Hier, nous sommes allés chercher les deux loustics, Altxor et Gaztain sur leur lieu d'estive pour les ramener à la maison. Une habitude maintenant.
Au sujet de l'habitude , eux, en cinq mois d'isolement, ont perdu celle du bruit des moteurs et en ce qui concerne Altxor, celle aussi de certaines "bonnes manières". Les mouches, omniprésentes, les agaçaient et les rendaient nerveux. Et alors que nous engagions sur le petit tronçon de départementale que nous avons à parcourir avant de retrouver le chemin de la montagne, maman Gaztain a été prise de panique en entendant arriver un autocar conduit pourtant de manière raisonnable. Malgré ses sabots en mauvais état (mais rassurez-vous, rendez-vous est pris avec le maréchal ferrant pour le 6 octobre), elle s'est débattue et partie au galop, arrachant l'anneau de son licol. Nous l'avons rattrapée sans trop de problèmes mais la peur éprouvée par la mère s'était transmise au fils qui a commencé à se débattre aussi. Tous deux commençaient à retrouver leur calme quand nous avons vu arriver face à nous un cortège d'une bonne cinquantaine de voitures de luxe dont les conducteurs sortaient du restaurant et n'y avaient certainement pas bu que de la tisane. Deuxième épreuve de la journée, face à ces machines et à ces gens qui nous regardaient avec surprise et étonnement, nous les manants qui leur faisions signe, oh, crime de lèse-majesté, de ralentir.
Le reste du chemin s'est déroulé sans encombre, avec la jolie surprise d'un paysan souriant qui passait en voiture alors que nous nous préparions à la photo rituelle sous le très vieux châtaignier et qui est descendu pour être pris en photo avec nous. Deux autres personnes cheminant vers Saint-Jacques de Compostelle et chargées de très gros sacs se sont également arrêtés pour quelques échanges de photos et de renseignements sur le pottok "le cheval basque" comme disait l'une d'elles.
Voilà. A l'heure où j'écris , mère et fils sont en train de faire un sort à un grand tapis de liseron ainsi, hélas pour moi, qu'aux pommes tombées par terre.
Demain, Altxor, on repart un peu à l'école, quand-même. A la tombée du jour, quand les mouches sont au repos.
Un très grand merci à Anne-Marie, Evelyne, Chantal, Itziar,Jean-François, Etienne et Miguel, sans qui ce périple n'aurait pas été possible.Et je n'oublie pas la chienne Xipi qui, du haut de ses 13 ans et avec ses toutes petites pattes n'a cessé de trottiner bravement.
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