2 janvier 2010
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17:00
Une contribution de Daniel Labeyrie.
Inouï--- Hallucinant---Epoustouflant---Pathétique--- Giraud, le poète des chemins de traverse et des
ivresses, nous assène un sacré uppercut dans la tronche avec sa "palpitante".
Jamais le poète errant, "établi" en Ariège, n'était allé aussi loin dans les hauts-fonds et les bas-fonds du monde et de lui-même.
Avec son blues congénital accroché à ses basques et sa sensibilité d'aigle blessé, l'écrivain iconoclaste reçoit tout en pleine poire et nous renvoie un feu d'artifice de perles et un ouragan de rochers tranchants comme des rasoirs.
Nous sommes à des années- lumières des écrivains-voyageurs conventionnels et frileux. Ici, nous avons affaire à un loser céleste qui n'en finit pas de régler ses comptes à la société mais, malgré tout, l'homme poursuit son chemin dans la fange avec des étoiles dans la caboche.
Au temps des autoroutes et des computers, Dan s'embourbe dans les vasières, dans les rues des quartiers mal famés, à la recherche d'un vague éclat de lune pour retrouver sa route.
Parfois, ses nuages plombés se déchirent et des pépites dégringolent, nous assommant littéralement.
Au hasard des pages, on croirait entendre le chant du cygne, mais non, ça saigne dans le palpitant de Giraud et nous voilà pris au piège, faits comme des rats, nous qui ne sommmes que des mauviettes tiédasses face à l'effrayante liberté de cet homme---Un grand brûlé!!!
Merci Dan, pour cet "héritage de nuages gris, de fumée de chillum et de bon vin de raisin", mais, de grâce, sers-nous encore à boire, encore et encore, tu sais bien, le monde est sec comme un coup de trique.
Daniel Labeyrie.
Jamais le poète errant, "établi" en Ariège, n'était allé aussi loin dans les hauts-fonds et les bas-fonds du monde et de lui-même.
Avec son blues congénital accroché à ses basques et sa sensibilité d'aigle blessé, l'écrivain iconoclaste reçoit tout en pleine poire et nous renvoie un feu d'artifice de perles et un ouragan de rochers tranchants comme des rasoirs.
Nous sommes à des années- lumières des écrivains-voyageurs conventionnels et frileux. Ici, nous avons affaire à un loser céleste qui n'en finit pas de régler ses comptes à la société mais, malgré tout, l'homme poursuit son chemin dans la fange avec des étoiles dans la caboche.
Au temps des autoroutes et des computers, Dan s'embourbe dans les vasières, dans les rues des quartiers mal famés, à la recherche d'un vague éclat de lune pour retrouver sa route.
Parfois, ses nuages plombés se déchirent et des pépites dégringolent, nous assommant littéralement.
Au hasard des pages, on croirait entendre le chant du cygne, mais non, ça saigne dans le palpitant de Giraud et nous voilà pris au piège, faits comme des rats, nous qui ne sommmes que des mauviettes tiédasses face à l'effrayante liberté de cet homme---Un grand brûlé!!!
Merci Dan, pour cet "héritage de nuages gris, de fumée de chillum et de bon vin de raisin", mais, de grâce, sers-nous encore à boire, encore et encore, tu sais bien, le monde est sec comme un coup de trique.
Daniel Labeyrie.