Ci-dessus, Bidarrai, début mars 2019. Photo Itziar.

Ci-dessous, intervention de Michel Botella, du Collectif Su aski/Halte aux feux lors de l'émission "Herriko plaza" sur Bleu Pays basque le 1er mars 2019.

Les images parlent, elles aussi.

Le titre de ce "post" est une citation d'Henry Miller.

Communiqué du Collectif Su aski/Halte aux feux

«500Ha ravagés (par le feu volontaire) selon la Préfecture », non sans blague!
Il y a juste un an le « Collectif Su Aski – Halte aux feux » écrivait à Monsieur le Préfet :
« …Par votre position de soutien à l’initiative des intérêts d’élus et du secteur économique liés à l’agrochimie productiviste subventionnée, il semble que vous ne tenez pas compte des activités agropastorales qui sont contre la pratique destructrice de l’écobuage (atteinte à la biodiversité, érosion des sols, pollution atmosphérique et impact sanitaire et coûts sociaux) dont des éleveurs mais aussi d’autres profils professionnels comme les apiculteurs, les cueilleurs de plantes… de production locale et bio, de dimension paysanne familiale. 
Ce sont des victimes économiques potentielles après le passage du feu. Qui les prend en considération au niveau de vos services puisqu’ils sont ignorés par le système agrochimique productiviste pro écobuage subventionné ? ».

Monsieur le Préfet nous répondait :

« …L’écobuage constitue à ce jour une pratique indispensable à l’exercice du pastoralisme et à l’entretien de nos montagnes. Au fil des années, l’Etat a renforcé le dispositif réglementaire avec une volonté constante d’assurer la sécurité de cette pratique et de réduire ainsi les risques de feux incontrôlés qui mettraient en péril des personnes ou des biens (bâtiment, forêts, etc). … ».

Exemple type d’une réponse technocratique et d’aval à quelques intérêts particuliers abonnés à l’argent public des contribuables par les primes PAC inégalitaires puisque « plus tu es gros, plus tu touches de subventions » et qui est une négation de la réalité dramatique telle qu’elle s’est déroulée cette fin de semaine en Pays Basque, comme sur Banca ou des « biens », bergerie et espace en gestion bio ont été touchés par le feu incontrôlé subventionné.

Mettre en avant l’écobuage tel que nous le subissons dans ces effets néfastes comme une tradition démontre l’abus officialisé de la part des autorités et des pratiquants d’un qualificatif qui n’a rien à voir avec l’écobuage de nos anciens qui l’exerçait collectivement et solidairement durant la journée, pour éviter tout débordement par le feu ravageur qui pouvait être relancé par un vent du sud. C’est malheureusement ce qui s’est passé une fois de plus ce dimanche malgré l’annonce météorologique puisque le feu a échappé à certains écobueurs et qu’il a fallu mobiliser 70 pompiers plus un hélicoptère. Qui paye (une fois encore) cette facture ?

A l’heure du Grand débat national et au moment ou la France est à nouveau mise en demeure par Bruxelles pour « insuffisances en matière de qualité de l’air », que l’Observatoire national de la biodiversité a publié son bilan 2018 « Menaces sur le vivant : quand la nature ne peut plus suivre », des changements radicaux sont à opérer dans les pratiques et conduites étatiques, telles qu’ici, avec ces autorisations d’écobuages incontrôlés, qui amène le Collectif de citoyens à clamer le plus haut et le plus fort qui soit : « Su Aski – Halte aux feux ».
Des éleveurs éclairés l’ont compris et ont notre soutien. Ils mettent en œuvre d’autres pratiques plus douces pour l’entretien de la montagne et le bien être animal. Les brebis transhumantes préfèrent l’herbe de repousse après le broyage que celle indigeste qui vient après le feu ravageur et pollueur. 
Que Monsieur le Préfet démontre sa capacité à faire respecter son arrêté d’interdiction du feu ce dimanche, par des poursuites adéquates contre les auteurs de ces ravages jouissant d’une omerta scandaleuse et nous aurons un moindre début de satisfaction de son action au service de l’intérêt général.
Bayonne le 19 02 2019.
 

Une contribution de Michele Lassegues

Les végans peuvent ils être tolérants ?
Je ne suis pas vegan. Et je n’en suis pas fière. Je ne le suis pas par flemme, par lâcheté, par facilité . J’essaie de l’être au maximum mais je n’y parviens pas. Parce que ce n’est pas facile d’être vegan. Il faut réorganiser sa vie dans un contexte qui n’est pas propice. Or, j’entends de plus en plus des jugements tranchants sur « l’insupportable « intolérance et virulence des vegans ! Ah oui ?? Cela pose question. Toutes les causes que l’on défend doivent-elles « tolérer » la contradiction ou bien , le veganisme est il une cause mineure qui ne mérite pas qu’on soit intransigeant ? Voyons voir. Si l’on s’oppose à la barbarie du terrorisme ou aux théories nazis , ou encore au racisme, faut il le faire avec « tolérance » pour les contradicteurs ? Je vous laisse le choix de la réponse. Si vous pensez que non , mais que les vegans sont trop absolutistes c’est donc que vous jugez leur cause mineure.
Cause mineure, défendre la vie, ne plus supporter la barbarie que les humains infligent aux animaux sous prétexte que la terre et tout ce qui y vit leur appartient ? Cause mineure, vouloir éradiquer nos instincts les plus vils de possession et de plaisir à tuer, qui tant qu’ils seront considérés comme acceptables , seront assouvis sur tout ce qui vit, animal ou humain. Cause mineure, lutter pour une planète saine et respectée dans son intégralité ? Cause mineure apprendre aux hommes l’humilité et leur responsabilité devant les désastres qu’ils ont commis ? Cause mineure tenter de faire un tabou absolu l’idée de tuer ou de faire souffrir afin que l’humanité soit enfin justifiée ? Nous allons irrémédiablement vers une éthique vegan, lentement mais sûrement ou alors vers une destruction totale. Ils sont des pionniers, courageux, motivés, exigeants certes, parce qu’il ne peut en être autrement. Comme l’ont été les femmes qui ont lutté pour leurs droits , vilipendées au début pour leur fanatisme mais que nous pouvons remercier aujourd’hui. Comme l’ont été tous les pionniers fanatiques à qui nous devons une vie meilleure malgré tout.
Sauf que là, on n’a pas envie de suivre les vegans car cela touche notre quotidien , nos goûts alimentaires bien ancrés et encouragés par les étalages des super marchés. Et les causes qui nous obligent à faire fi de notre plaisir ancestral de manger , plaisir primitif et vital de s’empiffrer de cadavres, nous renvoient à une certaine culpabilité que l’on évacue en rejet. Moi, j’assume, je ne mange pas de viande mais je ne parviens pas à être totalement vegan. Et j’en suis confuse. C’est une faiblesse de ma part que j’essaie de corriger. Cela ne m’empêche pas de leur tirer humblement mon chapeau, de leur dire qu’ils sont l’espoir et l’avenir.
Car imaginez une planète où tout animal est respecté même s’il faudra bien en tuer quelques -uns par légitime défense, soyons lucides. Ne pensez- vous pas que si tuer ou torturer de quelque manière que ce soit un animal devient tabou, la vie humaine sera aussi beaucoup plus sacrée ?Ne pensez- vous pas que si l’on considère tout bonnement que toute vie est sacrée , il n’y aura plus qu’un Dieu : la vie avant tout et un seul diable : la souffrance ? Imaginez , imaginez.
En attendant , oui les vegans sont virulents pas moins que les pro Macron , les anti Macron. Or Macron passera , la vie non… A moins que…
Alors merci les vegans ! Et bravo ! 
Et maintenant allez y , méprisez, contestez , attaquez, citiquez, je tolère … ou pas.

Tout à apprendre, tout à oublier Gilles Marchal 1974. Vous allez trouver que j'ai l'esprit tortueux et vous aurez raison. Mais voilà, cette chanson me relie immédiatement à celle d'Imanol Larzabal "Zergatik ikasi?", chanson qu'il a également interprétée en duo avec Georges Moustaki, mariant ainsi en une pure humanité les rives de la Méditerranée et celle de l'Océan atlantique, plus particulièrement de la côte Cantabrique https://www.youtube.com/watch?v=Npm4F.... La chanson dit :" Pourquoi apprendre, si c'est pour oublier ensuite tout ce que l'on a appris?" Pardon Gilles, pardon Claude Lemesle. Quoique, après tout, en réfléchissant bien, les discours des deux chansons doivent se rejoindre----

Au passage, un grand merci à Chantal Savenier pour l'illustration ci-dessus. Deux GM---Georges Moustaki et Gilles Marchal, au même endroit, le même jour.

Enfin!
Le mariage de l'Euskara et de la lutte organisée contre la chasse!
J'attendais ça depuis si longtemps!

POUR FAIRE TAIRE LES FUSILS
"Pendant qu'ils tuent des êtres sensibles, même si nous sommes d'une autre espèce, nous ne regarderons pas de l'autre coté" C'est avec ses mots écrits en euskara bien évidemment, sur le communiqué qu'ils ont fait paraître que le Front de Libération des Animaux a revendiqué ses actions. Dans les matinées du 26 et 27 décembre 2018 dans onze endroits du Pays Basque ces militants de la cause animale ont détruit 25 tours au sommet desquels étaient juchées des palombières. /