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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 18:00
Je vous vois d'ici vous trémousser sur votre siège.
Mais qu'allez-vous imaginer là?
Mais non, rassurez-vous, je ne vais pas vous faire le coup du premier anniversaire de l'élection de Tit Nico. D'autres s'en chargent à ma place. Et puis si c'était de ça que je souhaitais  parler, je n'aurais pas écrit "déjà"! Hein? Enfin, bon--- à moi, cela me semble évident.
Non, je voulais seulement vous signaler que "Xiberoa ici et ailleurs", le blog de Laurent Caudine, a vu le jour il y a tout juste un an. Ca se fête. Et vous pourriez le fêter en allant visiter le dit blog à cette adresse :
http://xiberoa.blogspot.com/

Tiens, j'en profite pour vous montrer cette photo que Laurent m'a envoyée il y a quelques jours. Il souhaitait savoir le nom de cet arbuste qui pousse chez lui, à côté de la mare. Ne sachant pas, j'ai transféré à plusieurs personnes dont j'étais persuadée qu'elles auraient la réponse. Que nenni! Nous sommes toujours dans l'ignorance.
Moi, je pensais à une variété de seringat. Ils sentent si bon en ce moment! Mais si Laurent s'approche un peu trop pour sentir les fleurs de son arbuste, il risque fort de faire un plouf dans la mare.
Quelqu'un a-t-il une idée?

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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 14:00

Qui d'autre que Bernard Maris pouvait en une même courte  chronique parler d' économie, des cent ans de Claude Lévi-Strauss ainsi que de son oeuvre et de --- la honte que représente pour notre société l'organisation d'un championnat de déterrage de blaireaux? (http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=218)

Lui l'a fait. Cétait le vendredi 2 Mai lors de sa chronique sur les ondes de France Inter où vous pouvez l'entendre du lundi au vendredi de 6 h 48 à 6 h 51.

Merci Oncle Bernard.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Maris



Lévi-Strauss et l'autre économie
Vendredi 2 Mai


Lévi-Strauss fête son centième anniversaire...

Quelle aide, quel soutien peut apporter le grand anthropologue à l’autre économie ?

 

Claude Lévi-Strauss

http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_L%C3%A9vi-Strauss


 

L’autre économie respecte et écoute l’anthropologie, comme la sociologie, la psychologie, la géographie, l’histoire, tandis que l’économie ordinaire passe toutes ces disciplines à la moulinette du calcul économique. Lévi-Strauss, Mauss sont des personnages éminents de l’autre économie. En particulier par le regard éloigné qu’ils portent sur nos sociétés en étudiant des sociétés différentes. On ne peut comprendre notre économie monétaire et marchande que s’il l’on réfléchit sur des sociétés pratiquant le troc ou le don. Ce fameux regard éloigné on peut également l’avoir en étudiant l’histoire, le moment précapitaliste des sociétés capitalistes.

Un des apports essentiels de Lévi-Strauss concerne la démographie...

 
On sort là du structuralisme, et on rejoint la pensée des vieux économistes, comme Malthus par exemple, dont le nom a donné le malthusianisme. Quand Lévi-Strauss est né, le monde comptait un milliard et demi d’habitants. Il en compte aujourd’hui 6 milliard, bientôt 9, après quoi la population humaine devrait décroître, peut être plus rapidement qu’on ne pense. Ce qu’a souvent exprimé Lévi-Strauss, c’est, je cite, « la difficulté croissante de vivre ensemble ». La pression de la population exerce des ravages sur la biodiversité. Et peut-être la pression démographique pousse-t-elle l’humanité, je cite, encore « à se haïr elle-même ».

 
On rejoint les vieux économistes...

 

Disons que les vieux économistes, j’ai cité Malthus, j’aurais pu citer Ricardo, voire Keynes, avaient une vision extrêmement pessimiste de l’aboutissement du capitalisme : la terre transformée en bidonville.

 

Mais pour terminer sur une note optimiste, songeons à cette dernière trouvaille suédoise : à Stockholm, on va récupérer la chaleur humaine de la gare centrale pour chauffer un immeuble voisin. La chaleur humaine de la gare passera dans des tuyaux pour chauffer 28000 mètres carrés de bureaux, commerces etc. Autrefois les paysans adossaient leurs chambres aux étables pour profiter de la chaleur des bêtes, maintenant les hommes profitent de leur promiscuité, on n’arrête pas le progrès.

 

La phrase : de Lévi-Strauss, elle sera dédiée aux innommables qui vont bientôt organiser un concours de déterrage de blaireaux. Je n’invente rien : un concours de déterrage de blaireaux. « Les droits de l’humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l’existence d’autres espèces. »

Bernard Maris.

NDLR : J'en profite pour dire que je viens d'acheter le numéro du mois de Mai du Magazine Littéraire. Consacré à Claude Lévi -Strauss, il donne aussi la parole, entre autres, à deux femmes que j'aime tout particulièrement: Nancy Huston, qui vient de publier un essai "L'espèce fabulatrice"et la philosophe Elisabeth de Fontenay qui dit à quel point les travaux de Lévi-Strauss l'ont aidée dans son oeuvre.



 

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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 12:00



  Pierre Desproges me manque, comme Zouk, d'ailleurs.

Mais si je n'ai pas réussi à ce jour à faire découvrir Zouk à ma fille, nul doute que je lui ai transmis  mon immense dégoût pour la corrida et mon goût invertébré ( c'est bien comme ça que l'on dit?) pour Monsieur Desproges. Tout à l'heure, elle m'a cité cette phrase de lui:


"Avez vous reniflé les effluves de sang lourd épanché du taureau sacrifié au crétin bariolé qui brandit sa queue fauve au nez des connes humides des étés madrilènes?"

 

http://www.desproges.fr/

 

NDLR: " Tueurs de vaches en collant rose " est le titre d'un article de François Cavanna paru dans Charlie Hebdo le 26 Avril 2000.


 

 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 10:00

Une contribution de Françoise Chambier.

 

Le Mail Art ou art postal est un moyen de communiquer par la poste. L'art est désacralisé. Le message tient autant dans l'image que dans le texte. Les supports sont variés : enveloppes, cartes postales, collages, poèmes, objets. 
L'important, c'est qu'ils aient circulé par voie postale. De véritables réseaux de mail-artistes se créent à travers le monde.


 

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L'art postal (ou mail art) est une forme d'art détournant les éléments de la correspondance postale pour s'exprimer (décoration d'enveloppes et de cartes postales) et qui utilise la récupération, le détournement et toutes les techniques graphiques et plastiques.

2007--A-ADET.jpg

Il s'agit d'une pratique née dans les années 1960 dont l'origine remonte aux productions de l'avant-garde des années 1920 et du surréalisme. Elle consistait à adresser par la Poste des lettres, télégrammes, collage sur cartes-postales, objets, etc... afin de détourner les circuits traditionnels des musées, galeries ou institutions diverses, ou à subvertir le fonctionnement du marché.
Aujourd'hui, l'art postal est un échange créatif à travers le monde et permet de faire passer des messages grâce aux œuvres.

Chacun peut ainsi valoriser un thème qui lui tient à cœur, pour moi, l'OURS ! que je choisis dans mes envois et qui orne souvent ce que je reçois.

06-E-d-c-F-rus.jpg

Une belle manière, pour moi,  de rendre présent cet animal en danger.

                                                                                                                                         Françoise Chambier

 

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 16:00

Cyber @ction 259: NON au Championnat de France de déterrage 2008 à  Cluny: un concours inutile, néfaste et cruel pour les animaux sauvages
http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=218
Signez la pétition!

Photo Leblogadupdup http://www.leblogadupdup.org/2008/04/22/dans-lintimite-du-blaireau-1/

Les 16, 17 et 18 mai 2008 est programmé à Cluny (Saône-et-Loire) un « championnat de France » de déterrage. Il s’agit d’un concours de chiens de chasse, dont les terrains de jeu seront les milieux naturels, et les « cibles » des animaux sauvages, en particulier des 
blaireaux.

Le déterrage, ou vénerie sous terre, consiste à faire capturer par  des chiens un animal dans son terrier, puis à creuser une tranchée avec des pelles ou autres outils de terrassement, pour le saisir après plusieurs heures de harcèlement à l’aide de pinces métalliques dans l’accul où le maintiennent les chiens.

S’il est encore chassé en France, le blaireau ne fait pourtant plus  partie de la liste des espèces nuisibles depuis 1988 ! Chez nos  voisins belges, la chasse au blaireau est interdite depuis 1973 et l’espèce est protégée depuis 1992. C’est également le cas en Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Espagne, Grèce, Pays-Bas et au Luxembourg.

Le Blaireau est une espèce patrimoniale fragile, avec un faible taux de reproduction, et une dynamique de renouvellement lente. Il facilite la régénération et la dispersion de certaines graines. Il participe sans doute à la régulation de pullulation de rongeurs en 
forêt.
L’espèce est indiquée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature comme espèce à surveiller ; elle peut être considérée comme indicatrice de biodiversité et du bon fonctionnement de grands ensembles paysagers. Le récent Grenelle de l’environnement 
a pointé l’appauvrissement de la biodiversité comme l’un des aspects les plus préoccupants de la crise écologique mondiale.

Pratiqué dans le seul but de faire concourir des chiens pour le « loisir » de quelques-uns, le déterrage ne présente aucune utilité publique. Ce championnat, activité traumatisante pour les animaux, est organisé au coeur de la période de reproduction (de mi-janvier à 
fin juillet). Comment justifier une chasse « concours » pendant la fermeture générale de la chasse, quand les espèces se reproduisent et que la meilleure chose à faire serait de les laisser tranquilles ? Le déterrage ne doit pas être considéré comme une « activité sportive». 
Rien ne justifie, en effet, d’intervenir sur une espèce patrimoniale peu prolifique à une période clé de son cycle biologique.

Les associations signataires contestent la tenue d’un tel évènement et demandent au préfet de Saône-et-Loire de ne pas l’autoriser, considérant qu’il va nuire à la faune sauvage en perturbant un nombre important d’animaux et en détruisant leurs terriers.

Le fait que les terriers puissent être utilisés pendant des décennies, voire des siècles, par des générations successives et qu’ils représentent le lieu quasi exclusif de mise bas leur confère un rôle-clé dans la politique de conservation du blaireau. A la date prévue les jeunes blaireautins ne sont pas encore indépendants de leurs parents : la destruction des terriers a alors un impact aggravé. Certaines espèces, dont la plupart sont protégées, profitent aussi de ces terriers, comme le chat forestier, les chauves souris, 
le renard, les amphibiens, etc. La protection des animaux va donc de pair avec celles des terriers !

L’observation des animaux sauvages dans la nature, l’information scientifique et la pédagogie de la préservation sont des activités accessibles à tous et plus éducatives pour valoriser et préserver la nature que cette « technique de chasse » cruelle et anachronique que nous condamnons.

  La faune sauvage est une richesse. Ensemble, agissons pour protéger 
notre patrimoine naturel

Coordination : FNE - CAPEN :


Les cyber @ctions ça marche ! Exemple du renard
http://www.cyberacteurs.org/actions/archive.php?id=177


La mairie de Champs-sur-Marne a affirmé qu’elle prendrait en  considération toutes les informations que l’ASPAS et le RAC ont 
véhiculé à travers cette action. Nous allons lui faire parvenir tout 
un dossier “argumentaire” sur la maladie de l’échinococcose et le 
rôle écologique du renard. Nous pouvons déjà affirmer que cette 
action a été une réussite. Elle a été suivie par un grand nombre 
d’entre vous (plus de 5200 participants) et a suscité beaucoup 
d’agitation au sein de la mairie de Champs-sur-Marne. Elle a soulevé 
beaucoup d’interrogations à la DDAF sur leur rôle en matière 
d’environnement. Elle a participé à un sursaut des associations de 
protection de la nature locales. Nous avons assisté à une prise de 
conscience de la défaillance du Conseil Départemental de la Chasse et 
de la Faune Sauvage et de toutes les lacunes de mesures de protection 
autour des nuisibles et de la chasse en général. Cette cyber action a 
participé activement à la restitution de la vérité des faits et à la 
sensibilisation de l’opinion publique au statut de bouc émissaire du 
renard et des “nuisibles”.


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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 16:00

 http://www.educationsansfrontieres.org/?page=sommaire


DES CERCLES DE SILENCE POUR LA DIGNITE DES SANS PAPIERS


Parce que nous voulons continuer à exprimer publiquement notre refus d'une politique d’enfermement des étrangers dans des centres de rétention ;
Parce que nous refusons que des personnes soient expulsées de France parce
qu’elles n’ont pas ou plus de papiers et ce sans tenir compte de leurs conjoints,
familles et enfants ;

Parce que nous refusons que des hommes, des femmes et des enfants subissent des
traitements inhumains et dégradants qui heurtent notre conscience ;

Parce que nous refusons que la police entre dans les écoles pour venir y chercher
les enfants, parce que la place d’un enfant est à l’école et non dans un centre de rétention ;

Parce que les guerres de la faim vont encore contribuer à l’exil et au départ
d’hommes et de femmes, souvent au péril de leur vie pour trouver ailleurs des moyens de survie pour eux-mêmes et leurs familles ;

Parce que le cercle de silence est une action non-violente de protestation qui
rassemble des femmes et des hommes d'horizons et de convictions philosophiques, politiques ou religieuses divers, nous appelons toutes celles et tous ceux qui souhaitent s'associer à notre démarche de façon non-violente et silencieuse à nous
rejoindre chaque premier vendredi du mois à Bayonne de 18 à 19 heures place dela Liberté (mairie).

Signataires : Ligue des Droits de l'Homme, Cimade, ASPAL Pays-Basque, RESF, ATTAC

Pays-Basque, LAB; PCF, Fraternité de Foucault, PRISAC'ADOUR, Gens du Voyage,
CCFD, Abertzalen Batasuna, Parti Socialiste, FSU64,FCPE64, les Verts, Batasuna, LCR Pays
Basque;CDDHPB
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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 14:00

"C'est le plus grand, quel style inimitable, comment peut-on encore écrire après lui?"----j'en passe et des meilleures--- S'agissant de Louis-Ferdinand Céline, j'ai entendu ce style de louanges des centaines de fois. De la part de gens avec qui je n'ai que très peu d'affinités, voire pas du tout, mais aussi, hélas,et peut-être en plus grand nombre, de gens pour qui j'éprouve beaucoup de sympathie. Et j'ai toujours senti dans ces moments là que si j'opposais mon ressenti à moi, j'allais passer pour une inculte, attardée mentale et coincée du cul. Donc, lâchement, je me taisais. Mais voilà---un soir, dans un salon où l'on cause, j'ai craqué et maintenant, je me sens mieux, je ne souffre plus en silence. Ca y est, je suis une grande fille, je m'assume! Dès que commence la litanie des formules de louanges toutes faites que l'on dirait récitées autour du moulin à prières ou un chapelet entre les doigts, je la fais taire. Pan sur le bec!

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Voici quelques lignes extraites d'un livre que j'ai lu en 1997   "Céline en chemise brune" Editions Mille et une nuits"1997. (première édition 1983). L'auteur s'appelle Kaminski. Je vous en recommande très chaudement la lecture. Découvrir un Céline horrifié devant une étude qui tendrait à prouver que les soldats Allemands sont producteurs de bien plus grosses quantités d'excréments que les soldats Français, et se demander alors si, tout bien réfléchi, il ne serait pas le dernier Aryen de la planète, je vous assure, c'est quelque chose! Même si cela ne décourage nullement tous les bavasseux qui, dans les salons littéraires, continuent à parler de lui la bouche en cul de poule et le petit doigt en l'air. Un peu comme ceux qui, lorsqu'on évoque devant eux l'abominable agonie du taureau dans l'arène, continuent à vous vanter  des trémolos dans la voix, la beauté de la faena, l'élégance du matador.

---"On est peut-être enclin à considérer le cas Céline comme un cas de folie qui ne dépasse pas un problème de critique littéraire. Mais "si c'est de la folie, elle a de la méthode", comme disait Hamlet. La méthode des nazis.
L'énumération de ce qu'il attaque et de ce qu'il défend paraît à première vue simplement grotesque. Examinée de près, cette liste révèle pourtant une ligne de conduite nette, un sens déterminé, un but précis,bref une politique. La politique des nazis.
Ses vociférations ont trois objets principaux:
1 Les critiques, les compositeurs, les médecins concurrents, ainsi que les auteurs qui ont plus de succès et gagnent d'avantage.
2 Tout ce qui représente la civilisation occidentale, la raison, l'esprit, le doute, le sens critique, la culture, le désir de la liberté, l'idéal de la tolérance et de la solidarité
3 Les juifs et les "enjuivés", formule spectaculaire pour personnifier un ennemi abstrait et pour justifier le sauvetage du monde par le national-socialisme---"
---"Que les personnes à l'affût d'émotions sexuelles soient cependant prévenues : la pornographie dans "Bagatelles pour un massacre" n'est pas suggestive. Si elle est faite pour la vente, elle n'est pas réussie. C'est de la scatologie froide, produit d'une dépravation maladive qui fait comprendre la haine de Céline pour Freud".
Hanns-Eric  Kaminski, juif-allemand en exil, journaliste.1938
 
---"Dira-ton aujourd'hui où toute réflexion sur les rapports entre esthétique et éthique est frappée de suspicion : Quel naïf, ce Kaminski, quel immature! Lui reprochera-ton d'avoir pris au sérieux le racisme biologique des années trente sous sa forme la plus littéraire? Considérer comme close la question Céline, comme obsolète celle de la responsabilité de l'écrit, ce serait faire comme si les questions que la littérature toute entière se pose à elle-même avaient enfin trouvé définitivement réponse. Il suffirait ainsi de dire "C'est un écrivain", mieux, avec un tremblement dans la voix "C'est un grand écrivain"" et l'on aurait tout dit.
Céline grand écrivain et écrivain raciste : il faudrait penser ce "et"; en particulier la façon dont il se manifeste dans la langue. Au lieu de réfléchir à cette articulation, que fait-on? On établit un rapport de causalité entre les deux termes, ou bien on élude peu à peu le deuxième terme, ou encore on colmate par de la mythologie, on arrange Céline, on le maquille, on le fétichise, on lui cherche toutes les excuses du monde, on reprend tels quels tous ses mensonges; ou encore, on allonge le bonhomme sur un divan. Bref, on anesthésie l'oeuvre pour la mettre au pinacle de la-Littérature-à-l'-état- pur. La politique ne la traverse plus, sa langue est hors-histoire- et l'on paraphrase les déclarations de Céline sur l'émotion et la musique, quand il faudrait analyser ce qu'elles empêchent de penser---
Nous vivons encore pour une part sous l'emprise d'une représentation hagiographique de la littérature où de séduisants paradoxes se sont figés en de nouveaux conformismes. Une mythologie néo-romantique, sublimant l'excés et sacralisant la part maudite, réduit le mal idéologique ou historique au mal tout court. Elle aligne le politique sur le psychanalitique, noie l'antisémitisme des années trente dans le cauchemar du siècle, et le cauchemar du siècle dans une haine de tous les temps. On retient encore, d'une mystique désuète, l'icône de l'écrivain reclus et fétichisé, qui permet de légitimer la mise en scène compassionnelle d'un Céline martyr et meurtri-indécente au regard d'autres persécutions. La généalogie de la lecture célinolâtre tend ainsi à se confondre avec la préhistoire d'une panhéonisation et d'un sacre".

Jean-Pierre Martin, écrivain, professeur de littérature 1997

 

                                               Adolphe, dont Céline se disait "grand-ami".


Vous connaissez "Ferdinand", la chanson de Pierre Perret?: "As-tu gagné le ciel, Ferdinand, auquel cas tu n'dois pas être heureux, car si c'est vrai ce que l'évangile nous apprend, les négros vont aussi dans les cieux". A un moment, il dit "Mais ce ne sont là qu'épines d'acacia, d'un pt'tit chansonnier, d'agaçants propos, qui font ricaner l'intelligentsia (pan sur le bec, ça c'est Jenof@ qui ajoute, na!) et les nostalgiques de la gestapo".
 
J'ai entendu un jour quelqu'un tenter de faire un rapprochement entre Vian et Céline,  cet anarchiste d'extrême droite uniquement préoccupé par sa petite personne. J'espère que le "Pauvre Boris" cher à Ferrat  et à tant d'écologistes n'a rien entendu de ces paroles et qu'il ne s'est pas retourné douze  fois dans sa tombe.
Perso, le seul point de désaccord entre mon défunt-père et moi, a été celui-ci. Je n'ai jamais compris comment lui, libertaire, tolérant, altruiste, drôle,tendre et sensible,accueillant et à son aise avec toutes les générations, émerveillé devant toute forme de vie, chantre de toutes les différences, pouvait me tenir le même type de discours/ "Ah, certes, un triste Sire mais un tel écrivain!". A sa mort, je me suis fait violence et j'ai lu tout Céline, le coeur au bord des lèvres en permanence. De là m'est venu mon goût pour le whisky et les alcools forts, faut bien faire passer les nausées. Je n'ai pas trouvé les réponses aux questions que je me posais. Puis un jour, la présence de ces livres quelque part au grenier de la maison ne m'a plus semblée supportable. Je me sentais salie et j'avais la lourde sensation de souiller l'âme de cette vieille maison basque (même pas aryenne, vous vous rendez-compte!!!!). Alors, je les ai rassemblés dans la cour et j'en ai fait un grand feu purificateur. Et ceci, sous le regard approbateur de ma mère qui  n'avait jamais compris non plus comment l'homme de sa vie avait pu avoir de telles faiblesses littéraires.Il faut dire qu'elle, pendant l'occupation nazie, était allée en consultation, sans savoir que c'était lui, chez ce "bon docteur Destouches" qui aimait tant les chats. Elle avait découvert une antre puante et repoussante et s'était sentie agressée par le regard de dément du dit Docteur.  L'avait pas le sens de l'esthétisme pur dans la littérature, ma maman!
Enfin, paraphrasant Pierre Desproges qui parlait du "National Hebdo", je dirais que lorsqu'on lit un livre de Céline, on fait de gros progrès en littérature car on a à la fois la nausée et les mains sales.
 
Vous savez quoi? Il me semble que sans la capacité d'émerveillement et de compassion, tout être humain n'est qu'aigreur, un danger en puissance, une bombe à retardement. C'est un peu ce que dit Hubert Reeves "Comment retenir la pulsion de tuer quand la jubilation est absente?"
Et comme Giono dit aussi qu'"une sainte haine est un brandon de joie", je souhaite de toutes mes forces que l'enfer existe bien et qu'il y grille pour l'éternité, ce  "grand écrivain" qui se baptisait lui-même "le plus nazi des collaborateurs" et qui disait de la France qu'elle était "une femelle, toujours prête à tourner morue". Une fois de plus, je m'adresse à vous, mes bien chères soeurs. Je vous laisse apprécier.



Et, en bonus, ce texte de Gérard Charollois, Président de Convention Vie et Nature pour une écologie radicale.


 L’idéologie funeste des tastes mort.

 

           Face à la forte contestation de la torture tauromachique et de la chasse, quelques littérateurs, journalistes ou philosophes, unilatéralement publiés par la presse formatée, tentent par de pitoyables sophismes de justifier l’instinct de mort.

Vous lirez, sous leurs plumes hargneuses que tel peintre momentanément très célèbre, "snobisme oblige », tel romancier fasciné par la mort au point de se la donner, célébraient la corrida.

D’autres propagandistes, en d’autres temps, auraient pu justifier l’horreur fasciste par le talent de CELINE, de Robert BRASILLAC, de Lucien REBATE et le verbe puissant de Philippe HENRIOT.

La notoriété ne change pas le crime en vertu.

Puis, les tastes mort tentent le débat d’idées et énoncent :

« La vie implique l’acceptation de la mort, terme inéluctable. La tauromachie, la chasse sont des rituels initiatiques, une symbolique du combat de l’esprit sur l’animal et le taureau (de combat) est fait pour combattre et pour mourir. Ici il affronte l’homme comme dans la nature, il aurait dû subir les attaques du tigre ou du lion.

Sa souffrance dans l’arène se justifie  puisqu’en toute hypothèse les êtres vivants doivent mourir et pour cela souffrir préalablement. Ceux qui condamnent les spectacles et loisir de mort refusent en fait la vie, puisque celle-ci implique son inéluctable issue ».

 

Ce raisonnement spécieux décliné sous diverses formes par les littérateurs zélateurs des corridas et de la chasse  débouche immanquablement sur la valorisation de ce qu’ils prétendent accepter.

 

Dans cette optique, dès lors que la mort est le terme imparable de toute vie et dès lors qu’il faut nécessairement mourir un jour stupidement, pour rien, considérons comme premiers philanthropes ceux qui par la guerre et l’extermination de masse offrent à des millions de jeunes gens la chance de mourir sains, beaux, virilement  pour une cause ardente, une race, un pays, un parti.

Ces grands philanthropes leur évitent les affres de la vieillesse et de la maladie.

Après tout, l’homme est condamné à choisir : mourir jeune ou devenir vieux et les deux perspectives l’effraient.

Devenir vieux signifie une mort par morceaux,une progressive diminution de toutes les facultés, l’affaiblissement de la mémoire, l’impuissance sexuelle, le ramollissement des muscles et du cerveau,  la condamnation à la retraite qui implique le retrait.

Devenir vieux, c’est être ce que les pas encore vieux redoutent d’affronter, qu’ils rejettent et trouvent laid. C’est nourrir la peur de tout, finir en  électeur de droite et s’abîmant dans son propre crépuscule, devoir mourir quand même.

Bref, NAPOLEON et HITLER en moissonnant sur les champs de bataille, champs d’honneur et de gloire, la jeunesse de leurs pays firent œuvre de générosité en proposant d’ajouter la magnificence  du sacrifice à cette mort qu’il faut tellement accepter que nul ne saurait s’offusquer de ce qu’on en avance juste un petit peu l’avènement pourvu que ce soit dans la lumière et la symbolique.

Mourir à vingt ans les armes à la main, vous préserve efficacement du cancer et  de l’accident vasculaire cérébral qui sans le don héroïque  suprême seraient advenus indubitablement.

 

Tel est l’aboutissement du raisonnement des tastes mort qui veulent vendre la corrida et la chasse au nom du destin fatal et tragique des êtres, destin qu’il conviendrait de théâtraliser, de ritualiser pour le sublimer et l’accepter pleinement.

 

Non. Ce sophisme criminogène doit être récusé.

 Ce n’est pas parce que la mort gagne toujours qu’il faut lui prêter la main et ajouter de la souffrance au monde.

Même si tout être vivant est un condamné, offrons-lui de la douceur, de l’affection, du plaisir, du repos.

Que l’intelligence humaine serve à faire reculer et non à exalter la mort qui n’a pas besoin de nous pour accomplir ses œuvre perverses.

 

Tastes mort et fascistes sont indissociablement unis idéologiquement dans leur aspiration morbide à la violence primaire qui rassurent leurs peurs sous le paravent de la ritualisation ou d’un héroïsme guerrier de pacotille.

Le torero, le chasseur et le SS n’ont rien de consolateur de devoir mourir un jour.

Cette réfutation s’adresse aux prétendus « « intellectuels » », contempteurs de lapensée écologiste, besogneux de la tauromachie et de l’art cynégétique, et non aux foules de badauds, troupeaux grégaires, qui vont aux corridas ou à la chasse parce qu’ils voient les autres y aller, sans même méditer un seul  instant sur la tragédie de vivre.

La foule obéit à son cerveau reptilien et la masse exonère l’individu de sa conscience et de sa responsabilité.

La foule suit la foule et fait ce que font les autres  par pur mimétisme.

Ses victimes expiatoires changent selon les cieux et les époques, mais l’instinct demeure.

Des combats de gladiateurs aux bûchers du Moyen-âge, des génocides bruns aux génocides rouges, des bombardements de villes aux chasses aux canards, l’homme célèbre l’art de tuer qu’il prétend ériger en art de vivre.

L’animal humain reste à hominiser pour devenir  ce qu’il s’imagine être déjà.

           Gérard  CONDORCET.

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 16:00
Photo Françoise Chambier

 
Si vous ne connaissez pas les Planteurs volontaires,leur slogan est simple: "Nos élus se plantent, replantons!"
Et leur stratégie est tout aussi triviale: on replante des arbres sur les zones défrichées, puis 15 jours plus tard on replante des arbres sur les zones défrichées, puis 15 jours plus tard on replante des arbres sur les zones défrichées, puis 15 jours plus tard on replante des arbres sur les zones déffrichées, ... et à la fin on gagne!
 
Ce mouvement s'inscrit dans la durée mais compte tenu de la situation actuelle, où la lumière se fait sur le dossier et où les grands élus de la région perdent leur nerfs  une forte mobilisation dimanche prochain aurait beaucoup de poids. En résumé : si vous pensiez un jour devenir un Planteur volontaire, ce serait bien que ce soit dimanche!
 
PS: on cherche aussi des musiciens!
                                                    



 


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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 17:00


http://www.respectons.com/html/Actualites.htm

Un gros dodo grâce à la vétérinaire et Miljen va être hissé ans la fourgonnette, quitter la Bosnie et prendre la route pour le refuge de l'Arche, dans la Mayenne.
Des photos de lui dans son nouveau lieu de vie dès qu'il sera sorti de la quarantaine.

 

Ca y est !!! Miljen est en France.

Miljen est arrivé au Refuge de l'Arche à Chateau Gontier, sous les regard étonnés des visiteurs. Cependant, il devra encore patienter  un peu pour retrouver une semi-liberté. Trois mois de quarantaine sont obligatoires. Miljen attendra dans une salle toute propre, un vrai palace comparé à son odieux cachot. L'endroit est nettoyé tous les jours, la nourriture est adaptée et abondante.


En attendant, un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui par leurs dons ont contribué au succès de ce sauvetage.

Et merci aussi à l'association Noa, à l'association Respectons et à Luce Lapin, ,journaliste des Puces de l'indispensable - que dis-je -vital- Charlie Hebdo, qui s'est démenée sans compter.

Enfin, merci à toi, Miljen.

Vous pourrez voir un résumé de la mission de retour sur www.pierre-demeure.com rubrique "reportages"

 




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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 18:00

 

 

 

Une contribution de Xavier Bouchet.

APY - Association nationale, qui oeuvre pour la sauvegarde,  l'élevage, l'utilisation et la promotion de l'Âne des Pyrénées a organisé les 19 et 20 avril 2008 à Saint Martin de Seignanx (64) un   week-end de "débourrage" et de mise à l'attelage d'une dizaine  d'animaux, des hongres de 2 ans pour la plupart.
Une bien sympathique fin de semaine et une grande fierté pour ces  courageux équidés et pour leurs propriétaires...

NDLR : Xavier Bouchet est par ailleurs militant de l'association Gabas Nature.   http://www.gabas.org/




























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