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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 17:00
Projet d'extension de porcherie en Sud-Gironde!
Si jusqu’à ces dernières années, les cours d’eau qui coulent dans le massif forestier (Leyre et Ciron) étaient relativement épargnés par l’eutrophisation, comparativement aux rivières chargées en nitrates qui arrosent  les régions agricoles (Gers, Chalosse, Poitou-Charentes, etc.), ceci pourrait ne pas durer et nos rivières pourraient bientôt présenter des taux de pollution considérablement augmentés.

En effet, les éleveurs industriels de porcs veulent exporter dans notre région leur modèle qui a si bien réussi en Bretagne pour polluer les eaux et rivières et faire proliférer les algues vertes sur les côtes.

C’est ainsi qu’a lieu actuellement une enquête publique visant à augmenter les capacités d’un élevage industriel porcin sur la commune de Saint-Symphorien (dans le Parc Naturel des Landes de Gascogne) avec projet d’épandage de lisier et de compost sur les bassins versants de la Leyre et du Ciron.

 

Le dossier d’enquête a été mis en téléchargement sur le site de la SEPANSO

http://www.sepanso.org/ftp-ext/porcheries/saint-symphorien.zip (dossier complet, 423 mo et beaucoup de patience...)

 http://www.sepanso.org/ftp-ext/porcheries/Resume_non_technique.zip (résumé 20 mo)

Si l’autorisation d’extension demandée était accordée sans résistance, n’imaginez pas que ça s’arrêtera là. D’autres suivront alors car la région sera jugée accueillante pour ce genre d’activité.

Cette enquête qui prendra fin le 6 février attend les remarques de tous les défenseurs de la nature qui ne veulent pas dans notre région d’élevages industriels concentrationnaires: ils polluent sols et rivières, ne respectent pas les animaux et sont à l'opposé de l'agriculture de proximité et de qualité dont nous avons besoin.

Apportez vos observations à l’enquête. Avec le résumé non technique, vous avez déjà de quoi contester. Non seulement ce type d'élevage bafoue les règles élémentaires du respect du bien-être animal, mais il pollue gravement les eaux par les nitrates et les phosphates, et les sols par les résidus d'antibiotiques qui contribuent à créer des souches de germes résistants.

Nous vous ferons suivre d’ici 24 h la liste de quelques remarques sur le dossier de demande d'autorisation pour argumenter votre position. Il est important, quels que soient les arguments et remarques avancés, d'exprimer très clairement votre opposition au projet d'extension et à la demande d'autorisation (sinon votre participation sera classée "oui au projet avec des réserves" ...)

Vous pouvez apporter votre contribution de différentes façons:
 - à la mairie de Saint Symphorien aux heures d'ouverture (de 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h): vous pourrez consulter le dossier d'enquête et  écrire ou agrafer votre contribution dans le registre prévu à cet effet.
(Si vous souhaitez rencontrer le commissaire- enquêteur, il  assurera une permanence jeudi 6 février de 9h à 12h)
 - par courrier postal à Monsieur Bernard Jaymes, commissaire enquêteur, mairie, 15 place de la République, 33113 Saint Symphorien.
 - par fax envoyé à la mairie au 05 56 65 01 14 en vous assurant auprès du secrétariat (05 56 65 01 40)  qu'elle sera remise au commissaire enquêteur
 
Si vous préférez, vous nous envoyez votre participation à l'enquête par mail à l'adresse <lea.asso@free.fr>  (en fichier-joint avec vos nom, prénom, adresse et signature si possible) et nous l'agraferons jeudi matin, dernier jour de l'enquête,  dans le registre à Saint Symphorien.
 
 
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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 09:59
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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 11:03
La photo est d'Arnaud Baumann.

La photo est d'Arnaud Baumann.

 

Pour les habitants de Paris comme pour ceux qui viennent d'ailleurs, le Jardin des Plantes est un lieu où il y a des bêtes pas de chez nous qu'on vient regarder le dernier dimanche du mois, celui où l'on n'a plus de quoi payer l'essence pour aller jusqu'à la mer et en revenir. C'est réduire le Jardin à la seule ménagerie, qui nen occupe qu'une petite partie.
Tout gosse, j'aimais les bêtes. Comme tous les gosses, oui. Moi, plus. J'allais les voir. Au Jardin des Plantes. Au zoo de Vincennes. Tout ça était à portée de vélo. J'y prenais moins de plaisir que je m'en étais promis. Une tristesse me minait. J'ai fini par comprendre : la grille. Il y avait toujours une grille entre le lion et moi, entre moi et l'éléphant. La grille barrait tout. M'étant dit cela, je ne vis plus quelle. Et je me rendais compte que l'animal aussi ne voyait qu'elle. L'espace, pour lui, s'arrêtait là. Deux pas à gauche, deux pas à droite, deux en arrière, mais plus petits. Tristesse, tristesse, écrasante tristesse suintant des cages. Désespérante tristesse de ces corps magnifiques aveulis, de ces muscles qui ne bondissent jamais, de ces regards qui ne comprennent pas. J'ai cessé d'aller les voir.
C'est plus tard que j'ai su que le Jardin des Plantes était avant tout un jardin avec des plantes dedans. J'ai découvert les serres, le labyrinthe qui nen est pas un, la gloriette tout en haut, le jardin alpin... Le Jardin m'attira davantage que n'importe quel autre îlot de verdure dans Paris, plus même que le Luxembourg où, pourtant, Marius rencontra Cosette. Ces strictes géométries à la française , ces longues avenues d'ombre, ces studieux parterres de fleurs, cet invraisemblable silence parlaient à mon coeur, va savoir pourquoi. Peut-être aussi ce parfum tenace de désuétude, ces pierres rongées, tellement dix-huitième siècle ! Buffon y traînait ses souliers à boucles dans la poussière des allées, Jussieu arrosait son cèdre... Moi, j'y venais manger un sandwich sur un banc après avoir bouclé Hara Kiri ou Charlie Hebdo voire les deux ensemble.
Il m'arriva d'avoir à faire je ne sais quel reportage sur, justement, la ménagerie. Je n'y étais plus guère retourné depuis mes galopinades d'antan, je n'y allais pas de bon coeur. Ce devait être, il me semble, dans les années soixante-dix. Je m'en revenais quand, au beau milieu d'un vaste rond-point, elle m'apparut soudain dans toute sa gloire. Rousse intensément, vaste comme l'Univers, vautrée dans la paille en impératrice du monde, écartelée des quatre membres, sur son ventre immense une autre rousseur, son petit, agrippé à pleins poils à ses mamelles gonflées et dardant sur moi des yeux noirs plus qu'humains, c'était la féminité même, l'éclatant triomphe du principe femelle. Elle avait son petit, elle se savait belle, elle nous toisait de haut, nous la foule. La vitre tout autour, elle l'ignorait. C'était fatal: je suis tombé amoureux d'une dame orang-outan.
Je suis revenu la voir. Elle me fascinait. Je la trouvais immuablement dans la même hautaine posture. Affalée, nonchalante, grande ouverte. Souveraine. Toujours son petit aux yeux trop grands soudé à son ventre magnifique. J'appris son nom : Nénette. Je vous jure ! Capturée à Bornéo. Je suppose que dans un zoo new-yorkais on l'aurait appelée Honey, ou Sweetie. Elle s'en foutait. Elle avait fini par me remarquer. Me reconnaître. Elle esquissait un bref sourire, la tête renversée sur la nuque, un bras en l'air, le poing nonchalamment serré autour d'une de ces grosses cordes qui jouaient les lianes de la jungle. J'appris que les orang-outan (Faut-il un s au pluriel? Deux?) ne cessent jamais de se tenir à une liane ou à une branche, ne serait-ce que d'une main. Je regardais fonctionner les mains de ses pieds, délicates merveilles semblant agir pour leur propre compte, toutes rosés en dedans avec de ces lignes qui disent l'avenir.
La vie, vous savez... Je n'oubliai pas la belle captive. Mais je la vis moins, puis plus du tout. Je me le reprochais. Il y a quelque temps, à propos de je ne sais plus quoi, je mentionnai la splendide rousse du Jardin des Plantes. La petite Virginie courut la voir. Elle me dit : II y en a quatre, maintenant! Et Nénette? Elle est toujours là.
J'ai revu Nénette, puisque Nénette il y a. Elle n'était plus majestueusement seule. Il lui fallait partager l'espace. Elle étalait sa gloire flamboyante dans un angle, la paille autour d'elle comme un soleil. Sur son ventre, blotti en grande détresse, son dernier-né, Dayou, on m'a dit son nom. Déjà un grand garçon, mais mal portant, cramponné à sa mère, à ce bloc de vie. M'a-t-elle reconnu? Je suis tout blanc, maintenant.
J'appris les noms des autres: Tubo, encore un fils de Nénette (celui que je lui ai connu ?), et Wattana, fille prodige aux yeux avides d'apprendre, qui sait faire des noeuds (elles sont, paraît-il, deux au monde à en être capables), invente des jeux et vous met mal à l'aise par cette question qu'elle semble à tout moment vous poser, lèvres serrées sur un mince sourire.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que le petit Dayou vient de mourir. Il avait huit ans. Les amis des orang-outan le voyaient décliner depuis pas mal de temps. Négligence ? Les orang-outan sont les chouchous des soigneurs. Lacune vétérinaire? La question est posée. Toujours est-il que Tubo, grand frère de Dayou, n'a pas l'air très vaillant lui non plus. C'est le plus beau de tous.
Une chose est certaine. La place d'un orang-outan n'est pas derrière une vitre ou les barreaux d'une cage, aussi dorée soit-elle. Mais c'est le seul moyen pour que les enfants aient l'occasion de voir des animaux ! Non ! Les animaux ne sont pas faits (pour autant qu'ils aient été faits !) dans un dessein éducatif. Savoir qu'il y a quelque part des hardes d'éléphants, de buffles, de girafes (hardes de girafes ?) parcourant des savanes sans fin, même si je ne dois jamais les voir, me remplit d'une joie intense. Et d'abord, aujourd'hui, on a la télé. Jamais aucun safari (encore moins aucun zoo!) ne nous fera voir les animaux aussi intimement, aussi magnifiquement que les reportages faits par des gars qu'on n'admirera jamais assez.
Mais c'est le seul moyen pour conserver des spécimens, maintenant qu'on sait que toutes les espèces sauvages vont disparaître l'une après l'autre, c'est le progrès, que voulez-vous, et en plus avec le carburant vert et la déforestation...
Non et non ! Si des masochistes à bonne conscience peuvent trouver leur compte à contempler des êtres vivants prisonniers en se disant que ce sont les derniers, que tous les autres ont été massacrés, connement, méthodiquement, si vraiment il existe de pauvres ... que de tels spectacles puissent réjouir, qu'ils ne comptent pas sur moi pour les y encourager.
À bas les zoos ! Aussi modernes , aussi perfectionnés soient-ils, ce sont des prisons, des bagnes, des lieux d'infinie tristesse. À bas les ménageries, à bas les cirques, surtout itinérants ! À bas le dressage, à bas le domptage, à bas les spectacles d'animaux savants !
Arrêtez de faire chier les bêtes. Laissez les bêtes sauvages là où elles sont, c'est-à-dire chez elles. Contentez-vous de dévorer vos animaux d'élevage, et, s'il vous plaît, en les faisant souffrir le moins possible. À bas le foie gras !
C'est ça, ricanez. Rotez un bon coup et emmenez votre gosse voir les singes qui sont si laids avant d'aller éparpiller un peu de plomb sur des faisans d'élevage. Mais ne lisez pas ce journal, sale con de chasseur !
En attendant, gens du Jardin des Plantes, occupez-vous de Tubo, sans quoi il va y passer, comme son frère.

Cavanna
Charlie Hebdo n 801 mercredi 24 octobre 2007

 

 

 

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 17:14
Un dessin de Serre dans "Chasse et Pêche" Editions Glénat 1995.

Un dessin de Serre dans "Chasse et Pêche" Editions Glénat 1995.

 

Cet article, de Gérard Roy, est à paraître prochainement dans "La feuille verte", le journal d'EELV Franche-Comté.

 

 

 

 

            Il me semble qu'il y a longtemps qu'on n'a pas parlé de nos amis les chasseurs. Mais voilà que cette stupide engeance vient de se rappeler à notre souvenir ému.

 

            On le sait, dans la hiérarchie des crétins à fusil, la palme revient sans conteste aux sauvaginiers, c'est-à-dire aux chasseurs d'oiseaux sauvages - de terre, de mer, de marais. Ils sont particulièrement nombreux et excités dans le Médoc, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, où ils ont fait, entre autres, main basse sur la baie de Somme. Ces braves gens sont très malheureux et se sentent incompris car - le croiriez-vous ? - il existe des lois, des règlements, des arrêtés qui prétendent les empêcher de s'adonner à leur passion 24 heures sur 24 et 365 jours par an. À l'instar des « motards en colère » (1) qui, parce que « ca heurte [leur] mentalité » (2), refusent l'éventualité de devoir payer pour le stationnement de leurs machines en ville, les sauvaginiers estiment que leur droit imprescriptible de tirer sur tout ce qui a des ailes ne saurait souffrir aucune contrainte légale - ça contrarierait leur primitive « mentalité ».

 

            Cette année, ils étaient censés raccrocher leur pétoire le 31 janvier, date de fermeture de la chasse au gibier d'eau. C'était mal les connaître : devant une aussi insupportable atteinte à ce qu'ils nomment leur « juste cause » et « le ras-le-bol de dizaines de milliers de chasseurs qui ne demandent qu'à en découdre », ils ont annoncé qu'ils flingueraient l'oie sauvage et le canard siffleur jusqu'au 16 février - pourquoi pas jusqu'au 14 juillet ?...

 

            Que croyez-vous qu'il arriva ? Si vous répondez que la force publique est mobilisée, qu'on prend des mesures préventives pour dissuader ces braconniers et que force reste à la loi, c'est que vous êtes décidément d'une déconcertante naïveté. Car non seulement il n'en est rien, mais en outre le fringant Philippe Martin, ci-devant ministre PS de l'Écologie (je pouffe...), a décidé de leur accorder une dérogation : croyant sans doute ménager la chèvre et le chou - en l'occurrence l'oie cendrée et le tartarin -, celui qu'EÉLV, bouche en cœur, a couvert de louanges lors de sa nomination à la place de la pôvrette Delphine (oubliant qu'il était un fervent partisan de la chasse et de la tauromachie) a... repoussé au 10 février la date de clôture de la chasse à l'oie sauvage ! Et attendez, ce n'est pas tout ! Comme un député UMP du Nord pleurnichait que les chasseurs de gibier d'eau étaient « obligés d'arrêter leur passion le 31 janvier », M. Martin, drapé dans sa dignité offensée, lui a rétorqué que les « dix jours supplémentaires accordés aux chasseurs », c'était quand même autre chose que le rien du tout concédé précédemment par la droite et a conclu : « Vous, vous n'avez jamais rien fait pour les chasseurs ! » Et toc !

 

            Bref, dans ce domaine comme dans d'autres, la gauche fait pire que la droite... et elle s'en vante ! (3)

 

            Toujours dans la riante région NPdC, une gigantesque tuerie de renards se prépare dans le département du Nord, du 17 au 23 février. Sans aucune justification sanitaire ou scientifique, chasseurs, piégeurs et déterreurs vont détruire, par simple loisir, jour et nuit, tous les renards qu’ils pourront choper : ça s'appelle les Ch'tis fox days, et ça promet d'être un beau carnage. Si vous pensez qu'il y a encore quelque chose à faire contre la connerie et la barbarie, vous pouvez toujours écrire au Préfet de la région en question et signer la pétition lancée entre autres par l'ASPAS et la LPO (vous trouverez sans peine tous les détails sur le net).

 

 

            Mais changeons de région : la secte des nuisibles adorateurs de la cartouche fait parler d'elle chez nous aussi, et tout particulièrement en Haute-Saône. Depuis l'été dernier, c'est un véritable scandale qui secoue la Fédération des chasseurs du département. Dans une réserve gérée par la dite Fédération à Noroy-le-Bourg, près de Vesoul, ont été exterminés entre 2010 et 2013, des animaux appartenant à des espèces protégées : chats sauvages, buses variables, autours des palombes, chouettes hulottes, en tout plus d'une centaine de sales bestioles qui faisaient rien qu'à s'en prendre aux gentils faisans et lapins de garenne lâchés dans la nature, les veilles d'ouverture de la chasse, par des nemrods à juste titre indignés par tant de sanguinaire cruauté. D'où l'emploi par ces derniers, pour venir à bout des voyous, de toute une panoplie de fusils, de pièges, d'appâts empoisonnés (au stade actuel de l'enquête, il semble néanmoins que n'aient été utilisés ni AK-47, ni bombe à fragmentation). Un juge d'instruction de Vesoul a déjà mis en examen plusieurs personnes pour « destruction d'espèces protégées en bande organisée » : parmi elles, quatre étudiants qui avaient été rémunérés pour faire le boulot, mais aussi divers cadres de la Fédération, dont le président.

 

            « Cette affaire porte un préjudice considérable à l'’image du monde fédéral et de la chasse en général », estime dans un communiqué la Fédération nationale des Chasseurs. Je me marre : comme s'il y avait besoin de ça pour « porter préjudice » à « l'image » d'un million de pithécanthropes qui s'arrogent le droit, au nom de leur « passion », de s'approprier les campagnes aux risques et périls des autres utilisateurs de la nature (4) !...

 

            Un dernier mot : si j'habitais la « grande région » Sud-Ouest, il est évident qu'aux prochaines Européennes, je ne pourrais en aucune façon voter pour une liste conduite par un « écolo » qui appelle à flinguer les loups (même en Suisse) ! Décidément, plutôt que se lancer en politique, Bové aurait dû continuer à démolir des McDo...

           

                                              Gérard Roy

 

1 Ils me plaisent bien, ceux-là aussi...

2 Déclaration authentique d'un de leurs représentants !

3 J'en connais quelques-uns à qui cela doit rappeler l'attitude d'un socialiste jurassien, devenu député, parce qu'il était le suppléant de Dominique Voynet, quand celle-ci a été nommée ministre de l'Environnement, et qui s'est sans vergogne vautré dans le lobbying pro-chasse.

4 Et s'il vous plaît, évitez-moi le sempiternel « argument » selon lequel il y a plus important et plus urgent que la question de la chasse (idem pour la tauromachie).

 

 

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 11:18
Odile Lascaray avec ses frères les arbres.

Odile Lascaray avec ses frères les arbres.

BURDIN   SOINU. EGUR  SOINU 

         
Odile Lascaray     Sculpture       Zizel Lana
Jean-Christian Galtxetaburu     Accordéon       Esku Soinu

Performance musique improvisée sur des standards Jazz et sculpture sur bois par Odile
 

Espellet Ostatuan Larzabalen  

Au restaurant Espellet à Larcevau.                              



Vendredi 21 février à 19h  

 Participation libre                Zuen esker ona lagun

Pour ceux qui veulent poursuivre la soirée menu à 13 euros

Tel: 06 76 77 38 47

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 17:39
 Paroles d’immigrés au Pays Basque. Et si vous participiez?

Présentation du projet

Au Pays Basque il n’y a pas que des Basques ! Il y aussi des immigrés qui viennent s’y installer, des immigrés venus de loin : d’Afrique, d’Amérique, d’Asie.

Comment cela s’est il passé pour eux ? Qu’y ont-ils trouvé ? L’intégration s’est elle bien passé ? L’accueil des Basques a t’il été bon ? Est-ce plus facile au Pays Basque qu’ailleurs en France ?

 

Gaby Etchebarne, Basque de 82 ans vivant à Toulouse, s’est intéressée à cette migration et a rencontré beaucoup de personnes récemment installées au Pays Basque. Découvrons en images avec elle Merrah le Togolais, Malika la Berbère, Bai le Sénagalais et Sandra et Zoila, respectivement d’Haîti et Daint-Domingue. A travers leurs réflexions et récits de vie, ces personnages hauts en couleurs, ainsi que Gaby, s’esquisse une réflexion sur la place des immigrés au Pays Basque et à notre rapport, nous locaux, à l’étranger.

 

Merrah est un trentenaire qui a quitté le Togo pour faire ses études en France. Il débarque en 2004 à Paris puis reste un moment à Poitiers. C’est le travail qui l’amènera au Pays Basque : il devient juriste dans le milieu rural.

Jovial et optimiste, Merrah se rappelle non sans humour ses débuts compliqués au Pays Basque.

 

MALIKA

Malika, d’origine berbère, a quitté le Maroc à 13 ans pour rejoindre Lacq dans les Pyrénées Atlantiques et ce, dans le cadre d’un regroupement familial. Refusant un mariage forcé, elle a rompu avec sa famille et s’est réfugiée à Bayonne. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Malika est devenue enseignante de danse orientale. Le Pays Basque l’a tout d’abord sauvée puis lui a beaucoup appris.

Ouverte et décontractée, Malika est d’une grâce inégalée.

 

BAI

Bai le Sénégalais est arrivé directement au Pays Basque dans les années 2000 pour ses études. Marabouthé, comme il se plaît à le dire, par les « laminak » (fées, êtres surnaturels dans la mythologie basque) il a choisi de rester sur Bayonne et y a installé le premier restaurant Sénégalais.

Décontracté et bavard, Bai adore parler du Pays Basque et de ses premiers ressentis ainsi que des points communs avec son pays, le Sénégal.

 

SANDRA et ZOILA

Sandra l’Haîtienne et Zoila la Dominicaine sont amies. Elles sont toutes deux arrivées au Pays Basque grâce à leurs maris Basques respectifs, rencontrés chez elles. Cherchant toutes deux des repères dans une société qu’elles ne connaissaient pas, elles sont tombées l’une sur l’autre dans le petit village de St Jean Pied de Port. Toutes les deux ont passé des moments difficiles à leurs débuts, la société basque n’est pas la plus ouverte de prime abord.

Complices et critiques, elles ne mâchent pas leurs mots sur leur terre d’accueil.

 

 

"J’ai découvert (Audrey Hoc, réalisatrice) l’existence de ce livre en suivant le bon conseil de personnes croisées sur Bayonne. En effet, celles-ci m’interpellant sur mon travail de documentaire réalisé sur la thématique de l’immigration à travers l’exemple du centre de rétention d’Hendaye (www.cimetieredesvivants.fr), m’ont suggéré de découvrir le livre de Gaby Etchebarne : D’ici et D’ailleurs, Paroles d’immigrés au Pays Basque. Les portraits brossés par l’auteure, disaient-elles, me permettraient de voir qu’il existe une diversité de personnes étrangères vivant sur le territoire du Pays Basque Nord, « Pays Basque français » , et visiblement bien intégrées.

Vivant au Pays Basque, à Bayonne, et ayant travaillé sur la thématique de l’immigration via ma réalisation documentaire, évidemment ce sujet m’intéressait et la curiosité à l’égard du dit livre avait de fait été éveillée.

A la lecture du livre de Gaby Etchebarne, immédiatement, des images se sont déclinées dans mon imaginaire. Les parcours et portraits lus et que je vais vous présenter par la suite me semblent intéressants et très visuels à retranscrire. Par ailleurs, les questions que soulève ce livre sont en relation directe avec les thèmes qui m’intéressent et apparaissent dans mes productions précédentes : l’humain, ses luttes (Cimetière des Vivants, Luxat Borrokan) ses questionnements (Portraits des Indignés de Bayonne), ses solutions, le rapport à l’Autre (6zoomZup). Sans pour autant intervenir physiquement dans mes documentaires, ma présence et mon regard se traduisent par une sensibilité, une écoute attentive qui me permettent d’ instaurer un rapport de proximité, « intime» avec mes personnages. Telle une anthropologue du visuel et à travers l’ « observation participante » (je suis diplomée en anthropologie), je souhaite recueillir les propos de Gaby ainsi que des immigrés et répondre ainsi aux questions que pose ce livre.

 

Qu’est-ce que l’intégration ? A quoi reconnaît-on une personne « intégrée » ? Est-ce que le fait de vivre dans un territoire à forte identité, en l’occurrence le Pays Basque, facilite l’intégration des personnes d’origine étrangère ? Quel est le rôle de la langue basque dans cette intégration ? Quelles visions ont ces immigrés du Pays Basque et des Basques ? Et a contrario, quels ont été les réactions des habitants du Pays Basque, bascophones et autres, face à l’arrivée de ces immigrés chez eux ? Pourquoi ces immigrés sont-ils arrivés au Pays Basque ? Pourquoi sont-ils partis de chez eux ?"

Gaby Etchebarne, l’écrivaine, a écouté pendant de longues heures les diffèrents personnages de son livre. Les propos qu'ils tiennent sur les conséquences de leur déracinement ressemblent étrangement aux récits des Basques qui ont connu l'exil. Émigrés et immigrés, ceux d'ici et ceux d'ailleurs, vivent des expériences semblables et souvent douloureuses. Gaby a un vécu exceptionnel : investie dans les Ordres pendant de nombreuses années, elle a rompu avec l’Institution afin de poursuivre ses activités en adéquation avec l’Autre, cet Autre qu’elle aime et aide en Argentine,au Laos pendant la guerre d’Indochine ou bien plus récemment en Palestine. Elle connaît bien le Pays Basque puisqu’elle y est née mais a choisi de vivre à Toulouse, car elle y est investie depuis des années dans diverses associations.

A quoi servira la collecte ?

La réalisation d'un documentaire de 52 minutes coute bien plus que 12 000 euros, (en général un documentaire à petit budget tourne autour de 100 000 euros), raison pour laquelle ce fond de 12000 euros n'est qu'une base (indispensable) pour mener à bien la réalisation de ce documentaire.

Les institutions qui permettant d'obtenir des aides prennent beaucoup de temps et sont souvent incertaines. C'est pour cela que je vous sollicite pour « Boost »er le projet, et pour montrer aux chaînes qu'il y a un public dans l'attente d'un film de ce genre, et que c’est pour cette raison qu’elles doivent aider à financer le reste.

 

Le financement demandé servira avant tout à couvrir une partie des tournages (7 jours) et du montage:

Premier Palier :

  • Salaires réalisatrice, cadreur et preneur de son: 3 x 350 euros par jour (charges patronales et sociales incluses, soit à peu près 180 euros net par personne par jour). Donc total : 7350 euros.

Second palier :

  • Location matériel de tournage (à 2 caméras, matériel son et lumières) : forfait de 300 euros par jour donc un total 2100 euros.
  • Une partie du travail de montage (une semaine: forfait de 1600 euros).

A ces deux paliers, se rajoute bien sûr, la commission de Pick and Boost ! (8%).

Rien qu’avec cette base nous dépassons les 12 000 euros mais ce serait déjà une part énorme du travail accompli, grâce à vous !!!

Le premier palier est une étape intermédiaire pour pouvoir assurer le commencement du projet. : les repérages ainsi que 4 jours de tournages. Bien sûr, restera à financer l’autre moitié ! Néanmoins l’acquisition de cette base est une façon de marquer ce début de construction et de vous remercier, vous, pour votre soutien !

Pour participer à la collecte, merci de bien vouloir cliquer sur le lien tout en bas de cette page .

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 18:00
Etre le plus fort ne donne pas des droits, mais des devoirs.

Historiquement (hystériquement faudrait-il ajouter), même si la corrida pourrait s’apparenter aux jeux du cirque de l’ancienne Rome, au moment où ces spectacles de tuerie, de combat entre hommes et animaux, sonnaient l’heure de la plongée de la civilisation romaine dans la décadence, la corrida est née dans les abattoirs.
Voici ce qu'il en est de la tradition, voilà ce qu'il en est de la culture.
C’est dans les abattoirs que les bouchers et leurs commis, avant de tuer les taureaux, s’amusaient, et amusaient leurs femmes, puis, moyennant finance, les bourgeoises et les bourgeois à les faire courir, à les piquer, à les poignarder, à les couper, à les saigner vivants, à les tailler en pièces pour distribuer queue, testicules, oreilles aux spectatrices et aux spectateurs fétichistes.
Certes il est nécessaire de considérer la terreur infligée aux animaux qui satisfait les perversions voyeuristes, fétichistes et sadiques des spectateurs, compte tenu de la pulsion d'emprise perverse qui veut considérer l'autre (le faible : l'entravé, l'enfant, la femme, l'animal sans voix : la victime potentielle) comme un objet, en une conjugaison archaïque qui mêle pulsion de destruction et pulsion érotique.
La violence tortionnaire proposée en spectacle esthétique sublime une expression sadique complexe, masquée, ambivalente, issue de la pulsion de destruction, mais, plus certainement encore, issue de la pulsion perverse.
L'autre comme objet.
Complexité, car l'expression tauromachique se construit sur l'anthropocentrisme dont il est difficile de sortir et selon lequel c'est le point de vue de l'observateur (du voyeur) qui est privilégié, malgré le cortège d'arguments formels sur l'esthétique appelé en renfort. Justification complexe de la pulsion scopique voyeuriste donc. L'esthétique doit-il prendre le pas sur la souffrance ?
Masque, car l'énergie du taureau peut facilement le faire passer pour un animal agressif par nature, alors que tout est fait, dans son éducation (inculcation, incarcération, déportation, contention, brutalité) pour réduire l'animal à une chose répondant au désir d'un commerce fondé sur l'abaissement au rang de chair à peuple, d'un mammifère unique dans l'imposition de sa noblesse. La violence du taureau pour que cesse sa peur et sa souffrance est construite par les organisateurs dans son combat contre le torero, c'est-à-dire contre ce que ses tortionnaires focalisent sur le soi-disant auteur de ses affres, le torero, alors que les coups se portent sur le taureau de toutes parts.
Ambivalence, car la violence impressionnante des tableaux qui se succèdent devant le foule avide relève la double continuité de la douleur de la bête et de l'acharnement de l'humain au rang d'énergie vitale orientée à la fois vers l'esthétique (le spectacle, l'énergie, la geste, les couleurs, des hommes et une victime) et vers la mort (le sang, le noir, les tripes, l'odeur, l'horreur) au point de faire oublier au spectateur que le soi-disant respect dont il est parfois question pour justifier la tenue des tortionnaires et des aficionados, ces lâches tortionnaires par personne interposée, ne devrait pas s'appliquer au crime sur un condamné.
Enfin, la question que pose l’exhibition du spectacle mortifère n’est pas due seulement au développement d’une mise en scène sadique improvisée et fruste dans son principe (fatiguer, saigner et tuer un animal qui ne veut que faire cesser son calvaire), manifestement valorisée par les costumes brillants et la mise en scène colorée qui ne font que camoufler le côté sombre, obscur de la référence à la mort.
C’est aussi que cette manifestation d’un autre âge, l’âge de cette pulsion parmi les premières, de la bête qu’on craint et qu’on torture pour repousser l'angoisse d'être par elle blessé, dans la nuit des temps des premiers hommes, que l’on sacrifie aux peurs les plus immédiates, d'être blessé par la crise, la guerre, le mésamour, est proposé en un spectacle admis, toléré, légal.
C’est spécialement là que le bât blesse.
Il existe dans ce spectacle de torture une contradiction dans les faits. Ce qui est encore légalement toléré représente d'une part le règne du plus fort - quel exemple dans une démocratie que ce totalitarisme accepté -, le règne de ceux qui, contre l’animal seul déféquant de peur, ont le plus grand nombre, les chevaux, les épées, les pointes, les protections, ne laissent aucune chance à la bête nue jetée dans l’arène. Mais, d'autre part, la poursuite de ce rituel qu'on caractérisera un jour comme l'un des derniers crimes du vingtième siècle, implique philosophiquement que l'absence d'empathie, l'impossibilité de se mettre à la place de l'autre souffrant, à l'origine des pathologies narcissiques, entraîne la possibilité de tous les crimes.
Or, on l'a vu, la conjonction apparemment absurde de la pulsion sadique avec le légal n’est rien moins qu’un exercice de la perversité. Le pervers et sa confrontation avec la loi sont les deux conditions sine qua non de l’élaboration pathologique narcissique. Le crime doit être montré, infligeant ainsi au spectateur la confusion grotesque du bien de la lumière et du mal du sang noir.

Alexandre SANTEUIL
Le 1er décembre 2008

 

 

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 18:12
Clin d'oeil à Romann de celle qu'il avait baptisée "Laurence des oiseaux".

Clin d'oeil à Romann de celle qu'il avait baptisée "Laurence des oiseaux".

Quelques plumes dans le vent

 

à la mémoire de Luc Romann

 

       Quelques plumes dans le vent, volent souples et légères de vallons en vallées dans le vent doux de l'hiver. Un soleil tiède les caresse comme l'aile du printemps caresse les oisillons dans leur nid.

       La vieille demeure les regarde passer : les pierres séculaires de ses murs aimeraient bien les accompagner dans ce voyage au delà du temps.

         Au jardin, trois roses rouges, rescapées des frimas, offrent leurs pétales fripés à ce ballet aérien comme si l'artiste au cœur sensible harmonisait les quatre éléments.

       La chouette de la remise, posée sur une carriole d'un autre âge, cligne des yeux dans la lumière du jour tout en se lissant le plumage; elle aimait, lorsque la lune s'éveillait, écouter les bruits rassurants de la maison. Les soirs d'été, lorsque les grillons accordaient leurs violons, elle écoutait, attentive, des notes de guitare d'où s'envolaient des mots qui parlaient de la beauté des choses, de la fragilité de la vie et des merveilles du monde.

 

         Les chats n'ont pas trop le goût à ronronner mais une dame de passage leur offre discrètement une jolie portion de tendresse.

         Les poules caquètent dans l'herbe perlée de rosée, se réfugient sous l'auvent lorsque le vol d'un milan trace une ombre sur les murs de la maison.

         Les étourneaux, d'habitude effrontés, laissent respectueusement, évoluer cet inhabituel essor de pennes au-dessus des collines d'Armagnac.

 

         Je nous revois, il y a deux étés partageant l'omelette et l'amitié : dehors l'orage grondait puis une pluie bienfaitrice s'abattit sur le paysage, pluie attendue depuis des semaines et reçue comme une bénédiction. Les éclairs s'amusaient à déclencher de retentissants coups de tonnerre : en vérité, la terre et le ciel s'entendent à merveille disais-tu .

         Quand Jupiter poursuivit sa route vers le nord, tu pris ta guitare et quelques ballades inédites s'invitèrent dans la cuisine : le bonheur était là, palpable, fugitif...

 

         Quelques plumes dans le vent, quelques plumes dans le soleil couchant, comme une âme envolée qui s'amuse à nous envoyer des signes de vie et d'éternité.

 

Daniel LABEYRIE

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 18:06
Luc Romann: écoutez, vous allez voir.

Je ne sais pas vous. Moi, les chansons de Luc Romann, je les ai toujours perçues comme des tableaux. Et avec, en plus, les parfums! Peut-être est-ce tout simplement ça que l'on appelle la poésie, qui n'exclut ni la colère ni la révolte.

Ecoutez, inspirez,  vous allez voir, vous allez sentir, vous allez vivre.

Merci, Romann! Nous t'aimons. Sans doute ne te l'avons-nous pas assez dit de ton vivant.

 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 17:10
Deux amplexus de crapauds communs dans la mare d'Uhaldia en 2009.

Deux amplexus de crapauds communs dans la mare d'Uhaldia en 2009.

Un ami vient de partir.

Je me souviens que, sachant que j'aimais énormément l'oeuvre de Jean Giono, il me parlait à plusieurs reprises d'une phrase où celui-ci rendait hommage à l'oeil du crapaud. Il ne se rappelait plus dans quel livre il avait lu il y a fort longtemps cette phrase qui l'avait pourtant marqué.

Je ne vois pas moi non plus. Je sais, j'aurais dû chercher plus tôt, mais si quelqu'un peut retrouver le passage----

Merci par avance.

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