C'est aujourd'hui, 26 avril, l'anniversaire du bombardement de Gernika, perpétré par l'aviation du régime nazi avec l'assentiment et l'aide du sinistre Franco dont l'ombre flotte encore sur le Pays basque Sud et sur toute l'Espagne.
Je suis allée à trois reprises me recueillir devant le chêne de Gernika https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_de_Guernica, chargé de tant de forts symboles et j'ai ressenti à chaque fois la même émotion.
Or devant le terrible spectacle de centaines d'arbres calcinés ( et en vérité, ils sont des milliers) cette année en Pays basque par les feux pastoraux, une question me taraude depuis plusieurs mois : les Basques n'auraient-ils plus de vénération que pour le seul chêne de la capitale de Bizkaia?
Cette question, d'ailleurs, nous ramène au débat du moment dans l'Hexagone entre ceux et celles qui ne sont émus que par l'incendie de Notre Dame de Paris et ceux pour qui la planète Terre tout entière est une cathédrale en train de brûler sur l'autel du dieu de tous les dieux, le profit. "La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles" écrivait Baudelaire.
Chaque arbre est une cathédrale, en Pays basque comme ailleurs. Et nous n'aurons bientôt plus que nos yeux pour pleurer sur leur extinction qui entraînera la nôtre.
Un poème dit "Nire aitaren etxea defendituko dut" (Je défendrai la maison de mon père). J'y ajouterais volontiers "Zuhaitzen populua defendituko dut" (Je défendrai le peuple des arbres).
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