Enfin, --- quand je dis "après", je veux parler de ce blog.
Parce que, sur le terrain, ce sont très souvent les mêmes qui s'adonnent avec délectation au vroum vroum et au pan-pan.
Enfin, bon, tout de même, le "Rallye décime", c'est fini pour cette année. Pas à dire, ça fait du bien quand ça s'arrête!
Mais voilà, maintenant, la chasse et ses para-militaires en treillis pointent le bout de leur nez. Ah, les plaisirs de l'automne!
Grâce au blog de la Buvette des Alpages : http://www.loup-ours-berger.org/,
j'ai pris connaissance de l'article ci-dessous, paru le 6 Septembre dernier dans l'édition Béarn du Journal Sud-Ouest.
Je vous le livre ici et j'en profite pour rendre un hommage appuyé au travail effectué par les gardes de l'ONCFS, dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont bien loin d'évoluer
dans des conditions idéales!
Bon, je vous quitte, ça commence à tirer!
Certains chasseurs ont la vue extrêmement basse.
Mais que font Afflelou et Optic 2000?
Les bavures sont légion chaque année sur les espèces protégées, être humain compris.
Ce splendide oiseau, un Circaète Jean-le-Blanc, grand amateur de serpents, avait été recueilli criblé de plombs par le Centre de Sauvegarde Hegalaldia http://www.hegalaldia.org/. Soigné, il a pu être relâché.
Mais pour un animal trouvé et sauvé, combien agonisent des heures, voire des jours durant?
"OUVERTURE DE LA CHASSE. --Les gardes manquent sans doute de moyens techniques et humains, mais leur action muselle les actions des chasseurs-prédateurs.
Gare à la chute de « prunes »
Xavier Horgassan, parmi les dix-huit gardes nationaux du département (cinq en Béarn, sept en haut Béarn, six en Pays basque), rappellera à chacun le nouveau principe légal : «
Avant, on s'en tenait à la maxime : ce qui n'est pas interdit, est admis. Désormais, on bascule l'expression et elle devient : tout ce qui n'est pas autorisé est interdit ». Voici donc le
principe pour l'ouverture du 9 septembre (dimanche).
La mission est immense, notamment pour la palombe : 1 600 postes, 140 kilomètres de frontières, 10 filets verticaux. Le tableau de tir 2006 aboutissait à 15 500 oiseaux prélevés. Autre tableau de
prise, celui des gardes, mais en une semaine : 33 usages d'engins prohibés, 10 chasseurs sans permis, 19 ne le portant pas sur eux (timbre-amende inévitable cette année), 2 chasses en territoire
d'autrui, 5 infractions au plan de chasse, un dépassement de quota, 6 infractions sur la sécurité. Bilan des saisies : 15 talkie-walkie, 39 fusils, 4 interphones, 4 magnétophones (pour imiter les
appels des oiseaux), 15 cages à appelants.
« Avant la règle était : ce qui n'est pas interdit, est admis. Désormais, ce sera : tout ce qui n'est pas autorisé est interdit »
Xavier Horgassan et ses hommes appliqueront la loi, comme cela découle de la fermeté du Parquet et des magistrats du siège depuis 2005 : « A chaque infraction, une prune ! ».
Braconnage. En plus des infractions susnommées, on trouve aussi le fusil à 4 coups ou l'oubli du marquage d'une bécasse après le tir et l'inscription sur le carnet. Une audience
mémorable eut lieu le 27 avril dernier au tribunal de Bayonne.
Les ministères de l'Écologie et du Développement durable ou de l'Agriculture imposent des contrats d'objectifs, pas seulement sur les actions de police, mais également sur les observations des
faunes et flores ; toutefois, la particularité de la région suppose une vigilance particulière contre le braconnage (tétras, isards, chevreuils, migrateurs), ou les ventes prohibées (ramiers) ;
aux gardes également de veiller particulièrement aux secteurs transfrontaliers entre Sare et Echalar.
à poils. Le travail des gardes consiste également à enregistrer les prises. En 2006-2007, ont été prélevés 7 400 chevreuils, 5 000 sangliers, 95 cerfs et 250 isards. Pour ce dernier, l'ouverture
est cette année prévue dimanche 9 septembre en Aspe et Ossau, et le 11 novembre en secteur du massif de Jaout (Port de Castet).
Les propositions préfectorales pour la nouvelle saison toucheront 7 800 chevreuils, 100 cerfs, 4 140 sangliers. Pour les lièvres et lapins, effectifs stables.
à plumes. Pour le tétras, la possibilité de prélèvement doit être définie par l'observatoire de montagne ; la décision préfectorale sera prise à la mi-septembre. Quant aux alouettes, les quotas
ne sont pas encore fixés, mais cela tournera autour des 40 000 pour 240 pantes.
Contrôles en tous genres. Les gardes nationaux quittent aussi la « lorgnette » visant les chasseurs ; la mission touche à un problème sanitaire très actuel : la surveillance des
migrateurs, notamment dans le cadre de la prophylaxie contre la grippe aviaire : « Nous avons récemment trouvé des cadavres de cygnes et une cigogne ». Les oiseaux ont été relevés et expertisés.
Les pompiers appellent aussi Xavier Horgassan pour des gibiers blessés à la suite de collision avec des voitures : « J'ai même euthanasié un rorqual sur la plage de Bidart ». Tristes nécessités
ou découvertes : « C'est mon chien qui a retrouvé Cannelle ».
Les vautours occupent aussi une belle part de l'emploi du temps (350 jours/agent) : « Nous avons relevé entre le 5 mars et la fin août, 55 dommages, la plupart des enquêtes sur des bovins et des
ovins. » Xavier Horgassan se méfie des imputations agressives à ces charognards : « On entend tout et n'importe quoi. On met en cause le vautour sur une mise bas, mais cela peut être lié à une
pathologie. »
Des faits précis dans la narration en cas de présumée attaque peuvent aussi buter sur une toute autre réalité : bête déjà accidentée ou mourante, etc. Après cela, Xavier Horgassan et ses hommes
n'en auront pas fini pour traquer les poseurs de « cédades », ces multi-collets pour capturer les oiseaux. Lui-même en possède une collection quasi-ethnologique".