donné, celui ou celle qui gueule le plus fort... Et le vote blanc ou le vote nul, il n’en a jamais entendu parler, l’électeur du Front national ? Ça ne le défoulerait pas assez, sans doute...
À l’exception des vrais fachos, dont je veux croire qu’ils sont minoritaires dans l’électorat d’extrême droite - mais qui sont les seuls pour qui on puisse admettre (sans l’approuver, bien sûr) le vote FN, puisqu’il est pour eux un vote idéologique, réfléchi -, les gens qui choisissent le bulletin lepéniste au lieu de tout autre ne sont rien d’autre que des irresponsables qui se conduisent en sales gosses capricieux. Le suffrage universel est pour eux un jouet qu’on casse pour montrer qu’on n’est pas content. Des victimes ? Oui, mais de leur connerie.
Une autre fois, je vous confierai mon estime pour les abstentionnistes et, d’une façon générale, pour tous ceux qui préfèrent brailler au bistrot des phrases définitives plutôt que de se bouger un tant soit peu le cul. Marre des déçus de la politique, des déçus de la gauche, des déçus de la droite, des adeptes du “tous pareils, tous pourris”.
Et puis franchement - même s’il n’est pas évident de mobiliser les électeurs en leur disant qu’il y a parmi eux 15 à 20 % de “gros cons” ! -, marre aussi de voir tous les politiques se pencher, les paroles et le regard pleins d’empathie, sur le grand corps malade de l’électorat FN plutôt que d’essayer de le responsabiliser en lui collant le nez dans sa merde. C’est finalement ce que font, à leur place, les humoristes : il y a là une inversion des rôles dont nul ne peu se féliciter.
Gérard Roy
(1) Que je vous conseille d’aller voir sur scène : elle a du culot et du talent, cette petite.
(2) Cette chronique a valu à son auteur de se faire traiter, sur une radio concurrente, de “petite conne” par un Guy Carlier qui fut jadis assez drôle... avant de virer gros con...
29.03.2011
Un pour Tous et Tous contraints !
Ecoutez le morceau Nuit Sécuritaire : http://www.dailymotion.com/video/xhrjcc_nuit-securitaire_news
Meeting le samedi 9 avril 14h-18h
Devant la statue de Pinel, 47 Bd de l’hôpital à Paris
Il a suffi d’une journée de débat pour statuer sur le sort réservé à la folie. Il n’est plus question d’accueil pour les patients en souffrance psychique. Quelle place dans notre société leur donne cette Loi ?
Les députés de la majorité ont validé la vieille représentation populaire, l’image du fou errant et dangereux. Ils ont oublié la souffrance et privilégié la dangerosité. Ils viennent par leur vote de semer les graines de milliers de futurs malades en errance.
Cette Loi prétend répondre à la demande des familles, mais elle se focalise sur la peur du fou. Elle fait d’événements dramatiques, l’ordinaire de la folie.
Les maladies psychiques sont très souvent longues, les crises sont comme dans toute vie, des moments ponctuels. L’état de crise, de délire grave, voire dangereux est loin, très loin d’être un état permanent.
La Loi se focalise sur la crise, un pic dans l’intensité des symptômes dans le déroulement de la vie d’un sujet.
Elle prend des dispositions qui vont transformer, ou plutôt rendre impossible toute thérapeutique.
Or, la crise doit être désamorcée en amont. La thérapeutique est justement là pour travailler à en diminuer (le nombre,) la fréquence, l’intensité. Ce sont avant tout des états de souffrances psychiques, d’angoisse extrême pour la personne qui les vit. L’administration d’un médicament a des vertus- et aussi des effets secondaires importants. Il n’a pas de pouvoirs magiques.
Cette Loi ne s’occupe pas du soin. En réalité, elle instaure une psychiatrie de la seringue, une psychiatrie de la surveillance, qui répondra à l’urgence, mais pas au quotidien d’une vie dans la cité pour une personne malade.
La psychiatrie est une spécialité médicale spécifique par la place donnée à la qualité de la relation avec le patient, et son entourage dans la réussite du soin. Le soin nécessite une présence, une disponibilité auprès des familles et des patients, au quotidien et dans un climat de confiance. La disponibilité doit être continue et humaine. Cela implique des moyens sanitaires, sociaux, médico-sociaux.
Seul un tel réseau cohérent permet d’accueillir les patients et leurs familles.
Si des patients sont seuls dans la rue, si des familles n’ont personne pour les aider, c’est que ce réseau de soin n’a pas de moyens suffisants ( en personnel, en formation, en temps).
Pour le fortifier, il n’est pas besoin d’un nouveau cadre juridique, cette Loi est donc inutile. Pire, elle est contreproductive car elle ne s’appuie en rien sur la réalité clinique du soin en psychiatrie. La technologie et l’informatisation ne peuvent remédier aux carences de moyens. À un problème grave, la solution apportée est totalement erronée.
L’urgence avec laquelle ce projet de Loi est validé -sans deuxième lecture à l’Assemblée Nationale- révèle l’importance idéologique, démagogique que le gouvernement lui donne. L’hospitalité pour la Folie est véritablement le cadet de ses soucis. La contrainte est instaurée comme principe de soin. Les soignants sont mis dans l’obligation d’exercer une surveillance et un contrôle sur les patients.
On échange la possibilité d’une relation soignante contre l’assurance d’une méfiance réciproque.
Ne sommes-nous pas légitimés à craindre que les patients se cachent des soignants, qu’ils dissimulent leur angoisse le plus longtemps possible ?
Ne sommes-nous pas légitimes de dénoncer la fonte des moyens d’accueil ambulatoire ?
Tout le monde sait que pour s’approcher de l’intimité de quelqu’un, il faut gagner sa confiance. Cela demande du temps, de la continuité, de la disponibilité, mais surtout une formation spécifique (qui soit adéquate avec) sous-tendue par une conception humaniste de la folie.
La stigmatisation et la peur ne répondent à aucune de ces obligations.
Après des années d’abandon, la psychiatrie est dans un état catastrophique. Toutes les catégories de professionnels luttent pour donner un accueil humain, des soins. Les nombreuses réformes successives ont déjà beaucoup réduit leurs marges de manoeuvres. De nombreux lieux ont repris les couleurs sombres du grand renfermement. L’usage des contentions se banalise. La contrainte devient par la Loi un mode de traitement de l’humain, au mépris de toute connaissance clinique. Le soin psychique mérite mieux.
Il y a plus de 200 ans Jean-Baptiste Pussin a libéré les fous de leurs chaînes. Philippe Pinel a accompagné son geste et a ouvert une nouvelle voie pour la psychiatrie. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La journée de mobilisation du 15 mars lancée par le collectif des 39 a donné lieu à un rassemblement inédit des syndicats et associations de citoyens, de patients et de familles. Nous continuons la mobilisation. Une nouvelle réunion à notre initiative s'est déroulée ce vendredi 25 mars, avec l’ensemble des organisations syndicales et associatives opposées à cette Loi. Cette réunion a confirmé l'organisation du rassemblement du 09 avril devant la statue de Pinel. Nous vous communiquerons dans les prochains jours le programme de cet événement.
Le collectif des 39 soutien l'appel à la manifestation du 2 avril lancé par le mouvement de défense de l'hôpital public.