MAUBOURGUET (HAUTES-PYRENEES), VILLAGE DE LA HONTE
ARENES GAZEES PAR LES FORCES DE L’ORDRE
GARDE A VUE DE 20 HEURES POUR LE PRESIDENT DU CRAC EUROPE
Le samedi 23 août 2014, un mouvement citoyen formé sur les réseaux sociaux investissait pacifiquement les arènes du petit village de Maubourguet pour tenter d’empêcher le massacre de jeunes taureaux lors d’une novillada. Des membres de différentes associations, non organisatrices de l’action, en faisaient partie.
Après avoir acheté leur billet, les militants ont sauté dans l’arène et ont longuement couru sur la piste, dans la fumée des fumigènes qu’ils avaient pu déclencher, rendant très difficile leur interpellation. Les CRS ont alors gazé l’ensemble de l’arène, générant une immense pagaille, l’ensemble des spectateurs étant contraint de quitter cette atmosphère rendue irrespirable par les forces de l’ordre. De nombreuses violences ont alors été commises à l’encontre des manifestants. Une dizaine de blessés ont été recensés dans leurs rangs, dont quatre envoyés aux urgences de Tarbes, victimes des aficionados ou des CRS.
Une fois évacués, parqués au-delà de la zone dite « rouge », les militants ont continué à scander des slogans. Le président du CRAC Europe, Jean-Pierre Garrigues, présent à titre personnel, est allé chercher son mégaphone afin de dénoncer haut et fort cette nouvelle preuve de l’ultra-violence des aficionados avec la complicité des CRS, les gendarmes se comportant quant à eux de manière exemplaire. Excédé par l’utilisation du mégaphone, sept à huit CRS furieux se sont jetés brutalement, sur Jean-Pierre Garrigues, sans aucune sommation, l’un d’entre eux le traitant « d’enculé » en le traînant derrière la ligne des forces de l’ordre. Il est à noter que le commandant des CRS s’est vanté publiquement d’être aficionado pendant les violences. A 23h00, les gendarmes signifiaient à Jean-Pierre Garrigues sa garde à vue. Elle allait durer 20 heures, menée de façon très courtoise et professionnelle par l’adjudant Louis Le Roux, dans les locaux de la gendarmerie de Tarbes.
Il est reproché à Jean-Pierre Garrigues, en tant que personne physique, et non pas en tant que président du CRAC Europe les faits suivants :
- Avoir organisé une manifestation sans déclaration préalable
- Avoir entravé la circulation
- Avoir aux arènes de Maubourguet entravé la liberté du travail « avec menace »
- Avoir violé un arrêté municipal en utilisant un mégaphone et appelant au trouble public.
Jean-Pierre Garrigues rejette en bloc l’ensemble de ces accusations dans la mesure où il s’agissait d’une action citoyenne à laquelle il participait comme tout autre citoyen. Par ailleurs, ses propos au mégaphone n’appelaient nullement à la révolte mais avaient pour objet d’informer les nombreux touristes présents de la réalité de la torture tauromachique, du blocage total de la démocratie sur ce sujet alors que trois propositions de loi sont déposées depuis bientôt un an à l’assemblée nationale et une au sénat. Des touristes ont d’ailleurs rejoint les manifestants, solidaires de leur démarche.
L’objet de cette garde à vue était de toute évidence de rechercher un seul et unique responsable afin de lui faire porter toute la responsabilité de cette action citoyenne. Mais l’abolition est en marche et les citoyens ne supportent plus ce blocage du débat sur un sujet aussi controversé. Comment en faire l’économie alors que la corrida génère autant de trouble à l’ordre public, de façon quasi systématique, avec un déploiement de forces de l’ordre totalement disproportionné ? En période de forte crise économique, n’y aurait-il pas des choix à faire puisque ces spectacles barbares sont systématiquement subventionnés ?
Jean-Pierre Garrigues doit comparaître le 6 janvier 2015 à 13h30 devant le TGI de Tarbes.
Contact : 06 75 90 11 93 et 06 11 54 02 83
Bonjour à toutes et tous,
Ce n’était pas une boutade : « si je ne suis pas ré-élue, je rentre à pied du Parlement Européen ! ».
762 kilomètres plus tard, voici ma parole tenue.
De Strasbourg à Lanta, des Vosges à la Montagne Noire, en passant par Chartreuse, Vercors, Cévennes et Haut Languedoc, je suis arrivée.
Arrivée juste à temps pour le dernier voyage de Françoise Matricon, militante écologiste Ariègeoise, dans le petit cimetière du Bousquet près de sa belle maison, où nous faisions les premiers CAR Midi-Pyrénées face au Saint-Barthélémy… De la tristesse mais aussi beaucoup de gens présents pour redire à quel point nous avons besoin de l’engagement citoyen, de l’engagement politique…
Arrivée après avoir traversé de belles montagnes (trop souvent sous la pluie !) mais aussi les territoires d’une France souventdésespérée, aux villages qui se vident, aux territoires abandonnés.
Une France aussi marquée par son Histoire : les restes des tranchées, des trous d’obus de 1914, les pistes d’approvisionnement du Front, comme celle du petit Tacot, les bornes frontières de 1871, mais aussi les blockhaus dans les forêts, camps de concentration, comme le Struthof, les stèles où un jeune fusillé est tombé, les plaques rappelant que tel ou tel col a été libéré des SS par … les Algériens ou les Tunisiens, les plaques sur telle ou telle ferme rappelant qu’ici s’est caché un commando parachuté… Une Histoire bien vite oubliée par la génération qui n’a plus le lien du témoignage direct, mais aussi par les moins jeunes, comme l’ont montré les résultats de l’extrême droite aux dernières européennes…
S’il est une chose que cette longue marche m’a bien prouvée c’est que plus que jamais nous avons besoin d’un engagement, d’une vision écologique de nos territoires : à la fois globale et locale…
C’est une grand « Merci » que je voudrais dire à vous toutes, vous tous, les dizaines de militants qui m’ont envoyé votre soutien, vos encouragements au fil du chemin, un coup de pouce parfois ou une bonne table partagée… Grâce à vous je suis bien revenue « les pieds sur terre » après l’expérience douloureuse de la fin du mandat européen. Grâce à vous je suis pleine d’une énergie renouvelée et convaincue plus que jamais, qu’en cette période du « désamour » du politique, notre engagement est plus que jamais vital pour nos territoires et notre planète.
Une contribution de Daniel Labeyrie.
Drôle d'idée des parents d'un tel énergumène, le mettre à la porte de chez lui à dix-huit ans . Cette mise au large d'un jeune révolté sera la chance de sa vie, une vie en chemins de traverse, en voyages ici et ailleurs...
Les cabarets de la rive gauche, d'où émergèrent « la femme de sergent », « Charlotte », lui donnèrent l'occasion de se faire les dents ; c'est ainsi que l'artiste jeta du poil à gratter chez les bien pensants de l'époque. La censure l'égratigna quelque peu mais la guerre d'Algérie lui permit ne pas se faire d'illusions sur le monde politique.
Outre la chanson « Qui c'est celui-là ? » adaptée d'une chanson de Chico Buarque le Brésilien, la carrière atypique de Vassiliu fut une ouverture sur le monde, sur les rythmes africains au gré de superbes albums riches de petites perles inconnues du grand public.
Le succès n'était pas souvent au rendez-vous mais peu importe, la vie, les rencontres, voilà l'essentiel pour ce faux nonchalant amateur de bonne chère et de musiques métissées.
Sa « maison d'amour » fleurait bon la tendresse, la fraternité, la Provence, le chant des grillons.
Vassiliu, souffrant depuis quelques années, a quitté la scène par la petite porte mais aujourd'hui, il a le loisir de parler aux anges, ce qu'il savait faire de son vivant avec la délicatesse d'un bel humain.
Avec Gilles Servat, avec Peio Serbielle. Ou avec Peio Serbielle et Gilles Servat. Euh, en fait, je ne sais plus trop. Avec eux, quoi. Et puis c'est tout.
Et la parole de Claude Labat.
Et l'album Zara, c'est pour bientôt.
Vous êtes Basque, Breton (ne), Picard(e)ou que sais-je encore de par le vaste monde? Vous êtes citoyen(ne) de ce monde? Vous êtes un humain? Un être vivant? Alors, restez aux aguets.
Une histoire de chiens et de petit ( et grand) garçon.
Hontz Xuria. Chaîne Youtube. 31 likes · 25 talking about this. Une chaîne de vidéos à partir de certaines chansons de Gilles Marchal. Mais pas que---
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Aujourd'hui, Mediapart.
Le Comité des Droits de l'Enfant, organe de l'ONU, dans le cadre de son rapport sur le Portugal en février dernier, a recommandé de protéger les mineurs de la violence des corridas. En cette période estivale de férias, des professionnels de la psychologie et du droit interpellent le gouvernement français sur les mesures qu'il compte prendre.
En France, les corridas sont interdites sur les neuf-dixièmes du territoire français dans le cadre des "sévices graves et actes de cruauté" sur animaux (article 521-1 du code pénal), mais sont tolérées dans une soixantaine de municipalités situées dans onze départements du Sud, au titre de la "tradition".
A l'échelon international, les courses de taureaux sanglantes se pratiquent encore dans 8 pays, dont 3 en Europe : l'Espagne, le Portugal et la France.
Au Portugal, des lances et des banderilles sont plantées par un cavalier dans le taureau, puis celui-ci est achevé hors la vue du public.
Les 7 autres pays (dont la France) pratiquent essentiellement des corridas espagnoles : des piques et des banderilles sont plantées dans le taureau, puis celui-ci est mis à mort en public.
Depuis ces dernières décennies, les corridas font l'objet d'une contestation croissante dans les 8 pays où elles sont pratiquées. Elles symbolisent en effet des conceptions devenues négatives à la lumière des avancées éthiques et scientifiques : le goût de la violence et de la souffrance, le mépris de la sensibilité des animaux, et la domination impérative de l'homme sur la nature.
Et dans tous ces pays, depuis une dizaine d'années, s'est ajoutée une logique de protection de la jeunesse. Dans le sud de la France, non seulement les mineurs ont librement accès aux corridas, mais ils bénéficient souvent de la gratuité. De plus, il existe dans les municipalités de Nîmes (30), d'Arles (13), de Béziers (34) et de Cauna (40), des écoles taurines, associations bénéficiant le plus souvent de subventions publiques, dont l'objet est d'entraîner les enfants, dès 10 ans, à planter des banderilles et des épées dans des veaux.
Des scientifiques et des juristes se sont inquiétés des effets de la corrida sur les mineurs, notamment les effets traumatiques et l'accoutumance à la violence.
Cette année, une étape capitale a été franchie en ce sens à l'échelon international. En février 2014, le Comité des Droits de l'Enfant, organe de l'ONU chargé de veiller à l'application de la Convention relative aux droits de l'enfant, a fait part de ses préoccupations concernant l'impact des corridas sur les mineurs (dans le cadre de cette Convention, le terme "enfant" siginifie mineur de 18 ans).
En effet, dans son rapport du 5 février 2014 sur les droits de l'enfant au Portugal, le Comité s'est déclaré préoccupé par l'impact de la violence des corridas sur les enfants, et a explicitement exhorté l'État, d'une part à prendre des mesures visant à protéger les enfants des corridas, d'autre part à mener des campagnes de sensibilisation sur l'impact envers les enfants de la violence physique et mentale liée aux corridas.
Plusieurs professionnels français de la psychologie et du droit (*), au nom de leurs confrères qui partagent cette préoccupation, ont donc adressé une LETTRE OUVERTE au président Hollande et aux ministres concernés pour leur demander quelles mesures ils comptaient mettre en œuvre. D'autant que le Comité des Droits de l’Enfant doit rendre son rapport sur la France en octobre 2015.
Ils demandent notamment au gouvernement quel âge minimum il entend imposer pour l'assistance, la participation, et l'entraînement aux spectacles tauromachiques sanglants, et quelle est sa position vis-à-vis des écoles taurines dédiées à la corrida espagnole.
Chaque relais de cette lettre auprès du Président et du Premier ministre sera le bienvenu !
Bien entendu, les signataires ont parfaitement conscience des autres formes de violences auxquelles sont soumis les mineurs, en France comme à l'étranger. A commencer par les dramatiques violences dont ceux-ci sont actuellement victimes dans plusieurs régions du Proche-Orient, et auxquelles personne ne peut rester indifférent. Mais le pire, fût-il extrême, ne saurait justifier le "moins pire", sauf à relever des sophismes que dénonçait le philosophe Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, spécialiste de l'éthique comme du droit international, justement à propos de la corrida comme telle.
Les signataires sont :
Pr Laurent BÈGUE, Professeur de Psychologie sociale à l'Université de Grenoble, directeur de la MSH-Alpes, membre honoraire de l'IUF, membre du Comité scientifique de la délégation ministérielle contre les violences en milieu scolaire.
Pr Jacques LEROY, Professeur de Droit à l’Université d’Orléans, Doyen honoraire.
Pr Jean-Pierre MARGUÉNAUD, Professeur de Droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Limoges, Chercheur à l’Institut de Droit Européen des droits de l'Homme de l’Université de Montpellier I.
Pr Hubert MONTAGNER, Docteur ès Sciences, Professeur des Universités en retraite, ancien Directeur de recherche et ancien Directeur de l’Unité « Enfance inadaptée » à l’INSERM
Dr Jean-Paul RICHIER, psychiatre, praticien hospitalier, coordinateur du collectif PROTEC (http://www.collectif-protec.fr)
Les mineurs doivent être épargnés de la violence des corridas
Le Comité des Droits de l'Enfant, organe de l'ONU, dans le cadre de son rapport sur le Portugal en février dernier, a recommandé de protéger les mineurs de la violence des corridas. En cette p...
Protégeons les moins de 16 ans des corridas
Le collectif PROTEC (PROTégeons les Enfants des Corridas) regroupe à ce jour une centaine de psychiatres et de psychologues demandant que les moins de 16 ans n'aient plus accès aux corridas. _ L...
Un communiqué du CRAC Europe.
Bayonne, 9 août 2014 – Grande première dans le mouvement anti-corrida français, une municipalité pro-corrida – celle de Bayonne – a accepté de recevoir une délégation du CRAC Europe en préalable d’une manifestation autorisée dans cette ville le même jour. La réunion a rassemblé d’une part Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, accompagné de son directeur de cabinet, de son adjoint à la Culture et de son adjoint aux Finances et d’autre part, trois représentants du CRAC Europe pour la protection de l’enfance, Jean-Pierre Garrigues, président, Roger Lahana, vice-président, et Carole Saldain, déléguée pour les Pyrénées-Atlantiques.
Le but de la réunion pour les abolitionnistes était de présenter leur point de vue sur trois sujets : demande de référendum sur le maintien ou l’abolition de la corrida à Bayonne, arrêt de la gratuité d’accès aux corridas pour les enfants, arrêt du financement public des corridas.
Lors de la réunion, qui s’est déroulée dans une ambiance respectueuse mais sans concessions, les points suivants ont été établis :
• Le maire n’a aucune intention d’organiser un référendum, tout en reconnaissant qu’une consultation analogue qui avait eu lieu il y a une vingtaine d’années avait révélé que 19% de Bayonnais seulement disaient apprécier les corridas. Ce pourcentage n’a pu que décroître depuis avec la désaffection constante du public pour les spectacles de ce genre, ce que l’équipe municipale ne conteste pas. On comprend donc pourquoi elle ne souhaite pas une nouvelle consultation.
• Concernant l’arrêt de la gratuité pour les enfants, à l’instar du maire d’Alès qui avait accepté la même demande du CRAC en 2009, Jean-René Etchegaray a indiqué qu’il avait au contraire décidé d’étendre l’accès gratuit jusqu’à l’âge de 15 ans. De toute évidence, le vieillissement du public des arènes est la raison réelle et impérieuse qui pousse un certain nombre de villes taurines à procéder à un racolage aussi large que possible d’un public jeune à la personnalité malléable.
• Enfin, l’adjoint aux Finances a précisé que les corridas étaient organisées à Bayonne par la municipalité en régie directe, c’est-à-dire sur le budget municipal. Il a confirmé que les corridas avaient accusé un déficit d’environ 400 000 euros en 2011 mais a nié que les années précédentes avaient été déficitaires et a affirmé que globalement, les comptes étaient revenus à l’équilibre en 2013. Selon lui, les déficits des années antérieures étaient « des mensonges des médias ». Un rapport de la Cour des Comptes confirme pourtant que la corrida a été déficitaire de 2006 à 2012, avec un déficit cumulé de près de 800 000 euros, à la charge des contribuables bayonnais. Prétendre que le déficit record de 2011 était un événement isolé est donc factuellement inexact. De plus, il semble irréaliste de penser qu’une perte aussi importante a pu être compensée depuis. Jean-Pierre Garrigues a fait remarquer de surcroît que la gratuité offerte à la tranche d’âge 0-15 ans n’allait certainement pas aider à équilibrer les comptes.
En résumé, le nouveau maire et ses adjoints ont montré que leur réaction à une situation financièrement catastrophique à la charge du budget de la ville était d’en minimiser, voire d’en nier la réalité et de procéder à une tentative désespérée de racolage envers des spectateurs mineurs pour freiner l’érosion de la fréquentation des corridas principalement due à un désintérêt croissant des jeunes générations. Le CRAC y voit un effet direct des actions inlassables menées par les militants anti-corridas depuis des décennies afin de montrer le plus largement possible la réalité sans masque d’un passe-temps cruel d’un autre âge.
Dans l’après-midi, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés place de la Mairie et ont déambulé dans la ville pour informer non seulement les Bayonnais mais également les touristes sur ces différents thèmes. En dehors de quelques incidents mineurs avec des aficionados très agressifs et visiblement ivres, la manifestation s’est parfaitement déroulée avec un point d’arrivée à quelques centaines de mètres des arènes où un cordon de CRS empêchait le cortège de se rapprocher plus.
L’adjoint à la culture ayant reconnu lors de la réunion du matin que la « violence » des anticorridas se limitait au fait que leurs manifestations étaient selon lui trop bruyantes, les manifestants se sont fait un plaisir de faire résonner de puissantes sirènes afin de perturber le plus possible le début de la corrida qui se tenait à ce moment-là.
Sous la pression de responsables des arènes non identifiés, les forces de l’ordre ont fini par exiger avec brutalité l’arrêt des sirènes que l’arrêté municipal n’interdisait pourtant pas. Le CRAC Europe dénonce ce nouvel abus de pouvoir qui confirme un mépris de la légalité récurrent dans les villes taurines.
Roger Lahana
Vice-président du CRAC Europe
La liste non exhaustive des personnalités du Pays Basque pour l'abolition de la corrida.
C’est un immense éclat de rire qui a marqué la journée d’hier dans les milieux anticorrida français et probablement bien au-delà : le quotidien Sud-Ouest a révélé que Manuel Valls venait d’interdire à ses ministres d’aller assister à une corrida. Valls, l’aficionado suprême, l’homme politique le plus puissant de France, avait peur – oui, peur – que des photos montrant des membres du gouvernement se régaler à voir ces spectacles sordides de torture aient un effet désastreux dans les médias. Un sacré coup entre les deux oreilles pour les aficionados…
En 2011, tout juste nommé ministre de l’Intérieur, il venait déclarer avec bonhomie au micro de RMC : « C’est quelque chose que j’aime ». Et ce n’était pas à n’importe quel moment, mais juste quand la question de l’abolition de la corrida était en cours d’examen par le Conseil constitutionnel. Les soi-disant « sages » avaient décidé qu’il était constitutionnel de torturer légalement des animaux en public dans 11 départements, tout en punissant sévèrement ceux qui le feraient dans les 90 autres.
Mais là, fini le sale vieux temps de la mort-spectacle où il était bien vu de s’afficher. Même Valls trouve qu’il est honteux d’aller à une corrida. Pour lui, comme pour Fillon et Sarkozy sous la présidence de ce dernier, aller se montrer au milieu des sadiques avides d’agonies programmées, c’est devenu indécent, ça ne se fait pas, ça vous salit. Qu’on nous permette d’y voir une conséquence évidente de toutes les actions que nous menons depuis des décennies pour que le grand public en soit de plus en plus conscient. D’ailleurs, l’actuel ministre du Travail, François Rebsamen, est signataire du manifeste du CRAC Europe, comme quelques autres de ses collègues ministres.
Malgré l’attitude systématique de déni des aficionados, malgré leurs mensonges, malgré leur mauvaise foi, tôt ou tard la réalité s’impose : supplicier et tuer un bovin dans une arène n’a rien de digne, rien de beau, rien de brave, rien de respectable. C’est de la barbarie, du sadisme, de la perversion. Et, oui, c’est une honte que d’y participer. Même Manuel Valls vient enfin de le réaliser.
Les aficionados eux-mêmes le savent et le disent, la corrida va disparaître. Rien ne la justifie. Cette horreur ne survit qu’à cause des magouilles crapuleuses de ceux qui l’organisent en s’enrichissant sur le dos des subventions locales et européennes. Combien de taureaux et de veaux doivent-ils encore succomber avant que ce supplice soit enfin renvoyé aux bas-fonds de l’Histoire ?
Allez, Monsieur Valls, soyez cohérent jusqu’au bout, vous qui êtes réputé pour agir avec fermeté et détermination : abolissez cette pratique dont vous avouez vous-même qu’elle est honteuse. Vous en avez le pouvoir.
A Luc Romann, à Gilles Marchal.
C'est la dernière promo en date d'Hontz Xuria.
Hontz Xuria. Chaîne Youtube. 31 likes · 25 talking about this. Une chaîne de vidéos à partir de certaines chansons de Gilles Marchal. Mais pas que---
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