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10 février 2018 6 10 /02 /février /2018 11:42
Arbres torturés, arbres humiliés.

Barkatu Donibane Garazi, pardon Saint-Jean-Pied-de-Port. Le sort des arbres en ville est hélas le même dans bien d'autres endroits (surtout dans le Sud-Ouest de l'Hexagone), mais j'ai photographié ce que j'avais devant moi et qui me rend malade à chaque fois que je le regarde).

Autant je défends les trognes, appelées aussi têtards, ces arbres qui ont accompagné si longtemps la vie des paysans d'avant les tronçonneuses et qui se sont révélés au fil des siècles être de fabuleux abris pour la faune sauvage tout en s'harmonisant parfaitement avec le paysage, autant je suis révoltée par le traitement que subissent bien des arbres en ville. Je veux parler de cette abominable pratique de l' élagage abusif qui n'a d'autre but que d'empêcher les arbres d'être des arbres, mais version faux-cul, genre "Vous voyez, les zécolos,  on les abat pas hein, vos protégés". Bon, d'accord, au départ, il était question pour quelques modestes terrasses de modestes maisons ou bien de cafés ou restaurants, de constituer des tonnelles pour l'été ( voir photo ci-dessus).   Mais depuis, il y a les parkings et encore pire les parkings de supermarchés où les grands groupes se voient obligés par la loi, les pôv'chéris, de planter un certain quota d'arbres au prorata du nombre de places. Et là, leur problème, c'est que la loi c'est la loi, mais que l'utilisateur, voire le client ( vous savez, celui qui est roi) veut de l'ombre quand il fait chaud, mais ne supporte pas, mais alors absolument pas, de voir sa si chère bagnole recouverte de quelques feuilles qui masqueraient ce chef-d'oeuvre de ferraille promis à plus ou moins long terme à la casse. Alors, on sabre troncs et branches à fond les manettes de tronçonneuse quand  arrive l'automne ( en plus, ça évite les frais de personnelspour balayer les feuilles, tout bénef!). L'été , les arbres ainsi traités n'offrent qu'une ombre parcimonieuse et quand le feuillage commence à peine à pouvoir ombrager une, voire deux voitures, il est déjà temps de faire de nouveau vrombir les moteurs des "bulldozers individuels" comme Gilles Servat nomme si bien les tronçonneuses. Et attendez---, on n'arrête pas le progrès, depuis quelques années , plus de balayage mais l'abomination des abominations, le souffleur de feuilles, bruyant, polluant, inutile et affameur de petits oiseaux. qui, de toute manière, ne sont plus abrités par le fouillis des branches pour passer l'hiver.

Que de laideur devant nos yeux et quelle humiliation pour les arbres! 

Or, je suis en train de lire un roman de Germaine Beaumont ( et oui---encore!). Il a pour titre "Du côté d'où viendra le jour". Sa première année de publication est 1942. Et voici ce que j'y lis "Je pensais vaguement à tout ce que la créature humaine peut inventer pour imposer son autorité néfaste à la beauté naturelle d'un arbre" ---"Dehors, au-delà de la cour d'honneur de l'hôtel particulier, au-delà des grilles flanquées de deux petits pavillons de garde, s'étendait un fragment de rue tranquille, et tout de suite l'avenue Bosquet dont on venait d'élaguer criminellement les platanes. Les arbres tachetés, torturés, sans branches, sans feuilles, sciés à l'alignement, penchaient tous dans le sens du vent qui souffle sans cesse de la Seine vers l'école militaire". Et l'auteure de revenir par allusions tout au long du livre à ces arbres qu'elle considère comme des martyrs.

Allez, j'en ai trop envie, j'en profite pour vous recopier ci-dessous un extrait d'un livre de Benoîte Groult que j'avais déjà copié sur ce blog.

"Pour justifier ces nains mutilés qui n'ombragent même plus nos routes, on entend beaucoup dire qu'une taille sévère fait du bien aux arbres. Il suffit de les voir dans le Massif Central, par exemple, où on les a laissé vivre sans chercher à leur faire du bien. On reste ainsi saisi d'admiration devant ces patriarches intacts. On  avait oublié que c'était ça, un arbre!"

 

Arbres torturés, arbres humiliés.
Arbres torturés, arbres humiliés.
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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 11:00
Grands enfants.

Je vous parle souvent dans ce blog des petits arbres que, pour replantation, je distribue autant que je le peux, et cela depuis bien longtemps.

Les tout premiers de cette grande famille dispersée dans tout l'Hexagone et même, et oui, jusqu'en Uruguay grâce à Carmen, une Basque venue visiter pendant quelques jours le pays de ses ancêtres , ont voyagé de l'Oise à la Normandie, du hameau de Trois-Etots au village de Ferrières-Haut-Clocher. Ils étaient au nombre de vingt. Nous étions au tout début de l'été 1972, pas du tout la bonne période pour une reprise assurée. Mais l'amour les ayant accompagnés, voire enveloppés, on m'a dit que seul le plus grand (il devait avoir entre trois et quatre mètres)  n'avait pas survécu à la transplantation.

Mes parents avaient décidé à cette époque, et non sans un sérieux pincement au coeur, de vendre la petite maison de l'Oise, pour venir s'installer tout en bas de la montagne basque. Nous avions entendu l'acheteur dire qu'il abattrait cette vingtaine de chênes, lesquels  malotrus, avaient décidé de pousser au milieu du terrain et que dans notre grand laxisme de fondus des arbres, nous avions laissé faire.  Dans le même temps, (l'occasion fait les larrons) les parents de mes amis  et cofondateurs de "Jeunes et Nature", Martine et Philippe, se trouvaient confrontés à l'installation d'une ligne à haute tension en pleine vue  de leur maison normande. Le calcul fut vite fait, les grands esprits eurent tôt fait de se rencontrer, mes  bras de déplanter, et je nous vois encore charger les chênes sur la galerie de la voiture. Encore aujourd'hui, au moment où je vous écris, je ressens la Joie (avec un grand J) de penser à mes "enfants" sauvés et bien vivants qui continuent de grandir là-bas dans l'Eure. Car si la maison a été vendue depuis, je l'ai appris il y a quelques jours, les arbres sont toujours là et n'ont rien à craindre des nouveaux propriétaires du terrain.

Alors, j'ai repensé à ce livre, dont vous vous pouvez voir la couverture ci-dessus et qui m'avait été offert par les parents de mes amis pour me remercier. Comme s'il y avait à être remercié(e) de faire vivre la joie!  D'ailleurs, Philippe, t'en souvient-il, un matin qu'au château du Sablou, en Dordogne, quelqu'un parlait des châtaigniers que j'allais planter quelques semaines plus tard  en Pays  Basque, en commentant "C'est dingue, tu fais ça gratuitement, comme ça, dans le vide, sans rien en attendre!". Et toi, manifestement agacé et quelque peu "Gionesque", tu lui avais répondu "Mais non, ce n'est pas gratuit du tout, tu ne la connais pas, elle fait ça pour la Joie". C'est drôle, cette question que je pose "T'en souvient-il?". Sans doute pas. Mais tu sais, j'ai l'habitude de rappeler à certaines personnes ce qu'elles ont dit il y a cinquante ans et qu'elles ont oublié.

En tout cas, un immense merci à vos parents, à Martine et à toi, pour ce livre qui m'accompagne depuis lors et que je ne peux bien évidemment consulter sans penser à vous, à vous tous. 

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 11:02
I love you

"Plus dure sera la chute" (sourire).

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 11:00
Consumérisme et rêves envolés

La maman de mon parrain, qui était aussi la cousine de mon papa n'avait pas la plume dans sa poche  Embauchée au magasin La Samaritaine, elle avait écrit un jour ce texte qui me ravit. Je n'ai pas la date exacte, ni même l'année, mais c'était, d'après son fils, entre 1972 et 1978.

Je dois quand-même à la vérité de dire que lorsque mes parents se sont installés dans la campagne basque en 1972, ils se sont trouvés devant l'impossibilité de se procurer  un certain nombre d'objets utilisés encore à l'époque hors des villes, comme une baratte de ménage, par exemple. Ils m'ont alors écrit pour me demander d'aller chercher tout ça à la Samar. Et j'ai tout trouvé. Et oui! Moi qui assiste hélas quotidiennement au grignotage de la nature en "zone rurale", je ne me sens donc pas plus étonnée que ça lorsque l'on me parle aujourd'hui du retour de la nature en ville.

 

"Hymne à l'environnement"

"Les paquets de café

Ah, ce que cela m'inspire

Ce n'est pas bien marrant

Ca pourrait être pire

Mais pour se consoler

Il y a les boîtes de lait

Et si l'on en a marre

Les boîtes de calamars

Et puis si l'on s'attarde

En vendant de la moutarde

Faut oublier la rogne

Du client qui grogne

S'il ne veut pas de conserve

On lui vendra d'la merde

Oh, beau prestidigitateur

Egaré au milieu du beurre

Devant une machine hostile

Près des clients faisant la file!

---Ne plus distribuer d'illusions

Ni de beaux rêves ni de mirages

Mais vendre sans grande conviction

Du lait, des Yogourts, du fromage

Toi, beau prince de la magie

Tu es "tombé" dans l'épicerie

Mais---il faut bien gagner sa vie

Et bien plus tard si tu en ris

Et que tu seras un vieillard

Tu n'oublieras pas la Samar"

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 11:24
Dimanche dernier, lors d'une mascarade en Soule

Dimanche dernier, lors d'une mascarade en Soule

Une contribution de Beñat Espil

Le titre est de la blogueuse.

 

Ci gît la traduction d'une bafouille écrite dans Ekaitza l'année dernière lors des mascarades de Hoki pour dénoncer le rituel insensé de l'utilisation des animaux malheureusement toujours d'actualité...

Mascarades de la legua

« Quand nous arrivons dans un village, plutôt que demander s’il y a un maire, nous installons notre charrette et au milieu de la place, entre les gens, nous commençons à travailler» C’est ainsi que commençait la philosophie des groupes de théâtre Comico de la Legua. Ils se nommaient ainsi car dés qu’ils arrivaient quelque part, les autorités les obligeaient à quitter les lieux car ils étaient soupçonnés d’apporter la lèpre et cette accusation suffisait pour interdire leur entrée dans un village. Ce seul prétexte de contamination était suffisant pour écarter ces troupes de théâtre de rues, qui, pourtant , apportaient un nouveau vent de liberté mais évidemment étaient pour le pouvoir les premiers ennemis. Il reste peu d’écrits témoignages de ces groupes mais ce qui est sur c’est que dans le jeu de ces troupes apparaissaient les critiques des notables, bourgeois, curés, hommes politiques mais aussi ils se moquaient des travers de la société, des serviteurs, de ceux qui vivaient volontairement sous la domination des notables, des grenouilles de bénitiers etc…. 
Et dans les mascarades? 
Au fil des siècles, ce type de théâtre de rue a changé mais cependant, ici et là existent des troupes qui sont maintenues à l’écart, sans reconnaissance officielle car leurs spectacles sortent du cadre accepté, parce qu’ils tournent le dos au pouvoir et parce qu’ils essuient leurs sales pieds sur le paillasson des lois. Dans une certaine mesure nous pouvons inclure les mascarades dans cette vague de liberté. Cette année, les mascarades de Hoki de place en place on montré aux éternels ronchonneurs, vous savez les fameux : « de notre temps » Les : « de notre temps, il n’y avait pas de femmes, de notre temps nous donnions TOUS le double frisat, de notre temps…, qu’ils pouvaient ranger dans les armoires de chambre bien empaquetés dans de la naphtaline leurs sandales de danse, et leur habits d’or. Là au moins, leurs petits enfants ne les voleront pas pour les revendre pour le prix d’un ifone. L’avenir est assuré oui, qu’ils n’en doutent pas. Les jeunes enseignants que sont Battitta Berrogain, Johaine Etxebest…et quelques autres dont leur jeunesse s’éloigne comme Ttittika Rekalt, Patrik Kanpo,Mixel Etxekopar, entre autres, en suivant le sillon tracé par les ancêtres, sans révolutionner outre mesure la tradition sacrée, savent dépoussiérer, même si ce n’est que légèrement, quelques scènes. Pourtant bien des scènes mériteraient un dépoussiérage complet. En ce début de 21. Siècle, un jeune de Hoki même maîtrisant à la perfection les produits high tech, ne sera pas capable de donner l’adresse d’un rémouleur ou d’un maréchal ferrant. Alors devinez sa réaction si on lui parle d’un chaudronnier, il nous enverra à EMECA et si nous lui demandons où on peut rencontrer des bohémiens il nous répondra que nous les trouverons facilement à Garindein, à Menditte et à Ossas. Donc, il n’y a pas de doute que celui ou celle qui s’attellera à changer quelque peu la physionomie des mascarades aura un sacré chantier.

Le rire est-il une arme?
Cependant s’il fallait révolutionner cette institution, la première chose serait l’emploie des animaux dans les mascarades. En effet, jusqu’à aujourd’hui encore, je n’ai pas compris quel apport pouvaient avoir un renard et un blaireau mort et traîné par une corde. C’est fait pour faire peur aux enfants ! Me répondront surement les fans de Halloween. Pour ceux qui réfléchissent un chouia de plus, leur réponse sera immédiate : ce sont des représentations de la mort. La mort est l’axe des mascarades, parce que nous somme sur la frontière de la vie et de la mort d’un cycle de saison et de la naissance d’un nouveau cycle. D’autres phylosophes, après une looooongue réflexion nous dirons sans sourciller que l’utilisation des animaux morts n’est nullement un problème. Que l’humain adulte est le seul animal qui exècre la mort du corps ( les règles des femmes, les déjections et la mort) . C’est bien vrai, d’un coté je sais bien qu’un enfant adore jouer avec son caca, que les mâles sont attirés par les chaleurs des femelles, je sais aussi qu’une mère singe jouera avec son avorton et qu’un temps après elle l’abandonnera sans scrupules. Je sais bien oui que seul l’humain adulte crée des tabous, creuse des tombes, dresse des pierres tombales, crée des cimetières pour sortir de sa vision les corps qui vont pourrir. Je veux bien admettre qu’il est sain que dans les mascarades on se moque de tout : de la mort, fouler le sacré, renverser les choses interdites. Si j’étais moins craintif je le ferais tout le long de l’année ! Pour un moment donc tous les tabous sont dépassés ( même ces maudits curés ont été obligés d’accepter les reste de tradition des païens, pour en définitive mieux tromper le peuple mais bon !) pour un moment donc, nous rions de ces choses qui nous font peur. Ce rire, personne n’a plu le légaliser. Ni le pouvoir civil, ni le pouvoir religieux). Ce rire reste la meilleure arme du peuple.

Tous les maux dans les animaux ? 
D’autre part, je sais aussi que l’humain voulant mettre de son coté toutes les forces invisibles, cherche toujours des intercesseurs et renforce les rites magiques pour éloigner les pénombres de l’hiver et affaiblir le pouvoir de la mort… Allons, allons, âmes perdues d’incroyants, en lisant ces lignes ne riez donc pas si fort !Txo ! Vous ne savez pas ? L’humain est ainsi : l’animal le plus intelligent et voulant être le maître de la terre mais le larbin des dieux qu’il a inventé et de la mort. Par bonheur pour les autres habitants de cette terre ce comportement et ces agissements seront sa perte ! En des temps anciens, au nom de la croyance de telle ou telle religion, l’humain sacrifiait les nouveaux nés. Plus tard et jusqu'à aujourd’hui, ce sont les animaux qui ont été et sont toujours les victimes de ces conneries de rites dits sacrés. Ces rites démontrent que l’humain malgré son impuissance désire faire quelque chose pour ne pas avouer sa faiblesse. Pourtant même se l’humain sait bien que ces rites n’apportent rien, il continue sur la même voie, en prenant le profil d’halloween ou des mascarades, avec le prétexte de divertir les enfants mais au fond ces spectacles sont organisés pour apaiser la faible conscience des adultes. Et qui est toujours trompé ? L’animal évidemment. L’humain le couvre de nombre de symboles et de génération en génération, les handicaps, les travers, les fautes, nés de ses fantasmes sont supportés par les animaux. C’est ainsi que l’écureuils qui accroché sur les bérets des rémouleurs, quant il était vivant, toujours s’enfuyant, ne pouvant être attrapé, du temps du christianisme était associés au diable. Les malheureux renards et blaireaux accrochés au coup par une corde que les bohémiennes traînent, sont sensés représenter le mensonge, la traîtrise, la méchanceté. Au fond, pourquoi les bohémiens font de tels jeux ? Nicole Lougarot, avec raison, voit là un terrible acte de racisme : un personnage sale, voleur, malfaisant …Les mêmes tares que sont sensés drainer ces animaux. Il y aurait ici dans cette facette de la tradition aussi quelque chose à effacer non ? Et les taupes que les médecins éjectent du ventre de Pitxu sur le public ébahi, comme si elles étaient la maladie…ne sont-elles pas les servantes du diable, les perforatrices de la terre mère, les pollueuses d’herbe qu’elles recouvrent de taupinières et donc de poussière, des animaux aveugles, sales ? Mais j’en entend ronchonner : « alors, quoi, assez de misérabilisme, assez de malheur, assez d’anthropomorphisme, toi, le connard de scribouilleur ! Même en traînant la mort, un peu de compassion pour ces jolies et prestes bohémiennes ! » Il est vrai qu’entre ces méchants animaux, je ne parle pas des magnifiques cornes de béliers ou de cerfs accrochées sur les coiffes des kauterak ou chaudronniers. Leurs symboles sont tout autre. Ces deux animaux depuis toujours symbolisent la force, les rayons du soleil et le feu, donc, la chaleur, l’abondance et le renouveau de la croyance qui font un avec l’arbre de vie, qui sont le lien entre la terre et le ciel… Comme avec un gros joint en somme ! Quoi qu’il en soit il est ainsi le sort des « bons » et des « mauvais » animaux. Quelques uns sont aussi protégés que d’autres sont chassés sans pitié. Ceci est aussi clair que le sang versé par les taureaux torturés dans les arènes pour assouvir le plaisir de certains « humains ». Mais pourtant, sans forcément entrer dans le front de libération des animaux, pour refléter tous ces symboles, n’y aurait-il pas d’autres moyens ?

A la place des animaux, des humains?
Si les mascarades sont aussi fanfaronnes, qu’elles utilisent donc l’humain pour symboliser la mort, la traîtrise, la vilenie, la cruauté….On ne trouvera sur cette terre aucun autre animal qui symbolise si bien ces traits. Sous la peau de l’humain se terrent tous ces travers. De plus, trouver des humains décédés serait on ne pleut plus aisé. Dans cette Soule, lors du solstice d’hiver n’y a-t-il pas assez de vieux qui décèdent ? D’autre part, comme le proclame une vieille chanson bien machiste si à quatorze, quinze, seize ans il n’y a plus de pucelles chez les jeunes filles il ne serait pas étonnant qu’il y ait des avortements (oubli de prendre la pilule, d’enfiler la capote…) Il serait possible de garder les avortons dans les congélateurs et les ressortir pour le temps des mascarades non ? L’humain qui est créateur de tabous, à un moment donné, s’il veut les saborder le temps des mascarades, qu’il prenne sur lui et fiche la paix aux animaux. Mais même si quand il s’éteindra, je suis prêt à offrir nom triste corps pour les mascarades, j’ai bien peur que les changements ne seront pas pour demain. Et moi je vais mourir demain ! Alors, avec tous nos tabous et croyances, la tête et les épaules bien ployées devant le pouvoir, notre vie s’écoulera mais au cours de l’année, une fois au moins, le temps des mascarades, noyons nous dans le charme des bohémiennes même si ce n’est que pour nourrir nos yeux et que leurs couplets pleins d’espoir adoucissent nos oreilles. Mais de grâce laissez les animaux courir les forêts sous le vent de la liberté. Hau Pitxu,hau ! Dans ce spectacle rituel, le seul animal-humain intelligent, sensé et paisible qui meurt, toi, de tout cela, qu’en penses-tu ? Et toi l'humain??

 
 
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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 09:56
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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 11:00
A l'époque, déjà, nos amis les chiasseurs---

Ci-dessous quelques lignes extraites de ce livre paru en 1948. L'action de ce roman que j'aime énormément se situe principalement entre 1885 et 1890.

 

"J'éprouvais la même impression que lorsque l'on se promène dans un bois, le jour de l'ouverture de la chasse. On n'est jamais certain que les détonations qui éclatent de toutes parts ne vous atteindront pas. On va se gardant sans cesse, sans cesse menacé, indemne par miracle." ---

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 11:00
La Sainte-Marie à Glaignes

La Sainte-Marie à Glaignes

Plusieurs jours sans ordinateur m'ont laissé le loisir de faire un peu de rangement dans mes papiers et donné l'occasion de retrouver quelques lignes écrites par ma grand-mère paternelle, Marie Reculé. Elle était née en 1883, 70 ans jour pour jour avant moi et ces lignes sont extraites d'une  très longue lettre qu'elle écrivait à des cousines durant l'été 1961. 

Pauvre "mémé Chantilly", j'espère que de là où tu es, tu ne vois pas toutes les dégradations qui se sont abattues sur nos pays depuis, toi qui savais que la laideur, l'uniformisation et la banalisation des paysages sont destructeurs et mortifères pour l'esprit et par la même l'une des pires pollutions qui soient.

Au passage, notons que ces personnes allaient à l'école jusqu'à 9 ans. Je vous laisse commenter dans vos têtes.

"Je suis née dans le Valois, un pays charmant et pas trop touché par le progrès; on va parfois chercher bien loin le calme et la beauté lorsque l'on est à environ 45 minutes de Paris. Une rivière sinueuse, ombragée, coule dans l'étroit vallon et se jette dans l'Automne, un peu plus loin. Elle, c'est la Sainte-Marie qui a bercé mes nuits car, pas loin de nous, elle sautait sur quelques marches moussues et c'était un bruit à la fois gai et monotone, ce qui paraît difficile à concilier. J'en ai toujours la nostalgie"

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14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 10:39
Alertez les eurodéputés!

Bonjour,

Mercredi prochain, le parlement européen votera une directive sur les énergies renouvelables avec l’objectif d’augmenter leur production. Bonne nouvelle ? Pas totalement, car certaines dispositions du texte actuellement en discussion portent non seulement atteinte à la biodiversité mais contribueraient même… à accélérer le dérèglement climatique. Pour changer la donne, France Nature Environnement a besoin de vous pour convaincre les 74 eurodéputés français de modifier le texte et redonner à cette directive son ambition première : mettre en place une transition énergétique réellement durable.

Les craintes de France Nature Environnement se focalisent sur deux points : le maintien des agrocarburants dits « de première génération », issus de cultures qui prennent la place de parcelles auparavant dédiées à l’alimentation, et le développement incontrôlé du bois énergie, qui pourrait conduire à couper des arbres entiers en forêt dans le seul but de les brûler pour produire de l'énergie. Pourtant, la forêt abrite les deux tiers de la biodiversité terrestre et ralentit le dérèglement climatique en stockant du carbone.

Ne laissons pas une bonne intention se transformer en désastre écologique ! Nous avons jusqu'à mercredi, date du vote, pour convaincre les 74 eurodéputés français de remanier cette directive. Aidez France Nature Environnement, adressez-leur un mail en 2 clics et encouragez votre entourage à faire de même.

Merci d’avance de votre mobilisation,

Bien cordialement,

 
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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 11:53

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Le pic épeiche ne roule pas en calèche

N'allez pas croire qu'il est dans la dèche

Cet oiseau grimpeur toujours sur la brèche

Tambourine sur tous les arbres d'Ardèche

 

 

De son long bec en forme de flèche

Il n'a de cesse de frapper toute branche rêche

Sous les yeux effarés de la maubèche

Mister Tambourine Bird c'est le pic épeiche

 

 

Donnez à ce batteur un os de seiche

A la rigueur une tranchette de ventrèche

Couchée sur un lit de feuilles de livèche

Dans une écuelle remplie d'eau fraîche

 

 

Alors il fait le fier le pic épeiche

Devant la grognonne pie-grièche

Perchée sur la saillie d'une bretèche

D'un château bien célèbre de La Flèche

 

 

Et le poète à cours de rimes en èche

Se retrouve hélas en panne sèche

 

 

 

 

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