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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 17:49
Août 2010, à son arrivée à Uhaldia.

Août 2010, à son arrivée à Uhaldia.

Ma fille, au retour d'une randonnée avec sa belle-soeur, était arrivée à la maison avec ce maigre petit tas de poils noirs de chiures de puces, trouvé dans un champ de maïs à Ispoure. Avant de rapporter ce drôle de trophée, elle avait fait le tour des maisons environnantes pour tenter de retrouver un hypothétique maître, une hypothétique maîtresse. En vain.

Le petit gremlin qui était en vérité un ange, je ne l'ai pas immédiatement accueilli à bras ouverts. Nous pouvions considérer que nous faisions le plein à la maison. Le lendemain, j'ai dit, la conscience un peu lourde "Ce n'est pas possible, il faut que tu la remettes là où tu l'as trouvée, tu lui porteras à manger tous les jours, elle trouvera bien quelqu'un sur place". Itziar s'est dirigée vers sa voiture, la pitchounette dans les bras, avec l'air de celle qui la conduit à l'abattoir et qui va y passer aussi. Alors, voilà, la voiture n'est pas repartie pour Ispoure et la minette est restée à la maison. Immédiatement, nous avons passé des annonces pour tenter de la placer. Au bout de trois semaines, quelqu'un a appelé, il voulait venir la chercher de suite. Et nous, là, nous nous sommes regardées et avons dit d'une seule voix "Pas question trop tard, on la garde".

Trois semaines plus tard.

Trois semaines plus tard.

Nous l'avons baptisée Kutzu, ce qui signifie en Basque quelque chose comme mêle-tout, commère. Mauvais choix en vérité, Kutzu était tout le contraire. Elle était discrète, silencieuse à l'excès, c'était la patience même. Jamais une plainte derrière une porte, elle pouvait attendre des heures sans bouger ni miauler en attendant que l'on vienne lui ouvrir. Elle ne comprenait manifestement pas pourquoi la chatte Neska ne semblait pas ravie de sa présence ni de l'arrivée du jeune Ximixt abandonné devant notre porte (un autre miracle, ce chat merveilleux!). Elle, elle l'avait accueilli avec bonheur le Ximixt qui est  mort très jeune,  certainement après une mauvaise chute. Et la chienne Xipi s'était immédiatement senti avec elle comme plus tard avec Ximixt, l' âme d'une maman de substitution. A croire qu'elle avait été chatte dans une autre vie, la Xipi. Ce qui nous a frappées de suite, ma fille et moi, c'est sa ressemblance de couleurs avec Kutzu comme on le voit bien sur les photos.

Au fil du temps, il nous est arrivé de penser à la rebaptiser "Trompe la mort", la Kutz (comme nous la nommions parfois). Comme dit dans un post dont le lien est ci-dessous, elle a failli mourir lors de sa stérilisation (pas à cause de cette stérilisation mais à cause d'un produit immonde que l'on nomme mort aux rats). Et quelques mois plus tard, ma fille la repêchait de justesse dans une fosse septique!

Mais voilà, personne ne trompe jamais la mort indéfiniment, même pas notre Kutzu. Il y a une vingtaine de jours, nous l'avons trouvée amorphe, abattue, fiévreuse. Je vous passe les détails; d'errances vétérinaires en errances vétérinaires, après des heures et des heures de soins que nous lui avons prodigués, sans doute souvent avec grande  maladresse même si c'était avec tout l'amour dont nous sommes capables, le verdict est tombé ce matin. Cancer de la moelle, la même abomination qui a emporté en avril 2013 l'homme  qui vit et vivra dans mon coeur comme elle le fera elle aussi.

Plus un globule rouge. Le choix s'offrait à ma fille qui en avait pris la responsabilité : la faire durer un mois, deux mois avec cortisone et chimio, ou l'euthanasie. Par respect pour elle, Iziar a demandé l'euthanasie. Je lui donne raison. Hier soir, alors que je tentais encore une fois  d'inciter notre Kutzu à manger, j'ai ressenti une émotion indescriptible : je suis persuadée, vraiment persuadée qu'elle s'est forcée uniquement pour me faire plaisir, par amour. Ce matin, elle ne pouvait déjà plus, mais notre respect, notre amour, ne peuvent, ne doivent pas être inférieurs aux siens.

 

Alors, ce soir, au retour de son travail ma fille a ramené le corps de Kutzu. En pleine nuit, nous l'avons couchée sous le sureau dont elle aimait tant parcourir les branches. Et puis, Kutzu, il y a quelque chose qu'elle aimait, c'était s'asseoir au milieu des poules et les observer. Et il y a quelque chose qu'elle aimait encore plus, c'était s'asseoir tout près des deux pottok, des heures, sans bouger, même s'il lui arrivait de fuir et de grimper dans les arbres pour échapper à Altxor qui adorait s'amuser à lui faire peur. Sa tombe est donc tout près du lieu où nous nourrissons les poules et sur notre passage quand nous portons le foin aux chevaux.

Tu restes avec nous, la Kutz et nous t'aimons, petit ange blanc et rose.

Kutzu et son sens de l'humour.

Kutzu et son sens de l'humour.

Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Gros câlin au vieux poirier.

Gros câlin au vieux poirier.

Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Elle s'est éloignée,  notre Kutzu.
Adieu, ma douce!

Adieu, ma douce!

A Romann qui aimait tant les oiseaux et les chats! Kutzu à 2 minutes 21.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 09:00
A vous troupe légère qui d'aile passagère---

A Gilles, à la Vie.

Si le rapport entre le texte de la chanson et les illustrations vous échappe, tentative d'explication sous la vidéo (ouvrir sur Youtube). J'ai bien dit "tentative".

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 20:14
Ne soyez pas complice! N'achetez plus!

Ne soyez pas complice! N'achetez plus!

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 15:58
Zara à Kukuxka.

Avec Peio Serbielle, soirée de présentation de l'album et du projet Zara

Librairie Kukuxka

3 rue de la Citadelle

64220 Donibane Garazi (Saint-Jean-Pied-de Port).

Le vendredi 12 décembre à 18 heures.

Nouvel album (sortie automne 2014) de Peio Serbielle avec une ligne fixée sur l'horizon de l'axe Atlantique Pays Basque - Bretagne - Ecosse...

L'écrivain américain, Jack Kerouac, "Clochard Céleste", se souviendra longtemps des recommandations de son père : "N'oublie jamais que tu es breton !".

Comme si être de quelque part conférait aussi l'assurance d'habiter le Monde.

"Si tu veux être Universel, parle-moi de ton Peuple !", répondait en écho Antonio Machado.

Comme si pour habiter le Monde, il fallait absolument revendiquer l'appartenance à une Terre, à un Pays, à une Nation.

Aujourd'hui, nous ouvrons avec ZARA ("Tu Es"), le deuxième chapitre de notre trilogie au Monde Celte.

Parce que nous sommes convaincus qu'en parlant des autres, nous parlons aussi un peu de nous-mêmes.

Parce que nous sommes convaincus qu'en parlant avec les autres, nous grandissons également avec eux, et partant, nous sommes un peu moins seuls dans la compréhension du Monde.

Aujourd'hui, la Bretagne et l'Ecosse sont les invités d'honneur de ce nouvel opus, grâce à la collaboration exceptionnelle de merveilleux artistes tels que Gilles SERVAT et Karen MATHESON.

Et parce qu'aujourd'hui, c'est déjà DEMAIN, nous avons également fait la part belle à des enfants et des jeunes dans cet album.

Nous remercions les élèves du Collège DIWAN de Vannes et de l'Ikastola ZURRIOLA de Saint-Sébastien, ainsi que les jeunes danseurs de la Compagnie Les MUTINS de Grenoble.

Nous ne pouvons terminer ce propos sans un remerciement tout particulier à Patrick BEBEY, à qui nous avons confié la Direction artistique de ce projet, à son assistant, Daniel DIAZ, et à tous les musiciens que nous avons conviés à ce formidable voyage vers l'Ailleurs.

Peio Serbielle

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 14:56
Théodore MONOD

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Une bible, un cœur d'homme

Un petit gobelet d'aluminium

Alain SOUCHON

 

 

 

Explorateur des contrées arides, insoumis, prince des sables, fou du désert, mystique solaire, pèlerin de l'humanisme, seigneur des animaux, chrétien des chemins de traverse, chercheur éclectique, piéton émerveillé, écologiste sans drapeau, vous fûtes tout cela et bien plus encore.

 

Monsieur MONOD vous avez traversé de bout en bout un siècle de bruit et de fureur avec des pas d'oiseau sur les sables mouvants d'un monde qui n'en finit pas de crouler sous les coups de boutoir des humains sans conscience.

Vous avez marché... marché... marché... tenace, courageux suivant le sillage sablonneux des immensités désolées du Sahara. Les sens en éveil, votre humble silhouette peu à peu voûtée par le poids inexorable des ans vous avez cheminé... cheminé...

 

Vous l'honnête homme, vous saviez la fragilité éphémère de l'animal humain, vague et dérisoire poussière d'étoile perdue dans un coin de galaxie.

Toujours émerveillé, votre regard se posait sur le moindre fragment de roche, sur l'infime vestige d'une espèce inconnue. Vous avez tout noté sur votre calepin laminé par les nuits glaciales et les jours brûlants d'un désert revêche mais respecté.

 

La Bible ouverte sur les Béatitudes étalait vos espérances de l'homme fraternel dont vous attendiez l'avènement avec une patience infinie.

Cette météorite qui prenait plaisir à ne jamais vouloir se montrer n'était pour vous qu'une inaccessible étoile chevillée à vos rêves.

 

Hiroshima fut une écharde jamais guérie dans votre conscience éclairée mais jamais vous n'avez baissé pavillon .

La mort des oiseaux, les taureaux vaincus sous les « Olé », les enfants perdus, les sans-logis, les oiseaux déchirés par la mitraille vous les avez défendus avec dignité.

Monsieur MONOD, vous fûtes un petit brin d'étoile dans un ciel plombé, petit fétu d'espérance dans un siècle habillé de noir.

 

 

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 16:00
Photo Bizi.

Photo Bizi.

La publicité, c'est un peu l'escroquerie du siècle. Elle a réussi à faire croire qu'elle constituait une source d'argent et d'emplois infinie, qui ne coûterait rien mais rapporterait gros. En France, les entreprises consacrent 30 milliards d'euros par an en dépenses de communication, autant que le budget de la Défense en 2015. Mais qui paye ? Le consommateur bien sûr.

Chaque année, nous dépensons toutes et tous 500 euros pour financer le gavage de nos boites aux lettres, la saturation de notre espace public, la pollution de nos paysages, l’utilisation de notre “temps de cerveau disponible“.

Au lieu d'aller dans les poches des vendeurs de pub, une partie de cet argent serait bien mieux dans le portefeuille des ménages ou dans les caisses publiques. Une désintoxication est nécessaire. Nous devons remettre la pub à sa place, en réduisant considérablement son emprise. Cela aurait en outre le mérite de permettre une réappropriation de l'espace public pour la création artistique ou l'expression citoyenne. N'ayons pas peur de laisser la parole et le pinceau aux citoyennes et citoyens !

Une ville en France a déjà franchi le pas. A Grenoble, les arbres et l'expression libre reprendront leur droit et la publicité sera remise à sa place. Une décision qui répond au besoin de respiration exprimé par de plus en plus d'habitants, étouffés par les sollicitations commerciales et l'appel incessant à la consommation. Se sentir bien dans sa ville vaut bien mieux qu'un profit artificiel. Espérons que cette initiative fera des petits.
 



Emmanuelle Cosse
Secrétaire nationale d’EELV

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 18:01
Parce que Noël approche
Parce que Noël approche
Parce que Noël approche
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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 10:24
Garou (pas l'chanteur!).

Une contribution d'Hervé Thiellement.

 

En ces temps de tueries autorisées (pour ne pas dire plus) par une sinistre de l'écologie ainsi que  de forfanteries barbares dont s'enorgueillissent les hordes des industriels de l'agriculture, pollueurs, tortionnaires d'animaux,  enlaidisseurs de paysages, déboiseurs, assécheurs, en un mot "nuisibles"---, un texte retrouvé qui garde son actualité.

Et un conseil : prenez le temps de regarder  la vidéo!

 

Garou (Henri Dromadaire, août 2000)

 

Problème dans les alpages, le loup est revenu

Et ce de son plein gré, pas grâce à je ne sais

Quel groupe d'écolos, d'ONG ou bien même

Quel parti tradition un peu vert sur les bords.

Et bien ça fout l'bordel, la panique et l'angoisse.

Non mais.. Rendez-vous compte ! Voilà le prédateur

Le comble du vilain, le Diable mangeur d'homme !

D' homme il n'en a mangé depuis des décennies,

Passons, c'est d'évidence, mais une grasse brebis…

Là-haut dans la montagne, comme de Seguin la chèvre

Il faut pas déconner, c'est correct à bouffer !

Et comme sur un plateau c'est servi avec choix

Quelques centaines de têtes avec même pas un chien

Pour garder le troupeau. Les bergers aujourd'hui

Ne vont pas s'emmerder sans pépés sans télé

Alors les moutons, ils se gardent bien tous seuls

Et le loup il emmerde ! Quoique les subventions…

Et un mouton mourru pour cause de morsure

Çà rapporte plus gros que tous les p'tits agneaux

Tombés dans les ravins ou d'une maladie.

 

Mais quand même ! Le loup ! Nom de Dieu ! Où on va ?

Où il est le progrès si ça existe encore

Des bêtes malfaisantes ? (vous m'direz : les moustiques…)

Bref faisons-le court, encore une avanie

De mémé Tradition et sa pov' connerie

De cousine et aïeule la Sœur Mythologie

Qui nous ont fatigués, et tous nos ascendants,

Avec ce chien sauvage pas plus méchant qu'un autre

Quoiqu'un peu plus malin à bien y regarder

Que Médor ou Milou ses cousins privoisés

(Oui bon c'est pas français, et alors ? on s'en fout!

Ca rime pas souvent que au moins ça xandrine !)

Alors comme d'habitude je me dis que bientôt

Et pourquoi pas tout d'suite? se posera la question :

Qu'est-ce qu'on en a à foutre du loup des Aravis ?

 

Et bien je vais vous l'dire, puisque vous insistez

Le loup me pose question car quand la lune est pleine

Je sens monter en moi du tréfonds de mon être

De mon cerveau ancien, de mes gènes peut-être

Des sensations étranges, des drôles de positions

Des attitudes bestiales, bien connues des ancêtres

Qui avaient de longtemps déjà diagnostiqué

Qu'il est parmi les hommes, et c'est pas de leur faute !

Des gars particuliers aptes à se transformer

Et à se retrouver la nuit quand il fait lune

D'une espèce différente

Et c'est le loup-garou

Celui-là par contre n'est pas comme l'animal

Dont il prend l'apparence

Celui-là est méchant, au moins sous vos critères

Et pourrait bien manger, mais après seulement,

Telle belle bergère, telle jolie Manon

Et du coup le bon peuple, bon et con à la fois

Dira que c'est le loup et qu'il faut le tuer

D'où ce trop long discours qui peine à en finir

Le loup-garou honnête, faute d'être fier de l'être,

Se doit, à tout le moins, de défendre le loup.

 

 

Henry Werewolf Ledrom

Gempf, lunaout 2000

Très belle vidéo qui explique comment la réintroduction des loups dans le parc de Yellowstone a modifié complètement l'éco-système et rétabli un cercle naturel vertueux.

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 09:00
Sainte Catherine mais pas que---

C'est aujourd'hui la Sainte Catherine, certes. J'aime ce jour car j'entends dire depuis toujours le plus propice de l'année à la plantation des arbres, à la confection de boutures, de marcottes. Bref,  un jour en forme d'espoir d'arbre.

Et c'est aussi le jour anniversaire de la naissance de ma fille.

Merci encore à Bernard pour cette vidéo surprise.

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 08:00

Parce que c'est aujourd'hui la Sainte Catherine où l'on dit que tout bois prend racine.

Et parce que chaque jour l'arbre est notre frère.

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