Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 17:30

st-p--e-infraction-copie-2.jpg


Un site édifiant sur la "culture" des Attila des temps modernes quand ils débarquent sur Saint Pée sur Nivelle.
Bapteme de Chrisso a Saint Pée (64) - Forum 4x4
(attention! Certaines images peuvent heurter les âmes sensibles--- La photo des deux stars devant l'arbre majestueux est particulièrement insupportable! )


Mon petit doigt m'a dit que Madame le Maire de cette commune leur prête une oreille plus qu'attentive, disons---allez----complaisante!
Quel dommage pour ce village déjà victime de bien des catastrophes  dites "naturelles" mais qui sont en vérité créées de toutes pièces par l'activité humaine inconsidérée!

 

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 09:30

onesta-1.jpg

Gérard Onesta,  notre copain Albigeois, est Député Européen Vert depuis 1991. Elu et réélu comme Vice-Président du Parlement.
Connu pur son engagement sans faille et ses convictions chevillées à l'âme, il est interrogé ce mois-ci dans le Journal Pyrénées Magazine concernant la question de l'Ours.
Je ne vous en livre que quelques toutes petites lignes. Pour le reste, zavez qu'à lire le journal. Et toc!
Au fait, j'avais pas mal de photos de Gérard lors de manifestations pour la cohabitation Homme-Ours  mais impossible de les retrouver. A vrai dire, j'en ai bien retrouvé une mais c'est Dominique Voynet qui est au premier plan. Ne voulant pas être soupçonnée d'un quelconque calcul politique (rires----), je me contenterai de celle-ci, qui n'est pas mal non plus, d'ailleurs.

Gérard Onesta : Les grands prédateurs des Pyrénées sont les politiques.

 

.----"Si on réglait tous les autres problèmes, si le territoire était riche et respecté, l'ours serait vécu, comme en Espagne, comme un plus, et pas comme un drame fatal. Et j'en veux beaucoup aux élus qui, plutôt que de se consacrer à tous ces problèmes essentiels, vont hurler contre un prédateur alors que le premier des prédateurs est la classe politique qui a laissé mourir ces montagnes. ----

--- Et que dit Natura 2000 ? Il existe des zones qui ont un potentiel exceptionnel de biodiversité (qualité d'eau, d'air, de faune, de flore, de paysages, etc.) dont nous n'avons pas le droit de priver les gens qui vont naître après nous. L‘Europe fait des dotations énormes pour favoriser l'implantation d'activités humaines d'un autre type sur ces territoires ».

En savoir plus sur le travail de Gérard?
http://www.onesta.net/

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 23:00

Jean Lassalle---- attendez-----  c'est bien celui qui est plus écolo que Jean-Rémy Treyture et moi, plus démocrate que le candidat PS aux dernières législatives sur cette satanée 4ème des Pyrénées Atlantiques, le chaud partisan du tunnel du Somport, le partisan de toujours aussi d'une deux fois deux voies transnavarraise qu'il n'était plus si certain de soutenir avant les élections vu l'opposition populaire en Pays Basque, la haineuse "amie" des ours, Castafiore gréviste de la faim sous les dorures de l'Assemblée Nationale pour défendre une  gendarmerie (hi, hi!)  et le projet d'une activité industrielle hautement polluante qui ne devait être déplacée que de quelques kilomètres en une zone protégée par les mesures SEVESO , l'ennemi de Pétetin dont il se découvre aujourd'hui l'"ami", le dinosaure  sexiste et machiste qui déclarait lors d'une table ronde "Je suis l'un des seuls députés dont les électeurs se rappellent le nom, à part leurs femmes, si elles ne les ont pas encore quittés" (non, mais, ça existe encore ça ???????? NDLR), le toujours dinosaure qui quitte parfois son Béarn pour venir dire aux Basques que le grand problème de la société actuelle et de la civilisation à venir, c'est le manque de vocations dans le clergé catholique (siiiiiiiiiiiiiiiiiic),  le soi-disant ennemi de l'UMP Sarkozyen, Lucbereilh, avec qui il finisssait une soirée électorale le coude sur le zinc (moi, ça, je n'aurais pas pu. Et toi, Jean-Rémy?)
Tiens, à propos d'immigration--- Je me rappelle---Il y a quoi? 12 ans, 15 ans? Moins? Plus? Monsieur Lassalle lançait un appel pressant sur certaines ondes pour ces "pauvres bergers des vallées béarnaises qui vivent dans une solitude qu'ils n'ont pas voulue". Alors, les nanas des villes? Vous attendiez quoi? En gros, c'est la question qu'il vous posait.
Il n'y a pas à dire : Lucbereilh et Lassalle, même combat. 
Pour eux :
l'immigration doit être choisie . Par qui ?(NDLR).
la biodiversité aussi. Par qui? (NDLR).

Jean Lassalle désire stopper l'immigration avec l'argent de Natura 2000

"Pour répondre au vœu du Président de la République de trouver des recettes supplémentaires pour l’avenir et de supprimer des dépenses nuisibles, je suggère que l’on renforce l’efficience du service diplomatique, consulaire, culturel, éducatif et de coopération.

L’enjeu est grand pour le pays, qui doit regagner l’influence qu’il a en grande partie perdue, notamment en ce qui concerne la diffusion de la langue française et l’aide au développement, qui permettra de fixer des populations dans leur pays.

Les moyens nécessaires à cet effort pourraient être dégagés en supprimant, dans le programme «Écologie, développement et aménagement durables», les crédits affectés à la mise en place du réseau Natura 2000, qui n’est rien d’autre qu’une entreprise de spoliation de notre territoire et qui affaiblit gravement notre agriculture. Or l’on sait que dans quelques années, la France ne sera plus capable de produire le lait et le blé qui lui sont nécessaires.





"Le Fonds d'Intervention Eco-Pastoral communique :

FIEP : Il faut relâcher 2 ourses en Béarn
Mort de Cannelle : 3 ans déjà !

Communiqué du FIEP
Fond d’Intervention Eco-Pastoral Groupe Ours Pyrénées
1er novembre 2007

Va-t–on laisser l’ours brun s’éteindre sous nos yeux ?

Le 1er novembre 2004, l’ourse Cannelle était abattue d’un coup de fusil. L’affaire traîne en longueur dans les méandres de la justice. Quand sera-t-elle jugée ?

Après Claude, Mellba, Papillon, Cannelle, Franska, combien d’autres ours (espèce protégée !) devront prendre du plomb dans leur corps pour que cela change enfin ?

L’extinction de l’ours est là, sous nos yeux ! Qu’a-t-on fait en Béarn depuis 3 ans ?

Aucun des signataires de la charte de 1994 (communes, chasseurs, éleveurs, Région, Département) qui prévoyait le renforcement si nécessaire n’a vraiment honoré sa signature, malgré un comptage «patrimonial» des femelles en 2004 et la mort de la seule reproductrice, Cannelle, la même année.

Face aux manquements à la parole donnée, l’Etat a essayé de sauvegarder l’ours dans notre région en lâchant une ourse en Hautes Pyrénées pensant qu’elle arriverait jusqu’au noyau occidental existant. Mais ce lâcher, dans un habitat peu favorable où on ne cohabite plus avec l’ours depuis longtemps, n’a pas eu l’effet escompté.

A l’occasion de l’anniversaire de la mort de Cannelle, le FIEP Groupe Ours Pyrénées lance un appel pour que, dans l’esprit du Grenelle de l’environnement, se mettent autour d’une table tous ceux qui veulent faire du développement durable (respectueux de l’environnement) et de la conservation de la biodiversité concrets, en évitant l’extinction de l’ours (par un renforcement limité) et du berger.

C’est en Béarn qu’il faut relâcher 2 femelles pour remplacer celles qui y ont été abattues. C’est là que des habitats favorables existent et qu’une culture de vie avec l’ours n’a jamais disparu.

La cohabitation ours - berger est une réalité dans les vallées où vivent les ours depuis toujours de façon sédentaire (Aspe-Ossau) : les dommages aux troupeaux sont en général très limités (une quarantaine de brebis/an) ; la grande majorité des bergers cohabite avec l’ours sans problèmes majeurs, bénéficiant de mesures de compensation (héliportages, radiotéléphones, muletage, etc). Certains se sont prononcés publiquement en faveur de la cohabitation.

La mise en place dans notre département, au cours des étés 2006 et 2007, grâce au plan de restauration de l’ours, d’aides en faveur du gardiennage, de bergers salariés, de chiens et de moyens de protection (35 bénéficiaires), démontrent que sur le terrain on arrive à du concret et qu’ours et berger peuvent cohabiter quoi qu’en disent certains leaders dont le seul projet est de rassembler les gens «contre» quelque chose.

C’est un enjeu d’avenir, qui bien au-delà de l’ours, doit mobiliser dans le Département et la Région pour démontrer que l’on est capables localement de relever les défis d’un développement respectueux de l’environnement qui permette aux hommes et aux espèces sauvages de vivre dans une nature qui est notre «or vert» et notre patrimoine à léguer aux générations futures.

FIEP
Groupe Ours Pyrénées

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 14:45
008e8f3199e1475e0d765de1483842fb.jpg
http://martine.logeek.com/


Il paraît qu'elle a cherché à travailler + pour gagner +, et malgré cela, il semble qu'elle rencontre quelques problèmes.
Mais on raconte  aussi qu'elle a tué l'Ourse Cannelle. Alors, ma foi------

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 13:28
6ed40add32958f15c26e3a03d0398af1-thumb.jpg

Bon, hé, ho!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est dimanche, hein, toudmeme------
Partager cet article
Repost0
3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 16:10
 
Le ministère de l'identité nationale prend une mesure pour distinguer les individus en fonction de leur couleur de peau, en fonction de leur religion et en fonction de leur origine : la statistique ethnique...
 
Cette disposition de la loi Hortefeux a fait l'objet d'un recours devant le conseil constitutionnel.
 
Une mobilisation massive est necessaire pour empécher une telle pratique.
 
Signez la pétition sur www.fichepasmonpote.com
 
 
Partager cet article
Repost0
2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 23:00
17109850M.jpg

Le 19 Décembre, 2007,  sortie dans les salles du film de Laurent Charbonnier "Les animaux amoureux".
D'ici cette date, de nombreuses avant-premières sont distillées ça et là dans l'Hexagone.
Et d'ores et déjà, il est possible de se procurer dans les magasins "Nature et Découvertes" le CD audio du film. On peut lire sur la jaquette "Entrez dans l'intimité des animaux pendant leurs parades nuptiales---
Vous serez surpris, émus et conquis par leurs chants d'amour à l'état sauvage"----
La réalisation du disque a été confié à mon ami Philippe Barbeau et à sa compagne Martine Todisco à qui l'on doit aussi, entre autres ( de très nombreuses autres), les prises de son de "Le Peuple singe", "Microcosmos, le Peuple de l'Herbe" et "Le Peuple Migrateur".
Voilà. Je voulais vous dire ça. J'ai écouté le CD qui m'a bouleversée. J'irai voir le film, moi qui ne suis pas retournée au cinéma depuis le Peuple Migrateur, excepté pour "The Navigators " de Ken Loach, mais c'était très vite après et parce que ma fille avait beaucoup insisté.
Bon, rapidement---- Philippe, je l'ai connu en 1968 (un hasard----) au Jardin des Plantes de Paris, dans les locaux de la SNPN (Société Nationale des Sociétés de Protection de la Nature), une association née ---au 19ème siècle. Et il y en a qui se demandent encore aujourd'hui si cela vaut vraiment la peine de se torturer les méninges pour penser à fermer le robinet ou éteindre la lumière avant de sortir----
Depuis, notre bande de copains s'est dispersée de par le vaste monde. Dispersée géographiquement, oui, mais pas seulement. Par les activités, par les engagements aussi. Certains défendent la nature, celle du dehors et la leur, dans le cadre de leur profession. D'autres, dans le mouvement associatif. D'autres en politique. Certains marient tout ceci dans leurs existences. Toutes les combinaisons sont possibles.
Quoiqu'il en soit, j'entends encore Philippe déclarer un certain mois de Mai 68, en arrivant au Muséum d'Histoire Naturelle "Je sors du Métro Jussieu. Il y avait tout plein d'ornithologues en bleu marine, avec des casques et la parabole au poignet".
Je l'entends aussi, mais c'est  bien plus récent, me dire au téléphone, des tas de choses pas très amènes au sujet des Verts et de leurs têtes de proue. Certaines de ces critiques me semblent fondées. D'autres, non.
Qu'importe---
nous nous battons pour le même idéal. Nous le faisons de manière différente, c'est tout.
Philippe et Martine sont mon frère et ma soeur spirituels. Nous avons en commum le même amour pour Jean Giono, Romain Gary , Marguerite Yourcenar, Théodore Monod, François Terrasson et quelques autres. Nous nous sommes, adolescents, un peu accrochés parfois  au sujet de la primauté philosophique de Robert Hainard ou Bernard Charbonneau, mais aujourd'hui, je ne suis pas bien certaine qu'au milieu du lit, la rivière soit si profonde.
Bref, Martine et Philippe, je les aime. Que ce soit dit. C'est dit.

On le sent bien, ces derniers temps, n'en déplaisent à tous les "spécistes", religieux ou matérialistes,  qui ne reconnaissent de droit à l'existence qu'à l'Homme (le niant donc dans son idendité puisque niant  la part animale qui est en lui)  et considèrent les espèces animales comme quantité négligeable, notre époque est en train de faire tomber une à une les frontières artificielles entre l'être humain et l'animal. "L'Homme n'est pas le seul animal animal à penser mais il est le seul à penser qu'il n'est pas un animal", écrit Pascal Picq. Et ce ne sont ni Bernard Werber ni Boris Cyrulnik qui le contrediront.

"Tout être obéit à la chimie des passions,
Chacun choisit le parfum d'autrui qui l'enivre
L'enchantement se perpétue,
Les Générations succèdent aux générations,
Les nouveaux-nés remplacent ceux qui ont épuisé leurs provisions d'énergie
Les destinées se croisent., aucun mystère ne sera jamais résolu.
Mais les yeux des amoureux se parlent 
Et dans ceux de l'enfant se lit l'espoir de la mère"---

Yves Paccalet pour "Les animaux amoureux".

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 18:30

J'avais écrit ce texte en 1995. La situation, depuis, ne s'est pas améliorée, hélas. D'autant que maintenant, pour être encore plus efficaces dans la négation de la nature et pour mieux cacher le fait qu'elle se débrouille très bien sans nous, on a mis sur le marché un autre mot dont on se gargarise dans les salons où l'on cause : Biodiversité. Tiens, il faudra que j'en parle aussi, de celui-là! Mais nous verrons  plus tard.

"O
n n'est que par rapport à ce qui n'est pas soi et l'on est d'autant plus intensément que cet autre est différent"---
"Ceux qui n'ont jamais eu envie de pleurer devant les bulldozers ne sont pas de vrais alliés".

De tous côtés, on n'entend plus que ça, comme disait il y a  plusieurs décennies une chanson vantant les mérites du twist. Environnement, environnement--- Et la nature alors ? Où est-elle passée, la nature ? Le mot "nature".a-t-il définitivement cédé la place ?


ENVIRONNEMENT

Mot anthropocentrique s'il en est - Au milieu l'Homme tout puissant et avec un grand H, le reste autour est quantité négligeable. Un mot technocratique, grisâtre, guindé,  sans joie, un mot de réformiste frileux pour une  planète aseptisée où l'Homme ne rencontrera plus que lui-même. Un mot relégué  dans les placards d'un ministère-alibi où le plus humble des braconniers dont nous entretenait Maurice 
Genevoix aurait oeuvré
avec plus d'amour que le moins mauvais des ministres ou secrétaires d' Etat qui s'y sont succédés (pardon Huguette ! Ne te fâche pas, Dominique, j'avais écrit ça en 1995! NDLR).
Protéger
I'environnement, ce peut être gérer par ordinateur et, pourquoi pas, selon les méthodes de l'agriculture biologique, les pelouses et les parterres de pétunias entre une centrale nucléaire et le parking de l'Hypermarché qui jouxte l'autoroute.
Environnement : un mot qui ne laisse  pas la moindre place à notre solidarité fraternelle avec le crapaud, le gorille des Virungas, la couleuvre à collier ou l'épeire-diadème. Si nous lui laissons poursuivre son travail d'imprégnation, aurons nous encore demain droit à I'imaginaire, nos enfants sauront ils encore"naviguer dans les arbres"? Celles et ceux qui fondent de tendresse à la vue de vieux chênes moussus et de hêtres modelés par les tempêtes,  celles et ceux qui développent dès le plus jeune âge un goût irrésistible pour la rugosité des.écorces dans les sous-bois moites, pour les longues marches solitaires dans la nuit "non infestée de lueurs",  à l'écoute du hululement de la chouette, du grognement du blaireau ou du hurlement  si délicieusement terrifiant du renard, sont déjà mis au banc de la société. Ne font-ils pas naître des sourires condescendants, voire méprisants ?

 



Maison--chenille--chats--amis----17.jpg
Cardères Sylvestres, garde-manger des Chardonnerts qui y font de bien jolies acrobaties.
La photo, de Luc Romann, est prise depuis le pas de sa porte.
  



Nature:

"Si,devant des gens en pleine santé, I'on prononce les mots ordinaires de la nature :foin, herbe, prairie, saules, fleuves, sapins,montagnes, collines, on les voit comme touchés par un doigt magique. Les bavards ne parlent plus. Les forts gonflent doucement leurs muscles sous les vestes, les rêveurs regardent droit devant eux. Si on écoutait, à ce moment là, la petite voix de leur âme, on entendrait qu'elle dit : voilà, comme si elle était enfin arrivée. Ils sentent au fond d'eux mêmes le grand limon s'émouvoir sous l'arrivée d'une eau fraîche et toute étincelante de force. Nous sommes trop vêtus de villes etde murs. Nous avons construit des murs partout pour l'équilibre, pour l'ordre, pour la mesure. Nous ne savons plus que nous sommes des animaux libres. Mais si l'on dit :fleuve ! ah ! nous voyons : le ruissellement sur les montagnes, l'effort des épaules d'eau à travers les forêts, I'arrachement des arbres, les îles chantantes d'écume, le déroulement gras des eaux plates à travers les boues des plaines, le saut du fleuve doux dans la mer... Il peut y avoir toute une forêt dans un aboiement de renard. Je chante le balancement des arbres, le grondement des sapins dans les couloirs de la montagne ; les vastes plaines couvertes de forêts et qui, en haut de la colline ressemblentà la mer, mais qui s'ouvrent quand on descend avec leurs étranges chemins d'or vert, leur silence. la fuite des belettes, l'enlacement des lierres autour des chênes, l'amour qui lance les oiseaux à travers les feuilles comme des palets multicolores, les plages de sable où les chevaux sauvages galopent dans un éclaboussement de poussière et d'eau, la pluie qui passe sur les pays, l'ombre des nuages, les migrations d'oiseaux, les canards qui s'abattent sur les marais, les hirondelles qui tournent au dessus du village, puis tombent comme de la grêle, et les voilà dans les écuries à voler sous ie ventre des chevaux, les flottes de poissons qui descendent les rivières et les fleuves, la respiration de la mer, la nuit tout ensemencée d'étoiles et qui veut cent milliards de siècles pour germer." (Jean Giono).

Laissons l'environnement à son monde
empesé. Verts défenseurs de la vie aux cheveux en bataille, arrachons les cravates qui ont insidieusement squatté nos têtes  ."Craquelons nos carcans, déchaînons nos enfants". Laissons les vivre. Qui ? Nos émotions. Chantons, nous aussi, "le rythme mouvant et le désordre". Habillons à nouveau nos paroles et nos écrits du mot "nature"chargé de tout son sens révolutionnaire et d'un enivrant parfum de liberté.

Par ordre d'apparition à l'écran  et pour leur aide involontaire mais précieuse, merci à Robert Hainard (Tension ovec la nature). François Terrasson (Retrouver l'instinct). Colette (Prisons et Paradis),Jean Giono (Rondeur des jours) et Catherine Ribeiro. 



potager-12.jpg
"Sans espace, point d'innocence ni de liberté". Albert Camus.
La photo est encore de Luc Romann.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 15:00



P1020020.JPG


Samedi dernier, 27 Octobre, je me suis rendue, comme je vous l'ai déjà dit, à la deuxième édition de la Journée des Cueilleurs volontaires, à la gloire des maïs de pays, maïs de population supplantés depuis plusieurs décennies par les maïs hybrides qui font eux-mêmes aujourd'huig figure d'antiquités face aux nouveaux monstres que sont les maïs OGM.
Grande émotion pour moi, dans ce village de Bussunaritz où Jon Harlouchet, combattant acharné de l'agriculture paysanne et biologique, poursuit le combat de ses parents pionniers en la matière, puisque, si mes souvenirs sont exacts, c'est en 1975 que j'ai fait la connaissance de ce couple exceptionnel et exemplaire à plus d'un titre et  qui était alors en train de se convertir à l'agriculture biologique.
Si vous le pouvez, essayez de vous replonger dans l'ambiance de l'époque. Une époque où les voisins de "bio", autant dire voisins d'estra-terrestres, se levaient la nuit pour les épier au cas où ils auraient en douce déversé des tonnes de produits chimiques dans leurs champs. Et oui, en une génération, et malgré les appels et cris de certains visionnaires, le monde paysan avait perdu de vue le fait que c'est le sol qui est le père de la plante et non Monsieur Bayer et quelques uns de ses collègues. Je sais de quoi je parle, mon frère (Coucou, Richard), a été formé et formaté dans une école d'Ingénieurs agronomes, et non des moindres, puisqu'il s'agit de celle de Grignon.Bref, Mayie et Jean-Michel ont été des pionniers, je le répète. Ils sont d'une droiture et d'une honnêteté sans faille. Ils sont aussi de vrais écologistes pour qui l'agriculture biologique ne saurait se réduire à une méthode aux avantages démontrables pour celui qui la pratique. Ils ont en outre  cette vision de l'agriculture paysanne que défendait Jean Giono, une agriculture de partage. Et encore même au delà de ça, le respect et l'amour du monde vivant. Le groupe d'arbres qui a survécu aux travaux connexes de remembrement de la fin des années 60 sur la route du col de Gamia, leur doit la gloire d'être encore debout. Maintenant que l'on voit nombre d'"exploitants agricoles" (le mot, déjà, fait froid dans le dos) prêts à tenter de rebrousser (ou de faire semblant) chemin sur la voie de leurs délires productivistes afin de trouver le côté de la tartine où est le beurre, il n'est sans doute pas superflu de rappeler ces faits historiques. Saluons ceux dont ni les actes ni la pensée ne devront jamais être dévoyés.


A Bussunaritz, à la fin de la cueillette, j'ai croisé des amis. Avec Dominika, je restais au repas. Eux, avant de rentrer chez eux, à Anglet, devaient passer chez moi afin de voir comment ils pourraient bien me sortir d'un mauvais pas. En effet, les deux mares que j'ai creusées il y a plusieurs années, sont, pour des raisons sur lesquelles il serait long et fastidieux de s'étendre, dans un état catastrophique depuis plusieurs mois. Les bâches sont percées à plusieurs endroits. Où? Telle est la question à laquelle je n'ai pas encore réussi à répondre. Olivier et Amélie sont donc allés voir où étaient les problèmes et comment les résoudre. Il faut vous dire qu'en ce qui me concerne, voir les mares dans cet état me fait tellement de peine, me cause tellement de chagrin que je n'y descends plus du tout depuis bien longtemps.Quelle tristesse! Une mare, c'est un endroit fabuleux. C'est la seule création de l'Homme où il ajoute de la Vie à la Vie au lieu d'en retrancher. Dans les miennes, quand elles sont en bon état, ce sont, entre autres, plusieurs Couleuvres à collier, des centaines de Libellules d'une bonne douzaine d'espèces différentes, des milliers de Tritons, des Grenouilles rousses, des Alytes au chant cristallin des Crapauds communs dont les imposantes femelles pondent des kilomètres de cordons d'oeufs, des Ranâtres, des Notonectes, des Limnées, des Planorbes, et tant dautres encore. C'est aussi parfois la visite du grand Héron cendré ou du Martin pêcheur. (Voir photo de l'un d'entre eux posé sur la branche d'un grand Figuier, rapporté il y a plus de trois décennies de chez Bernard Charbonneau, sous forme de plantule, bien à l'abri sous mon blouson de motarde.) Et c'est enfin, depuis deux étés, comble de la joie pour une amoureuse des batraciens, le chant de quelques Rainettes tant attendues et tant espérées!

Mr-Martin0002.jpg


En venant faire ces travaux d'approche, Olivier et Amélie ont joué avec Baztan, mon chien. Pas besoin de regarder longtemps la photo pour voir que je ne lui manquais pas beaucoup.

garazi--69-.jpg


Bon, je vous quitte là pour aller m'adonner à quelques occupations de cette semaine de vacances de Toussaint. L'an dernier, j'ai déterré de chez moi plus de 150 bébés arbres pour replantation au Centre Hegalaldia à Ustaritz. Cette année, mon amie Dominika a la fièvre planteuse. La récolte de ce mois de Novembre sera donc pour elle.

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 11:43

Esp-Sierra-de-Guara-1.JPG

Revoici Françoise, la Jurassienne. Elle est revenue faire un tour dans les Pyrénées, en s'arrêtant chez moi (enfin---presque chez moi) avec Jean-François son mari et la Chienne Izarra, au doux nom Basque.
Ci-dessous, elle nous livre quelques réflexions sur leur périple. Et quelques photos aussi.

Esp-Navarre.JPG

Petit abécédaire de notre escapade en E.S.P.A.G.N.E.

 E. comme ESPAGNE : découverte d'un pays inconnu (de nous) très loin des images négatives qui circulent : béton, touristes empilés en bord de mer, bruit…
 S. comme SIERRA de GUARA : dans la Sierra de Guara, on observe des centaines de vautours-fauves, en vol ou posés sur des falaises. Ont-ils un comportement normal ? Aucune agressivité envers l'humain ! Ils attendent patiemment la prochaine aubaine.                                  
 P. comme PATRIMOINE et PAYSAGES : des Bardenas Reales, aux Maillos de Riglos pour terminer dans la Sierra de Guara. Villages médiévaux, églises et ponts romans, randonnées superbes au fond des canyons. Le patrimoine artistique et culturel est incroyablement riche, souvent très (trop ?) rénové.  
 A. comme AMIS de l'OURS rencontrés à l'aller et au retour ! Passer des relations virtuelles au plaisir de la rencontre…
Peu d'images en Espagne pour mon inventaire-photos autour de l'ours, pourtant, la protection est aussi à l'ordre du jour de l'autre côté des Pyrénées…
 G. comme GROTTES : beaucoup d'émotions de trouver des peintures rupestres. Une pensée pour nos ancêtres et le patrimoine qu'ils nous ont légué.
 N. comme NATURE :   beauté et caractère spectaculaire des paysages de canyons, fruits de l'érosion ; gorges profondes et "mallos" roses,  ruisseaux perdus que l'on atteint par un système de passerelles et d'escaliers,
 E. comme ECOLOGIE : énormément d'éoliennes et de capteurs solaires dans toute la province de Navarre, il faudrait vite s'y mettre en ces temps de Grenelle de l'Environnement. Des promesses, toujours des promesses…

PICT0293.JPG


 Et pour terminer sur un clin d'œil, une citation
Jules Renard (Histoires Naturelles, 1896).
Dialogue de l'homme avec le loriot : "- Rends-moi cette cerise, tout de suite. - Bien, répond le loriot. Il rend la cerise et, avec la cerise, les 300 000 larves d'insectes nuisibles qu'il avale dans une année." 

Esp-Barbastro.JPG   Esp-rando-Alqu--zar-2.JPG


 

Partager cet article
Repost0

Présentation.agerpen

  • : Le blog de Jeno l'écolo Jenofanimalhumaniste
  • : Le blog de Jenofa, citoyenne du monde enracinée en Pays Basque, petite fourmi de l'écologie.Jenofa, ekologiaren xinaurri ttipi bat.
  • Contact

Rechercher Sekatu.