Aujourdhui, comme chaque 11 avril depuis 2014, je suis allée marcher dans les collines en souvenir de quelqu'un, en rendez-vous en quelque sorte. Brouillard, nuages bas, pluie incessante. Peu importe, on n'est pas en sucre.
Ce n'est pas le temps qu'il fait ou ne fait pas qui pose problème. C'est qu'à chaque fois, j'ai beau partir en quête du beau, en quête du vivant, rechercher les arbres, les bois, les petites forêts, la flore sauvage, fuir ce que d'aucuns appellent "les espaces ouverts" avec des trémolos dans la voix, je ne peux que constater l'avancée de la destruction, du laid, du mort. De plus en plus de terrains pelés où la terre dénudée ne protège même plus le schiste ardoisier qui se délite, de petits et grands arbres calcinés. Spectacle de désolation.
Alors, ce soir, je décide de partager mes photos en deux groupes. Cow boy , celles qui sont sur ce "post" te rappelleront peut-être celles que je prenais pendant mes pauses-déjeuner pour te les envoyer et que tu aimais tant! Tu sais, il y a deux ans, j'ai fait une rapide incursion dans l'un de ces lieux que je fréquentais alors et là, ce que j'ai vu m'a fait prendre mes jambes à mon cou. Enfin, bon, là, je déguise un peu la vérité. En fait, je suis remontée dans ma voiture. La fuite était plus rapide.
Et sur le "post" qui suivra et que je m'en voudrais de te dédier, il y aura les visions de cauchemar.
N'empêche qu'en marchant dans ces endroits qui engendrent tant d'émotions différentes, souvent à l'opposé les unes des autres, une idée d'action a traversé ma tête et on pourra dire ce que l'on veut, mais c'est grâce à toi.
Donc, une fois encore, je te dis merci.