Une contribution de Daniel Labeyrie
De griffes et de tendresse
Artiste balayé, presque oublié, honteusement ignoré des médias, Tachan s’est barré pour l’éternité dans un silence assourdissant.
Ce n’était ni le fauve ni l’enragé que certains se plaisaient à railler.
Ecorché vif, la tendresse autant que la rage vissé à ses tripes, l’artiste avait totalement disparu des radars et pourtant, nous nous souvenons avec nostalgie de ses tours de chant où il réglait ses comptes avec les chasseurs, la politicaille, la flicaille et les curés.
Il avait vraiment pris parti pour les p’tits lapins et ses coups de griffes devenaient vite caresses mais jamais dans le sens du poil.
Pas rocker pour deux sous, le chanteur se plaisait à écouter Rossini, Beethoven, Schubert et Mozart.
L’insolence, il la cultivait avec talent, l’irrévérence tout autant et l’artiste n’avait pas peur de faire un pied de nez à certains membres de la gent masculine qui exhibent outrancièrement leur virilité.
Ne laissons pas Henri sombrer dans l’oubli, remercions Yves JAMAIT de l’avoir chanté avec talent, respect et conviction.
Daniel LABEYRIE