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Le blog de Jenofa, citoyenne du monde enracinée en Pays Basque, petite fourmi de l'écologie.Jenofa, ekologiaren xinaurri ttipi bat.

Communiqué de Yann Werhling



communiqué de presse du jeudi 9 août 2007 - mort de l'ourse Franska

yw-freys.jpg

Le 3 Juin 2006, à Toulouse, Yann Wherling en conversation avec des militants Verts du Béarn et du Pays Basque, lors de la manifestation pour la cohabitation pastorale entre les hommes et les ours.

Avec la mort, ce matin, de Franska, il ne reste que 2 ourses sur les 4 femelles réintroduites : moins que le seuil nécessaire pour éviter la disparition de l'ours dans les Pyrénées..

Plusieurs centaines au début du siècle dernier… une vingtaine aujourd’hui… quel échec !
Quelles que soient les raisons de cette mort, la France est décidément en bien mauvais classement dans la liste des pays préservant le mieux ses espèces en voie de disparition.

La population d’ours des Pyrénées est plus que jamais en danger.

Evidemment, on devine la joie de tous les opposants qui continuent de voir dans l’ours la raison de tous leurs problèmes. Or, pour n’être responsable que de 1% des causes de décès dans les troupeaux, l’ours n’est qu’un bouc-émissaire des problèmes de la vie en montagne. Mais il est plus facile de mettre en cause l’ours … on évitera ainsi d’aborder les vraies questions. Eleveurs et élus locaux mobilisés contre l'ours se trompent lourdement et portent une grave responsabilité vis à vis des générations futures qui, si rien n’est fait pour enrayer le déclin de l’ours, pourront regretter amèrement ces attitudes dignes du moyen-âge.

Franska a peut-être été heurtée par une voiture. On peut raisonnablement penser que les effarouchements successsifs et incontrôlables l'ont poussée à descendre si bas dans des lieux non faits pour elle. Mais si ce sont des accidents qui arrivent également dans d'autres pays de présence de l'ours (Italie), la conséquence est évidemment bien plus lourde sur de maigres effectifs que sur des populations plus importantes en nombre.

Pour la sauvegarde de cette maigre population, le remplacement des deux ourses disparues par de nouvelles ré-introductions seront nécessaires. C’est une question raisonnable à dépassionner d’urgence. C’est le rôle du gouvernement et des élus locaux de sauver les ours et le pastoralisme. Sans quoi, les 2 risquent de s’éteindre en même temps.

Yann Wehrling
Porte-parole national des Verts
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K
Très bien Mathieu,<br /> gardons donc cette solution à l'esprit en essayant de la faire passer auprès des "décideurs" dans les réunions ou dans les échanges mails<br /> Bonne journée
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M
Bonjour Kolova<br /> <br /> Comme toi, je trouve que ce serait une solution, notamment pour les Pyrénées occidentales où la situation en Haut-Béarn est bloquée tant que subsistera l'IPHB. D'autant que ce serait à ce moment là une opération interne à l'Espagne, donc plus facile et rapide à mettre en place.<br /> <br /> Maintenant, les autorités espagnoles ont toujours refusé la moindre capture d'ours cantabriques, même pour les Pyrénées espagnoles. Il est vrai qu'un de leur noyau cantabrique (l'occidental) peut être considéré comme viable biologiquement, mais il y a encore de nombreuses menaces, pas toutes résorbées et ils souhaitent d'avantage se concentrer sur leurs deux noyaux cantabriques, plutôt que sur la population pyrénéenne.<br /> <br /> Mais je reste comme toi persuadé que la solution espagnole (comme pays source, mais aussi comme sites de lâcher potentiels dans les Pyrénées) devrait être creusée un peu plus par les autorités compétentes.<br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> Mathieu
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K
Jenof@, Robinson,<br /> Je viens d'arriver. Effectivement, quand je parlais des ours des Pyrénées, je voulais parler de ceux des Monts Catabriques (et ce n'est pas la même chose (milexcuz et merci d'avoir relevé cette erreur). Là-bas, la population qui survit le mieux comporte une centaine d'individus. Le problème est que si elle continue de se développer, sa tranquillité pourrait ne plus être assurée. Alors, je pensais que, dans ce cas, pourquoi pas une ou 2 femelles à transplanter près de la frontière espagnole dans les Pyrénées (pour que leur sauvegarde soit mieux assurée) ? <br /> En lien, l'excellent article de Ferus à ce sujet<br /> http://ours-loup-lynx.info/article.php3?id_article=512<br /> <br /> amicalement
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J
Robinson,<br /> Kolova doit encore, à l'heure qu'il est, goûter aux jois des journées d'été des Verts en la bonne ville de Quimper.<br /> Je vais donc vous répondre. Pour dire la vérité, je me suis renseignée auprès de Mathieu Krammer dont vous trouverez le lien du site dans la colonne de droite de la page d'accueil du présent blog. Je vous conseille vivement d'aller le visiter.<br /> Voici la réponse de Mathieu : <br /> "Ca fait partie des trop nombreuses idées fausses qu'ont les gens sur l'Ours des Pyrénées: croire qu'il y a tout plein d'ours dans les Pyrénées espagnoles.<br /> L'effectif que l'on donne à la population d'Ours des Pyrénées (une vingtaine) concerne aussi bien le versant espagnol que français.<br /> Il y a par contre une autre population en Espagne, mais pas dans les Pyrénées, dans les Monts Cantabriques (Nord-Ouest du pays). Je ne suis pas très bien cette population, mais je crois que la totalité des deux noyaux des Cantabriques fait un peu plus de 100 (120? 130?)<br /> Les Espagnols ne veulent pas nous céder d'Ours car ils jugent leur population encore trop fragile pour supporter des prélèvements.
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R
Votre remarque est très pertinente Kolova. Pourquoi des ours ne sont-ils pas importés des Pyrénées espagnoles, si des ours y vivent encore ? Que disent les associations de défense animale espagnoles ? Qui ne veut pas céder les ours ? Les autorités ? La population ? Les association de défense animale ??
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