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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 10:33
Histoire d'amour et d'amitié.

Il m ‘est arrivé d’être très triste à la mort de gens qui avaient pourtant pourri une partie de ma vie. Personne ne m’empêchera de pleurer la mort de Courtes pattes(ici, à gauche de sa grande amie Bouboule dont elle était inséparable).
Elle était arrivée à la maison il y a 3 ans et demi. C’était déjà une vieille dame qui a su se faire aimer immédiatement, tant elle recherchait notre affection, même si avec les autres poules, toutes plus grosses qu’elle,  elle faisait preuve de caractère.
Depuis environ un an, ma fille et moi l’aidions à sortir du poulailler. Elle avait toujours froid, suivait  dans la cour la course du soleil . S’il faisait gris, frisquet, pluvieux, elle se collait contre la porte de la maison et nous la rentrions dans la cuisine, près du feu, bien installée dans un carton. Malgré cette grande fatigue, il lui arrivait encore de piquer un sprint à la vue d’un grain de maïs. Il y a 2 jours, elle a assisté à quelque chose de terrible arrivé à son alter ego, Bouboule. Elle n’a sans doute pas supporté non plus les asseaux répétés du jeune coq né en juin à la maison et qui est 4 fois plus gros qu’elle.
Depuis deux jours, elle était installée à la cuisine avec Bouboule , je l’ai trouvée morte ce matin, Bouboule serrée contre elle et semblant la veiller. Ma fille lui répétait pourtant qu’elle enterrerait tous les autres. Paraphrasant Van Gogh, elle lui assurait même qu’elle était la plus belle « parce que « la vie lui était passée dessus »---
Bon voyage ma Courtes Pattes. Merci pour toute la joie que tu nous a apportée. A l’heure où j’écris, Bouboule est au chaud dans la cuisine qui ressemble à celle de Delphine et Marinette. Elle tente, au milieu de ses amis les chats, d’apprendre à vivre avec un seul œil.
Ne t’inquiète pas, Courtes Pattes, on veillera sur elle. Son œil perdu, c’est indirectement ma faute. Je ne me le pardonnerai jamais. Et je vous aime toutes les deux.
Les gens, « Si vous ne comprenez pas, au moins, ne riez pas »---

 

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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 14:25

Gaztain était une vieille jument pottok que j'avais sauvée de l'abattoir il y a longtemps, ignorant qu'elle portait un poulain dans son ventre.
Altxor et sa mère ont vécu ensemble pendant 14 ans, suscitant l'entraide de nombreuses belles personnes que je remercie de tout mon coeur car sans elles, je n'aurais certainement pas pu assumer. 
Gaztain nous a fait l'immense chagrin, à son fils Altxor et à moi-même de quitter ce monde le 8 novembre 2023. 
S'il vous plaît, arrêtez de manger les animaux.
http://jenolekolo.over-blog.com/tag/a...
La musique de cette vidéo est de Gilles Marchal qui n'aura pas eu le temps de rencontrer Gaztain.

 

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11 novembre 2023 6 11 /11 /novembre /2023 16:02
Milesker, merci Sagua.

Milesker, merci Sagua.

Adieu à ma si  douce Gaztain

En ma possession alors, 300 euros, reliquat d’une somme versée par les assurances après une tempête. Cela faisait déjà longtemps que je songeais à sauver un pottok de la boucherie. Puis, la maladie de la langue bleue est arrivée et mon voisin n’a plus eu le droit de mettre parfois ses brebis sur le terrain de la maison. C’était, m’avait-il semblé, le moment de foncer. Surtout ne pas temporiser, ne pas tergiverser. J’ai appelé le maquignon qui m’a dit «Je crois que j’ai ce qu’il te faut, mais viens la voir avant, savoir si elle te convient.» Bien inutile, évidemment que tu me conviendrais, mais il insistait, je suis donc allée faire ta connaissance. Tu étais maigre (on te voyait les côtes), timide, craintive. Je ne connaissais rien de rien aux chevaux et  je n’étais pas craintive, mais tu m’intimidais. Qu’importe, je te voulais et hors de question que je te laisse là, à l’antichambre de la mort. Je t’ai donc «achetée» «au prix du kg de viande» m’a-t-on précisé. La délicatesse de cette société de tiroirs - caisses.

Rien n’était prêt, vraiment rien, mais tu es arrivée trois jours plus tard, toute petite, seule dans un immense camion de transport de «bestiaux» où tu avais l'air complètement perdue. Je te vois encore  entrer sur le terrain où l’herbe était d’une hauteur que tu n’avais jamais vue, quelle joie c’était pour toi comme pour moi!

Sur les papiers, tu  te nommais Pottoka. Je t'ai appelée plusieurs fois en te donnant ce nom, tu n'as pas tourné la tête. Au bout de trois jours, j'ai décidé de te nommer Gaztain car tu avais la belle couleur chaude de la châtaigne. Trois jours encore et lorsque je t'appelais Gaztain, tu commençais à tourner la tête. 

Tu n’étais pas là depuis 15 jours qu’un berger de passage me dit «Elle est pleine, mais je ne sais te dire quand sera la mise-bas." Le choc, t'imaginer à l'abattoir avec ton petit dans le ventre!

Habituée à la montagne, tu méprisais tout ce que nous appelons le confort, mais j’ai aménagé quand-même un tout petit abri dans un vieux poulailler et un ami y a installé deux râteliers. En attendant que tout cela soit prêt, ma fille et moi te portions, là où tu te trouvais, le foin acheté à la coopérative dans de grands seaux et, souvent sous un parapluie, nous attendions que tu aies fini ton repas.

Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain

Puis, Altxor est né, ma fille l’a découvert debout à côté de toi tôt un matin de février, propre, bien coiffé et apprêté comme s’il sortait de chez l’esthéticienne. Comme tu étais fière, comme tu le protégeais! Lorsque nous approchions de vous, nous avons vu un milan royal s’envoler avec le placenta et c’était bon de se sentir ainsi intégrée dans la nature. Mais tout à coup, je réalisais l’ampleur de la charge qui m’incombait, manquant de place, manquant d’argent, manquant de connaissances, de compétences. Alors, je te l’avoue maintenant ma Gaztain, j’ai tenté de donner ton fils à des particuliers en qui j'avais confiance, à des clubs hippiques, (le vendre, j’aurais eu honte) je préférais le voir heureux ailleurs que malheureux chez moi. Mais personne n’a voulu l'accueillir, malgré sa beauté. Je ne suis tombée que sur des excuses «J’voudrais bien, mais j’peux pas parce que etc». Il est donc resté là, avec toi. Vous n’avez été séparés que quelques semaines lorsqu’il m’a fallu l’envoyer à la montagne dans un troupeau pour qu’il y apprenne les codes équins. Tu étais si triste, loin de lui ! Je te parlais de lui tous les jours en disant «ton fils». Et puis deux jours avant son retour, j’ai dit «Altxor». Tu as tourné la tête et tu l’as cherché en hennissant. Je regrettais  de t’avoir donné cette fausse joie! Mais deux jours plus tard, quelle fête pour vous deux! Ma si brave Gaztain, toi à qui , avant que je te connaisse, on avait tant retiré d’enfants pour les envoyer à l’abattoir ! Et puis, j'ai honte aussi de cette pensée fugitive qui m'a traversé l'esprit  deux ou trois fois :" Quels boulets dans ma vie, quelle idée j'ai eu d'aller chercher cette jument!" Mais mon regard croisait le tien et je te demandais pardon.

Si j’ai été obligée de l’envoyer ainsi loin de toi quelques temps, c’est que ton beau gosse de fils tournait mal. La maman gâteau que tu étais ne pouvait pas lui enseigner les règles de la vie en société, et moi, prise au dépourvu, totalement inexpérimentée, vivant par ailleurs des choses très lourdes, j’étais bien incapable de m’imposer auprès de lui. Comme un adolescent humain, il cherchait des limites que personne ne lui indiquait Peu de temps auparavant, j’avais confié son éducation à quelqu’un en qui je pensais pouvoir mettre ma confiance, il l’a maltraité et le pauvre Altxor est devenu dangereux, il ne pouvait plus supporter que quiconque s’approche de lui, il était comme fou. J’ai eu si peur de ne pouvoir le «récupérer», lui apporter la sérénité et pourtant son comportement s’est amélioré lentement mais sûrement (merci Véro, merci Julie). Et aujourd’hui, c’est un amour, très fougueux, certes, mais un amour.

 

 

Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain

Mais restait le problème du manque de surface, avec un terrain exposé au nord dans un pays pluvieux. En 2010, un appel a été lancé dans le quotidien régional ( merci Monsieur Crusson) afin de trouver un terrain à louer pour que le sol et la végétation d'ici puissent se reconstituer. Pas de terrain mais une quinzaine de personnes ont écrit pour envoyer de l'argent. Douze d'entre elles sont depuis d'une indéfectible fidélité. Qu'elles reçoivent tous nos (Gaztain, Altxor et moi)  remerciements car sans elle, rien n'aurait été possible. A force de chercher, en 2013, il a été trouvé une lande pentue à une douzaine de km d'ici.  Ma Gaztain, avant de vous lâcher là-bas, ton fils et toi , tu ne le sais pas, mais avec quelques amis , nous montions chaque mois d'Avril rafistoler les clôtures de bric et de broc pour vous empêcher d'aller voir chez le voisin ( mais cela vous est quand-même arrivé plus d'une fois et il a fallu vous courir après, tu étais la plus difficile à attraper, coquine!), dégager les sentiers bloqués par les arbres tombés pendant l'hiver. Nous pouvons les remercier , ces personnes qui se sont réunies autour de vous deux, ma Gaztain.  Quand j'arrivais pour vous voir, plus d'une fois par semaine pendant cinq mois, je mettais mes mains en porte-voix  et je vous appelais depuis la route. Quel bonheur de vous voir de si loin tourner la tête, dévaler la pente et arriver avant moi au portail! Mais ces deux dernières années, tu traînais la jambe, tu montais moins haut, tu descendais plus lentement, ton fils ne s'éloignait pas de toi et il venait vers moi en réglant son pas sur le tien, en s'arrêtant pour t'attendre. D'ailleurs, quand depuis quelques années, il fallait que je t'administre quelques soins, il venait se coller contre toi, il posait sa tête sur ton cou et sa gorge émettait un grondement sourd qui me bouleversait. Comment aurait-il pu mieux te dire  qu'il était là pour toi comme tu l'avais toujours été pour lui?  

Tu sais que toi, lui et moi nous devons remercier aussi chaleureusement tous ceux qui nous accompagnaient dans votre transhumance en mai et en septembre, à pied et par les collines. Mais en 2022, à la transhumance de retour, tu étais si fatiguée, tu avais l'air si triste, que cette année, vous avez voyagé en van!  Tu te souviens, je vous disais que vous vous embourgeoisiez. Et nous pouvons aussi remercier chaleureusement à cette occasion  Leila qui se reconnaîtra. Et ta véto aimée, Véro qui te redonnait du peps à chaque  retour d'estive.

Ces deux dernières années, sécheresse oblige, l'approvisionnement en eau dans votre estive a été un réel problème. Je tremblais tellement à l'idée que tu te casses une jambe en descendant au ruisseau qui de surcroît, ne coulait presque plus!  Gaztain, remercions aussi l'amie qui nous a procuré une cuve et celui qui l'a transportée. C'est fou les gens que tu as pu rassembler autour de  toi et de ton fils!  Et si quelques-uns(es) ont eu parfois un peu peur d'Altxor, toi,  tu as toujours attendri tout le monde. Tu étais si émouvante!

 

 

Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain

Tu te souviens ma belle jument, mardi dernier, le 7 novembre  en soirée, alors que tu t' étais un tout petit peu éloignée de ton fils, je t'ai donné cinq châtaignes qui dormaient au fond de ma poche en te disant de ne pas faire de bruit en les mangeant pour que le lascar  ne vienne pas en  réclamer. Je t'ai prise par le cou, j'aimais tellement ton odeur, tes yeux étaient si doux et ton regard si bon! Tu me laissais te parler dans l'oreille, j'étais si heureuse de ta présence, c'était un si doux moment!

Et pourtant, mercredi matin, 8 novembre maudit, en allant chercher un ami  chez lui, au pied de la forêt d'Irati, j'entendais sur Radio Irulegi Gabi Durruty qui parlait d'un voyage dans la région de Tras Os Montes, au Portugal. Il disait à quel point les gens de cette région étaient en train de planter des châtaigniers,  de reconstituer des châtaigneraies. Et je l'entendais marteler ton nom: Gaztain Gaztain, Gaztain. Ce que j'ignorais, c'est qu'à peu près au même moment, Altxor courait en hennissant, ce qui était tout à fait inhabituel,  le long de la haie qui longe le chemin vicinal où passait ma fille avec notre chienne. Ce qui a suivi me donne à penser qu'il venait chercher du secours mais comment Itziar aurait -elle pu se douter, comprendre? On se console maintenant un peu en se disant que de toute manière, il était déjà certainement trop tard et qu'il était impossible de faire quoi que ce soit pour te sauver. Un peu plus d'une heure plus tard, c'est Marc, bouleversé au-delà du possible, qui découvrait ton corps couché dans le ruisseau Zuritz qui traverse le terrain de la maison. On a cru que tu avais glissé, que tu t'étais noyée. Mais aucune trace que tu t'étais débattue. Alors mon amie Véro et d'autres personnes me disent : "En allant boire, c'était  imprévisible, elle a fait une crise cardiaque ou un AVC, elle est tombée et était déjà morte quand elle a  touché l'eau, elle ne s'est pas vu mourir". Mais Altxor, lui, je ne sais pas s'il a compris, mais il a vu. Il s'est planté près de toi en hennissant. Il ne voulait pas te quitter.  Et quand vendredi matin un tracteur est venu t' extraire  du ruisseau, il l'a suivi, toujours en hennissant. Je n'avais  pas le courage de le faire moi-même, alors le voisin présent a posé sur toi une bâche. Ton fils venait gratter, il pensait te retrouver. J'ai posé  des bûches sur le pourtour de la bâche et des branchages par-dessus. Depuis, il se traîne comme une âme en peine, son regard est vide, il marche difficilement. Quelqu'un me dit "Ca va lui passer". Tu imagines, ma Gaztain, si on disait cela d' un homme qui a toujours vécu avec sa mère et qui vient de la perdre! Tout à l'heure, l'équarrisseur est venu enlever ton corps. Je préfère épargner à ceux et celles qui me lisent ce que cela a pu être pour Altxor et pour moi. Il est des visions qui ne peuvent jamais s'effacer. J'aurais tant voulu que tu retournes à la montagne, qu'un voisin puisse te porter sur une placette à vautours, ces vautours que tu as vus ou sentis si souvent passer au-dessus de vous deux! Mais voilà, il paraît qu'un nouveau diktat sorti de je ne sais où, interdit aux humains cette pratique  en ce qui concerne les chevaux! On ne va pas chercher à savoir pourquoi, hein, Gaztain? On sait que c'est injuste et on en restera là.

 

 

Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain
Adieu à ma si  douce Gaztain

Certes, tu étais douce, craintive, pas  du tout   désireuse de contacts avec le genre humain, tu avais dû en voir des vertes et des pas du tout mûres. Ta peur des bâtons et des manches d'outils était éloquente, et je n'ai jamais réussi à t'en débarrasser.   Mais tu étais quand-même une sacrée coquine, plus calme, plus patiente, plus réfléchie que ton bouillonnant de fils, tu étais la première à repérer la grosse bêtise à faire, et lui te suivait. Il y a des lustres, j'ai élevé durant quelques années des chèvres alpines, ton comportement parfois me rappelait celui de l'une d'elle: tu avais envie d'aller quelque part ou d'une gourmandise quelconque. Tu t'installais devant moi qui étais en train de bricoler et tu me fixais avec un regard à faire fondre un rocher. Et tu le faisais fondre, le rocher que je m'étais promis d'être. 

Gaztain, ma belle châtaigne, je te demande de me pardonner tous mes manquements, mes erreurs, tout ce que j'ai mal fait envers ton fils et toi, tout ce que j'aurais pu faire de bien et de bon et que je n'ai pas fait.  Sans toi, il va falloir réorganiser notre vie, trouver deux brebis Manex pour tenir compagnie à Altxor, abandonner l'estive, chercher un petit terrain à louer plus près, mieux clos (les brebis auraient vite fait de passer chez le voisin en ce lieu où vous passiez l'été, Altxor et toi) , pour qu'il reste deux ou trois mois avec ses deux copines , peut-être agrandir l'abri, que sais -je  encore. Trouver le terrain va être un vrai défi, quelque chose de presque impossible. Mais comme il le faut absolument, je me mets en tête que ce doit impérativement être possible, donc que ce sera possible. Parce que, tu sais, Gaztain, que les moqueurs se moquent, je m'en moque, mais j'ai la sensation que ton garçon, tu me l'as confié et que je n'ai pas le droit de te décevoir. Si seulement tu pouvais le voir m'écouter quand je lui dis ça dans l'oreille!

Et puis mon coeur me crie de te couvrir de mercis. Merci de m'avoir rendue un peu meilleure, merci pour la joie qui m'irradiait lorsque je te voyais heureuse (même lors de vos quelques escapades qui me créaient tant de soucis), merci pour toute cette chaîne de solidarité et d'amitié humaines qui s'est créée autour de toi, merci pour ces belles journées de transhumance, merci pour ces improbables rencontres qui ont existé grâce à toi, merci pour toutes les belles choses qui en sont nées. Le 26 novembre prochain, les associations Su aski et Erleak  vont planter des arbres, dont une trentaine de châtaigniers, à la maison du pottok originel de Bidarray , alors je te raconte: durant la sécheresse de 2022, je commençais à me désespérer de ne pas trouver de foin pour votre hiver et j'ai passé un appel sur facebook. Le jour-même, Monsieur Laforet que je ne connaissais pas m'écrivait pour me demander de l'appeler le lendemain. C'était pour me dire qu'il connaissait une solution. Et voilà, d'échanges en échanges, nous allons en arriver à cette journée de plantations  qui n'aurait pas existé sans vous, sans toi. Merci aussi pour ça. A la pause de midi, ce jour là, je parlerai de vous deux, je te le promets.

 

Adieu à ma si  douce Gaztain

Voilà, Gaztain, maintenant, je dois te laisser partir. Mais tu ne sortiras jamais de mon coeur.

Au revoir, ma belle. Je t'aime si fort!

 

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21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 09:46
Labri, haizearen emaztegaia

Orroitzen zira?

Vous vous souvenez de ce conte écrit par mon frère?

http://jenolekolo.over-blog.com/article-labrie-la-fiancee-du-vent-2-102616866.html

Voici maintenant la traduction en langue basque par P.Errekarte. 

Et l'illustration est de Marc Latxague. 

Labri haizearen emaztegaia

Urte hartan markesak ekarrrarazi zuen lanera aizkolari saldo bat gure pikatuaren aldean. Hauen artean bazauden hizkuntza misteriotsuan mintzo eta frantsesa aski nekez zerabiltenak.

Gauean kantuz eta dantzan laket zuten edo bestela Pirene-altzoan zuten beren herriko historioen kondatzen.Gaubeila hauetatik asko ahantzi zizkit, baina bereziki batek nau hunkitu. Gogoratzen naiz oraino kondalariaz, suak argitua, bere aizkora borobiltsua belaun gainean, ahots ozenez, hitzak bilatuz, begiak berebaitaratuak kondalari, eta historio hau kondatu digu.

Zakur eme ttiki bat bizi zen, oihanaren erdian,gure mendietan.Gu bezalako aizkolariak ziren haren jabeak, honara ekarria zuten gazte-gaztea. Ez zen hain ederra : ilea luze, mutur punta beltzekoa, zango-besoz laburra, eta gorputz luzekoa. Laket zitzaizkion petigora eta gainbehera enbor arteetako lasterraldiak, baina maiz gelditzen zen iguzkiari begiratzeko adarren artetik. Ez zitzaion tratu tzarrik jasanarazten ez, baina inor ez zen hartaz axolatzen. Hertsatua sentitzen zen eremu eta maitasun eskasean. Bihotza zorion eskasean, inor ez baitzen hartaz jabetu. Horregatik egun hartan ihesegin zuen, joateko nora-nahi, menturaren menturan.

Udaberriko goiz ederrean, hartu zuen aske hatsa, kolore orotako lorez margotu espil zabalean. Haize arinak zekartzan mila usainon. Biziaren arrabotsa hautemaiten zen haren inguruan. Bere zangoetan finkatuz, zakurra altxatu zen eskainiz haize goxoaren laztanari bere mutur beltz polita. Orduan, zorionaren eredutzat hartu zuen haizeak. Belar eta loreak makurtuz bere hats usaintsuaz inguratu zuen. Pozaren pozez zagoen laztan hau hartzean. Han, bertan gelditu zen haizea ahantziz eiheren hegalak eta itsasontzien belak hain indartsua baitzen elkarganatzea ! Baina bere ekinbeharrak deitzen zuen eta ezin utziz bakarrik espilean hatsez hantu zen eta berekin eraman zakurra.

Geroztik, ez da sekulan ikusi lurrean. Haizea harekin ezkondu dela diote mundutarrek eta Labri izenez bataiatu duela. Hodeiak ikusten dituzunean zerugainean lasterka, Labri dago haien ondotik. Hodei dirudien artaldea, Labrik du bildua. Aurkitu zuen mendian utzi ditu izan dituen ume osteak. Gizonek bildu eta hazi dituzte maitasunaren aldera. Umeen ume oinordekoek dituzte oraino ardiak biltzen mendian. Amarengandik daukate edertasuna eta hats iraunkor nekaezina.

Ez zaiteztela harri zeru aldera altxatzen badute muturra eta begi gaztaikoloreak zuen artzaizakurrek, han zerugainean entzuten dute iragaiten beren ama.

Uste duzue, beharbada historio hau asmatu dudala ? Ez oihanaren erdi-erdian aizkolari zahar batek, sutondoan, kondatu izan dit.

Richard Cuisset

 

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4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 16:16

Une contribution de Daniel Labeyrie

Vinrent cette année-là
Des temps étranges
Guy BEART

Cette année-là, la vingtième d’un siècle à feu et à sang, les humains perdirent la face, l’espérance piétinée sous des flots de sang et de boue n’habitait plus le cœur des humains. Sur un continent, des millions d’arbres furent réduits en poussière après avoir été passés par les flammes. Des foules faméliques s’agglutinaient aux portes des métropoles pendant que des oiseaux par millions brûlaient leurs ailes dans les brasiers incandescents.
On invoquait vainement les dieux des lointaines galaxies : le silence sidéral de leur réponse décourageait le genre humain. La croix, l’étoile, le croissant et le lotus flottaient encore sur les édifices religieux, tels des oriflammes désespérées.
    Les humains décimés par les ravages des virus devinrent la proie des charognards affamés. Des régions entières furent totalement anéanties. Quelques rares enfants rescapés de l’apocalypse subsistaient, ici et là, errant hors des villes désertées.
    Au-dessus de ce désastre, imperturbable, le soleil continuait sa course diurne ; la lune dans sa traversée nocturne regardait tristement sa planète-mère. Pas le moindre poète, pas le moindre rêveur pour converser avec elle. Trop occupés par leur quête de survie, les enfants l’ignoraient.
    Chose étrange, les animaux semblaient s’adapter à la situation. En Aquitaine, la grande forêt landaise conservait encore quelques bouquets d’arbres : pins parasols, chênes-lièges et saules furent les rares espèces à survivre à l’hostilité ambiante. 
Les écureuils jouaient avec innocence sans se soucier des martres qui les chassaient. Les chevreuils n’avaient plus à craindre les balles des chasseurs qui avaient totalement disparu. Les buses, posées au sommet des troncs calcinés, faisaient ripaille des rongeurs qui pullulaient. Les passereaux chantaient à tue-tête : délivrés des piégeurs à la glu, en toute confiance, ils se posaient sur les épaules des enfants hirsutes et déguenillés.
Dans certaines villes, comme Salies-de Béarn, des hordes de sangliers avaient totalement investi les lieux. Les thermes désertés devinrent leur aire de jeux. Les marcassins se prélassaient au soleil sur des transats pendant que les laies mâchaient des roses dans le jardin public. Les mâles jouaient à la lutte sur la place du marché. Les ronds-points étaient gardés par des vieux mâles revêches qui arboraient leurs défenses avec arrogance.

 Dans le temple et l’église, les hirondelles gazouillaient, ce qui faisait sourire la statue de Saint-François d’Assise. La nuit, les chauves-souris volaient en ballets majestueux au-dessus des eaux du Saleys pendant que les chats-huants hululaient sur les cheminées à moitié écroulées. Les fouines avaient éloigné les chats qui furent obligés de goûter à la vie sauvage dans les hangars délabrés des fermes abandonnées. 
Les vaches, livrées à elles-mêmes, couvertes d’aigrettes blanches, ruminaient paisiblement dans les prairies alentour. Les couleuvres se la coulaient douce sur les rochers des ruisseaux. Des milliers de canards, échappés des élevages, recouvrèrent la liberté mais pas question de cancaner dans les piscines, toutes investies par les sangliers. Ils durent se contenter des mares saumâtres dans les villages voisins.
Dans les campagnes, quelques dizaines d’enfants, s’accommodaient comme ils pouvaient de l’inconfort de la vie sauvage. Ils pêchaient dans les ruisseaux de rares poissons qu’ils consommaient crus, cueillaient des herbes et des baies sauvages. En aucun cas, ils n’attentaient à la vie animale. Les enfants n’exerçaient pas le moindre pouvoir sur le règne animal, maître de ce nouveau monde. Les garçons se chargeaient de la quête de nourriture, construisaient des cabanes et les filles filaient la laine des moutons pour confectionner des vêtements chauds. Le soir, par temps doux, autour du feu, tout le monde se mettait à danser en chantant des comptines.
C’est ainsi que s’écoulait le temps et les saisons dans ce coin de France relativement épargné par la fureur. Certains soirs de pleine lune l’on percevait une rumeur lointaine comme un galop de cavaliers d’apocalypse.


 

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 18:07

Gilles Marchal L'amitié 1982 A mes amies, nos amis ( ceux de Gilles, les miens, les vôtres), qu'ils soient animaux ou arbres, qui ont quitté ce monde et qu'il est impossible de faire tous et toutes apparaître sur ce montage. Parmi eux,une pensée toute particulière pour Glad, la louve de Sibérie si chère à Gilles et pour la greffière Poiluche, si profondément gravée en mon coeur. Et si vous souhaitez connaître l'histoire de Glad la louve, rendez vous ici : http://jenolekolo.over-blog.com/article-je-l-appellais-glad-105922731.html

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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 17:25
Le dernier voyage

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Le dernier voyage

 

Meuh... Meuh...

 

 

Dans l'avenue, le vieux tracteur vert filait à vive allure, précédé et suivi de nombreuse voitures. A l'arrière, dans une remorque d'un autre âge, émergeait la tête d'une vache, vision anachronique en pleine ville.

 

L'animal se savait condamné car la porte de l'abattoir était proche.

Dans sa tête revenait la vie douce dans les vertes pâtures, les longues journées de pluie, le rude gel qui fait trembler les arbres et mourir les oiseaux dans les fourrés.

 

L'espace d'un instant, nos regards se croisèrent : dans ses grands yeux de vache, le désespoir était intense. L'extrémité de ses cornes semblait appeler au secours des entités célestes qui ne pourront contrecarrer le funeste destin du bovin.

Dans les abattoirs ça saigne, ça gémit, ça n'a de cesse de mourir, de périr dans le bruit et la fureur. Qui dira la détresse d'une vache esseulée, vaincue par les ans, animal dont on n'a que faire dans une ferme ?

 

Dans une étable, une hirondelle volète au-dessus de la place vide couverte de paille sèche. Une petite fille laisse tomber des larmes sur son cahier d'écolière face à l'étable. Sur son vélo, un cycliste pose pied à terre au passage du convoi.

Bientôt, des hommes vêtus de noir ouvriront la bétaillère, la vache laissera couler deux grosses larmes sur le béton glacial. Dans le fracas d'une porte blindée, dans l'étroit couloir de la mort, l'on poussera, sans ménagement, une vache condamnée...

 

Le tracteur retournera au village, la petite fille sautera à la corde, l'hirondelle sillonnera l'azur de septembre.

Dans la prairie, étrangement silencieux, un troupeau de vaches regardera avec mélancolie descendre le soleil derrière la colline.

 

 

 

 

 

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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 08:30

Une contribution de Manex Lanatua

Le titre est de la blogueuse

 

Alors que j'étendais mon linge,
 

effrontée cette tourterelle
 

 qui me houspille par ces mots
 

 " Hé' ! Vieux croûton!
 

 Change de fil si tu peux ! "
 

 Ah ! Le respect aux anciens
 

 même les oiseaux s'en balancent...
 

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 15:08

Le titre est de la blogueuse.

La puissance et la viande

Une contribution de Pacôme Thiellement

Il y a un peu plus de six ans, j’arrêtais de manger de la viande. C’était partiellement lié à l’exemple de mes amies végétariennes Blue Mandragoreet Elli Medeiros ; partiellement lié à un sentiment de dégoût de plus en plus fréquent qui me prenait devant la texture de la viande, sa couleur, son odeur, son goût… jusqu’à un jour où je me suis précipité pour aller vomir simplement après avoir porté un morceau de poulet à mes lèvres. Un jour, donc, je n’ai plus réussi à avaler une bouchée de cadavre et j’ai cessé de vouloir me forcer. J’ai attendu longtemps avant d’écrire sur ce sujet. Je déteste faire de quelque chose qui me tient à cœur un "sujet de discussion". Pour moi la question du végétarisme n’est pas un "sujet de discussion", c’est devenu de l’ordre de l’évidence.

Ce n’est pas une question de goût. La preuve, c’est qu’on ne supporte presque pas le goût de la viande : pour pouvoir la manger, elle doit être infiniment transformée, préparée, détournée, alors qu’un fruit ou un légume est naturellement délicieux. Si c’était si naturel pour nous de manger de la viande, nous avalerions des écureuils directement cueillis dans les arbres, nous mordrions dans un agneau vivant comme on mord dans une pomme. Les hommes ne mangent jamais de porc : ils mangent une chose qu’ils ont composé avec du porc, mais dans lequel ils auraient tout aussi pu mettre de la chair de bébé ou de la fesse de vieux tant le goût dépend peu de l’être vivant dont on l’a tiré.

Je n’ai jamais cherché à culpabiliser qui que ce soit parce qu’il ou elle mangeait de la viande. Il me semble évident que le fait d’arrêter de manger de la viande doit venir d’une décision personnelle, réfléchie ou spontanée, et non d’un échange musclé où on essaie de faire admettre sa vérité à son adversaire. Mais arrêter la viande m’a rendu sensible à certains sujets qui ont traversé l’Histoire des gnostiques, des manichéens et des cathares. Un chrétien mange de la viande. Mieux : il DOIT manger de la viande. Et la raison pour laquelle il doit le faire m’a éclairé la raison pour laquelle je ne voudrais plus jamais le faire. Ce n’est pas une question de goût ; ça n’a jamais été une question de goût. C’est une question de pouvoir.

"Nous voyons, en effet, et nous entendons à leurs cris que la mort est douloureuse pour les animaux, dit saint Augustin : Mais cela, l’homme le méprise dans la bête, laquelle étant privée de raison n’est pas liée à lui par une société de droit." Saint Thomas d’Aquin insiste également sur le fait que notre supériorité absolue sur les bêtes est garantie par la présence en nous de la raison. Il admet que, par sensibilité, l’homme puisse parfois compatir à la souffrance des bêtes, mais il s’agit là de la présence dans l’homme de la "passion sensible" : il faut subordonner cette sensibilité à la raison et retourner à table sans plus tarder. Mais en quoi est-ce si important de manger de la viande aux yeux des chrétiens ?

La "morale de viandard" de l’Eglise relève peut-être d’une explication plus trouble que cette "raison" convoquée par saint Augustin et saint Thomas d’Aquin. On peut même se demander si, dans leur défense du régime carné, ce que les chrétiens compensent par cette activité n’est pas le système hiérarchique auquel leur Foi les soumet. Et si le "plaisir" de manger de la viande ne provient pas plutôt de tirer celle-ci d’un être vivant, nous octroyant le luxe d’être indifférent à sa souffrance et de faire de celui-ci la simple matière d’une chose – un peu comme le Démiurge ("leur" Seigneur, "leur" Dieu) le fait avec nous. Nous sommes la viande de nos classes dirigeantes, comme celles-ci sont la viande de leur Dieu. Comment ne pas voir dans un monde de prédation généralisée la création d’un Démiurge fou et méchant ?

Ce n’est dès lors pas surprenant que les Sans Roi (gnostiques, manichéens, cathares) aient été majoritairement végétariens : la conception d’un monde où la véritable divinité est plus faible que les hommes entraîne une empathie plus grande avec les bêtes et ce qu’elles endurent. Dans chaque bête il y a une étincelle de Lumière d’autant plus grande que celle-ci est plus éloignée du pouvoir dont jouissent les hommes et qui est le facteur principal de leur enténèbrement. Dans chaque bête, il y a une proximité d’autant plus grande avec la divinité qu’elle est éloignée de la capacité à nuire à autrui. Si, comme le disent les anarchistes, le pouvoir est maudit, alors le carnisme est mille fois maudit puisqu’il est un pouvoir de mort sur des êtres mille et une fois plus faibles que nous.

 
 
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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 18:21
Mais qui est violent, je vous le demande!

Un immense merci à Dominique Grange!

Dominique Grange et Jacques Tardi ont publié un recueil illustré de chansons révolutionnaires reprises des années 1970. Parmi ces textes, un nouveau, inédit consacré à la question animale, pour lequel Dominique et Jacques ont réalisé une vidéo. Youtube a censuré cette vidéo. Dominique nous appelle à réagir.

YOUTUBE vient de censurer le clip de ma chanson "REQUIEM POUR LES ABATTOIRS" qui serait une « incitation à la violence », alors qu’elle est au contraire une dénonciation de la violence faite aux animaux et des souffrances qu’ils subissent avant de finir dans nos assiettes. La vidéo a donc été supprimée de YouTube. Si vous partagez mon indignation et ma colère, merci de relayer l’info, ainsi que le courrier ci-dessous que j’adresse, aux censeurs de Youtube !

Où est la violence?...

Mais où est la violence, sinon du côté de ceux qui l’exercent contre les animaux ? Du côté de ceux qui les torturent, les broient, les mutilent, leur imposent une vie de misère, confinés dans des cages à pateauger dans leurs excréments, reclus dans des fermes-usines, des élevages intensifs où jamais ils ne voient le soleil, dans des cuves où ils tournent en rond par milliers du matin au soir, transportés dans des conditions épouvantables au fond des cales de bateaux, dans des camions où ils transitent de longs jours et de longues nuits sans assistance, se piétinent, se blessent, meurent souvent de leurs blessures ou de déshydratation, et agonisent au milieu de leurs congénères terrorisés par ce voyage dont ils pressentent l'issue fatale...

Où est la violence?

Non, messieurs les censeurs de Youtube, la vidéo de ma chanson, "Requiem pour les abattoirs", n'est pas une incitation à la violence. Elle est même tout le contraire : une incitation à en finir avec celle qui s'exerce quotidiennement et dans le monde entier à l'encontre des animaux ! Oui, elle est un réquisitoire contre cette cruauté sans limites qui donne aux humains tout pouvoir sur des êtres vivants reconnus sensibles : le pouvoir de les priver de liberté et de tout ce qui peut répondre à leurs besoins, de les exploiter de toutes sortes de façons, d'en faire des objets destinés à l'expérimentation scientifique ou à l’industrie cosmétique, de programmer la fin de leur vie et enfin, de se nourrir de leur chair après les avoir torturés ! Un droit de vie et de mort absolu, en somme, sur des êtres vivants, sentients mais privés de parole, donc incapables de se défendre. Là voilà, la violence que je dénonce dans le texte de ma chanson, laquelle s'appuie sur des images vraies, autant de témoignages authentiques extraits de vidéos tournées par des militants de diverses associations qui toutes se battent pour la défense des droits des animaux : L214, Peta France, One Voice, Animals International, Eyes on Animals, TSB, Animal Welfare Foundation et CIWF, Animals'Angels e.v., End pig pain, Swiss Animals Protection East International, Mercy for Animals, Acscct.org... Mais croyez-vous donc pouvoir nous faire taire en nous censurant ainsi ? Croyez-vous pouvoir empêcher de continuer à agir tous ces lanceurs d'alertes qui jouent depuis un certain temps un rôle si essentiel dans la prise de conscience de dizaines, de centaines de milliers, peut-être même de millions de personnes à travers la planète ? J’ignore qui a pu — comme vous l’écrivez dans l’Avertissement que vous m’avez adressé — « signaler » notre clip... Ce que je sais c’est que toutes les images que nous avons utilisées proviennent de vidéos largement diffusées sur Internet, et que c’est grâce à elles, aujourd’hui, que nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus accepter cette violence comme quelque chose de normal. Et c’est pourquoi, malgré vous, malgré les lobbies embusqués pour nous empêcher d’agir, nous continuerons de la dénoncer publiquement et sans relâche, par tous les moyens dont nous disposons !

Alors, s'il vous plaît, messieurs les censeurs de youtube, prenez conscience à votre tour de la réalité et répondez-moi : de quel côté est la violence ? Du côté de ceux qui la dénoncent ou du côté de ceux qui l’exercent ?

Et puis méditez cette phrase de Léonard de Vinci : « Viendra un jour où d'autres hommes tels que moi considéreront le meurtre des animaux comme ils considèrent aujourd'hui le meurtre des hommes. »

Et encore celle-ci, de Isaac Bashevis-Singer : « Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui ».

J'envoie ce courrier à de nombreuses personnes concernées par la cause animale et je le diffuserai sur le Web aussi largement que possible. Car je veux continuer de me battre, n'en déplaise à tous ceux qui vivent de l'exploitation et de la souffrance des animaux.

Dominique GRANGE, Chanteuse engagée. Le 29/01/2019

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