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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 16:13
Mort aux cons et Vie à l'Ours.
Marc PEYRUSQUE
BERGER AU BÉARN
interviewé dans Médiabask le 19 avril 2018.
CE BERGER, QUANT À LUI, SE POSITIONNE POUR L'INTRODUCTION DE L'OURS DANS LES PYRENEES.

Quelle est votre position vis-à-vis de la réintroduction des ours ?

Je suis pour. Il faudrait demander à ceux qui sont contre pourquoi ils le sont. Moi, ça me paraît évident : je suis pour la biodiversité, pour tout ce qui existe. L’ours est là, au Béarn. Il n’y a aucune raison de s’opposer à sa présence.

Les arguments des éleveurs contre concernent la prédation et les attaques…

Pour l’ours, on fait en sorte qu’il n’y ait pas de prédation. Je suis berger et non éleveur. C’est-à-dire que j’accompagne mes brebis dans les estives, que je les trais, que je suis avec elles en permanence. Le soir, elles sont parquées autour de la cabane, nous avons également des patous qui sont là pour les protéger, non seulement de l’ours mais aussi des chiens... Avec cette manière de faire, nous n’avons jamais eu aucune attaque.

Les grosses attaques dont j’ai eu connaissance, ce sont des gens qui ne gardaient pas leurs brebis, des éleveurs qui les mettent dans les montagnes sans gardiennage. Même sans l’ours, quand on reste auprès d’elles, il y a 1 % de perte ; les éleveurs, eux, frisent les 15 %.

S’ils jouent le jeu et qu’ils pratiquent le gardiennage ou qu’ils les font garder, sachant qu’aujourd’hui avec les aides, 80 % du gardiennage est pris en charge par l’État, cela peut permettre de créer des emplois en montagne pour des jeunes et redynamiser la région.

De plus, quand ils lâchent leurs brebis dans les montagnes, elles vont là où il y a le plus de nourriture, et laissent des pâturages en broussaille ou en forêt. Alors que lorsqu’on les accompagne, on rentabilise sa saison et on les amène pâturer sur plusieurs terrains. On laisse la montagne plus propre ainsi.

Vous participez au programme PéDescaous. En quoi consiste-t-il ?

Nous sommes une quinzaine de bergers en Béarn à être pour la réintroduction des ours. Nous avons signé une charte avec le FIEP (Fond d’Intervention Eco-Pastoral Groupe Ours Pyrénées), et nous affichons une patte d’ours sur nos fromages.

Pour moi qui vends ma production sur place, il s'agit seulement de marquer mon opinion, mais pour des gens qui voudraient faire de l’export, cela pourrait peut-être les aider.

Qu’est-ce que vous entendez autour de vous sur ce débat ?

70 % de la population qui vit dans les montagnes est pour la réintroduction. Nous, nous connaissons surtout ceux qui sont pour, nous ne fréquentons pas beaucoup ceux qui sont contre.

Au-delà de la position sur l’ours, c’est une conception de l’agriculture qui nous divise. Je voudrais également signaler qu’au niveau de la Confédération Paysanne du Béarn, nous avons choisi de ne pas prendre position pour respecter les deux tendances qui existent en notre sein, mais les pro-ours y sont néanmoins majoritaires. L’ours n’est pas un inconvénient, c’est un omnivore opportuniste, il mange très peu de viande. C’est une toute autre paire de manche avec le loup qui, lui, est un carnivore qui chasse en meute. Mais il n’est pas encore arrivé au Béarn.

Mort aux cons et Vie à l'Ours.
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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 13:40

Ce sera sans commentaire.

Ce clip me bouleverse.

Merci Kalune!

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 16:44

Ce soir, je suis triste.

Il y a un mois je publiais une vidéo réalisée à partir d'une chanson de Gilles Marchal, "Mary so long". La vignette de couverture en est le logo de l'association "Animals Asia", un dessin stylisé de l'ours Xie Sheung.

Or, j'apprends aujourd'hui que Xie Sheung a quitté ce monde où, des êtres humains, il aura connu le pire puis le meilleur.

Repose en paix, petit frère de Lune.

Repose en paix, Xie Sheung.

vendredi 30 septembre 2016

Xie Sheung vient de nous quitter, mais cet ours sera toujours vu par des milliers de personnes chaque jour

En effet, l’ours Xie Sheung, dont la silhouette est devenue le logo d’ Animals Asia, est décédé, mais son image et sa mémoire continuent d'inspirer des milliers de gens.

Xie Sheung a été sauvé d'une ferme à bile il y a près de 23 ans. Libéré de l’enfer d’une cage exiguë (Voir photo ci-dessous), il a continué de profiter de plus de deux décennies de liberté et de paix grâce aux soins prodigués par Animals Asia. Il est décédé cet été au sanctuaire chinois de Chengdu.

"Dire adieu n’est jamais facile. Chacun prend un morceau de nous, mais je crois aussi que chacun nous laisse quelque chose, leur esprit magnifique est imprimé dans nos cœurs pour toujours. Jamais cela n’a été plus vrai qu'avec le pauvre vieux Xie Sheung. Nous le considérons comme un membre fondateur de l'organisation, et nous nous en souviendrons toujours avec fierté chaque fois que nous regarderons le logo Animals Asia ". (Nic Field, vétérinaire).

Xie Sheung a passé les derniers moments de sa vie dans une partie du sanctuaire spécialement construite pour les ours âgés et infirmes connue sous le nom de « zone de soins spéciaux ».

« Nous sommes reconnaissants que Xie Sheung ait passé les dernières années de sa vie en bénéficiant d’une attention supplémentaire dans endroit. La décision de l'euthanasier a été déchirante mais nous savons que c’était était la bonne décision afin de mettre fin à ses souffrances. Il nous manquera énormément mais une partie de lui sera toujours avec nous » ( Sheridan late, vétérinaire)

"Xie Sheung était un ours charmant. Il se promenait un peu à la recherche de nourriture, puis trouvait un endroit pour dormir et ronfler bruyamment. Il ne remarquait pas si vous approchiez sa tanière. Il est resté jusqu'à la fin un ours insouciant". ( Li Ping qui a pris soin de Xie Sheung)

« Un ours doux et joyeux - Xie Sheung et ses amis ont ouvert les yeux du monde aux horreurs de l'agriculture de bile d'ours, et ont démontré le plus incroyable pardon envers les Etres Humains. Qu’il ait vécu une vie longue et heureuse après avoir été sauvé, atteignant plus de 30 ans, témoigne de deux décennies de professionnalisme et de gentillesse qu'il a reçues. Plus que tout, je veux simplement te remercier, Xie Sheung, pour nous avoir enseigné ce qu'est vraiment un ours Lune, pour ta gentillesse des premiers jours car nous étions désespérément naïfs à propos de ton espèce. Merci pour ton pardon alors que nous avons fait tant d'erreurs le long du chemin. Toi et tes frères et sœurs nous ont permis de réaliser le rêve d’un premier sanctuaire en Chine - et aussi celui de mettre fin à cette pratique barbare. Ce jour-là est plus proche grâce à toi, à cause des ours que nous avons encore, et grâce aux géants que tu as rejoints " (Jill Robinson).

À ce jour, Animals Asia a sauvé près de 600 ours des fermes de bile en Chine et au Vietnam. En Chine, il y a encore plus de 10.000 ours en cage dans les fermes et environ 1.200 au Vietnam.

Publié par Animals Asia France à 15:25

Repose en paix, Xie Sheung.
Repose en paix, Xie Sheung.
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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 09:42
Devant le poste d'observation de l'association "Organbidexka Col Libre". Photo: Françoise Duthu.

Devant le poste d'observation de l'association "Organbidexka Col Libre". Photo: Françoise Duthu.

Sur la route entre Laguinge et Licq en Soule, des inscriptions hostiles à l'ours... notamment "Ours stop !"
J'aurais voulu poser une question simple à l'écrivaillon de service...
- Tu t'adresses aux ours ? Ils n'ont aucun pouvoir de décision. Par ailleurs, ils sont là depuis des milliers d'années et suivent un cycle naturel dont apparemment tu te contrefous... ils ne te répondront pas car ils ont autres choses à faire.
- Tu t'adresses aux pro-ours ? J'en suis, et tant qu'il y aura des ours, je lutterais pour eux et pour qu'ils puissent aller où ils veulent, car ils sont ici chez eux. Donc, moi, j'invite les ours à occuper leur montagne.
Oui car même si ton nom de famille ici commence par Etxe, tu ne fais qu'emprunter cet espace naturel et le partager avec le restant de la nature et tu as comme seule responsabilité de laisser cet espace comme tu l'as trouvé... tu l'as trouvé avec des ours, tu dois le laisser avec des ours...
Et s'il te plaît, si tu pouvais arrêter de penser qu'il est en notre pouvoir d'humain pseudo civilisé de décider quelle espèce doit ou ne doit pas vivre dans cet espace ! Les dieux et les maîtres, dans ce genre, sur la planète, ont fait déjà assez de mal. Nous n'avons pas besoin de ça.

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 08:16
Photo: Jean-Rémy Treyture

Photo: Jean-Rémy Treyture

Parce qu'il y a dix ans aujourd'hui, Cannelle, dernière ourse autochtone des Pyrénées était abattue par un chasseur, preuve accablante du laxisme des différents gouvernements de la France en ce qui concerne la préservation des espèces présentes sur son sol.

Aujourd'hui, les associations continuent de se battre pour le renforcement de la population ursine dans les Pyrénées, assorti d'une véritable politique de protection du milieu et de l'espèce elle-même. Rejoignez les! Mêlez votre voix à la leur afin que les pouvoirs publics arrivent enfin à entendre.

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 17:06

Bareges_Gavarnie_imposture.jpg

 

Communiqué de presse de “La Buvette des Alpages”
Le blog sur les brebis et tout ce qui tourne autour. -
20 septembre 2012

 La Buvette affirme : A Barèges, le gardiennage de jour comme de nuit, la conduite permanente du troupeau, le regroupement nocturne du troupeau se pratiquaient  "depuis un temps immémorial", avec bergers et chien de protection, alors que l'ours "ne fesait guère plus parler de lui", jusqu'au moins en 1914 !

La Buvette des Alpages consacre une enquête à l'histoire du Pays Toy, aux dessous de l'Appelation d'Origine Cntrôlée Barèges-Gavarnie. Elle a cherché à savoir si le "non gardiennage", obligatoire dans l'AOC, était réellement une pratique ancienne, une tradition "immémoriale", comme l’affirme Marie-Lise Broueilh (présidente de l’association ASPP65, de l’AOC Barèges-Gavarnie) et comme l’impose le cahier des charges de l’AOC.

En estive, les animaux pâturent en liberté totale de jour comme de nuit afin de trouver l’alimentation nécessaire à leur croissance et engraissement. Au minimum une fois par semaine, l’éleveur effectue une surveillance du troupeau, soit de manière visuelle, soit par rassemblement des animaux. (...)

Cette liberté de pâture ne correspond pas à un abandon des animaux mais correspond au respect des usages en cours depuis le milieu du 19ème siècle.” (1850)

Et bien NON! Cette obligation est loin des « usages locaux, loyaux et constants » dont le respect est l’expression consacrée qui rend le mieux compte de l’obligation à laquelle doit se soumettre un produit d'AOC. Le mode de conduite de l'AOC a été construit sur la taille réduite des troupeaux qui rend impossible économiquement l’engagement d’un berger, sur la pluri-activité obligatoire des éleveurs et non sur des "usages loyaux et constants".

En pays toy, le gardiennage était une habitude. La Buvette démontre que les affirmations de Marie-Lise Broueilh, de Louis Dollo et des autres défenseurs de cette appellation sont fausses.

Pour ce faire, La Buvette des Alpages a consulté des documents des archives départementales des Hautes-Pyrénées et plus particulièrement la “Monographie de la Vallée de Barèges” par Jean-Pierre Rondou, instituteur à Gèdre (4 volumes, 1.700 pages).  Il a consacré plusieurs décennies, entre 1900 et 1934, à compiler des informations sur la vallée de Barèges. Ce document regorge de descriptions des pratiques pastorales : méthodes de gardiennage, transhumances etc. Il évoque:

n      les chiens de protection, “ces gros chiens des Pyrénées, dont le rôle, en cette circonstance, est aussi admirable que précieux.” ;

n      les frais d’estives “comprenant le salaire et la nourriture des bergers” ;

n      les méhodes de conduite des troupeaux :“établir une surveillance effective. Et dans le cas de maladie ou d’accident, il est prudent d’agir sûrement et le plus vite possible.” ;

n      le regroupemnet nocturne des bêtes : “A la tombée du jour, le berger ramène le troupeau dans l’endroit où il doit passer la nuit: le coeyla. C’est un emplacement choisi depuis un temps immémorial” ;

n      les attaques d’ours : “Autrefois,elle (la pratique de dormir habillé, pour le berger) avait encore plus qu’aujourd’hui sa raison d’être, car le troupeau pouvait être visité, pendant la nuit, par les ours, les loups, les lynx. Les chiens donnaient l’alarme et combattaient, le berger accourait, pas assez vite cependant pour que quelques bêtes ne fussent enlevées.”

n      l’unique occupation des berger, le gardiennage : Quelles sont les occupations du berger ? Elles sont nulles ou à peu près. A part la surveillance qu’il exerce sur la santé des moutons, il n’y a plus rien à faire tout le temps qu’il reste là haut.”

Cela se passe 84 ans après la prétendue fin du gardiennage des troupeaux en pays Toy !

 

 

Thèmes

Extraits de "Vallée de Barèges"
et commentaires

Géographie économique. (Tome 1)

Les troupeaux à Gèdre et Gavarnie en 1923: le cheptel et les pâturages.

La Faune : Ours, loup, lynx, les ongulés sauvages, les vautours. (Tome 2)

La faune de la Vallée de Barèges en 1907.

Pastoralisme : la cabane, la grange, la garde des troupeaux, les sonailles. (Tome 3)

La garde des troupeaux en vallée de Barèges en 1914.

Pastoralisme : la Transhumance, gardiennage, rôle des bergers, des chiens de protection, regroupement nocturne, récolte de la "provende de la nuit" chaque matin. (Tome 3)

La transhumance en vallée de Barèges en 1914

Croyances (Tome 3)

Croyances à propos de l'ours en vallée de Barèges en 1914

Historique de nos pâturages (Tome 4)

La propriété pastorale en vallée de Barèges en 1934

 

 

Dossier complet : Dossier : http://www.buvettedesalpages.be/2012/09/pays-toy-story.html

Contact : Baudouin de Menten - +32 495 50 78 95

www.buvettedesalpages.be - contact@buvettedesalpages.be

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 16:51

 

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Une contribution de Gilles Marchal.

          

 On ne le sait pas assez mais le bonnet à poils des horses guards de Sa Majesté Elisabeth II, commence à faire méchamment parler de lui. Ce bitos d’une rare élégance et pas le moins du monde ridicule, est fait de poils d’ours. Comme ce régiment de cavalerie se compose de 350 hommes, c’est chaque année  plus de cent plantigrades (ursus americanus) qui payent de leur peau cette tocque grandguignolesque.

         Vous pensez bien que les associations de protection de la faune poussent de hauts cris avec quelques raisons. Stella Mc Cartney, la fifille à sir Paul, a proposé que les bonnets fussent fabriqués en fibre synthétique, ce qui aurait l’avantage de permettre à ces baribals de couler des jours heureux dans les campings canadiens à bouffer des chips.  J’ai moi-même eu l’idée d’affubler les gardes immobiles d’un déboucheur de wc avec, accroché au manche, un petit Union Jack du meilleur effet mais la reine reste inflexible, arc-boutée sur de mauvaises raisons.

         Son inimitable Majesté a tout de même décidé d’adopter un ours ou plutôt une ourse. C’est déjà un geste mais quelle drôle d’idée de l’avoir baptisée Marguerite. Marguerite l’ours noir, il fallait y penser. Sacrée Elisabeth !

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 18:07

 

 

Petit mot à l’usage des menteurs.

Une contribution de Gilles Marchal.

 

        

         Les ursidés avaient une petite trentaine de millions d’années alors que nous n’étions pas encore, la grande méprise de Mère nature. Notre ours brun est sensiblement ressemblant à l’ours des cavernes. Pour sa part, l’Homo sapiens a fait le chemin inverse, il est sorti des cavernes pour entrer dans les tavernes et depuis qu’il est ‘intelligent’, il raconte pis que pendre à propos de celui qui était vénéré  dans toutes les civilisations… sauf la nôtre.

         Il y a vingt mille ans, à la belle époque du paléolithique et de la dernière glaciation, trois espèces vivaient ici ; l’ours des cavernes, l’ours blanc (eh oui !) et notre Nounours.

         L’ours brun est un animal féroce, cruel, inhumain ; ce dernier adjectif me le rend décidément fort sympathique. Que je sache, l’ours brun pyrénéen (métaphore puisque disparu) hiberne peu, à part les feignasses dans mon genre, adeptes du ‘bouchon rectal’. Je déconseille toutefois le TR de vérif, car il ne dort que d’un œil et a le fondement chatouilleux

         L’ours brun, en tout cas, n’est guère dangereux pendant sa période d’hivernage ou de reposées prolongées. D’autant moins que le pastoralisme est rare en hiver. Je rappelle tout de même aux bergers que l’estive se pratiquait déjà il y a 10.000 ans et que la transhumance ne se faisait pas, l’ordinateur dans le sac et le portable en poche. Il me semble qu’à cette époque l’ours n’était pas rare et devait se servir sur le troupeau en alternance avec le loup. Pour autant, la race ovine ne s’est pas éteinte.

Le régime alimentaire d’Ursus arctos est pour le moins hétérogène et se décompose ainsi : 36% de fruits et de baies – 39% d’autres végétaux – 9,4% d’insectes – 8,1% de mammifères sauvages et et de 7,5% de bétail domestique. Je vous passe le miel les grenouilles et le poisson.

         Il s’est pourtant trouvé un brave berger (originaire sans doute des Bouches du Rhône) qui a accusé un ours de lui avoir tué 109 brebis en un an, ce qui nous donne près de 5 tonnes de viande pour le pépère, soit 30 kg par jour sans compter les 90 kg quotidiens de végétaux. Il devait s’appeler Gozilla. Pour un omnivore, ça fait peur.

La situation de l’ours dans les Pyrénées est désespérée et entre nous, il se nourrit plutôt de baies que de bêêêêe.

         S’il vous plaît, faisons-lui une petite place.

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 19:38

L'Ours est l'avenir de l'Homme.

La légende est de moi mais la photo vient de là:

http://www.dinosoria.com/mammifere/ours-europeen-2.jpg

 


 

Je prends ma plume pour dire combien je trouve pitoyable les positions de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), mais plus encore celles Euskal Herriko Laborarien Batasuna (ELB). Selon les dernières nouvelles, il paraîtrait que les deux syndicats auraient manifesté ensemble contre la réintroduction d’ours dans les Pyrénées. Je n’ose même pas imaginer la photo ! La honte, ELB et la FNSEA ! Attendez, j’ai un doute ! Ils n’ont pas manifesté à Pau, quand même, auprès de Jean Lassalle, le destructeur de la vallée d’Aspe et de Philippe Lacube responsable de l’Addip, éleveur ariégeois habité par la haine de l’ours, qui menace de partir en guerre et de réveiller les milices rurales ?
Pour la FNSEA. Je ferai court. Ils sont fidèles à eux-mêmes, c’est-à-dire de bons petits soldats de la destruction de l’agriculture, de la culture et de la nature. La totale en fait. Des militaires n’auraient pas fait mieux en matière de transformation radicale de l’espace, de notre conscience de la terre et de nos têtes. Ils sont fidèles à eux-mêmes, je ne suis pas surpris.

Je suis largement plus désolé du discours d’ELB, qui se range aujourd’hui assez clairement du côté de ces anti-ours primaires.

ELB déclare qu’ « avant d’introduire de nouveaux ours il y a beaucoup à faire ». Bien sur, c’est ce qu’on dit quand un sujet ne nous intéresse pas. En langage rugbystique ça veut dire : « botter en touche ». C’est comme ça d’ailleurs qu’à Mauléon-Licharre, pendant des décennies, les chiens errants étaient enfermés dans des cages dans lesquelles ils pouvaient à peine bouger et qu’au bout de quelques jours, si personne ne les réclamait, ils prenaient tout bonnement une balle dans le crâne. Jusqu’au jour où une emmerdeuse (en l’occurrence c’est « une » désolé) arrive et commence à mettre son nez dans ce genre d’affaire… « Mais vous ne trouvez pas qu’avant de s’occuper des chiens, il y a beaucoup à faire ? ». Sans blague ! Nous devrions nous justifier constamment de penser que « humanisme », ça ne veut pas dire « aimer que des humains ».

Avant ! Avant ! Avant ! Tout ça sonne bon le corporatisme. Et ça sent l’homme devant, l’anthropocentrisme toujours, jusqu’au néant total. Allons jusqu’au bout de la logique. Et pourquoi pas la disparition de toutes les espèces qui gênent ? Quel beau signal nous donnons à tous ces peuples, notamment nos ami(e)s africain(e)s dont les difficultés économiques, politiques, sociales et autres dépassent largement les nôtres. « Avant de vous occuper de vos tigres, vos gorilles, vos girafes, vos lions, il y a beaucoup à faire ! » Qu’en dites vous ? Voilà un magnifique boulevard pour un écocide mondialisé et légitimé par la belle Europe donneuse de leçons. Quelle honte mais quelle honte !

« Avant de s’attaquer à la problématique de l’ours, il y a bien des chantiers à mener » nous explique ELB. Avant, avant, avant. Cela fait combien de décennies que l’on entend cela, alors que la dernière ourse de souche pyrénéenne, Camille a disparu, alors que la population des ours continue à décliner et serait réduite à néant dans les Pyrénées si les renforcements n’avaient pas eu lieu, alors que l’occupation humaine n’en finit pas de grignoter l’espace depuis des décennies … ELB pousse le cynisme jusqu’à décréter que « l’ours n’est plus en danger ! ». Est-ce du cynisme, de l’indifférence, du mépris ? Ou carrément tout ensemble !

Quand je pense qu’il y a encore peu de temps, hartza était considéré comme notre ancêtre. Quand je pense que pendant des siècles nous avons fêté la sortie de sa tanière avec la Chandelours et qu’il était considéré comme le roi des animaux ! Notre mémoire est-elle si courte ? Sa disparition nous fait-elle si peu frémir ?

Le 4 février à Saint Jean de Luz, il paraît que nous fêtions Hartzaren eguna. A Mauléon le 18 juin nous fêterons Eüskaren egüna. Espérons que, si certains admettent facilement une journée de l’ours sans ours, il n’y ait pas une journée de l’Euskara, sans Euskara… La honte ! Ça la foutrait sérieusement mal non ?


Laurent CAUDINE
alias Lurbeltz


Cet article est passé ce matin dans la rubrique opinion du Journal du Pays-Basque

Petit lexique: Euskara : la lague basque - ELB, la Confédération Paysanne en Pays Basque.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 12:56
http://img.over-blog.com/430x499/1/19/11/45//1DSC02726.jpg
Photo Jean-Rémy Treyture
L'article ci-dessous est paru ce jour dans Le Journal du Pays Basque. J'ignore si c'est hasard ou signe. Mais aujourd'hui, c'est la Chandelours!

L'opinion - Tribune Libre

Non, ce n’est pas Martin qui a décimé la paysannerie !

02/02/2011

Jenofa Cuisset / militante écologiste

Dans un article paru le 29 janvier, Le Journal du Pays Basque relate une interpellation du ministre de l'Agriculture par un représentant de la FNSEA lors de sa visite à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Le mot «interpellation» est peut-être un peu fort lorsque l'on sait que le gouvernement et la FNSEA défendent les mêmes intérêts, ceux du fric tout-puissant, qui impliquent la disparition des plus petits paysans, de ceux qui travaillent le plus proprement et de la manière la plus correcte envers la nature, les animaux d'élevage et les consommateurs.

Mais passons sur ces généralités. Il paraît que ces Messieurs de la FNSEA sont préoccupés par la «réintroduction du vautour fauve, de l'ours et du loup dans les Pyrénées, qui met en danger leurs élevages».

Alors, là, c'est du très grand n'importe quoi ! Si la FNSEA avait le courage de se regarder elle-même au fond des yeux, elle se rendrait compte de l'énorme part de responsabilité qu'elle porte dans l'anéantissement de la société paysanne, s'étant vautrée depuis si longtemps dans le lit malodorant des lobbies chimiques et industriels. Mais elle n'a pas ce courage. Et préfère se choisir des boucs émissaires qu'elle livre à la vindicte populaire, toujours prête à l'hallali. Les Français qui ont voté Sarkozy et le regrettent, s'en prennent aujourd'hui aux Roms, aux jeunes, aux vieux, aux Arabes, aux enseignants, aux fonctionnaires en général, aux 35 heures, à la gauche qui n'a pas su les protéger de la droite, à la droite qui ne saura pas les protéger de la gauche, la liste est sans fin. La FNSEA, elle, s'en est trouvé deux de taille, des boucs émissaires : la nature et ceux qui la défendent, personnages encombrants généralement regroupés sous le vocable d'écologistes. Ces gens-là, un jour ou l'autre, la FNSEA n'hésitera pas à nous déclarer que si la pollution existe, que si la nature disparaît, c'est à cause d'eux ! Et je ne peux m'empêcher de penser à un petit dessin de Wolinski dans les années 70, où un personnage disait à l'autre : «L'écologie, ce ne serait pas ça qui produit la pollution, des fois ?».

Alors, bien entendu, sur des bases aussi faussées, la FNSEA raconte absolument n'importe quoi, et le fait sans la moindre vergogne, avec une arrogance qui veut tout ignorer de ce qui n'est pas elle.

1) Les charognards et les grands prédateurs ne présentent aucun danger pour les élevages, bien au contraire. Ils peuvent aider, ils aident les paysans dans plusieurs domaines : nettoyage de la montagne, apport touristique maîtrisé, revalorisation d'image d'une profession souvent et de plus en plus souvent montrée du doigt, hélas bien souvent à juste raison, etc.

2) Il n'est nullement question de réintroductions dans les Pyrénées.

a) En ce qui concerne les vautours fauves, certes la population était au plus bas dans les années 1970. Mais les associations de défense de la nature, en liaison avec les paysans, ont su lui redonner de la vigueur. Non seulement le vautour fauve n'a jamais été réintroduit dans les Pyrénées, mais nos montagnes ont fourni les individus nécessaires à la réintroduction dans d'autres chaînes de montagnes, dans l'Hexagone et ailleurs.

b) Il n'a jamais été question de réintroduire le loup ni dans les Pyrénées ni où que ce soit en France. Le loup, depuis plusieurs années, revient naturellement dans des territoires qui sont les siens, tout comme ils sont aux humains qui y vivent mais qui oublient parfois de les respecter. 

c) Une réintroduction ne commençant qu'à partir du moment où il n'y a plus de présence d'une espèce, on ne peut parler de réintroduction en ce qui concerne l'ours dans les Pyrénées. Il s'agit plus exactement d'un renforcement de population. Et ce n'est pas un individu annoncé cette année par le ministère qui va faire basculer définitivement le monde de l'élevage dans le chaos sans espoir de retour. Allez, soyons sérieux ! Et au passage, débarrassons-nous aussi de ces idées fausses selon lesquelles les ours slovènes ne seraient pas de la même espèce que ceux des Pyrénées, qu'ils seraient plus carnivores et habitués à des reliefs différents. Tout ceci est faux et archifaux.

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.

Quand on veut se débarrasser de l'ours, on dit qu'il est étranger (après avoir presque totalement décimé les autochtones, cherchez l'erreur).

Quand on veut se débarrasser des humains aussi, d'ailleurs.

Je ne peux m'empêcher d'y voir comme une tout à fait sinistre similitude.

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