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30 janvier 2024 2 30 /01 /janvier /2024 09:01
Déviation ou déviance?

Certaines municipalités, la plupart du temps pour raisons économiques,  ne souhaitent pas de déviation pour leur commune. D'autres, au contraire, en souhaitent une, également pour raisons économiques et  l' appellent  de leurs voeux, espérant  par la même occasion laisser leur trace dans l'histoire. On a même, vu, dans la même commune, la position s'inverser sur plusieurs décennies. 

Le citoyen lambda, lui est la plupart du temps totalement favorable à la déviation lorsqu'il habite les lieux qui vont être soulagés de la pression "bagnolistique". Et il ne se soucie absolument pas  de celles et ceux qui vont voir démolir leur maison, rogner une partie de leur jardin, kidnapper une partie de leurs terres agricoles  afin qu'un ruban de bitume puisse se dérouler un peu plus loin. C'est le fameux complexe NIMBY (Not in my backyard-N'importe où mais pas chez moi.)

Tout peut se discuter, au cas par cas. Ce qui est insupportable, c'est d'en voir qui font tout pour attirer encore et toujours plus de bagnoles  et  qui crient ensuite au besoin urgent et absolu d'une déviation. Que l'on invoque des raisons de sécurité est on ne peut plus légitime, même si des solutions autres qu'une déviation seraient envisageables, même si jusqu'à ce jour l'insécurité de la traversée  est à des années-lumière du nombre d'accidents sur des déviations d'autres communes. Cela paraît évident car les accidents arrivent  bien moins souvent et sont bien moins graves, c'est indiscutable, dans un embouteillage que sur une route où la circulation est fluide, même si les automobilistes y respectent les limitations de vitesse.

Mais ce qui est insupportable, inacceptable, c'est d'entendre des arguments  qui reprennent les notions de lutte contre la pollution, de mobilités douces et j'en passe.  Le "greenwashing" a vraiment tout envahi! En quoi déplacer la circulation diminue cette pollution? Tu ne pollues plus ici, tu vas polluer plus loin et polluer d'autant plus que tu vas rouler plus vite! Et d'autant plus encore que l'on sait maintenant  de manière tout à fait certaine, que c'est la route qui crée le trafic et non pas le contraire. Loin de diminuer le niveau général  de pollution de l'air, une route nouvelle, déviation ou non, ne fait que l'aggraver.

Les terrains qui vont être artificialisés après la disparition organisée des arbres, bosquets, haies, on en parle? C'est ça la mobilité douce? C'est le ravage programmé du peu de nature qui tente de survivre? C'est ainsi que l'on va participer à la lutte contre les dérèglements climatiques et l'un des effets qui en découlent : les inondations à  répétitions? Et la biodiversité, elle compte pour du beurre? La faune sauvage ne sait déjà plus où se réfugier dans ce monde qui , en paroles, lui reconnaît des droits , mais en actes, la poursuit sans trêve dans ces derniers retranchements!

Oser en appeler à l'écologie pour justifier tout ça!

Dans ma tête, la phrase d'une chanson de mon adolescence "Toi qui parles de la lumière, ils prendront ton vocabulaire"---

 

 

 

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 10:42
I comme Icare

Message subliminal aux ceusses qui se sont offusqués d'une mini baisse de subvention à un club aéronautique mais que l'on n'entend jamais protester lors de fortes diminutions, voire de disparitions de subventions publiques aux associations qui se battent pour sauver, entre autres, le peuple des animaux qui volent, toutes espèces confondues :

- Ces six dernières années consécutives, je n'ai pas entendu le coucou.

- En 1973, il y avait dans la borde de la maison huit nids d'hirondelles, tous occupés. Chaque année, il l y avait deux couvées, voire trois dans chaque nid. Depuis deux ans, plus une seule hirondelle, et ce après une lente mais évidente dégradation. Et cette année, même le rouge-queue se fait attendre.

- Chaque année, de moins en moins de monde aux mangeoires l'hiver, quel que soit le temps. Pour la deuxième année consécutive, pas une seule mésange bleue.

- Il y a encore une quinzaine d'années, on entendait au printemps des bzzzz à n'en plus finir dans le cotoneaster à côté de la porte d'entrée et en automne sur le pollen du lierre qui, outre les abeilles, attiraient des nuées de papillons de diverses espèces. Aujourd'hui, plus rien.

- L'an passé, des ravenelles s'étaient installées dans mon potager. Aucun gros pollinisateur sur elles, mais elles étaient couvertes de tout petits. Cette année, rien.

-Mon copain BM, quelque part dans la campagne de Basse Navarre, pleure ses 35 colonies d'abeilles décimées.

Allez, j'arrête, la liste serait interminable et elle englobe aussi nos mammifères volants, les chauves souris. Ce constat me désespère.

Alors, bon, l'angoisse des anciens petits garçons ( et de celles qui les approuvent) devant la plus que légère diminution de la place du kérosène dans l'imaginaire des enfants , m'importe bien moins, je le crie haut et fort , que celle que nous ressentons, mes amis(es) et moi, à la pensée du monde vide de sens et de vie qui se prépare pour les petits garçons et les petites filles de ce soir ( on y est déjà) et de demain, un demain qui, à ce rythme, risque de ne durer longtemps pour personne.

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 16:52
Il est né, le Collectif "Halte aux feux"!

 

Su aski Euskal Herrian!
HALTE AUX FEUX EN PAYS BASQUE !

Il s’agit des feux  appelés ECOBUAGES qui s’abritent derrière  une soi-disant tradition mais dont la pratique démentielle depuis quelques années engendre des dégâts environnementaux, sanitaires et mortels dans les montagnes du Pays Basque (et d’ailleurs) et ce au nom d’un soi–disant NETTOYAGE de la broussaille, des fougères, des haies et de la futaille qui sont pourtant d’une importance écologique irréfutable.
NETTOYAGE mais aussi ECHAPPAGE c’est-à-dire que le feu prend le dessus, « a échappé », à celui qui l’a mis comme l’a fait observer une responsable de l’ONF en réunion sur la gestion de l’eau – SAGE Côtiers basques - à la suite de l’intervention d’un représentant associatif environnemental.

L’écobuage est un acte mortel :
Nous avons une pensée pour les familles touchées par la tragédie d’Esterençuby (Esterenzubi) dont l’écobuage a causé la mort de 5 randonneurs et 2 gravement brûlés en février 2000, et comble de fatalité celui de cet agriculteur d' Asasp-Arros mort dans son propre écobuage ce lundi 27 février 2017.

 

Un collectif se met en place :
Un collectif de citoyens de la montagne et de la ville, profondément choqués par cette pratique de l’écobuage insensé, vient de se réunir pour alerter et tendre vers l’objectif d’un halte aux feux dans les vallées et montagnes du Pays Basque (et d’ailleurs). Feux destructeurs, dangereux pour la santé et la vie. Comme lors de ce samedi 18 février 2017 où beaucoup de feux étaient allumés et où le ciel était entièrement voilé par la fumée.
« Halte aux feux » nécessite des actions et interventions vers les autorités et les élus de partout où l’on se situe, où l’on vit, où l’on subit et où tout un chacun, chacune, a le pouvoir  d’apprécier les ravages engendrés par cette pratique d’écobuage qui doit impérativement cesser.
Si le Pays Basque n’est pas à vendre selon un slogan local, il n’a pas non plus vocation à devenir stérile, car à force de recourir au feu, le sol s’appauvrit, l’humus nécessaire à l’équilibre sol- végétal se rompt du fait de ce décapage végétal qu’engendre l’écobuage et son processus de désertification. Sur certains secteurs , le Pays Basque est devenu la réplique de Guadalcanal passé aux lance flammes.
C’est une fragilisation irrémédiable du sol sur lequel s’amplifie l’érosion pluviale qui charrie ces éléments n'ayant plus alors de retenues racinaires, vers les ruisseaux et rivières avec un impact asphyxiant indéniable sur l’écosystème aquatique et toute la perte économique qui en résulte.

D’autres pratiques – des propositions
D’autres pratiques civilisées de gestion des sols et d’entretien existent.
Si la nécessité de débroussailler est indispensable, il pourrait être mis en œuvre un système de pratiques mécaniques légères au travers de CUMA, par exemple, avec une main d’œuvre formée, qualifiée et rémunérée à hauteur du bénéfice général. Le débroussaillage-broyage sur place présente l'avantage de permettre au fil du temps une reconstitution de la couche d'humus ainsi que d’autres pratiques d’élevage extensif comme avec les pottok* et autres betizu*. La montée en puissance de l'agroforesterie, notion qui permettrait, dès lors que tout danger de feu serait écarté, la replantation d'arbres d'essences locales qui en plus de leur évident apport esthétique, biologique, de lutte contre les gaz à effets de serre, présentent aussi divers intérêts économiques.
L'accroissement annuel des surfaces passées ainsi au "lance flammes", la violence des réactions  de certains devant la critique de ces pratiques  ne trouveraient-ils pas leur explication dans l'attribution de subventions? Changer le mode des subventions en mettant cet argent du contribuable au service des autres pratiques « douces » à la place du feu destructeur devrait s’imposer.
Ces propositions doivent être la réponse à ce mal qui n’a que trop duré.

 

Du feu et de la fumée = pollution atmosphérique par les particules fines et autres retombées nocives :
Cette destruction par le feu du végétal et de toute la biodiversité (mort de combien d'espèces animales et végétales?) qui lui est attachée engendre une grave pollution atmosphérique dont les particules fines pénètrent les organismes par les voies respiratoires et peuvent enclencher de graves conséquences jusqu’à l’AVC voire la mort.
N'y a-t-il pas une incohérence des pouvoirs publics dans le fait que lors d' un pic de pollution il est demandé d'éviter de se chauffer au bois et interdit de brûler les déchets verts alors qu' en même temps on accorde l’autorisation de l’écobuage?
L'air pollué, ce n’est donc pas qu’à Paris, dans la vallée de l’Arve en Savoie ou sur le territoire du « Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération de Bayonne » qui va de Ondres à Urrugne et qui devrait être relancé par le Préfet en intégrant ce danger, mais bien aussi dans les vallées et montagnes du Pays Basque où l’on risque de  « se rendre malade alors qu’on va y prendre l’air ».
C’est par conséquent, ici également, en plus des moteurs et carburants polluants, une situation d’atteinte inadmissible à la santé que nous ne pouvons plus accepter par le fait de cette pratique d’écobuage non logique à nos yeux. Elle porte en elle trop de destructions.
Il nous faut défendre notre droit à respirer sans ces pollutions, pour chacun, chacune d’entre nous et pour les générations futures ainsi que le droit de vivre dans la nature respectée, entretenue selon des pratiques qui permettent le travail de la terre dans un souci de prévention des risques pour le bien de tous. Faites-le savoir de partout où vous le pensez utile dans vos relations et contacts.
Rejoignez ou sollicitez les associations de protection de la nature, de l’environnement et de la santé pour agir dans ce sens. Merci pour votre contribution et votre soutien à « SU ASKI! HALTE AUX FEUX » !
Bayonne le 03/ 03/ 2017


*Chevaux et bovins à l’état sauvage, de toutes les beautés et du plaisir de vivre dans la nature.

 

 

 

Collectif citoyen « Su aski-Halte aux feux!"

Contact : suaski@laposte.net

 

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