Comme tous les 2 septembre et les 11 avril depuis 2014, je suis allée faire une marche rituelle afin de retrouver quelqu'un qui n'est plus là ---mais allez savoir après tout.
Je ne suis montée vers nulle part. Nous avons tant manqué d'eau depuis le début du printemps que je suis restée en bas en permanence, à portée de vue de la Nive d'Ezterenzubi. Giono n'écrivait-il pas "Le bonheur est au fond des petites vallées"?
Avant de regagner mes pénates et tout en pensant très fort aux taureaux en train de se faire massacrer à Bayonne devant une foule de gens stupides et cruels, je suis passée voir les deux loustics, Altxor et sa douce et vieille maman Gaztain. J'ai cru les entendre me susurrer à l'oreille de passer le bonjour au cow-boy qui défendait les taureaux et qui avait peur des chevaux.
Nb: J'ai emprunté le titre à cette citation d'Henri Vincenot" Marcher, vains dieux de misère, c'est le secret libérateur. On ne peut asservir l'homme qui marche".