Une contribution de Gilles Marchal.
Bah oui peut-être mais le vrai crétin, c’est Pablo Escobar, qui a eu la bonne idée d’en importer kek z’uns en Colombie, pour son zoo personnel, et qu’aujourd’hui on ne sait plus quoi en faire.
A l’inverse, le ‘serpent minute’ vous fait passer de vie à tripoux en 1 minute. Autant vous déplacer avec un centre anti-poison sur le dos, sinon kapout… Il s’agit en réalité d’une légende ; ce monstre de 10 cm, également nommé ‘serpent des bananiers’ attend sournoisement votre passage, se laisse tomber sur votre tête et clac ! La vérité est qu’il vaut mieux ne pas stationner sous un bananier ; c’est lourd un régime de bananes, 20 kg ; le pire c’est que non seulement vous ne les perdez pas, mais vous les prenez au contraire sur la tronche.
Le cobra à lunettes (ophiophagus Afflelous) tient son nom d’une vague paire de binocles qui se dessine sur son capuchon lorsqu’il est excité ou en colère. On le voit souvent avec son charmeur qui vit à ses crochets. Il convient de dénoncer l’escroquerie de ces joueurs de pungi qui font croire au touriste benêt que le serpent lui obéit au doigt ( ? ) et à l’œil. Mais le cobra, (Najus Beethovenus) est sourd comme un pot. En revanche, grace à ses fossettes thermosensibles, il peut détecter tout ce qui passe à sa portée et en calculer la distance. Le hic, c’est que pour ce faire, il faut que sa mâchoire inférieure soit en contact avec le sol.
Ah bon ? Mais alors comment ki fait le fâkir pour que le reptile ondule de la toiture ?
Eh bien c’est très simple. Il bat la mesure avec son pied et provoque ainsi les vibrations qui invitent le cobra à se dresser sur sa queue (je sais, n’essayez pas chez vous) et lorsque la pôv bête aperçoit l’abruti qui fait des gestes de son flutiau, il se met en position d’attaque et gonfle son capuchon parce qu’il a peur. Eh oui il a peur et il a raison ; non parce que le charmeur joue comme un cochon, il pourrait tout aussi bien s’essayer au trombone à coulisses, mais parce qu’on a pris soin de lui percer sa glande à venin et pour faire bonne mesure, lui extraire ses crochets. Résultat, le cobra meurt dans les deux mois, et le fâkir, à dada sur son tapis à clous, va en chercher un autre qui subira le même sort.
Moralité, essayons de sauver le serpent à lunettes avant qu’il nous fasse un cobra d’honneur… pour l’éternité. La prochaine fois, je vous parlerai du crotale de Chavignol.