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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 16:44

Ce soir, je suis triste.

Il y a un mois je publiais une vidéo réalisée à partir d'une chanson de Gilles Marchal, "Mary so long". La vignette de couverture en est le logo de l'association "Animals Asia", un dessin stylisé de l'ours Xie Sheung.

Or, j'apprends aujourd'hui que Xie Sheung a quitté ce monde où, des êtres humains, il aura connu le pire puis le meilleur.

Repose en paix, petit frère de Lune.

Repose en paix, Xie Sheung.

vendredi 30 septembre 2016

Xie Sheung vient de nous quitter, mais cet ours sera toujours vu par des milliers de personnes chaque jour

En effet, l’ours Xie Sheung, dont la silhouette est devenue le logo d’ Animals Asia, est décédé, mais son image et sa mémoire continuent d'inspirer des milliers de gens.

Xie Sheung a été sauvé d'une ferme à bile il y a près de 23 ans. Libéré de l’enfer d’une cage exiguë (Voir photo ci-dessous), il a continué de profiter de plus de deux décennies de liberté et de paix grâce aux soins prodigués par Animals Asia. Il est décédé cet été au sanctuaire chinois de Chengdu.

"Dire adieu n’est jamais facile. Chacun prend un morceau de nous, mais je crois aussi que chacun nous laisse quelque chose, leur esprit magnifique est imprimé dans nos cœurs pour toujours. Jamais cela n’a été plus vrai qu'avec le pauvre vieux Xie Sheung. Nous le considérons comme un membre fondateur de l'organisation, et nous nous en souviendrons toujours avec fierté chaque fois que nous regarderons le logo Animals Asia ". (Nic Field, vétérinaire).

Xie Sheung a passé les derniers moments de sa vie dans une partie du sanctuaire spécialement construite pour les ours âgés et infirmes connue sous le nom de « zone de soins spéciaux ».

« Nous sommes reconnaissants que Xie Sheung ait passé les dernières années de sa vie en bénéficiant d’une attention supplémentaire dans endroit. La décision de l'euthanasier a été déchirante mais nous savons que c’était était la bonne décision afin de mettre fin à ses souffrances. Il nous manquera énormément mais une partie de lui sera toujours avec nous » ( Sheridan late, vétérinaire)

"Xie Sheung était un ours charmant. Il se promenait un peu à la recherche de nourriture, puis trouvait un endroit pour dormir et ronfler bruyamment. Il ne remarquait pas si vous approchiez sa tanière. Il est resté jusqu'à la fin un ours insouciant". ( Li Ping qui a pris soin de Xie Sheung)

« Un ours doux et joyeux - Xie Sheung et ses amis ont ouvert les yeux du monde aux horreurs de l'agriculture de bile d'ours, et ont démontré le plus incroyable pardon envers les Etres Humains. Qu’il ait vécu une vie longue et heureuse après avoir été sauvé, atteignant plus de 30 ans, témoigne de deux décennies de professionnalisme et de gentillesse qu'il a reçues. Plus que tout, je veux simplement te remercier, Xie Sheung, pour nous avoir enseigné ce qu'est vraiment un ours Lune, pour ta gentillesse des premiers jours car nous étions désespérément naïfs à propos de ton espèce. Merci pour ton pardon alors que nous avons fait tant d'erreurs le long du chemin. Toi et tes frères et sœurs nous ont permis de réaliser le rêve d’un premier sanctuaire en Chine - et aussi celui de mettre fin à cette pratique barbare. Ce jour-là est plus proche grâce à toi, à cause des ours que nous avons encore, et grâce aux géants que tu as rejoints " (Jill Robinson).

À ce jour, Animals Asia a sauvé près de 600 ours des fermes de bile en Chine et au Vietnam. En Chine, il y a encore plus de 10.000 ours en cage dans les fermes et environ 1.200 au Vietnam.

Publié par Animals Asia France à 15:25

Repose en paix, Xie Sheung.
Repose en paix, Xie Sheung.
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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 11:44
Fin des années 80, quelque part dans le Beauvaisis.

Fin des années 80, quelque part dans le Beauvaisis.

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 12:27
Chasseur, tueur, imposteur?

La bande annonce du film

 

"CHASSEUR-TUEUR-IMPOSTEUR ?" 65 mn - un film de Kate Amiguet

Le film coup de poing qui dénonce l'atrocité et l'imposture de la chasse.
Un édifiant plaidoyer en faveur du monde sauvage.


Si vous souhaitez organiser une projection privée ou publique, nous avons tout le matériel nécessaire. Il vous suffit de nous contacter au mail ci-dessus.

Ce film a nécessité plusieurs années de tournage et des mois de montage.
Pour soutenir nos actions sur le terrain et nous aider à faire des films pour faire évoluer les consciences, vous pouvez faire un don à la Fondation M.A.R.T. 1880 Bex Suisse - CCP 17-651235-3  IBAN CH 19 0900 0000 1765 1235 3 ou directement en ligne par paypal ici.

Inscrivez-vous à la Newsletter MART : http://www.mart.ch/inscription.html.


Avec la participation de :

Jacques Rime - artiste naturaliste
Allain Bougrain-Dubourg - président L.P.O.
Pierre Athanaze - Président Action Nature Rewilding France
Gérard Charollois - Président Convention Vie & Nature
Gottlieb Dandliker - Inspecteur faune Genève

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 09:18
Tu veux jouer?
Petit échange par messagerie personnelle entre moi-même et quelqu'un dont j'avais sollicité la signature de la pétition personnalités du CRAC Europe pour l'abolition de la corrida

 

Mon interlocuteur :

"Écoute je suis évidemment contre la mort du taureau dans une corrida mais j'adore le jeu entre le torero et la bête"

 
 
Jenofa Cuisset

Le taureau joue? Tu as déjà joué, toi, avec plusieurs piques dans le corps dont une dans les poumons? Tu as déjà joué à te faire, vivant encore trancher une oreille, voire deux ( je ne parle pas du reste)? La mort est une libération pour le taureau. S'il n'était pas achevé, quelle que soit l'horreur de la méthode, il agoniserait plus ou moins longtemps de cette abomination dont il n'a certainement pas compris, lui, que c'était un jeu. C'est vrai, quoi, c'est bête un taureau!

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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 11:45
Home, sweet home!

Atypique, le retour à la maison d'Altxor et Gaztain en ce 17 septembre 2016.

Tout d'abord, pour la première fois, l'herbe a manqué dans a lande que loue l'association dans le village d'Aincille. Elle n'était déjà pas bien grasse quand nous sommes montés fin avril, sans doute parce que quelqu'un y avait fait pacager des animaux au tout début du printemps.  Mais surtout, à la mi-août, il s'est mis à faire extrêmement chaud et la sécheresse a duré. Il a donc fallu avancer d'une semaine la date du retour. Malgré cela, les deux pottok risquaient d'avoir faim. Il m'a donc fallu aller acheter du foin de fétuque à la coopérative agricole et dans la cacahouète qui me sert de voiture, je l'ai porté sur place. Un voisin m'a installé  une palette devant le portail. Nous y avons déposé le foin que nous avons recouvert d'une bâche et le même voisin leur en donnait tous les soirs. Qu'il en soit remercié.

Restait le problème posé par Gaztain qui plus que d'habitude était redevenue sauvage lors de son séjour loin de la maison. Elle voulait bien se laisser approcher mais fuyait dès qu'elle voyait le licol. Avec un ami, nous sommes donc allés vendredi soir pour préparer le retour du lendemain en lui posant ledit licol. Ouf! Avec un peu de patience, ce fut réussi. Rester auprès du foin qui la faisait saliver d'envie et le tour était joué. Nous n'avons pas eu, comme nous l'avions craint, à courir derrière elle dans la pente, les ajoncs, les ronces, la fougère et les arbres couchés par les tempêtes.

Samedi matin, le jour J,n'a pas manqué d'être différent. Il nous est arrivé certaines années d'être 12, 15, jusqu'à 18  pour accompagner les deux loustics. Cette année,  à l'occasion  de ce retour, problème de date accru par le fait qu'il a fallu avancer de cette fameuse semaine. Nous nous apprêtions à faire le périple à quatre.  Deux d'entre nous, en venant nous rejoindre, se sont retrouvées bloquées sur la route par deux accidents. Le second a côuté la vie à trois personnes, dont l'une de mes voisines, nous l'avons appris le soir, ce qui a endeuillé cette journée. Ces deux amies sont arrivées avec une heure de retard et Jean-François et moi avions commencé la route sous une pluie battante et pas franchement chaude. Nous nous sommes rejoints tous les quatre sur la cancha du fronton de Saint-Michel.

Une autre et dernière différence: malgré quelques éclaircies, le temps n'était pas agréable. J'ai quand-même réussi à prendre quelques photos, mais rien de comparable à ce qui vous est montré d'habitude. Bien entendu, nous ne pouvions malgré tout faire l'impasse sur la pose habituelle sous "notre" chataîgnier. Dans les descentes, pour la première fois, nous avons eu peur à plusieurs occasions car les chevaux glissaient et n'étaient pas très rassurés, en particulier vieille dame Gaztain.

Voilà, malgré tous ces soucis, les deux poneys sont à la maison. Mission accomplie.

Sauver la maman de l'abattoir  ( elle portait son fils, je l'ignorais)  était une folie. Mais voilà, c'est fait. Quelques soient les difficultés et les angoisses, et certes il y en a,  je suis responsable d'eux. Merci à tous ceux qui m'aident, d'une manière ou d'une autre.

Home, sweet home!

Photo ci-dessus et photo ci-dessous : notre ami l'étalon Trait-Breton toujours au rendez-vous.

Cette fois-ci, avec sa favorite.

Home, sweet home!
Home, sweet home!
Home, sweet home!
Gaztain et Françoise, le coup de coeur.

Gaztain et Françoise, le coup de coeur.

Ma maison est tellement dans le creux qu'on ne la voit de nulle part.

Ma maison est tellement dans le creux qu'on ne la voit de nulle part.

Home, sweet home!
Home, sweet home!
Altxor et Jean-François ne peuvent plus se quitter.

Altxor et Jean-François ne peuvent plus se quitter.

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 08:44
Salut les copains no 79 en 1969

Salut les copains no 79 en 1969

Sur un article de journal datant de 1974 voir lien ci-dessous, je suis "tombée" sur une photo de Gilles Marchal en compagnie de l'un de ses deux cockers.

Alors, bon, voilà, je sais que ce n'est pas l'info du siècle, le scoop incontournable,  mais Hontz xuria a changé la vignette de présentation de son clip vidéo "La valse à quatre pattes". Et c'est cette photo qui remplace l'ancienne.

Voilà. Ce sera tout pour aujourd'hui. Déjà pas mal, non? Non, ah bon---

 

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 17:52
La grande traversée

 

Les lourdes rotatives se sont mises à tourner dans un coin de Béarn. Lassé mais pas déçu par quelques éditeurs en quête de retours sonnants et trébuchants sur le dos des auteurs, j’ai pris la décision de m’auto éditer. Question de liberté.

« La grande traversée » mon troisième roman, en prose poétique, traverse des passés confrontés dans le temps aux instants du présent.

 

« La grande traversée » sortira le 24 septembre 2016 sous le sceau d’édition France Libris en collaboration avec ICN imprimeur à Orthez dans les Pyrénées atlantiques.  Il sera distribué par mes soins dans certaines librairies du Bordelais, de Normandie et du Pays basque. A la demande et avec un grand plaisir, je puis vous l’adresser par correspondance, dédicacé bien entendu. Je serai  présent, pour mon premier salon, à Orthez « Journées du livre » le 8 octobre prochain.

Prix de vente : 10€. Par correspondance  13€.

 

Réveil d’hiver

Le jour laisse entrevoir la silhouette d’or

de l’archange Michel.

Le vent souffle en rafales, à l’abri des talus

épargnés de justesse par des remembrements...

retombées lucratives de terres reclassées.

 

Elles ont le poil d’hiver qui frissonne en gelée.

Les normandes laitières ont couché sur la plaine,

les hangars protecteurs occupés par la paille

ne sont plus des refuges.

Les bêtes en campagne n’ont pas d’identité ;

leur seule utilité, déverser en citernes

le lait qui permettra des survies en sursis,

des ors en laiterie.

J’approche le troupeau, quelques bottes de foin

pour qu’elles m’accompagnent jusqu’en salle de traite...

tireuses en machines pour tétines en feu...

brutalité en cage pour bêtes innocentes

sorties de nuit glaciale.

Celle-ci est malade. Elle donne peu de lait

et la remorque est prête pour un dernier voyage

direction l’abattoir...

Aiguillon électrique pour se tenir debout...

aux portes métalliques les tueurs impassibles

examinent ses flancs, observent ses naseaux

et puis c’est la pesée pour le prix transaction...

départ pour l’échafaud... en barquettes ou caissettes,

rayons supermarchés.

II sifflotte en rentrant trainant dans sa remorque

quelques restes de paille...

il caresse en sourire la liasse de billets

dans la poche intérieure de la veste kaki.

La traite est terminée et les pieds sous la table

il attend le café, les tartines beurrées

avant d’aller la bas, au marché du canton

faire quelques achats.

Le reste du troupeau retourne en file indienne

vers la pâture grasse libérée en journée

pour ressourcer les pis.

Je retourne chez moi en longeant dans le vent

les champs aux herbes blanches, me retourne un instant...

la remorque est rangée.

En mode production ou en arènes glauques,

abattoirs débarras ou corridas barbares,

non, je ne m’y fais pas.

 

La grande traversée
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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 10:38
En Basque: Le chemin, la source, la vie. Au col de Bentarte, par la montagne à 8 km5 de Roncevaux.

En Basque: Le chemin, la source, la vie. Au col de Bentarte, par la montagne à 8 km5 de Roncevaux.

"La montagne pour moi, ça commence à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer.", disait-il. Et il riait de mon habitude de dire très souvent "à la montagne".

Hier j'ai marché au dessus de chez moi, sept heures d'affilée, sous un soleil de plomb, au milieu des montagnes à vaches.

J'espère qu'il a été rassuré, l'homme des forêts de plaine.

J'étais partie sans but précis, avec juste comme choix assumé de ne pas chercher cette fois à "faire" un sommet.

Je me suis engagée sur la "route Napoléon" ou "route des crêtes", l'ancienne voie romaine. Aïe, j'avais complètement zappé que nous sommes en cette période au plus haut de la fréquentation par les pèlerins de Saint-Jacques. Incroyable! Un long chapelet de personnes de toutes nationalités. Presque autant de gens que pour l'ascension du Mont Blanc à la belle saison! Si, si, je vous assure! Fort sympathiques tous ces visages souriants malgré la fatigue et ces "Buen camino" qui fusent de partout. Mais quand on marche en souhaitant plus que tout être seule avec quelqu'un  parti depuis plusieurs années pour le monde  des invisibles, ça ne peut qu'être désagréable. Je me suis donc éloignée du bitume et dirigée tout comme ces pèlerins vers le col de Bentarte (dernière étape avant la descente bien méritée vers Roncevaux), mais de ci-de là par le chemin des écoliers ou plutot par les estives. Moyennant quoi, à partir d'Orisson, j'ai retrouvé ma chère solitude.

J'ai rapporté quelques photos. On n'y trouve pas d'oiseaux. Et pourtant, j'en ai vu des Vautours fauves et des Milans royaux aux splendides loopings effectués à 20 mètres de vous et qui s'éloignent dès que vous sortez l'appareil (grrrr!)! Je me suis également régalée du passage de deux groupes de cigognes noires et de cigognes blanches en migration (une quinzaine d'individus en tout) ainsi que d'un long ballet effectué par un Vautour fauve de concert avec un Percnoptère et sur fond de ciel tout bleu. Et un pincement au coeur, j'ai assisté au départ de groupes d'Hirondelles de cheminée et de fenêtre.

Au retour, presque arrivée à la maison, j'ai croisé un jeune pèlerin qui partait bien tard (heureusement il portait une tente) et qui m'a posé des questions sur les rapaces et tous ces grands oiseaux qu'il voyait dans le ciel. Je les ai reçues comme un cadeau.

Des hauts et des bas

Le départ. J'habite à droite, à l'arrière et contre l'opidum, tout au fond de la vallée.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Trois cochons au milieu des fougères.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Quand les brebis cherchent désespérement l'ombre sous des auvents de fortune dans la pierre, ou à l'arrière d'une voiture de berger à l'arrêt ou entassées contre le mur d'une bergerie, c'est qu'il faudrait peut-être penser à reboiser au lieu d'incendier, nooooooon?

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Maman et bébé Pottok.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

De la viande sur pied, des millions de fois hélas.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Saletés de postes de chasse à la palombe, on vous aura un jour, on vous aura!

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Tout au bout à droite, la tour d'Urkulu. Celle là, promis juré, ce sera pour l'année prochaine.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Sur le sentier qui mène à Bentarte, un bois de jeunes hêtres chargés de faînes.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Hop hop hop! Chemin du retour, on redescend dans la vallée.

Des hauts et des bas

Les brebis Manex à tête noire (ici en tenue d'été). Une race en danger au nom de la sacro-sainte productivité.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas

Papa, maman, le frêne que vous aimiez tant du côté d'Orisson a été abattu et jamais remplacé. Là encore, hélas. Mais autour, il lui reste des frères.

Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
Des hauts et des bas
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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 10:38
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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 13:52
Isabelle Nail Arrouy et une oeuvre de Jean-Lou Arrouy

Isabelle Nail Arrouy et une oeuvre de Jean-Lou Arrouy

Une contribution d'Isabelle Nail-Arrouy

 

Le Courrier International du 25 au 31 août 2016, par la plume de Christina Fanjul, s'étant fendu d'un article écoeurant de parti pris intitulé Que vive la corrida, je reprends du poil de la bête pour m'indigner à nouveau contre une pratique barbare d'un autre âge affublée de l'habit de lumière, profitant d'un décorum théâtral et de la complicité des musiciens des bandas, dénommée culture et tradition.
Les anticorrida si aisément traités de terroristes en cette période grave d'attentats meurtriers, doivent-ils encore, après la grande manifestation de Mont-de-Marsan de juillet et les autres, accepter sans réagir de se voir traînés dans la boue par la plume journalistique et les racontars de l'écrivain de la corrida André Viard, président de l'Observatoire national des cultures taurines, ancien matador connu également pour sa peinture d'un minotaure au sang de taureau tué de sa propre épée mélangé à du goudron. Sa vision de l'art pariétal l'amène régulièrement à délirer sur les origines archaïques de la corrida qu'il croit percevoir au travers de la faune (comprenant des aurochs, chevaux et autres...) dessinée par les artistes du paléolithique à Lascaux. Cette obsession ne poursuit qu'un seul but : étendre la tradition à rebours dans le temps afin de prouver la nécessité de la défendre. Une idée fixe, d'où la réflexion semble absente, basique, hermétique à tout changement, au point de nier l'évolution de la conscience humaine depuis les temps préhistoriques. Pourquoi ne pas reprendre les combats de gladiateurs et autres horreurs pendant qu'on y est ?
L'action d'écrire un tel article constitue à mon sens beaucoup plus qu'une offense faite aux organisations luttant pour l'abolition de la corrida telles la Fédération des Luttes pour l'Abolition de la Corrida (FLAC), le Comité Radicalement Anticorrida (CRAC Europe), l'Alliance anticorrida, le PROTEC (collectif de psychiatres et psychologues visant à protéger les enfants de la corrida), le COVAC (collectif des vétérinaires pour l'abolition de la corrida) et toutes les autres instances de défense des animaux, regroupant les « animalistes », mal aimés (ou plutôt détestés) des chasseurs, aficionados et autres amateurs de mise en esclavage des animaux ou de cruautés exercées à leur encontre.
Plus qu'une offense, cette action représente un déni de l'existence de ces structures, de leurs luttes, de leurs valeurs, des nombreuses personnes qu'elles ont su fédérer et entraîner dans des actions à la fois osées et pacifiques, protestataires et indignées, révoltes dont les pseudo-dérapages n'ont jamais mené personne à la mort comme c'est le cas pour les taureaux dits de combat. Il s'agit d'un déni avéré de la présence combative des défenseurs du droit de l'animal à être traité comme un être sensible et vivant. Des gens choqués par la mise en scène de la corrida se terminant par la mort d'un être vivant forcé de combattre (poussé à se défendre) pour la gloire du torero, lequel a été encouragé depuis son plus jeune âge, par ses parents, famille ou amis, à se produire dans l'arène malgré les risques encourus.
Si je reprends les termes d'André Viard, je lis qu'il a entrepris « la campagne de défense du taureau », ce pourrait être risible s'il ne s'agissait pas de défendre le goût des aficionados pour le sang versé dans l'arène dont les ferias ne peuvent se passer selon eux. Il évoque également les « attaques des animalistes » et prétend avoir failli mourir de leurs mains par le feu, sans preuve évidemment ! Mais cette accusation permet de stigmatiser les vrais défenseurs des taureaux et de renverser la situation : les méchants ne sont pas ceux qui se régalent des tourments infligés au taureau ni de sa mort souvent donnée maladroitement, mais bien ceux qui braillent leur indignation à l'extérieur des arènes ou ceux, plus culottés encore, qui sautent sur la piste avant le spectacle pour protester et s'installer en cercle afin d'empêcher le carnage. On connaît le résultat, des blessés du côté des manifestants seulement, et des procès qui traînent contre leurs assaillants !
Enfin, l'article rappelle qu'il y a 80 arènes où la corrida se termine par la mise à mort, ce qui prouve que « la tradition reste bien vivante » et réjouit le défenseur de celle-ci.
Nous apprenons encore que « les Français n'ont pas leurs pareils pour organiser des corridas », alors même que l'Espagne semble s'éveiller plus vite que notre vieux Sud à la « conscience morale de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas », comme l'écrit Carl Gustav Jung.
Je termine en rappelant que l'Observatoire national des cultures taurines continue de faire du prosélytisme pour attirer les enfants, ignorant avec l'ensemble des villes taurines, que le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU a exhorté la France, le Pérou, la Colombie et le Portugal à interdire l'accès des arènes aux mineurs.
La corrida ne fait plus partie de l'inventaire du Patrimoine immatériel de la France auquel elle était inscrite depuis 2011, graĉe à la ténacité du CRAC et de Droit des animaux.
Le déclin de la corrida est amorcé, nous l'espérons tous et poursuivons nos différents combats dans ce but.

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