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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 16:00
Il y a peu, on pouvait voir sur un site à la gloire de la tortureaumachie, une photo montrant un taureau, du nom de Leñador, déjà blessé par des banderilles, cherchant à encorner la  muleta et présentant une indéniable érection.
N'ayant aucune envie de faire de la pub au sinistre aficionado furieux qui gère le  site en question, je ne vous en donnerai pas le nom et je ne publierai pas la photo.
Mais je livre à votre réflexion ce texte qu'il a rédigé et publié le 3 Septembre dernier.

 


L'overdose de Leñador.


"Une nouvelle pièce à inclure au dossier des bêta endorphines nous est offerte par la performance de Leñador, troisième toro de la corrida de Valdefresno lidié à Bayonne dimanche dernier. Grâce au professeur Illera del Portal on savait que grâce à "l'hormone du plaisir" les toros ne souffrent pratiquement pas lors de leur combat, mais grâce à Leñador on découvre aussi que certains y prennent un plaisir manifeste parfaitement visible sur la photo où on le voit embister dans la muleta de Perera, détail qui a semble-t-il échappé à la sagacité de la plupart des lecteurs du site, raison pour laquelle nous la laissons aujourd'hui encore afin que chacun puisse le vérifier. Les avis des vétérinaires et autres scientifiques sur ce phénomène rarement observé sont les bienvenus. Un indice : le détail qui permet d'affirmer que Leñador était vraisemblablement sous l'effet d'une overdose de plaisir est à rechercher à l'opposé de ses cornes..."



Dites, Monsieur le torturero, est-ce que ça fait du bien quand ça fait mal?


Je vous ferai cadeau de toutes les horreurs qui me sont passées par la tête à la découverte de ce texte. D'ailleurs, vous devez les imaginer sans peine.  Mais je vous invite à lire ci-dessous les réflexions d'une amie vétérinaire:


"Ce qui est sûr c’est que les endorphines ne sont pas des hormones du plaisir, mais des hormones d’adaptation aux situations de stress, qui permettent à l’organisme de pouvoir faire fi de la douleur pour un temps, afin précisément de pouvoir fuir ou se sortir des situations de danger.
Elles interviennent notamment, pour aider une proie blessée ou épuisée à fuir leur prédateur rapidement en dépit de la douleur, masquée pour un temps. La nature semble ainsi avoir mis en place un « système » qui favorise la survie ou au pire limite la souffrance de la proie.
Chez l’humain, ces mêmes endorphines expliquent le fameux second souffle des athlètes qui dépassent le stade de la souffrance de leur organisme surmené (plus l’athlète est entraîné plus il fabrique vite et efficacement ces endorphines) cela explique aussi le coté « accro » au sport de certains.
Le même phénomène ce produit lors d’accidents de bagarres ou sur les champs de bataille, il n’est pas rare que les blessés découvrent leurs blessures parfois très graves comme un bras arraché, une fois le « calme » revenu. La douleur apparaît alors.
Pour les taureaux, il semble qu’ils puissent bénéficier en partie de ce phénomène, surtout s' ils sont dans un réel état de stress, stress qui peut être provoqué par l’entrée dans l’arène : bruyante et lumineuse ,après plusieurs heures  dans le toril à l’obscurité : cela explique l’insistance du taureau à pousser sur la pique du picador malgré la blessure qu’il s’occasionne( un picador ne doit normalement pas piquer activement l’animal, il doit « retenir la charge sans bouger sa pique, ce n’est pas toujours le cas !).
Certains taureaux moins « stressables » ne bénéficiant pas suffisamment de ce phénomène, refusent de charger.  Les éleveurs de taureaux cherchent à sélectionner des animaux les plus agressifs, sauvages possibles donc « stressables »
Ce phénomène cependant ne remet absolument pas en cause le problème moral que pose la mise en scène de la mise à mort d’un animal, dans le seul but de produire un spectacle pour distraire comme au jeu du cirque des temps soit disant modernes !

  Overdose d’endorphines peut-être (tant mieux pour le taureau) mais certainement pas overdose de plaisir !!!

Je doute que les amateurs de corridas soient prêts à aller sur des champs de batailles pour connaître ce genre de « plaisir » !!!

Je rajouterai, que si certains humains sont accros au stress (sports à hauts risques) c’est leur choix donc leur problème !

Le taureau, lui, n’est surement pas accro aux endorphines!"





 

 

 

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commentaires

B
oui, je te l'avais envoyé... mais j'ai une excuse : je ne réfléchis pas toujours... Viens, écoute.<br /> Vers le Ve siècle, Augustin avait expliqué combien les combats de l'arène étaient dégradants, immoraux. On l'y mena. Il raconte (et avec quelle éloquence !) comment malgré lui, il cessa de se cacher les yeux, puis se mit à crier comme tous, emporté par la passion.<br /> Sa conclusion ?<br /> Il est homme comme tout homme.<br /> La passion, la foule, le sang tout cela l'entrainait. Comme tout le monde. <br /> sa solution ?<br /> bannir les arènes, tout d'abord de sa vie, puis de la vie courante.<br /> ce qui fut fait.<br /> Bien vu Augustin.<br /> Et, du coup, avec du recul, oui, Jenofa, je t'ai envoyé comme au stade un mail, et loin des arènes, enfin, j'ai pu ici te répondre. avec recul et raison et non dans la passion.<br /> ils n'étaient pas si cons au Ve siècle....
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J
euh---, j'en entends d'ici qui ricanent----<br /> Bien entendu, il faut lire "On peut Rire de tout";<br /> Ce que vous avez l'esprit mal placé!
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J
Boh, moi, tu sais, je joue les cyniques----<br /> Que celui qui n'a jamais péché me jette la première pierre.<br /> Au fait, pour dire la vérité toute crue et moins croustillante (moins vendeuse, sans doute) , ce qui me frappe le plus dans cette photo, c'est la puissance et la beauté de la tête de l'animal.<br /> Dis-donc, babel, rafraîchis moi la mémoire----- Ce n'est pas toi qui m'avais envoyé la photo que j'ai publiée où l'on voyait un torero soulevé de terre par un coup de corne au beau milieu très exactement de la partie la plus charnue de son individu, avec un commentaire pas très fleur bleue? Hein?????????????????? Hummmmmmmmm-----<br /> T'inquiète, je comprends. Chez moi aussi, y' a des jours comme ci et puis des jours comme ça.<br /> Ceci dit, je ne sais plus qui disait que dans la blague, il y a déjà un début de pourriture. C'est certainement vrai mais nous ne sommes que de faibles humains. Dès fois, faut décompresser. Et puis comme disait Desproges "On peut tire de tout mais pas avec n'importe qui" et vous n'êtes pas n'importe qui.
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B
je ne vais parler ni penser à la place de Julos.<br /> Je n'aime pas cette photo.<br /> Je n'aime aucun sang versé : aucun.<br /> La place des couteaux est près des légumes, à la cuisine. Comme lui, je l'Homme, blanc, jaune, noir, l'enfant, l'oiseau et le cheval. Quant à moi, je meurs dans chaque mort, et je saigne dans chaque blessure. Consanguin de toute chose.<br /> Je ne ferai pas de passade anti- corrida<br /> ni de muleta pour les picadors<br /> ni de mise à mort pour la matadors<br /> Entre mes lèvres s'entrechoquent toutes les dents<br /> celles qui sanglotent<br /> celles qui s'embrassent<br /> Chaque grain de sable épousant la sciure pour boire une seule goutte de sang est une injure faite à la pierre, à la plante et à la chair, sang de toro ou sang d'homme.<br /> je compte épuiser la violence en la recouvrant d'inutile, et les dorures du ciel comme des ventaux de septembre viendront clore à tout jamais le festival du sang versé.<br /> Dans la douleur de cet homme, toutes les douleurs.<br /> Et pourtant vivre libre de la violence, refuser le combat est la pente la plus douce qui soit. Elle descend entre les fougères vers un calme banal, où les tombes, fleuries ou en friches, ne sont que les soupirs de nos limites. La pente douce va vers l'amour et l'amitié, sans nul plaisir de voir souffrir.
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J
Julos Beaucarne a écrit "A force de péter trop haut, le cul prend la place du cerveau". Là, ma fois, je ne sais pas ce qu'il dirait.<br /> Comme je te le disais tout à l'heure, si la photo n'est pas truquée, la madame du monsieur ne doit plus avoir à prétexter la migraine. Si j'osais et paraphrasant Cabrel, je dirais qu'elle peut dormir sur ses deux oreilles.<br /> Dis, babel, il dirait quoi, Julos, devant cette photo?
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