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18 décembre 2022 7 18 /12 /décembre /2022 10:26

 

Une contribution de Daniel Labeyrie

Les Tri Yann avaient raccroché il y a une petite année : Jean-Paul déjà très fatigué avait assuré lors de la dernière tournée du groupe.

Nous n’oublierons pas leur extraordinaire prestation au château de Laas en Béarn en co-plateau avec le bagad de Lann-Bihoué au mois de mai 2015.

Jean-Paul avait tenu à présenter Romann lors de la présentation de la chanson « Le mariage insolite de Marie la Bretonne ». Inutile de vous dire l’émotion de ce moment de grâce.

Depuis 1969, le groupe n’a pas cessé de colporter chansons traditionnelles et compositions personnelles toujours en référence à la Bretagne pendant plusieurs dizaines d’années.

Toutes les générations se sont retrouvées pendant la longue carrière du groupe qui n’a cessé d’écumer les scènes de France et de Navarre avant l’ultime concert à Nantes en 2021.

Merci Jean-Paul…

 

 

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4 décembre 2022 7 04 /12 /décembre /2022 09:29

Notes de musique

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

 

Après un silence d’une trentaine d’années sur les scènes, Abrial nous revient en pleine forme avec un guitariste de haut vol, Jye. Ce dernier nourri d’une solide expérience dans le rock-métal ne pouvait que rencontrer son alter égo pour démarrer une nouvelle aventure musicale.

Ce nouvel album, consécutif au disque « L’arnaque » a été enregistré sur la scène de la salle du New Morning à Paris. Le résultat est plutôt époustouflant. Les deux comparses alchimisent leurs talents respectifs, donnant une sacrée énergie aux chansons anciennes ou aux récentes compositions.

La voix de Patrick tantôt blues, tantôt rock, tantôt douce s’embrase avec les riffs de guitare de Jye qui soulignent à merveille les propos du chanteur, leur donnant une ampleur incroyable.

Concert généreux, habité, les deux artistes s’entendent musicalement comme deux larrons en foire.

Les reprises de « La chanson de Prévert » de Gainsbourg, de « Il nous faut regarder » de Brel reprennent un sacré coup de jeune.

 Les célèbres « Chanson pour Marie », « Condamné amour » ont bien résisté au temps, sans parler des touchantes « Grand-mère », « Ecoute petit » où la voix d’Abrial se fait tendre.

Un disque techniquement irréprochable, une prise de son parfaite (Patrick en connaît un rayon dans le travail de studio), donc, les passionnés de chanson seront ravis de ces retrouvailles.

Si Abrial &Jye passent par chez vous, n’hésitez pas, vous allez passer une excellente soirée.

              Référence Aztec Musique-Pias-CM826

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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 11:59

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

« L’âme est une espèce à protéger », disiez-vous il y a quelques semaines. En toute légèreté, votre belle âme s’est glissée dans vos mots et de là s’est glissée dans la nôtre.

 

En ces jours gris de novembre, vous nous laissez, hagards, en chagrin, sur le quai de nos destinées. Le canon gronde, ça génocide, ça trucide : les maîtres du monde font feu de tout bois, de la forêt des arbres à la forêt humaine. Les têtes tombent, comme tombent les arbres, comme tombent les oiseaux, comme tombe en morceaux la fraternité.

Monsieur Bobin, dans le pire du pire, dans les affres des désastres, vous vous penchiez sur un brin d’herbe, vous saluiez le merle à votre fenêtre, vous vous accordiez à la beauté souvent cachée dans l’infiniment petit.

 

Un visage dans la rue, un regard, un geste de la main, une glycine fleurissant sur un mur, une caresse maternelle, des tourterelles perchées sur un tilleul, une feuille qui tombe en tourbillonnant… tout est matière à contemplation. Rechercher l’infime brin de beauté dans le chaos, fut votre art de vivre. Vous vous êtes employé à réenchanter le monde avec l’innocence d’un enfant et la sagesse d’un ermite.

« J’écris pour qu’on puisse à nouveau ressentir le frôlement de l’invisible dans le visible » : quel beau dessein de vie!

Que demander à un écrivain si ce n’est de réparer nos brisures, nos déchirures, d’adoucir nos tenaces mélancolies !

Un bouquet de muguet rouge, votre ultime cadeau : pour nous un viatique, une pause de silence et de beauté dans le fracas du monde.

« Si l’on a été enfant sur cette terre, si on a eu au cœur une espérance que rien ne pourrait déraciner, comme une petite fille qui est si heureuse, qu’elle a son cœur dans ses yeux, comme l’eau qui saute d’un seau, ne serait-ce qu’en contemplant l’éclat d’un œil de chat ou d’une bille, alors on a aperçu même de très loin cet invisible dont certains écrivains parviennent à s’approcher » (La lumière du monde).

 

Bibliographie

Le Muguet Rouge, éditions Gallimard

Les Différentes régions du ciel, Quarto Gallimard

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20 juillet 2022 3 20 /07 /juillet /2022 13:45

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Au fond des bois

Le boa est aux abois

On lui a volé son hautbois

Pour oublier le boa boit

Boit tellement qu’il aboie

 

N’étant pas de bois

Le boa fait feu de tout bois

Charbon de bois, bois de rose

Bois-de-fer mais pas de sapin

Qui ferait sortir le loup du bois

 

Rendez le hautbois au boa

Sans son hautbois le beau boa

Cache sa gueule de bois

Rampe touche et retouche du bois

Pauvre boa aux abois dans les bois

 

 

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30 juin 2022 4 30 /06 /juin /2022 18:44

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Le furet caché dans les fourrés

Furibond et furieux, fouine, furète

Dans les fourrages de la fourragère

 

Pourquoi s’est-il fourré dans ce fourré ?

Peut-être un coup fourré de ce furet furax

Echappé du bois joli du Val Fourré

 

Le furet craint les foudres du fourreur

Alors il court il court le furet furibard

Pour sauver sa fourrure fourrée

 

Le furet fourrage dans son fourré

Un fourreur en fureur à ses trousses

Il se cacherait même dans un fourre-tout

 

Appelez le fourrier à la fourragère

Calmez ce fourreur fou de fourrures

La tête fourrée au fond du fourré

 

Quitte ton fourré joli furet

Cours, cours, gentil furet

Du bois joli du Val Fourré

 

 

Daniel LABEYRIE

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30 décembre 2021 4 30 /12 /décembre /2021 18:41

Pierre Delorme « Entre chien et loup »

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

Le neuvième album du chanteur m’est arrivé discrètement dans la lumière blême de décembre : nous l’attendions depuis un certain temps. Les quinze chansons ont été polies, peaufinées avec la délicatesse, la précision d’un orfèvre, la patience d’un artisan dont nous connaissons l’exigence et le savoir-faire depuis ses premiers pas aux temps héroïques de la « Fine Fleur » de Luc Bérimont. En ces temps bénis, la plus grande diversité et la qualité avaient droit de cité sur les ondes.

Ne boudons pas notre plaisir à l’écoute de cette quinzaine de petits bijoux à déguster comme un cru millésimé que l’on partage entre amis. Comme toujours, Pierre compose ses estampes chansonnières tel un peintre laissant fleurir dans l’oreille de l’auditeur des portraits tout en nuances et clairs-obscurs. Et l’on voit apparaître en filigrane des filets de lumière, des brins de nostalgie, des bribes de sa vie qui ressemblent étonnamment à la nôtre.

« Les chansons ont illuminé ma vie » chante-t-il sans oublier de nommer les maîtres qui ont nourri nos âmes : Brassens, Béart, Nougaro, Ferré, Brel, Trenet, Barbara et beaucoup d’autres. Même si nous prenons du plomb dans l’aile au fil des décennies, même si nos cœurs battent la breloque, ce n’est pas pour ça que nous sommes des « vieux pébroques ».

La révolte en nous est loin d’avoir dit son dernier mot, nous pouvons encore « bomber le torse », jeter aux orties les idoles et les démagogues de pacotille.

Quand la fureur du monde s’estompera derrière nos écrans, nous pourrons aller pleurer « La mort d’un chêne » dans un parc, écouter « Un vieux hibou », lutiner « Sous l’ombrage », plonger dans « Un livre de poche », savourer « le joli bruit des aiguilles » à tricoter de notre mère tandis qu’un filet de lumière éclaire son sourire. Nous veillerons sur les « Vestiges de nos septante piges » pour ne pas laisser vaciller la flamme de nos espérances et de nos révoltes.

Habillées de somptueuses notes de guitare, ce bouquet de chansons de Pierre Delorme s’écoute tout tranquillotement « Entre chien et loup » ou dans la pénombre irisée d’un rayon de lune.

Le CD 18€ port inclus, disponible chez Pierre DELORME

39 rue Paul VERLAINE 69100 VILLEURBANNE

 

 

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19 décembre 2021 7 19 /12 /décembre /2021 17:54

Une contribution de Daniel Labeyrie

J’ouvris les yeux, je vis l’étoile du matin

Elle resplendissait au fond du ciel

Victor HUGO

Cette année-là, décembre était grincheux, austère, habillé d’un manteau de grisaille dont il ne parvenait pas à se défaire. Le soleil, presque toujours caché, offrait ses rayons à d’autres contrées peut-être plus méritantes.

Les nuits ne laissaient guère la lune se montrer. Le silence nocturne n’était que rarement brisé par l’appel d’un chat-huant dans les lointains. Les bourrasques habituelles n’étaient pas non plus au rendez-vous.

Une nuit de lune noire, il se produisit un drôle d’évènement dans les confins de notre galaxie. Dans leur observatoire chilien, les astrophysiciens plongés depuis des lustres dans l’observation des espaces intersidéraux, remarquèrent qu’une étoile s’était échappée d’un immense trou noir, ce qui n’était encore jamais arrivé. Il s’agissait d’une étoile à faible rayonnement.

Au lieu de se désintégrer, elle se dirigea vers la Terre tout en perdant progressivement sa taille et sa luminosité. Les astronomes aguerris furent rassurés par sa petitesse quand elle pénétra dans l’atmosphère. Ainsi, il n’y avait aucun risque d’explosion ou de disparition de la planète bleue occasionnée par la collision avec l’objet céleste. Au contact de la stratosphère, ils la perdirent totalement de vue. Ils préférèrent ne pas divulguer l’information aux chefs d’état des grandes puissances afin de ne pas déclencher la moindre panique.

Par un drôle de hasard, quelques jours plus tard, la veille de Noël, les diaconesses du Moutier, modeste communauté religieuse, préparaient la veillée de Noël. Le temps était doux, la neige et la burle n’étaient pas au rendez-vous, donc les humains se déplaçaient sur routes et chemins, tout en vaquant à leurs occupations habituelles.

Sœur Samuel, voile et cheveux au vent, chevauchant son pur-sang, allait donner du fourrage à son troupeau d’équidés chaque matin aux premières lueurs de l’aube sans oublier de prononcer quelques mots fraternels à ses chevaux adorés. Son voisin, le fermier, luit dit qu’il avait aperçu une énorme luciole dans un fossé, chose guère possible en cette saison. La religieuse se demanda si l’homme ne lui racontait pas des fadaises. Le paysan retourna sur les lieux, vit de l’herbe brûlée tout autour de cette étrange lumière mais se désintéressa de la chose, estimant que ce phénomène le dépassait.

Quelques nuits plus tard, deux jeunes à moto, revenant d’une rave-party, furent éblouis par un objet lumineux aperçu sur la bas-côté de la route. Ils mirent pied à terre, restèrent à une certaine distance de la petite étoile d’où émanait une certaine chaleur. Ayant vidé de grosses quantités d’alcool lors de la soirée dansante, leurs facultés mentales ne leur permirent pas d’analyser objectivement cette découverte. Ils se remirent donc en route pensant qu’ils avaient été victimes d’une hallucination.

Un pilier de bistrot, passablement éméché, essaya de donner un coup de bâton à cette lumière incongrue gisant dans le fossé mais ne put viser sa cible.

Des garnements, faisant l’école buissonnière (ils avaient dit à leurs parents que l’école était fermée pour cause d’épidémie de coronavirus) la dédaignèrent pensant qu’il s’agissait d’une lanterne non éteinte. Le curé du village effectuant sa marche quotidienne, la regarda du coin de l’œil, se signa pensant qu’une seule lumière mérite d’être reconnue : la lumière divine.

Une nonne bouddhiste, ermite à ses heures, tellement concentrée dans ses mantras, ne vit même pas l’étoile déchue. Un moine orthodoxe, de noir vêtu, débita des litanies pour essayer d’éteindre la source lumineuse qu’il pensait d’origine diabolique. Un chasseur en treillis pourchassant un malheureux chevreuil visa l’étoile mais sa balle fut déviée vers un piquet de clôture qui fut brisé en deux.

Une petite fille d’une dizaine d’années, nommée Stella (drôle de coïncidence), éblouie par la luminescence de l’étoile, la contempla longuement, lui demanda les raisons de sa présence dans ce sinistre fossé boueux. Le minuscule astre céleste ne répondit pas mais réagit instantanément par une augmentation soudaine de sa luminosité. L’enfant, autant fascinée qu’éblouie par l’intensité de la lumière émise, demeura fort longtemps sur les lieux, oubliant qu’elle devait passer à la boulangerie pour acheter un pain au sésame.

Quand elle rentra chez elle, elle fit part à ses parents de sa découverte : les adultes, perplexes, allèrent sur les lieux le lendemain matin, constatèrent la véracité des propos de leur fille. Ces braves gens, très proches de la communauté des sœurs, proposèrent d’aller chercher l’étoile en compagnie de l’ambulancier du village pour ramener la « luciole extraordinaire » afin de l’installer au-dessus de la crèche. Il fallut prendre d’extrêmes précautions pour transporter l’infortunée, la hisser au-dessus d’un pilier du saint lieu sans se brûler les mains et le corps.

La veillée de Noël, fut extraordinaire : dehors il gelait à pierre fendre tandis qu’à l’intérieur de la maison de Dieu régnait une douce chaleur venue d’un coin perdu de notre galaxie. La lumière stellaire se répandit dans les yeux des anciens, des humbles ouvriers aux mains calleuses, des jeunes enfants, des mamans fatiguées par le labeur, des bébés dans leurs landaus, des fermiers burinés, des pèlerins de passage, des pauvres hères sans feu ni lieu, des religieuses de la communauté. Des cantiques furent chantés à tue-tête pendant la cérémonie. Cette nuit-là deux petites étoiles rayonnèrent dans le regard de l’Enfant-Dieu.

Le lendemain, à l’aube frisquette, légère et discrète comme une plume d’oiseau, l’étoile s’éclipsa par une petite fente d’un vitrail pour rejoindre l’étoile du berger dans la lumière des cieux.


 

 


 


 


 


 


 

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9 juillet 2021 5 09 /07 /juillet /2021 17:59

Une contribution de Daniel Labeyrie


Partie, l’Angélique en plein été…Vous voici maintenant dans la lumière intense d’Hélios le soleil. On vous croyait éternelle, vous, la voix des poètes grecs. Qui portera désormais leur chant dans le désert de nos vies chambardées ?
Fière, sensible, vous fûtes une artiste essentielle, l’intensité de votre chant nous déchirait l’âme. Les blessures profondes de votre exil au temps des sinistres colonels ont forgé au fer rouge votre destin d’artiste. Des cordes de votre guitare et de vos cordes vocales s’élevait un chant profond, universel, fraternel bien au-delà des frontières.
Angélique que votre âme repose, sereine, sur la crête des vagues se brisant sur les roches blanches d’une île grecque.
« Les poètes sont en exil. Dans notre monde soumis à une nouvelle barbarie, celle de la ploutocratie, il faut les interroger pour retrouver la mémoire et l’utopie tout à la fois. Ce sont eux qui veillent sur notre humanité ». 
Merci Angélique.

Daniel LABEYRIE

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18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 11:29

Une contribution de Daniel Labeyrie

100 – A andorinha da primavera – Madredeus

L’hirondelle du printemps pour achever notre voyage musical.

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17 juin 2021 4 17 /06 /juin /2021 15:36

Une contribution de Daniel Labeyrie

99 – Pierre Akendengue : Piroguier -Ogoouée
Un grand monsieur de la chanson africaine.

 

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