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Par Jeno l'écolo
Yann Wehrling, porte-parole national des Verts, inquiet d'entendre que le Gouvernement pourrait bien renoncer au renforcement de la population d'ours bruns dans les Pyrénées, a rédigé et diffusé
le communiqué que vous pourrez lire ci-dessous.
A ceux et celles qui penseraient que c'est faire beaucoup de bruit pour quelques ours et me citeraient tous les autres dossiers tellement plus importants et urgents, liste qui varie selon chaque
personne, je répondrais que tout se tient. Lorsqu'ils sont déterminés et menés dans l'ouverture et la générosité, lorsqu'à l'instar de l'Hadrien de Marguerite Yourcenar, on se sent "responsable
de la beauté du monde" il n'existe pas de petit combat.
Et surtout, comme le dit si bien Ian Mac Millan, un écologiste américain "Ce qui compte, dans la sauvegarde des condors, ce n'est pas tant que nous avons besoin des condors, c'est que nous avons
besoin de développer les qualités humaines qui sont nécessaires pour les sauver, car ce sont celles-là même qu'il nous faut pour nous sauver nous-mêmes".
Communiqué du 22 juillet 2007
OURSE FRANSKA : le programme de renforcement des populations d’ours dans les Pyrenées doit être maintenu
L’ourse Franska pose effectivement des problèmes en Hautes-Pyrénées, mais par le passé, les ours Néré et Papillon posaient également des problèmes en Haute Pyrenées alors que dans d’autres secteurs où ils ont pu se trouver (dans le Béarn ou les Pyrenées centrales), ils n’en posaient aucun !
En réalité, le pastoralisme sans berger et sans chien de protection pratiqué dans les Hautes Pyrenées est la véritable cause. 99% (près de 20 000 par an) des morts de Brebis n’ont aucun lien avec l’ours (chiens, asticots, absence de soins, vols).
Ces deux considérations doivent conduire le gouvernement à faire une analyse raisonnable et non passionnelle : la capture de Franska ou l’idée de « parquer » les ours ne serviraient à rien qu’à satisfaire des revendications d’éleveurs qui ont l’illusion que tout ira mieux pour eux après ! :
Parquer les animaux sauvages et laisser divaguer les animaux domestiques ne serviraient à rien car la majorité des actes de prédations ne sont pas le fait des ours. Il faut en faire plus dans le dialogue avec les éleveurs pour que les pratiques évoluent. Un pastoralisme sans prédateur (on ne peut pas parquer tous les prédateurs !) est une illusion.
En réalité, il y a moins de pertes sur les troupeaux grâce au retour de l'ours. Les aides aux éleveurs liées à la ré-introduction de l’ours pour des actions de protection sauvent davantage de bêtes que les 200 à 300 brebis que tuent les ours chaque année. Si ces mesures (des bergers, des chiens de protection et des clôtures électriques) étaient généralisées, ce serait des milliers de têtes qui seraient épargnées !
La France va-t-elle rester la risée du monde entier, elle qui donne des leçons et ne sait pas vivre avec 20 à 25 ours quand nos voisins vivent sans difficultés majeures avec des centaines d'ours et des milliers de loups !
Alors que le Grenelle de l’environnement veut afficher l’ambition environnementale de la France, il serait plus que contradictoire de s'en prendre à l'un des symboles de la biodiversité en France.
Yann Wehrling
Porte parole national des Verts
Tiens, à propos, si vous preniez le temps de signer la pétition contre la capture de Franska ( photo ci-dessus), nouvel ourse-émissaire de ceux qui se trompent d'ennemi (e) : http://www.paysdelours.com/
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