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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 16:45
Photo Marie-Hélène.

Pendant des jours et des jours, les grandes pluies ont battu le flanc et le feuillage des arbres. Dans la vallée, la Bidouze est sortie de son lit , inondant les champs de maïs et les prairies.
Dans les fossés, le long des chemins, on entend à nouveau chanter les ruisseaux qui s'étaient tus depuis la fin du printemps.
Dans le jardin gorgé d'eau, les limaces ravies se frayent un chemin parmi les herbes et les légumes.
Puis, à l'aube d'un matin de fin d'Octobre, le soleil est apparu, se hissant au-dessus des acacias de la haie, donnant un regain de joie à la campagne. Bien vite, deux rouge-gorges ont entonné leur chant sur les branches du vieux platane.
Des centaines d'étourneaux gouailleurs dévorent les dernières figues pendant que les corneilles croassent dans le bosquet.
Coupant du bois, je trouve deux lézards engourdis: posés sur la paume de ma main, ils me regardent, étonnés. Je les dépose sur une pierre. Bientôt, ils regagneront leur trou dans le mur de la maison.
Quelques guêpes bourdonnent au-dessus des vignes jaunies, pendant que les mésanges charbonnières s'affairent sur un vieux poirier.
Sur les cimes pyrénéennes, j'aperçois les premières neiges, écharpe blanche entourant les pics.
A la tombée du soir, la chauve-souris que je croyais endormie pour l'hiver, chasse les insectes près de la porte.
Quand tout s'est tu dans la campagne, quand le soleil a disparu derrière l'horizon, je suis rentré, portant une brassée de bois sec pour allumer le premier feu dans le silence froid de la vieille maison.

Daniel Labeyrie.

Note de la blogueuse : chez les habitués de la maison Colibri, ces quelques lignes feront éclore bien des images, rappeleront bien des musiques et des fragrances.
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 19:29



Carte de voeux d'Yves Fremion 1993.

"Ecrasé par l'inéluctable? Aplati par la réalité sordide? Non, ne te résigne pas, ami. Tu n'es pas seul, bientôt nous serons des millions. Que chacun sorte de son abri et arrête son char".


LE VOISIN
Tous les jours, il recevait un colis qu’il portait à la cuisine. Il prenait le grand couteau et le libérait du papier collant. Chaque jour, il recevait ainsi une à une les pièces de son char d’assaut. Mais, crise oblige, char en carton. Qu’il assemblait avec des boulons en carton. Soyons clairs : la porte était trop étroite pour le faire entrer d’un coup. Alors vint le jour de faire passer à son voisin le goût du tapage nocturne : le char était fini. Il se heurta, non sans violence, à sa collection de soldats en plomb. Donc il commanda par l’internet les pièces détachées d’un cessez le feu en low-cost, surplus de l’ONU. Il prit au moins cher, et le mur qu’il reçut, il put le faire monter au noir par quelques travailleurs sans papiers peints, tout autour de son salon. On raconte qu’à ce jour, il cherche encore comment recevoir à l’intérieur de ce salon muré la porte commandée jadis, et surtout ce prix Nobel de la Paix que le voisin reconnaissant avait trouvé pour lui sur un site d’enchères en ligne…
 28/09/09
babel
http://www.myspace.com/lebabel
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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 10:00
Suite ( fort tardive) de l'article :


LA PETITE HISTOIRE DE NOTRE MOULIN « PEKO EIHERA »

« Moulin d’en bas »

 


  Le Moulin Peko Eihera est situé sur la rivière LAURHIBAR , au quartier de la Magdeleine sur le territoire de la commune de SAINT JEAN LE VIEUX et sur le chemin des étoiles (Saint Jacques de Compostelle


  C’était un moulin à trois paires de meules en grés rose à l’origine. Après l’achat en 1906, M. Pierre PUCHULU l’a transformé en 1922 en minoterie par la suppression d’une paire de meules remplacées par une turbine. Les deux paires de meules restant ont un diamètre de 1,35 m. pèsent 1 tonne environ (chaque meule). Le débit est de 0,385 m3/seconde et pour une hauteur de chute de 2,65 m. pour chaque meule.

         Le mécanisme du moulin est actionné par deux roues à aubes horizontales en fonte de 1,35 m. de diamètre. Elles sont frappées par le flux de l’eau issue du canal d’amené d’une section de 4,00 m. de large et 1,80 m. de profondeur.

        

Après l’arrêt de la minoterie en 1964, la restauration par la famille LACROIX (2004 – 2005) a permis le fonctionnement et la production de farine et de semoule de maïs.

 

         Le moulin est un témoin des métiers et du savoir faire, donc un patrimoine vivant pour les touristes et un patrimoine vivant pour les personnes qui l’ont connu en marche.

       

 


 

 

 

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 12:00




www.ecologie-radicale.org

Gérard  CONDORCET        le dimanche 22 février 2009


 

          L’oisiveté devient vertu quand le travail se fait pervers.

 

Incapables de changer de paradigmes, les réactionnaires chantent toujours, dans le naufrage de leur système, les psaumes traditionalistes : « travail, famille, patrie ».

Ils parviennent même à inculquer dans l’inconscient collectif l’idée que le manque de « travail » est un mal en soi.

Or il y a des travaux pervers et bien plus d’honneur à être chômeur que  gardiens de camps de concentrations, promoteurs autoroutiers, spéculateurs financiers, et plus généralement pollueurs, destructeurs de vies, exploiteurs d’humains et de Nature.

 

L’homme n’a pas besoin de  travail, dans l’acception punitive et aliénante de la notion, mais de moyens de vivre. La collectivité a besoin de services de qualité, de produits utiles et durables, de dévouement de chacun au bien public et non d’individus soumis, condamnés à on ne sait qu’elle malédiction.

 

Dans une société où un humain fait en une heure ce qu’hier cent humains neparvenaient pas à faire en cent heures, le travail, au sens pré-technologique n’a plus sa place de vertu sociale première.

Le constater n’est point un choix éthique mais une évidence objective : les machines et les productions automatisées, la société  numérique appellent des changements radicaux de paradigmes.

 

N’en déplaise aux sado-masochistes de la réaction, le travail fut une nécessité, une fatalité, une contrainte qui disparaît d’une société où la machine d’abord, l’informatisation désormais, suppléent aux « travailleurs » d’antan.

 

Il ne conviendrait de se lamenter que si le « travail », non vécu comme une passion épanouissante,  constituait l’unique solution pour conférer aux humains « niveau de vie » et dignité.

Mais, il faudra bien demain découpler le revenu et le statut de l’individu de son rôle dans l’appareil de production.

 

Tout simplement par la redistribution, la création d’emplois publics d’utilité générale et sans aucune visée mercantile, sans souci de ce concept répugnant qu’est la Rentabilité.

 Bref, l’inverse de ce que ressassent nos réactionnaires se noyant sous leurs contradictions : leur système tarit l’emploi et leur morale demeure celle des siècles passés.

Cette remise en cause des dogmes d’antan n’est ni utopique, ni iconoclaste. Elle s’imposera par la force des choses et par les données objectives d’un monde massifié.

Il semble en passe de disparaître ce monde qui inspira au poète cette utile réflexion :  « Tandis qu’à leurs œuvres perverses les hommes courent haletant, mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps ».

 

Après la mort de la biodiversité et ses printemps silencieux, c’est à  la mort du travail que nous assistons sans mesurer l’ampleur du changement.

 

Notre slogan : « travailler moins, pour vivre mieux et davantage respecter la Nature ».

Consommer intelligemment, contre l’intérêt des spéculateurs voraces, produire des biens durables, substituer en toute chose la qualité à la quantité.

 

Voilà un champ de contestation que nos archéo-révolutionnaires devraient bien investir.

Mais, pour cela, il leur faudrait comprendre que l’écologie n’est pas un vague environnementalisme de décor.

L’échec des motions de défense des animaux dans certains partis présumés progressistes prouvent leur anachronisme et leur nostalgie de « luttes révolues ».

Décidément, le siècle dernier avec ses crimes et ses erreurs ne passe pas.

           Gérard  CONDORCET

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

 

 

Tiens, justement, je viens de retrouver un texte que j'avais écrit quand j'avais 16 ans, c'est à dire en 69. Je vous en livre un extrait : Ca se rapproche de ce qui précède, non? Il faut vous dire qu'à l'époque, parmi mes lectures favorites, on trouvait "Travailler deux heures par jour " (oeuvre d'un collectif )

http://www.livrenpoche.com/livre/Travailler-deux-heures-par-jour/12654.html

et  "Eloge de la Paresse", de Paul Lafargue, http://www.aredje.net/lecture.txt/paresse0.htm

sans oublier, bien entendu les écrits d'Ivan Illich  http://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Illich

qui posait les questions de la productivité et de la contre productivité, de l'autonomie et de l'hétéronomie.

 

 

 

---" A côté des métiers dits "de nature", il existe à mon sens une certaine manière de vivre à la campagne en produisant un maximum de choses soi-même, en commençant par les denrées de première nécessité.

En effet, il faut et il faudra  apprendre à consommer de moins en moins de produits manufacturés. Pensez aux économies d'emballage, de transport, de pollution qui seraient réalisées si chaque famille qui possède un petit lopin de terre, s'efforçait de produire ce dont elle  a besoin pour sa propre consommation; légumes, oeufs, miel, etc.

Il en est de même pour les vêtements. Si dans nos achats, nous préferions les matériaux naturels aux fibres synthétiques, là encore nous éviterions bien des poluutions ou nuisances. Je laisse, pour appuyer cette affirmation, la parole à Barry Commoner, Directeur du Centre de Biologie  des Systèmes naturels à l'Université de Washington

 

"La production du nylon n'implique pas moins de ,dix opérations de synthèses chimique dont chacune exige des quantités considérables d'énergie. Les fibres synthétiques, comme le nylon, n'étant pas naturelles, leurs déc hets constituent aussi une plus grande atteinte à l'environnement. Le moindre fragment de fibre ou de plymère synthétique produit sur Terre doit être produit par combustion, ce qui pollue l'air, ou bien s'accumule sous forme de déchets."

 

Ces principes devront être étendus, grâce aux méthotes de technologie douce, aux groupes d'habitations, aux villages, aux petites villes. Non, il n'est pas utopique d'imaginer demain chaque village produisant proprement l'électricité dont il a besoin. Ce qui est utopique, c'est de croire que nous pourrons produire toujours plus d'énergie sans épuiser les ressources naturelles de la planète et sans provoquer des pollutions dde plus en plus insupportables.

Je ne crois pas qu'il soit possible pour un défenseur de la nature de se dire" Je veux vivre à la campagne, je serai géomètre remembreur, marchand de pesticides, organisateur de rallyes automobiles, etc."

 

 

Ce dessin accompagnait le texte ci-dessus. A ma grande honte, je ne me souviens plus quel était le copain qui me l'avait offert pour illustration. S'il reconnaît sa patte, qu'il me pardonne.

Quant aux autres illustrations, je les ai photographiées à l'instant sur les murs de mon bureau. C'est dire que je n'ai pas trop changé---

"La pauvreté, c'est l'état de mesure", comme disait Jean Giono.

 

 

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 17:00

En tentant ( en vain) de mettre un peu d'ordre dans ma paperasse, je suis tombée il y a quelques jours sur un numéro du Journal "Politis", datant de Décembre 2001 et consacré à l'"Education à l'Environnement".
Et là, j'ai redécouvert avec plaisir la contribution de Louis Espinassous, animateur et formateur nature en Vallée d'Ossau (Béarn), membre du Centre de Formation en Education Nature Environnement (CFENE).
Je suis particulièrement sensible, je l'avoue, à l'évocation de Gaston Bachelard, à qui j'ai consacré un article il y a peu
http://jenolekolo.over-blog.com/article-29781331.html
Je vous retranscris ci-dessous ces propos de Louis Espinassous:





http://pagesperso-orange.fr/louis.espinassous/

J'en ai marre des messages!

Je suis un partisan de l'éducation par la nature et opposé à une éducation pour la nature et pour l'environnement. L'éducation doit être centrée sur l'enfant, pas sur l'environnement. Dans le milieu, on a botté en touche en se mettant d'accord sur une éducation à l'environnement--- Ca évite le conflit mais le problème demeure.
Il arrive que des militants de l'environnement, de la protection de la nature, viennent secondairement à l'éducation, utilisant celle-ci comme une stratégie au service d'un militantisme, d'une cause. Je suis profondément opposé à cette utilisation de l'enfant. Je suis d'abord un fils de l'Education populaire et, dans cette perspective centrée sur l'Homme, soucieux d'aider l'enfant à "grandir, s'épanouir, s'émerveiller". J'utilise la nature et l'environnement au service de l'éducation. En pariant certes par ailleurs qu'un enfant devenu homme libre et heureux se sentira plutôt responsable de son environnement et désireux de conserver un peu de nature! J'en ai marre des messages. Je ne supporte plus les messages en Education à l'Environnement--- Pauvres gosses! Ils croulent sous les messages et on ne leur offre même pas le temps de jouer, rire, et s'émerveiller dehors! Renversons la tendance, par pitié!
Moi, je ne fais passer qu'un message, un seul, aux gamins : "Et après moi, les autres? Comment les autres, après mon passage, trouveront-ils ce lieu? Aussi accueillant et agréable que quand je suis arrivé?" C'est tout.
Cette position "pour l'environnement" peut aller - c'est un réel mouvement outre Atlantique, la "deep ecology", jusqu'à des extrêmes effrayants considérant que la nature, la Terre, priment sur l'humanité, que la vie d'une fleur ou d'un insecte peut être aussi, plus même, importante que la vie d'un homme.
Faut-il alors privilégier une approche entièrement rationnelle de la nature et de l'environnement? Oh non, surtout pas--- L'imaginaire, le sensible, la poésie et la beauté du monde, c'est essentiel. Je ne me vois ni vivre ni éduquer sans ce merveilleux, ce chaleureux rapport au monde. D'ailleurs, nous lui faisons une place de plus en plus importante, je redis le mot, essentielle, dans l'acte éducatif, en animation nature. Mais je suis très clair : dans tout acte d'éducation ou de formation, je pose les bases, je suis d'abord laïc et scientifique. Je suis attaché au réel, dans le réel. Voyez-vous, on ne marche bien que sur deux jambes: une pour le laïc et le scientifique, une pour l'imaginaire, le sensible, le poétique. Gaston Bachelard est en ce domaine mon maître: formidable scientifique et merveilleux poète!
Plutôt qu'un combat à mener, il y a une vigilance à avoir. Cette inversion des priorités d'une part entre l'Homme et la nature, cette noyade dans le sensible si l'on ne garde pas la nécessaire bouée du rationalisme, sont des dérives toujours possibles. Systématiquement, lors des stages de formation d'animateurs ou d'enseignants, je provoque :"Mon projet d'éducateur-nature, c'est l'Homme. La nature, je n'en ai rien à faire". Parce que le discours sur la nature peut très vite être biaisé. Plus tard, je nuance--- mais j'ai dit.
Louis Espinassous.


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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 23:00
Image du Jura. Photo Zarou. http://lacabornedelourse.blogspot.com/






Tous les goûts sont dans la Nature !
une contribution de Xavier Bouchet, le samedi 4 octobre 2008


Sous couvert d’anonymat, le lobby des barrages s’esbaudit dans "Alternatives Paloises" sur la beauté des retenues d’irrigation qui envahissent la région. Un certain Claude ayant poussé le bouchon un peu trop loin, je sors de ma réserve légendaire :


Le blog Alternatives Paloises nous a encore gratifié d’une série d’articles faisant la promotion des lacs du coin.

Le sous-titre "à chacun sa vérité" autorise-il à dire n’importe quoi ? C’est un peu l’impression que l’on a en lisant les messages de Claude (Miqueu, peut-être ?) !

Cette phrase est à tomber à la renverse :

(citation) " C’est un ouvrage de réalimentation hydraulique au service des milieux, mais aussi de l’économie du territoire notamment pour l’irrigation du maïs. Avec un peu de recul et une sérénité retrouvée le nouveau regard sur cet ouvrage démontre qu’il n’’y a pas incompatibilité entre l’augmentation de la ressource en eau, la qualité des paysage et la protection de la faune et de la flore."

C’est une contre-vérité absolue !

Comment peut-on, devant une rivière assassinée, des masses d’eau mortes et croupissantes, crousties d’intrants, engrais et pesticides, à la biodiversité arasée, parler ainsi ? Les informations ne manquent pourtant pas, qui démontrent les dramatiques conséquences de cette politique "d’augmentation de la ressource" poursuivie par l’Institution Adour !

Mais, sans doute, préfèrent-on détourner les yeux des rivières sauvages à la richesse biologique précieuse et rare pour les tourner, admiratifs, vers le miroitement trompeur de ces mornes retenues. Leurs cormorans, leurs écrevisses américaines, leurs poissons-chats et autres increvables exogènes auraient-ils plus de classe que la truite ou le saumon ? C’est la beauté placide d’un Hiroshima aquatique. Beau et empoisonné, beau comme un cadavre de rivière.

Tous les goûts sont "dans la nature", dit-on. Ces barrages sont appelés "ouvrage d’art". C’est avec de tels malentendus que nous laisserons une planète morte à la génération suivante. Quelle honte !

Xavier Bouchet
Président de la Maison de la Nature et de l’Environnement de Pau

Note de la blogueuse: J'ai empreinté cette citation "Tous les goûts sont dans la nature. Elle s'en passerait" à Pierre Fournier :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Fournier_(journaliste)

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Le 20 Décembre, à Garlin (Béarn) , les ânes (des Pyrénées, bien entendu!) de Xavier Bouchet  participaient activement à l'une des actions organisée dans l'Hexagone  pour venir en aide à la Rizzanese. http://www.caet.lautre.net/spip.php?article34
Vive les ânes!
Liberté pour les eaux!


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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 17:00

Année scolaire 91-92 Les CE2 de "Garaziko ikastola", à Lasse, avec Irène, leur "andereño"

C'est avec plaisir et conviction que je publie ci-dessous une contribution de
babel  http://www.myspace.com/lebabel
Je n'ai pas d'intérêt personnel dans l'affaire, n'étant moi-même pas enseignante ni rien d'autre d'ailleurs. Je ne suis rien, si ce n'est bénévole et militante professionnelle , ce qui ne nourrit pas vraiment sa bonne femme, mais c'est une autre histoire.
Quand une société va mal, elle se tourne vers la pensée la plus simpliste qui soit et qui l'amène à chercher des boucs-émissaires. La nôtre s'en fabrique à la chaîne et à la vitesse grand V, ces derniers temps.
Les gens dégoisent sur "les fonctionnaires", qu'ils érigent en bloc monolithe, et sont fous de colère lorsque l'un de leurs proches, en mauvaise posture, doit attendre trop longtemps au service des urgences de l'hopital public.
Ils s'en prennent aussi aux enseignants sans se rendre compte que c'est ainsi sur la tête de leurs enfants qu'ils crachent. Quel singulier manque de générosité envers l'avenir!


Ah, les enseignants!

Les écoles en France seront en repos du 20 décembre au 5 janvier. C'est facile à calculer, en fait : en moyenne il y a deux semaines de congés toutes les sept semaines de cours. J'ai dit « les écoles », pas les profs ! Certains — c'est vrai —  se la coulent douce, comme partout. Mais un bon nombre vont garder leur cartable à portée de main : correction et préparation de cours. D'autres encore, pour qui être prof, c'est participer à la vie intellectuelle vont, comme moi, profiter de ce temps pour travailler plus sur les recherches connexes à leur enseignement (lesquelles ne sont pas payées, quand on n'enseigne pas en université !).
Outre le fait que le statut des prof n’a pas été revalorisé depuis 1950, que leur grille de salaire est l’objet du calcul suivant :
soit n, le salaire de base du fonctionnaire,
alors le salaire du prof est de n fois 10 divisé par 12 : ni juillet ni août ne sont payés, même quand le bac embarque les profs jusqu’au 5 juillet, ou au sept, qu’on rentre le 28 août....
ces 10 douzièmes font mal au porte-monnaie quand depuis des années, l’indice de payement n’est pas revalorisé... car il se calcule sur bac + 3, pour un concours accordé à bac + 5 !
Mais, plaie d’argent n’est pas mortelle.
 Voici un constat — un peu long — que font 95 % des enseignants... pas contents du tout.

En France, ce ne sont pas les personnes (élèves ou profs) qui sont au centre du système scolaire, ni les savoirs, mais les pourcentages. Alors, pour obtenir ces quotas qui apportent des crédits, des élèves quittent le collège pour le lycée avec des moyennes allant de 1 à 4 sur 20 en Français ou en math, et le reste à l'avenant, mais avec des 16 ou 18 en musique et arts plastiques (qui disparaissent au lycée) et sport : on peut donc calculer une moyenne flirtant avec les 9,9/20 ! Bien sûr ces élèves, issus des milieux pauvres, souvent immigrés échouent dans ces filières. Il aurait fallu les mettre dans des filières « professionnelles ». Mais avec eux, on note une rapide et belle augmentation des chiffres de la réussite des élèves, principalement immigrés, à la fin du collège... Tant pis si, au bout de de deux ans et de deux redoublements, ils n'ont légalement plus aucune priorité pour s'inscrire dans une filière professionnelle : ils prennent ce qui reste, avec ou sans plaisir, qu'importe : le chiffre des élèves maintenus en lycée malgré l'échec scolaire est en augmentation !
« Personne n'est laissé tombé », comme le dit l'école aux USA. À la fin du secondaire, le fameux baccalauréat attend. Le ministère a décidé d'amener 80 % d'une classe d'âge au bac. En fait, c'est 80 % des lycéens des filières générales et technologiques (pas professionnelles) qui y parviennent et comment ?
Quand les résultats sont trop faibles, ou que des grèves ont diminué le temps d'apprentissage, « ordre » est donné à la commission d'examen de « repêcher » (= admettre) des élèves parfois jusqu'à 8/20. Inscrits à l'université, ils n'ont plus le droit d'être inscrits au chômage, donc le chiffre du chômage est diminué d'autant, et les facs sont invitées à garder les étudiants en échec le plus longtemps possible !
Pour savoir combien d'étudiants sont ainsi manipulés, eh bien regardons les locaux universitaires. Je connais tout un tas d'universités où il y a 2 amphis de 600 places pour les premières années (selon le patronyme commençant par A-L ou K-Z), et un amphi de 300 places pour la 3ème année, qui est la première à accorder un diplôme ! 300 élèves sont donc inscrits (et passeront le premier examen diplômant, ils ne l'ont pas encore en poche, loin de là) et 900 sont repartis  vers la vie active après 2 à 4 ans de vie étudiante, mais sans diplôme, et un bac général ne sert à rien sur le marché du travail. Vous pouvez appliquer aux 300 restants le taux de réussite global de ces années : un tiers maximum, donc 100 étudiants maximum. Avec ceux qui insisteront encore l'année suivante, et parfois même une troisième année, on arrive à des chiffres affolants, entre les filières les plus dures (médecines, droit) et la majorité des autres, la fourchette de réussite varie entre 17 et 40 % (pour les facs les plus faciles, mais avec le moins de débouchés, au moins 6 étudiants sur 10 n'auront jamais aucun diplôme !).
Les jeunes qui partent ainsi sans diplômes dans la vie active ne comprennent pas : ils ont 22, 23 ans, ils se croient « bons » puisqu'ils ont fait plusieurs années de fac, mais ne trouvent aucun boulot, car en fait, ils n'ont été formé à rien, et dès le départ, leur niveau n’était pas bon.
Les élèves ayant passé des diplômes professionnels au niveau bac sont bien avant eux dans les entreprises. Ces ex-étudiants vivent dans un sentiment d'injustice et de révolte sourde. S'ils viennent de banlieue, et ont un nom aux saveurs d'épices, ils concluent au racisme, au système d'exclusion, sans savoir que c'est idem pour le fils de paysan ou de cadre. On s’ennuie plus à 15 ans dans un village sans TNT que dans une cité péri-urbaine, car en plus, on y est souvent seul, dépendant du scooter, dont la bougie est dans la poche du père... Là encore, on nous gave de contre-vérités : une heure de bus pour aller à l’école, vous trouvez que ce sont des conditions idéales ?
Donc, les profs ont le sentiment d'être utilisés, manœuvrés, non pour former, ou transmettre des savoirs, mais pour dégonfler artificiellement le paysage social, les chiffres du chômage, et créer l'illusion de la réussite en matière d'intégration des immigrés et des couches populaires. Ils ont le sentiment de faire de la « garderie », parfois dangereuse. Ils se sentent quantité négligeable, et négligée, que leurs compétences, leur culture (on est pourtant dans les écoles !!!) ne sont pas du tout reconnues.
Donc, quand vous entendrez pour la énième fois, les profs se faire traiter de nantis, de fainéants, de jamais-contents, j'espère que vous comprendrez qu'en ajoutant ces mensonges, ces insultes à la réalité, on est en train foutre l'avenir de nos gamins à la poubelle, mais en jurant que ce n'est pas vrai, ou bien. En affirmant que c'est à cause des profs incapables de bien faire leur boulot, bien sûr.
Alors, soyez-en certains aussi, si rien ne change, sans doute bientôt, la marmite éclatera :
C’est simple, il suffit de continuer à laisser fermenter, en restant assis sur le couvercle.

babel, décembre 2008

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 20:00
Sympathique plante fourragère de la famille des légumineuses la luzerne risque fort de disparaître de nos paysages d’ici 2 ou 3 ans; Pourquoi, parce que la Commission européenne propose de supprimer l’aide dont elle bénéficie encore pour compenser son manque de compétitivité face au soja importé principalement du Brésil. Pourtant la luzerne est source exceptionnelle de biodiversité au sein de système agricoles « productifs » qui en manquent cruellement.


La luzerne est en effet l’archétype de la plante écologique telle que la définit le Grenelle de l’Environnement : elle ne consomme pas du tout d’engrais puisqu’ele capte naturellement l’azote de l’air et n’a pratiquement pas besoin de pesticides (1 insecticide tous les deux ans en moyenne). Et surtout, elle couvre le sol pendant 4 à 5 ans ce qui en fait la plante idéale pour protéger les sols de l’érosion et du ruissellement, préserver la qualité des eaux potables et accueillir faune sauvage, abeilles etc. D’ailleurs des institutions comme WWF France, la Ligue de Protection des Oiseaux, la fédération Nationale de l’Agriculture Biologique et tous les syndicats d’apiculteurs sont s’accordent tous à dire que la disparition de la luzerne serait une lourde perte pour la biodiversité. En Champagne par exemple Philippe Lecompte président du réseau biodiversité pour les abeilles estime qu’elle est indispensable pour l’apiculture car en été, dans cette région, il n’y a pas d’autres ressources mellifères que la luzerne. Certes la luzerne (Alfalfa pour les puristes) sera encore cultivée par des éleveurs en circuit court c’est à dire pour leur propres besoins et c’est tant mieux, mais les 85 000 hectares (le tiers des surfaces totales tout de même) dont la production est aujourd’hui séchée risquent bel et bien de disparaître au « profit » de blés, orges et autres colzas, nettement moins « écologiques ». En effet, la luzerne rend à proprement parler des services écologiques à l’agriculture et devrait au contraire être promue pour cette raison comme le recommande le récent rapport de l’Institut National de la recherche Agronomique intitulé « Agriculture et biodiversité ».

Les ministres de l’agriculture de l’union vont commencer à se réunir à partir de fin septembre pour discuter des propositions de la Commission. Espérons que le dossier de la luzerne retiendra leur attention. Normalement, s’ils sont logiques avec les orientations environnementalistes de l’agriculture ils devraient faire en sorte de maintenir 85 000 hectares (300 000 en Europe) d’une culture sans engrais et avec quasi pas de pesticides ! Si non, un rapide calcul devrait achever de les convaincre : 300 000 hectares de blé à la place de 300 000 hectares de luzerne c’est au minimum 45 000 tonnes d’azote supplémentaires épandus dans les champs . Oups !

lechat

http://www.naturavox.fr/Touche-pas-a-ma-luzerne.html
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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 16:00
Je publie ci-dessous l'appel de Claire Naud, une amie.
Je vous invite à aller visiter son blog.
http://dagon.over-blog.net/



Bonjour,
 
Je vous envoie ce message, car je cherche des personnes sensibles aux questions de santé environnementale, que vous êtes probablement, dans le but de relancer une association:
 
Il y a une dizaine d'années, avec trois autres personnes concernées comme moi directement par les Ethers de Glycol (victimes de leurs effets reprotoxiques) nous avons crée une asso "l'AVEG" (Association des Victimes des Ethers de Glycol) dans le but d'alerter nos concitoyens sur leurs dangers et de renseigner et regrouper les victimes potentielles.
 
Bien que nous ayons eu pas mal de contacts avec des personnes souffrants de maux  divers et ayant surement été en contact avec les EG, l'asso n'a pas évolué par manque d'organisation (éloignement géographique des membres du Bureau), de connaissances du milieu associatif, de moyens financiers etc...  elle est actuellement inactive.
 
Pourtant lla toxicité des EG a bien eu des conséquences sur des milliers de personnes (calcul facteur risque par rapport aux facteurs d'exposition) et certain sont toujours utilisés.
 
Le lien entre la santé et l'environnement n'est plus a démontrer, mais il n'est  pas pris dans les priorités dans les politiques de santé.
 
Concernant les EG, des procès sont en cours, leurs résultats est incertain et pourtant la législation sur leurs utilisations a beaucoup changé ces quinze dernières années, suite aux appels lancé par un collectif crée à ce moment là et regroupant la CGT, la FNATH, la Mutualité Française, certain médecins du travail, l'AVEG et le lanceur d'alerte André Cicolella.
 
Je pense que cette association doit renaître, très certainement avec d'autres objectifs, et sur un autre mode de fonctionnement.
 
Parallèlement, un appel pour la création du "Réseau  Santé Environnement" a été lancé et ce réseau est en train de se fonder sur la même base que "l'alliance pour la planète" avec très certainement les mêmes organisations. Au sein de ce réseau, devrait siéger le regroupement des victimes de pollutions environnementales, regroupant entre autres les asso.concernés...les victimes des Ethers de Glycol y auront leur place, mais pour l'instant, c'est en cours de création.
 
Si vous souhaitez vous impliquer à la reconstruction de cette asso. ou participer autrement, je vous remercie de prendre contact avec moi.
 
Claire Naud
06.18.20.64.27

APPEL POUR CREER UN RESEAU SANTE ENVIRONNEMENT (RSE)  PROJET

 

Une politique calamiteuse de santé environnementale

Il y a un an se tenait le Grenelle de l’Environnement, dont un des 5 ateliers était intitulé « Santé Environnement ». Un an après, le constat peut être fait sans ambiguïté: cet atelier est celui dont les résultats sont les plus décevants. A l’exception de la réduction des pesticides obtenu grâce à l’engagement des ONG, la loi d’orientation ne contient plus que de vagues promesses: les engagements chiffrés ont disparu, tout comme les quelques modifications institutionnelles qui subsistaient. Autre échec cinglant, le Plan Cancer arrivé à échéance en 2007: l’objectif de réduire la mortalité de 20 % en 5 ans n’a pas été atteint, mais, par contre, le nombre de nouveaux cas a continué sa progression. Malgré cela, l’absence d’un volet environnement n’est pas remise en cause. Le Plan National Santé Environnement (PNSE) n’a jamais eu les moyens de ses ambitions et il s’achève dans l’indifférence générale sans avoir véritablement changé le potentiel de recherche en ce domaine. Malgré cela, le PNSE2 se prépare en dehors de tout bilan et de tout débat public. Les 100 objectifs de la loi de santé publique de 2004 n’inspirent pas plus les politiques publiques que les engagements internationaux. La France s’apprête ainsi à aller à la conférence de l’OMS Europe sur la Santé Environnementale prévue à Milan en 2009 sans avoir respecté l’engagement pris à Budapest en 2004 de faire un plan de santé environnementale de l’enfant.

 

Pendant ce temps là, l’épidémie de maladies chroniques continue.

Le cancer est devenu la première cause de mortalité. Son incidence a doublé en 25 ans et il frappe aujourd’hui un homme sur deux et une femme sur trois. Le cancer de l’enfant progresse, preuve que le phénomène n’est pas la simple conséquence du vieillissement. L’obésité et le surpoids touchent maintenant un tiers de la population générant un ensemble de maladies chroniques, et au premier chef, le diabète dont le nombre a doublé en 10 ans. Les atteintes de la reproduction, notamment la baisse de la qualité du sperme et l’infertilité qui touche un couple sur sept, laissent planer un doute sur l’avenir même de l’espèce humaine. L’asthme et les allergies ont doublé en 20 ans…Les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) progressent avec des causes environnementales de plus en plus clairement identifiées. Les nouvelles maladies de l’environnement comme les syndromes d’hypersensibilité touchent une fraction notable de la population sans être vraiment prises au sérieux. La santé mentale est aussi impactée par l’environnement, notamment pour l’enfant à la suite de l’exposition de ses parents au mercure, aux PCB ou aux pesticides, mais aussi de sa propre exposition (saturnisme, additifs alimentaires). 

Des progrès ont été faits en matière de pollution urbaine, mais la pollution intérieure est encore peu prise en compte. La ressource en eau est maintenant quasi-totalement polluée par les pesticides et de façon durable. Le milieu de travail continue d’être géré selon une conception de la prévention qui a conduit à la crise de l’amiante. Des études de plus en plus nombreuses montrent que la population se retrouve imprégnée dans sa quasi-totalité, y compris dès la gestation, par des substances toxiques sans que cela n’entraîne de programmes d’action conséquents pour diminuer, voire éradiquer ces pollutions.

 

Un fossé de plus en plus béant

Le fossé est ainsi de plus en plus béant entre la réalité de ces épidémies modernes que vivent les Français et la faiblesse des politiques publiques pour y faire face et agir sur les causes environnementales. Le gouvernement s’apprête ainsi à réformer le système de santé sans faire même référence à la réalité sanitaire de la croissance des maladies chroniques pourtant cause de la majorité des dépenses de santé, préférant s’en tenir au discours lénifiant et faux du vieillissement comme la seule et unique explication de cette augmentation. Pire, à cette occasion, sous prétexte de rationalisation, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire et Environnementale (AFSSET) va disparaître sans avoir jamais eu véritablement les moyens de remplir sa mission. Pour une part, cette myopie politique tient à une vision dépassée de la conception de la santé reposant sur la seule politique de soins et ne laissant qu’une place marginale à la santé environnementale. Cela tient aussi à une mauvaise volonté évidente de faire vivre le principe de précaution, en raison d’une complaisance trop fréquente pour les producteurs de risque. Comment expliquer que des technologies nouvelles comme la téléphonie mobile, les nanomatériaux ou les OGM aient pu être ainsi développées sans avoir été sérieusement évaluées ?

 

Constituer un Réseau Santé Environnement (RES)

 

Nous affirmons qu’il est urgent de changer de logique et de considérer comme primordiale la relation de l’homme à son écosystème afin de mettre la santé environnementale au cœur de la politique de santé. Nous appelons à constituer un Réseau Santé Environnement pour rassembler tous ceux qui se reconnaissent dans cet objectif : associations, syndicats et personnes (citoyens, professionnels de santé et scientifiques).

Le RES se donne pour but d’agir pour peser sur les politiques publiques, mais aussi sur les producteurs de risques, lesquels, malgré des progrès comme le mouvement pour la chimie verte, restent encore très largement guidés par une politique de négation de leur responsabilité.

L’objectif du RSE est aussi d’agir au niveau européen avec les forces regroupées dans l’Alliance pour la Santé et l’Environnement et plus largement au niveau mondial avec tous ceux qui luttent pour promouvoir la santé environnementale.
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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 08:20
Une autre facette http://jenolekolo.over-blog.com/article-18138241.html,
de l'art postal du côté de chez Françoise Chambier.
Merci Zarou! Et que le pré vert dure!

















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