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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 23:00

Pagatxa.JPG

Le Samedi  8 Décembre, 1000 hêtres seront plantés en Basse Navarre, très exactement à Donaixti (Saint-Just Ibarre). Cinq-cents autres seront distribués et replantés chez des particuliers. Ceci grâce :
 *à la Fédération Seaska, qui regroupe les ikastola (écoles en langue Basque) primaires ainsi que les collèges et le lycée de cette filière créée et portée à bout de bras par la ferveur populaire.
* à l'association Pagatxa, créée à cette occasion. Rappelons que Pagoa, en Basque, signifie Hêtre.

Dans ce petit coin d'Oztibarre, une ikastola primaire et un collège neuf viennent d'être construits. Cela a été rendu financièrement  possible, entre autres, par les dons des parents et de ce que l'on nomme ici les "laguntzaile", qui ne sont pas forcément parents concernés mais savent tout-de-même mettre la main à la poche.
Pour chaque don, le donateur savait qu'un hêtre, arbre par excellence de la forêt d'Irati, serait planté en son nom.
Et c'est bien ce qui va se passer le 8 Décembre.

Contact : Association Pagatxa Elkartea
Herriko Etxea Mairie
64120 Larzabale
Tel : 05 59 37 88 18.
pagatxa@euskalherria.org
www.pagatxa.mundua.com



Ipar Euskal  Herri barnekaldian
Behe Nafarroa eta Xiberoko mugan
Beltxu eta Zaboze mendien azpian,
Maule, Donapaule eta Garazi herrien artean,
kokatzen da Oztibarre ibarra,
zortzi herrixkek osatzen dutela.

Iratiko pago oihan handiak
lotzen du Xiberoa eta Nafarroa.

Arballa, hunen adarra luzatzen da Oztibarreraino
Oihan beltza eta Zaboze oihanetan
--- eta hor sortzen da

errotik enborra
enborretik adarra
adarretik pagatxa
erroetarik pagoa

Berdin Euskara, hizkuntza zaharrak
lotzen ditu Xiberoa, Nafarroa, 
eta Euskal Herri guzia.

Arbasoetarik gutara
Gutarik haurretara
Haurren ahoetarik Gerora
Arbasoetarik Euskara.

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 09:00

Fabriquer-de-la-verdure.jpgCliquez sur l'image pour lire le texte...

Ouaih, ouaih---- Ca, c'est Etienne qui le dit. "Si vous cliquez, vous lirez".
Ce qu'il ne dit pas, Etienne, ( http://correspondant-de-presse-64.over-blog.com/ )  c'est qu'il faut pour ça le logiciel trucmuche (excusez-moi, j'ai déjà oublié le nom). Alors, si vous ne l'avez pas le logiciel trucmuche, tant pis pour vous. Tant pis pour nous, puisque je ne l'ai pas non plus.
Consolez-vous, ce n'est pas très grave.
Il s'agit juste d' une fiche "technique" (autodérision---) que j'ai retrouvée dans les entrailles de la maison et qui date de 1970.
A cette époque, mes copains de Jeunes et Nature et moi, nous avions passé un accord avec les éditions "Delachaux et Niestlé". Elles nous imprimaient un recto "technique "(hi, hi!), rédigé par nos soins avec une pub pour elles à l'arrière. Au verso de celle-ci, figure, et je n'en suis pas peu fière, l'ouvrage du Professeur Jean Dorst "Avant que Nature ne meure". Même que c'était la première édition et qu'il y avait une faute de Français dans le titre. Si, si! Il manquait le "ne" de "ne meure". C'est curieux cette manie que j'ai d'être en possession des premières versions avec faute. Pour l'association "Organbidexka Col Libre", par exemple, j'ai encore sur mes jumelles, la première édition de l'autocollant où apparaissait "Orgambideska". Si je vous le dis!

Ah oui, il faut que je précise: le chef-d'oeuvre de bonne volonté ci-contre est mon oeuvre. Plus B A que ça, tu ne vas pas trouver. Mais j'assume.Je suis, j'étais, et depuis longtemps déjà une soeur passionnée des arbres et de la forêt. Si vous avez le logiciel trucmuche, vous pourrez lire la signature en bas. Avant la basquisation de mon prénom, je me prénommais Geneviève. Et bien que ce soit le choix de mon père, je n'aimais pas trop. J'aurais préféré de loin Sylvie, qui était le choix de maman. Et Sylvie, c'est l'une des "Filles du feu"  de Gérard de Nerval, fils des forêts du pays de Valois. C' est la Sylva latine, la Sylve originelle, l'Oihana basque ( dont il ne reste, des milliers de fois hélas,  que quelques zones relictuelles), la forêt, ma maison, ma famille, ma seule patrie s'il faut absolument en posséder une. 

"L'homme qui plantait des arbres "de Jean  Giono, vit en moi depuis toujours. Tout comme cette déclaration de Julos Beaucarne "Si l'on me donnait un vaste territoire chauve, je planterais tant que le jour est long des arbres. A la fin de ma vie, je serais le père d'une forêt". Julos, je ne serai jamais la mère d'une forêt, mais depuis le temps que je me prends pour un petit Poucet qui aurait remplacé  miettes de pain  et cailloux par de jeunes plants, je suis certaine d'être déjà déjà mère de nombreux bosquets et bouquets d'arbres en Pays Basque et en de nombreux coins de France.

 Revenons-en à cette question du prénom. Papa a gagné. Et il m'arrive de me demander si ce n'est pas ce prénom de Geneviève ou de Jenofa qui  me pousse à me dresser depuis l'enfance devant les Attila de toutes sortes qui peuplent notre époque formidable, que l'on dit moderne de surcroît. Cependant, lorsque l'on voit ce que Lugdunum est devenu, on se demande si ma Sainte Patronne, patronne également de la ville de Paris,n'aurait pas mieux fait de laisser les Huns accomplir leur oeuvre destructrice. Il paraît que là où ils passaient, l'herbe ne repoussait pas. Mais vu la réalité d'aujourd'hui, on est en droit de se demander si le remède n'a pas été pire que le mal.

CERFMK-03.jpg
Ce beau forestier qui porte des ---bois ----a été photographié il y a peu par ma cousine Monique en forêt de Compiègne.
Le grand-père de Monique, André Dumont, cousin germain de mon homme des bois de  père, bien malgré-lui déraciné et posé en une ville qu'il ne songrait qu'à fuir à la moindre occasion afin de recouvrer la liberté du bon sauvage , avait créé dans les année 60 la première association de défense des forêts de l'Oise.

Mais pourquoi donc est-ce que je vous raconte tout ça, moi? Pourquoi donc suis-je en train de me laisser aller à ce déballage dégoulinant?
Peut-être tout simplement parce que c'est aujourd'hui le 25 Novembre, jour de la Sainte Catherine où l'on dit que tout bois prend racine.
Et c'est ce jour que ma fille  a choisi, en 1983, pour ouvrir les yeux sur le monde.  La veille même, je plantais un tilleul, devenu superbe aujourd'hui. Je suis persuadée que cette date  n'est pas un hasard et que tout ceci a un sens. C'était un vendredi. Cela faisait deux mois que son père et moi organisions l'intendance de l'Assemblée Générale des "Amis de la Terre" de l'Hexagone, qui devait avoir lieu pendant tout le week-end au château de Donazaharre (Saint-Jean-le-Vieux),  presque invisible de la route tant il est entouré de grands arbres.
Itziar a eu la délicatesse d'arriver quand tout était prêt, m'accordant par là-même la satisfaction du devoir accompli. Elle m'a même laissé finir ma nuit et ne s'est annoncée que sur le coup de 8 heures du matin, me libérant ainsi  des motions, contributions, discours et autres palabres, considérations oiseuses parfois et même souvent, m'épargnant également le spectacle de la première d'une longue liste de traîtrises et magouilles  d'un certain Brice Lalonde. A la place, elle m'a offert  le cadeau d'un tête à tête de rêve à la clinique Lafourcade, à Bayonne. Je ne l'ai jamais remerciée pour tout ça et c'est un tort. .

Bon anniversaire, Itziarño!
Urtebetetze on, alabatxo!


Itzi-05-07--2005-03.jpg
Photo Takashi Iwagami, le prof des années guitare et toujours l'ami.

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 18:00

hetre1.jpg
Mais oui, babel, les arbres marchent!
Et plus particulièrement nos hêtres pyrénéens.



Une contribution de babel:
http://www.myspace.com/lebabel

attention texte "violent"

L’arbre gazouillait. Il n’était pas plein d’oiseaux. Les vers n’y chantaient pas encore. Il chantonnait. Il chantonnait sa joie d’être un arbre qui marche. C’est à ce moment-là que le camion lui a dit de ne plus rêver : un arbre qui marche, c’est un arbre mort, déposé à l’arrière du camion. Il lui dit en plus de ne pas s’étonner quand la scie trancherait que ce soit la fin : on n’a jamais vu un arbre finir sa vie dans un costume de bois, entre six planches. Mais le camion a freiné :un nid de poules, une plaque de gel, allez savoir ! le camion a pilé. L’élingue qui retenait le fût s’est brisée. L’arbre s’est élancé, massacrant le camion, et empalant le pauvre conducteur. Ce jour-là, un camion trop bavard fut puni de sa mesquinerie, et un arbre reçut un cercueil de chair fraîche. Cela vous semble horrible ? Demandez donc aux arbres ce qu’ils pensent de devoir sans cesse habiller nos cadavres…
Le feu serait-il la seule sépulture commune à tous les vivants, et la cendre, le seul linceul qui sied à nos rêves de grandeur ?
Ou dit autrement, comme dans les Amours Post-Industriels, mais, hélas, sans l’encre de Ptiatnne :

L’IRONIE DU SORT

Ne me faites pas de tombe quand
Je serai mort. Sans chrysanthème
que l’on pose une fois l’an
Je veux l’oubli de l’oubli même

Évitez les rires et les cris
en mon honneur. Sur vos registres
grattez mon nom, quand il est inscrit
Rester un peu vivant m’attriste

A quoi bon mourir s’il faut encor
orner la vie, laisser des traces ?
n’ayez regret ni aucun remords
Vivre en vos mémoires m’agace.

La jolie terre m’a fait la peau
que vous savez : de sang, de marbre
finalement. Avec les arbres
je veux être abattu sans un mot.

Babel-Ptitanne "Amours Post-Industriels". ©Petites Vagues 2007.  

http://www.petites-vagues-editions.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=api&num=8&type=1&code_lg=lg_fr

hetre2.jpg
Les photos sont de Yvan Puntous.
http://perso.orange.fr/amisdelours-amopyc/ours.html
http://images-du-pays-des-ours.blogzoom.fr

 


 

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 16:00
 
Benjamin HICAUBERT et Jean, son père, vous proposent de participer à cette folle entreprise : UN VERGER BIO de 30 arbres fruitiers d'espèces variées, sur les terres d’Ahuntzainenea, dans le champ situé juste en bas de la maison face au soleil et au Koskoroy.
                             
DSC00149.jpg
 
 Le verger de la Chevrière se situe à 500 m d'altitude, bien exposée au soleil dés le levé sur le Koskoroy. La terre est de très bonne qualité, c’est donc l'endroit rêvé pour réaliser ce projet.
 
 
Le projet est déjà en voie de réalisation, nous demandons pour cette création collective votre participation qui pourrait se manifester de diverses façons.
 
La plantation de ce verger répond à 4 objectifs principaux:
 
- D'abord évidemment, bénéficier d'une récolte de savoureux fruits gratuits et de qualité.
- Ensuite, ce projet permet la mise en valeur des terres d'Ahuntzain à long terme et donc à entretenir ce merveilleux endroit pour les générations futures.
- Cela permet aussi de préserver des espèces locales d'arbres fruitiers puisqu'elles sont achetées au Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine (http://www.conservatoirevegetal.com).
- Enfin planter un arbre est un geste écologique puisqu'un arbre constitue un "stock de carbone", en effet pendant toute sa période de croissance il emmagasine plus de CO2 qu'il n'en rejette dans l'atmosphère il participe donc indirectement à la réduction de l'effet de serre.
 
 
            Le verger sera clôturé avec au moins 150 piquets d'acacias, un grillage plus trois ronces barbelé pour protéger des brebis et des pottoks qui hantent souvent les lieux.
 
            Il y aura un choix varié de tous les fruits pouvant pousser là : pommes, pèches, poires, abricots, vigne, noix, noisettes, kiwi et d'autres. Une répartition de variétés précoces et tardives assurerait un étalement de la production sur l'année.
La plantation se fera à la sainte Catherine fin novembre 2007. Les arbres commenceraient à fructifier dès le printemps 2008. Les plants seront fournis par la pépinière du conservatoire végétal régional de Montesquieu 47 avec qui nous sommes en relation.
 

27.12.2006-035-1.jpg
 
 Un tel projet dans un lieu qui n'est plus habité en permanence par un agriculteur n'est possible que s'il est porté par un groupe de volontaires déterminés à le soutenir sous des formes diverses.
 
 
 1) Financièrement, en parrainant un arbre, précisant le choix dans la liste prévue (dans la limite des places disponibles). Les enfants, voire les petits enfants, pourraient se voir offrir un arbre ou une part. L’arbre portera ainsi le nom de son ou ses parrains.
 
» Liste des arbres commandés:
 
4 POMMIERS     Udare Sagara M 106 3 ans
                          Reinette Marbrée M 106 3 ans
                          Court pendu gris du Limousin F 3 ans
                          Eri Sagara F 3 ans
3 POIRIERS      Mouille Bouche Jeansémine 3 ans
                          Willam's Bon 3 ans
                          Conférence 2 ans
6 CERISIERS    Peloa (guigne précoce basque) 3 ans
                           Xapata (guigne douce d'Itxassou) 3 ans
                           Noire tardive à longue queue 3 ans
2 ABRICOTIERS    Rosé de Nicole 
                                Muscat de Clairac 
3 PRUNIERS      Goutte d'Or (Fin juillet)
                            Reine Claude dorée (Début Aout)
                            Prune de Saint Antonin (Fin Aout) 
3 PECHERS    Roussane de Juillet ScionMi juillet 
                       Mi Aout Brugnon Abricot Scion
                       début Septembre Reine des Vergers Scion
2 VIGNES      Septembre Muscat rouge de Madère 2 ans (container)
                       Muscat de Hambourg 2 ans (container)
2 FIGUIERS   Septembre Pastilière 1 an bouture
                       Septembre Salviotte 1 an bouture
2 NOYERS     30 Septembre Ronde de Montignac Scion
                        Mi octobre Franquette Scion
2 NOISETIERS Septembre Merveikke de Bollwiller 1 an (Marcotte)
                         Septembre Noisetier à feuillage poupre 1 an (Marcotte)
 
» Prix d’un arbre : 50 €
» Part d’un arbre : 25 €
Envoyer nous un chèque à :
Jean et Benjamin HICAUBERT
7 bis rue Jean Petit de bas
64200 Biarritz
 
2) Pour ceux qui ont du temps Chômeurs, Intermittents Rentiers, Pensionnés, Retraités, Bigots, Mécréants laïques, en venant la haut apporter son savoir faire ou s'initier aux techniques de l'arboriculture Bio.
 
3) En venant visiter le Verger, goûter la production, récolter et participer chaque été à la SAGARDOI BESTA EGUNA en musique.

Photo2-039.jpg
 
Rendez vous vite pour en savoir plus, sur le blog :
 
http://vergerdelachevriere.blogspot.com
 
 
 
 
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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 13:30
En ce mois de Novembre 2007, je viens de créer une nouvelle catégorie sur ce blog : "Célébration de l'arbre".
Et à l'approche de la Sainte Catherine, je ne cesse de publier des articles qui parlent de ce parent tant aimé.
"L'arbre, quel beau sujet! Je réfléchis à perte de vue sur l'arbre", disait Paul Valéry.
Hier soir, ironie d'un triste sort, j'avais pendant l'étude à l'école, à guider les enfants de CM1 au long d'un texte qui racontait la création de l'Homme et de la Femme vue par les Vikings. Chez eux, point d'argile ni de côtelette comme dans l'ancien testament chrétien. L'Homme naquit du Frêne et la Femme de l'Orme. Vikings, je vous aime!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le présent article,  j'aurais préféré ne pas avoir à l'écrire.
Ici, en Pays Basque, nous venons de vivre une forte tempête. Dans la haie de chez moi, au bord du chemin vicinal, je viens de trouver le corps allongé d'un grand arbre (quelle essence? Qu'importe---- Un arbre, c'est assez de le dire) que j'avais planté en 1974, alors juste que mon père venait de passer sur l'autre rive. Je me rappelle ma joie en l'installant confortablement en terre, tout près du ruisseau dont ses racines devaient limiter les crues de plus en plus soudaines. Papa  se serait réjoui d'un tel geste, il s' 'en réjouissait sans doute quelque part, en un lieu auquel je n'ai pas encore accès. 
Il était encore si beau, l'arbre,  si grand, si sain, tout bruissant de feuilles et d'oiseaux il y a quelques jours de cela!  Pourquoi lui? Pourquoi maintenant?  Sans doute était-il épuisé, las, fatigué de toutes les ignominies perpétrées par l'être humain sur cette Terre. Sans doute a-t-il préféré se laisser emporter par le grand vent pour ne plus avoir à souffrir de si tristes spectacles. Mais je le pleure. J'aurais préféré qu'il m'accompagne encore, le plus longtemps possible.
Quand la tempête faisait rage, essayant en vain de trouver le sommeil, je pensais justement à cette chanson "Tempête", écrite par Gilles Servat après celle, terrible, qui ravagea les forêts bretonnes:
"Ici, nous sommes fiers. Sur les monts, sur la mer, face aux tourments, face aux tempêtes, sur la terre et sur l'océan, nous relevons toujours la tête. Les ouvrages humains détruits par ta démence, nous les relèverons de nos mains réunies. Mais------- les arbres-----------"
"Ca va te faire du bois pour le feu, suffit de trouver une bonne âme pour te le débiter.", m'a dit quelqu'un "Et puis, tu en planteras un autre."
Bien entendu, bien entendu.  Mais il y a quelques jours, Kolova déposait un commentaire à un autre article de ce blog. C' était une citation de Félix Leclerc " Quand il tombe, l'arbre fait deux trous. Celui dans le ciel est le plus grand".
En lisant ce commentaire, je ne pensais pas avoir à prendre aussi vite sa réalité en plein coeur.

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 18:36

Peuple-d-arbes-2004JPG.JPG

"Martine Caplanne chante Jean Claude Touzeil 

En fidèle interprète des poètes, Martine s'est souvent rendue en terre normande où elle a déniché Jean Claude Touzeil, un humble jardinier des mots qui, depuis belle lurette, de sa plume alerte honore tout autant nos frères humains que nos frères végétaux, d'où cette floraison printanière qui fait flèche de tout bois dans un écrin de guitares et d'instruments acoustiques.
Une feuille de Ginkgo glorifie cet album enchanteur de son aura symbolique.
De sa voix d'écorce tendrement rugueuse, Martine Caplanne habite avec intensité une quinzaine de poèmes dans lesquels la vie des arbres accompagne celle des humains aussi fidèlement que le passage des ans au fil du cycle des saisons : des amoureux Jean-Baptiste et Marie gravant leurs noms sur un vieux hêtre à la petite Sylvette courtisée par les arbres coquins - des étoiles de paix (du rossignol Dalila Azzouz-Laborde) rêvant au creux des arbres d'Israël et du Maghreb aux forêts calcinées des étés passés - du frêne veillant sur le repos éternel d'un matou enterré à son pied au rendez-vous dans l'au-delà "dans la lumière parmi les feuilles". Bref, un disque de plénitude, de beauté aussi essentielle qu'un bruissement de feuillage, où l'on se plaît à conter fleurette parmi les ramages des oiseaux, où l'on clame sa joie d'exister, où l'on plante ses pieds dans la terre pour danser sa vie dans l'émerveillement.
 

Daniel Labeyrie Iguzki Lore - Le jounal des verts du Pays Basque  Mai 2004

Martine Caplanne PEUPLE D'ARBRES (Chante Jean Claude Touzeil)

http://martine-caplanne.com/
 
 
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 20:25
Image2.jpg

Non, ce n'est nullement un arbre de métier. Il vit en dehors des chemins forestiers.
C'est un simple platane, rabattu chaque année comme le sont ces bons géants dans tout le Sud-Ouest de l'Hexagone.
Plus humble que lui, cherchez, vous ne trouverez pas.
Pourtant, c'est l'ami très cher d'une dame plus toute jeune pour qui il compte énormément. Il se trouve devant sa fenêtre. 
 Au Printemps 2003, Madame le Maire, sous le prétexte de travaux dans la commune, l'avait condamné à mort, alors que cette exécution n'était pas nécessaire pour la réalisation des dits travaux.
Prévenus par quelques gentils lamiña de la date prévue pour l'exécution de l'innocent condamné, nous nous sommes rendus sur les lieux le jour fatidique, à l'heure où blanchissait la campagne.
L'un de nous installé dans ses branches, les autres lui faisant rempart de leur corps, nous avons attendu les tronçonneuses et subi sans broncher les vociférations et propos fort peu amènes du premier magistrat (peut-on dire première magistrate?) d' Urepele (Urepel).
Enfin, bon----aux dernières nouvelles, l'arbre est toujours debout. Il y était en Juin dernier quand je suis allée coller sur le mur de la mairie mon affiche de candidate aux élections législatives. Je n'ai pas manqué, alors de lui dire un petit bonjour et de lui souhaiter une nouvelle fois longue vie.


platane-urepel.jpg

Et le voici à la Mi-Novembre, il y a quelques jours.
Zuhaitz jauna, bizi luze bat desiratzen dautzugu!




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18 novembre 2007 7 18 /11 /novembre /2007 17:00

De toutes les phrases que j'ai pu lire au sujet des arbres et qui m'ont touchée, celle qui me bouleverse le plus, et depuis toujours, est incontestablement celle-ci :

"C'est fort un arbre; ça a mis des cents ans à repousser le poids du ciel avec une branche toute tordue."
Jean Giono.

Zuhaitzak-landatu.JPG
"L'homme qui plantait des arbres".

La traduction en langue Basque a été réalisée par Elena Touyarou-Phagaburu et publiée en Octobre 1990 aux Editions d'Utovie, sous l'impulsion de l'association "Les Amis de la Terre de Garazi". Sur son texte, Jean Giono avait renoncé à tout droit d'auteur. Les bénéfices réalisés sur l'édition en Euskara  ont été reversés par Les Amis de la Terre aux ikastola, écoles en langue Basque.

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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 17:00

En ce mois de Novembre, mois de l'arbre s'il en est, après l'ami  ormeau  Gersois de Luc Romann (voir l'article "Auprès de l'Ormeau, auprès de la mare" ), voici l'ami marronnier d'un autre poète, musicien et chanteur, le Wallon  Julos Beaucarne.  Je remercie ce dernier pour l'autorisation qu'il m'a donnée de publier ici cette page du  numéro 55 du FLO FLAF ( Pour les non initiés : Front de Libération de l'Oreille - Front de Libération des Arbres Fruitiers).


http://julosland.skynetblogs.be/

marronnier-recadr--.jpg
Le plus veil habitant vivant de Tourinnes la Grosse,l’ancêtre, est malade. Un jour qu’on aménageait la place, on lui a coupé ses racines et les arbres, c’est comme les gens, si tu leur enlèves leurs racines, ilsmeurent, c’est ainsi quand on sépare un vieil homme ou une vielle femme de sa maison, de son jardin, on les oblige à vivre ailleurs pour leur bien, dit-on..... et ils ne s’en remettent pas. On croit que les arbres sont insensibles, c’est pour cela qu’on se permet d’écrire au couteau son propre nom sur la peau des arbres, mais la peau des arbres est aussi sensible que nos peaux d’hommes et de femmes.
Sans doute notre marronnier aurait pu vivre encore longtemps et... il vit maintenant ses derniers
moments puisque le 6 décembre, il sera coupé. Le plus vieux compagnon de tous les Tourinnois depuis tant d’années va disparaître.....
Les arbres sont comme les gens, ils ont besoin d’être aimés, d’être caressés, ils ont besoin de doudouces,
de câlins, plus ils sont aimés plus ils poussent vers la lumière. Les arbres sont comme les gens mais, en plus, ils ne sont pas là pour rien, ce sont des sages qui ont plein de choses à nous apprendre, ce sont des enseigneurs, des seigneurs de l’enseignement, ce sont d’immenses capteurs de l’univers, des galaxies, ce sont des “Mont Palomars vivants”, des guérisseurs.
Notre marronnier était généreux, il ne comptait pas les marrons qu’il faisait, il n’était pas “rapiat, il n’était pas radin, les arbres ne calculent pas leurs fruits et si vous plantez un de ses marrons dans votre jardin le marronnier ressuscitera chez vous. Les arbres en savent beaucoup plus long que nous ne le pensons, ils sont vivants jusqu’au bout de chacune de leurs feuilles. Ils sont de grandes maisons d’oiseaux et une foultitude d’insectes logent dans le moindre petit pli de leur peau. Il vaut mieux parler aux arbres, ils ne comprendront que mieux, ils ont les oreilles larges comme celles du Bon Dieu. Ne soyez pas tristes, notre marronnier même coupé, chantera toujours ici même sa chanson d’amour,son esprit restera vivant. Et vous les enfants,profitez
de ses derniers jours où il est encore avec nous ici, pour lui donner des caresses et des câlins, pour
le remercier de sa présence profitez de ces quelques jours qui lui restent pour le remercier d’avoir vécu si longtemps près de nous. Apportez lui des fleurs aux parfums puissants pour qu’il oublie quelques instants en les respirant qu’il doit partir pour l’au-delà des arbres. Si vous voulez vous ressouvenir de lui plantez un marron dans votre jardin et lorsqu’un marronnier poussera, chérissez  le, allez le voir tous les jours, il deviendra
grand et vous aussi en même temps.

Julos. Tourinnes la Grosse le 26 octobre 07.
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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 18:05

automne4.jpg

C'était au mois de Novembre 2001. J'avais le grand bonheur d'être correspondante locale du "Journal du Pays Basque" pour le canton de Garazi, ou, pour ceux qui préfèrent tout sous forme francisée, (mais ce n'est pas mon cas), de "Cize".
Quelqu'un, je ne sais plus qui, m'avait dit qu'un certain Michel Harispe, pisciculteur de son état, aimait les arbres et souhaitait réconcilier le Pays Basque avec eux. Là, mon tour n'avait fait qu'un sang, à moins que ce ne soit le contraire, ça fait déjà un bail!!!!
Je suis donc allée rencontrer Monsieur Harispe à son établissement piscicole d'Esterenzubi par un jour ---- pluvieux et froid.
Et là, j'ai entendu un discours---, LE discours----, celui que j'aimerais entendre en permanence, celui que j'attends 24 heures sur 24, 365 jours sur 365, et depuis si longtemps, en écho à mon arbritude (hélas fort solitaire)  de toujours.
En ce mois de Sainte Catherine où "tout bois prend racine" je vous le livre . Il est, plus que jamais ,d'actualité.

paloum--re5.jpg



Michel Harispe, pisciculteur s’engage pour l’arbre, gardien et protecteur des eaux


"Auprès de mon arbre, je vivais heureux". Les chanteurs et les poètes ne sont pas les seuls à chanter l’arbre. Michel Harispe, pisciculteur aux Aldudes et à Esterençuby est un chef d’entreprise qui a pris la suite de son père en 1966. Il préside le Groupement de Défense Sanitaire du bassin de la Nive et de la Nivelle. Ce sont les pisciculteurs de la zone concernée ainsi que les trois associations de pêche qui constituent ce regroupement dont le souci principal est la qualité sanitaire et environnementale des eaux des piscicultures ainsi que celles des ruisseaux et des rivières. Des actions sont menées en concertation avec les services administratifs concernés. Monsieur Harispe est un professionnel sérieux et non pas un doux rêveur qui passerait le plus clair de son temps à écrire des vers assis sous un chêne séculaire, les yeux perdus dans les nuages ou dans la profondeur de l’ azur.
 Pourtant, il aime les arbres et il a plaisir à le dire. Il les aime mais il leur est surtout infiniment reconnaissant de tout ce qu’ils font pour nous. Il dit que l’arbre est l’outil le plus complet qui nous ait été donné par la nature , indispensable à l’air, indispensable à la terre, abri et source de nourriture pour les animaux et par dessus tout, et c’est particulièrement ce qui le préoccupe, régulateur parfaitement efficace de tout le système hydrologique. Aussi se demande-t-il pourquoi nous sommes si ingrats envers cet ami.

Le règne de la transparence

Proche de l’eau par son métier, il ne peut que constater l’excellence du système hydrologique en Pays Basque, qu’il s’agisse du débit ou de la qualité. Quoique l’on puisse en dire ici ou là, nos rivières sont riches en poissons sauvages. Il insiste sur le grand soin que les pisciculteurs de son groupement prennent de l’eau. Ils ont besoin d’une eau de qualité à l’entrée des bassins et ils se doivent de rendre une eau de qualité à la sortie. Chez eux, c’est le règne de la transparence (sans jeu de mots aucun) et de la traçabilité. L’Institut des Milieux Aquatiques effectue régulièrement des contrôles avec lesquels on ne saurait plaisanter.
Pourtant, Monsieur Harispe est inquiet, on pourrait même dire en colère. Il constate que depuis 25 ans, le niveau des rivières ne cesse de baisser, que les crues sont de plus en plus violentes et de plus en plus rapides après la fonte des neiges ou après les grandes pluies mais qu’elles se résorbent de plus en plus vite pour arriver à un niveau d’étage de plus en plus bas.
Il s’énerve par ailleurs d’entendre de plus en plus de gens s’étonner du tarissement des sources que de mémoire ancestrale on avait toujours vu couler sans répit. Pour lui, c’est bien l’homme qui, par ses activités désordonnées et irrespectueuses du milieu, est responsable de cette évolution qui ne peut que s’accélérer si des mesures drastiques ne sont pas prises rapidement. L’activité humaine, de nos jours, favorise l’écoulement par tous les moyens.
D’abord, on ne plante plus : on coupe, on rase, on arrache haies, arbres isolés, bosquets, petits bois. La montagne est sillonnée de routes sur l’asphalte desquelles l’eau s’écoule à toute allure, de rigoles, de buses qui vomissent des torrents  à la moindre pluie. L’eau descend trop vite. L’homme l’a privée de sa faculté d’absorption. Dans un terrain, même en pente, recouvert d’un manteau boisé suffisamment dense, l’eau est conduite à la rivière en une période allant de trois à six mois. Sur un relief pelé, on n’a pas le temps de la voir passer.
Comme le fait remarquer Monsieur Harispe, "Prendre le risque de manquer d’eau dans un pays où il pleut tant, c’est tout de même un comble !". Mais il ne suffit pas de tempêter en dénonçant les faits. Alors, il fait des propositions. Il en parle dans le cadre du Conseil des élus ou du Conseil de développement. Il intervient à la radio. Foin des photos satellites et autres procédés coûteux et pas forcément efficaces ! Il propose que soit réalisé au plus vite un inventaire des parcelles privées ou communales que l’on pourrait reboiser, surtout en amont. L’étude devra être faite commune par commune en y associant la population afin qu’il s’agisse des décisions et des choix de tous. Il faut surtout, d’après lui, que les "politiques" prennent leurs responsabilités et que des enveloppes substantielles soient distribuées chaque année car il part du principe que les arbres ont un coût et qu’il n’y a plus suffisamment de gens dans les fermes pour planter et entretenir. C’est pourquoi il pense que les jeunes arbres devront être distribués gratuitement et que des emplois devront être crées. Cela ne gênerait en rien l’activité pastorale, d’autant plus que le nombre d’arbres à l’hectare peut très bien être modulé parcelle par parcelle. Mais attention ! Il s’agit bien de reboiser ce pays dans un souci de l’eau (et de la terre qui descend avec l’eau : c’est le phénomène d’érosion) en pensant un peu à nous et beaucoup aux générations futures, pas de monter des "usines à bois", c’est-à-dire planter des essences à croissance rapide pour tout abattre trente ans plus tard. Il faut des essences locales : chênes, châtaigniers, hêtres etc. qui auront toute liberté de pousser à leur rythme et de vivre leur vie d’arbres. D’autres mesures devraient être mises en place, comme par exemple des aménagements au bord des routes pour aider l’eau à se diffuser dans le sol au lieu de la canaliser pour l’éliminer au plus vite.

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Un pays vert
Certains se demanderont peut-être pourquoi cette angoisse, pourquoi ce plan ambitieux alors que le Pays Basque est connu de par le monde pour être un pays très vert, même au plus chaud de l’été. Voilà sans doute le piège que nous tend la nature. Nous sommes en zone océanique très arrosée par les pluies. C’est un écran vert qui fait illusion. Nous avons énormément d’eau mais nous faisons tout pour la gaspiller et la perdre. Car enfin, soyons honnête et cessons de nous voiler la face, si le Pays Basque est vert, il est aussi  devenu pelé et dénudé. La tendance n’est pas à l’amélioration.
Monsieur Harispe nous appelle donc à ouvrir les yeux sur la réalité sans fard afin d’œuvrer à inverser rapidement cette tendance de manière forte et durable. En quelque sorte un“Aux arbres citoyens !”

Les photos d'arbres, on ne peut plus Pyrénéens, et de cet automne 2007, sont de Yvan Puntous, dont je vous recommande :
le blog perso : 

 http://images-du-pays-des-ours.blogzoom.fr
ainsi que le site de l'Amopyc :
http://perso.orange.fr/amisdelours-amopyc/ours.html

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