Le blog de Jenofa, citoyenne du monde enracinée en Pays Basque, petite fourmi de l'écologie.Jenofa, ekologiaren xinaurri ttipi bat.
Par Jeno l'écolo
J'ai déjà publié sur ce blog plusieurs "posts" dénonçant les écobuages, qu'il serait plus exact de nommer feux pastoraux. Le dernier de ces "posts" est en date du 21 janvier dernier et on y voit des photos prises deux jours après le passage des feux pas loin de chez moi. Là, pas de jolies flammes rouges qui cachent la réalité de la désolation engendrée par ces pratiques à répétition qui n'ont plus rien à voir même avec la soi-disant "tradition" derrière laquelle nos pyromanes se réfugient.
Et voilà que cela a recommencé quelques jours plus tard tout près de là, comme chaque année depuis des décennies. Un jour, je sors de chez moi, je suis saisie par une odeur de brûlé et j'éprouve des difficultés à voir à plus de cinq mètres. En revanche, je vois clairement sous mon nez voleter des cendres. Quelques jours plus tard, devant me rendre avec un ami de l'autre côté de la colline d'où venait la fumée, je découvre un autre paysage en cours de "lunification" et prends quelques photos. Je vous les livre ci-dessous, en vous conseillant de cliquer sur chacune pour les voir en meilleure définition.
Vous trouverez également une photo de l'un des nombreux piquets de clôture attaqués par le feu, clôture appartenant au seul agriculteur du coin qui ne fait pas subir la violence des flammes à la terre.
Vous verrez également qu'il reste extrêmement peu de terre, que la roche mère affleure et qu'elle est en train de se déliter. Plus de terre, plus de roche, pas besoin d'aller sur la lune. On y sera bientôt en restant sur Terre. Et mon souci permanent (depuis l'enfance) de l'humus et du sol me remet en mémoire quelques photos que j'avais prises du côté de Sigonce en Haute Provence, en 1971. Plus rien, plus un brin d'herbe, plus de structure du sol. Déboisements, feux pastoraux ont eu raison de la terre-mère dans un pays où pourtant il pleut tellement moins qu'ici!
Je livre également à votre attention dans les images ci-dessous un court extrait d'un roman de Thyde Monnier (née en 1887) "Le figuier stérile, " publié en 1947. Ou quand, non contente d'avoir détruit le sol, l'érosion naturelle très largement accélérée par l'homme s'attaque à la roche.
On sait maintenant que le Sahel n'a pas toujours été un désert et que l'homme a fait le nécessaire pour qu'il le devienne.
Amalur, la terre-mère des Basques, n'est-elle pas abandonnée par ses enfants?
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