Le 27 décembre 1913 naissait notre maman à mon frère et à moi.
Il y aurait bien des manières de célébrer cet anniversaire, d'honorer celle qui fut ma complice favorite et ma meilleure amie avant de sombrer dans l'horreur d'Alzheimer. Il fallait faire un choix. J'ai fait celui de la musique, la danse, quelques chansons. Celles qu'elle aimait particulièrement. Et certaines, celles qui parlaient du pays, quel que soit le pays, lui tiraient la larme à l'oeil.
Et puis, il y a Piaf avec cette chanson irrévérencieuse, Colette Renard et Irma la douce qu'elle fredonnait en me conduisant à l'école maternelle. Et aussi Gastibelza -Victor Hugo et Brassens- qu'elle chantait avec mon frère.Et puis un bon petit coup de Charleston dont elle était la reine, tiens même peut-être plus grande que Joséphine, qu'elle aimait tant et que nous avions rencontrée un jour toutes les deux alors qu'elle achetait des vêtements pour ses enfants dans un magasin de l'avenue Niel à Paris. Et encore les merveilleux "Nuages" de son cher Django.
Allez, je n'oublie pas "Si on chantait" qu'elle fredonnait dans la cuisine d' Uhaldia tant que papa était avec nous, car ensuite elle n'as plus chanté..
Bon, je ne sais pas si ça sera dans l'ordre. Pardonnez-moi, c'est l'émotion et peu importe.
Tu sais, maman, j'ajoute une chanson de Melaine Favennec. Tu ne le connaissais pas. Mais tu aimais tant la Bretagne! Et je suis certaine que tu l'aurais aimé lui, en particulier à travers cette chanson "Trois notes à mon piano" qui évoque si bien la transmission.
T'inquiète, ama, rien de ce que tu nous a transmis ne s'est perdu.