Il y a quelques jours, je plaisantais sur facebook au sujet d'une photo prise à l'hôpital militaire lors du service de mon papa en Syrie, c'était en 1920. Je trouvais à l'auteur de mes jours, Picard pur sucre de betterave, quelque air de ressemblance avec le Basque Luis Mariano. Je l'imaginais en train d'entonner "Fandango du Pays Basque".
De fil en aiguille, ou plutôt à force de pérégrinations le nez au vent sur le net, j'en suis venue à un film "Fandango" dans lequel Mariano tournait avec Raymond Bussières. Et Raymond Bussières, moi, c'est un nom qui me parle. Pourquoi? Parce que c'était un ami de mon pépé, Henri Thoma, le père de ma maman.
J' avais 7 ou 8 ans, mais je me rappelle bien. Quittant pour quelques heures le Boulevard Berthier à Paris, nous nous dirigions, pépé et moi, vers Levallois. Ne ricanez pas, s'il vous plaît. Levallois, à l'époque, ce n'était pas la maison Balkany, la mafia Balkany. Levallois, alors, c'était chez les pauvres, il y avait beaucoup d'Algériens alors que chez eux la guerre faisait rage. C'était populaire, c'était vivant, c'était chaleureux et humain. Pépé y achetait son journal et ses chers fricandeaux. J'écoutais, je respirais, je regardais. Pour moi, c'était la fête.
A deux ou trois reprises, nous avons rencontré son vieux copain Raymond Bussières, l'un des fondateurs du Groupe Octobre, qui nous a invités au café. Et on voudrait que j'oublie ça!
En scènes : le spectacle vivant en vidéo - Raymond Bussières à propos du Groupe Octobre - Ina.fr
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Quand un militaire ( et résistant) parle de mon pépé. - Le blog de Jeno l'écolo Jenofanimalhumaniste
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