Papa était fou de musique classique. Maman--- moins.
Mais elle aimait tant Colette Renard, qui est partie ailleurs elle aussi cette année. Aujourd'hui, c'est le 27 Décembre, jour anniversaire de la naissance de maman, née en 1913. Alors, je lui offre la chanson ci-dessus.
Et je me rappelle, maman, ton amour pour une autre Colette, l'écrivaine, dont tu aimais tant les livres. Je me souviens que tu m'as raconté tant de fois avoir levé la tête vers les fenêtres de son appartement du Palais Royal à Paris, alors que, toute jeunette, tu te rendais à ton travail.Tu me rapportais ça comme un élément primorial de ta vie, toi qui étais pourtant si fille, si femme ( et si épouse), si mère!
Tu étais pétrie de générosité. Citoyenne, tu étais la porte ouverte vers la différence, vers les différences.
Comment ne pas mentionner également l'émotion qui te prenait quand tu écoutais Edith Piaf?
Et, toi, si croyante, ta colère lorsque l'Eglise a refusé à ces deux femmes un enterrement religieux, comme elle l'avait fait pour Madeleine Béjart, mais c'était il y a si longtemps.
Tu ne t'étais pas manifestée alors, mais l'indignation était en toi. Et un beau jour, tu as dit à papa, mécréant (respectueux), enchanté de cette nouvelle, que tu ne serais pas fâchée si notre foyer se dispensait du denier du culte.
Voilà. Merci maman, à papa et à toi, de m'avoir donné par votre comportement, le culte du respect et de la liberté. Pardon à vous deux ,si je ne suis pas toujours parfaitement digne de cet héritage, la révolte que vous avez semée en moi papa et toi, emportant parfois tout sur son passage, sans trop distinguer "le bon grain de l'ivraie"