J'imagine que beaucoup d'entre vous se souviennent de la tempête Barbara, il y a cinq mois. Quelques-uns peut-être aussi du petit billet que j'avais écrit et dont je vous copie le lien tout en bas de ce "post".
Celui des deux arbres qui étaient tombés, le plus gros, le plus grand, le plus majestueux, s'était couché chez les voisins, emportant la clôture mitoyenne, défonçant un portail, explosant une buse du ruisseau, arrachant une partie du revêtement de la route.
Depuis, il gisait là, créant une grande gêne pour les voisins, mais ce n'était pas sa faute. Les arbres, au contraire des humains, ne cherchent jamais à faire le mal. Pour ma fille et moi, c'était un crève-coeur de le voir ainsi . D'autant que ces derniers jours, montrant sa volonté de vivre malgré tout, il arborait de superbes bourgeons, comme vous pouvez le voir ci-dessus.
Quant en 76, j'avais mis en terre ces quelques boutures de peupliers de Chine, tout près de la clôture mitoyenne et en sandwich entre la petite route et le ruisseau Zuritz, je n'avais pas la moindre idée de la taille que les arbres en question atteindraient à l'âge adulte. Sinon, bien entendu, je les aurais installés ailleurs.
Alors, l'automne prochain, à la saison des plantations, à la place du grand seigneur, je mettrai en terre des arbustes, sureaux, noisetiers, viornes etc ainsi que des églantines, beaucoup d'églantines dans la haie.
Ci-dessous un très modeste reportage photographique du chantier réalisé par Xiril Alvarez ( société Adarra, à Bidarrai). Après ces cinq mois d'attente que tout soit réglé entre les compagnies d'assurances, je ne peux que le remercier de tout coeur pour son extrême compétence et son total engagement, physique et moral. Pour son amour des arbres aussi, mais, ça, c'est une autre histoire. Nous aurons sans doute l'occasion d'en reparler.
"Je ne cesserai pas de répéter-et d'écrire-qu'un arbre, c'est quelqu'un sans pieds ni mains, mais qui a un coeur et une âme semblables aux nôtres. Les arbres sont des malheureux qui n'ont pas de pieds pour s' enfuir, ni de mains pour se défendre. On les mutile. On les tue. Il se peut qu'un jour, lassés de tant d'exactions, les arbres désertent notre mère commune, la terre." Jean Chalon.