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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 15:08
Chanson---

Quand il est entré dans mon logis clos,

J’ourlais un drap lourd près de la fenêtre,

L’hiver dans les doigts, l’ombre sur le dos…

Sais-je depuis quand j’étais là sans être ?

Et je cousais, je cousais, je cousais…

-Mon cœur, qu’est-ce que tu faisais ?

Il m’a demandé des outils à nous.

Mes pieds ont couru, si vifs, dans la salle,

Qu’ils semblaient, -si gais, si légers, si doux,-

Deux petits oiseaux caressant la dalle

De-ci, de-là, j’allais, j’allais, j’allais…

-mon cœur, qu’est-ce que tu voulais ?

Il m’a demandé du beurre, du pain,

-ma main en l’ouvrant caressait la huche-

Du cidre nouveau, j’allais et ma main

Caressait les bols, la table, la cruche.

Deux fois, dix fois, vingt fois je les touchais…

-Mon cœur, qu’est-ce que tu cherchais ?

Il m’a fait sur tout trente-six pourquoi.

J’ai parlé de tout, des poules, des chèvres,

Du froid, du chaud, des gens, et ma voix

En sortant de moi caressait mes lèvres…

Et je causais, je causais, je causais…

-Mon cœur, qu’est-ce que tu disais ?

Quand il est parti, pour finir l’ourlet

Que j’avais laissé, je me suis assise…

L’aiguille chantait, l’aiguille volait,

Mes doigts caressaient notre toile bise…

Et je cousais, je cousais, je cousais…

-Mon cœur, qu’est-ce que tu faisais ?

Marie Noël

Poème extrait du recueil "Les chansons et les heures".

 

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 17:35

Merci à Martine Caplanne pour avoir mis en valeur ces images dont elle connaît le sens.

Et merci, c'est bien terne comme expression car cette amie sait à quel point je suis touchée par son attention.

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 19:13
Ursula, je pense à toi.

Le papounet d' Ursula s'enorgueillissait de ne lui avoir jamais mis ni de collier ni encore moins de laisse.

Dans le bas-Cambo. Ceux et celles qui savent comprendront.

Dans le bas-Cambo. Ceux et celles qui savent comprendront.

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 18:00

"Robin des bois à Roncevaux. C'est comme ça, tu l'as voulu, tu l'as".

Pendant un an, j'ai travaillé à l'école de Lacarre et à celle d'Ainhice Mongelos

Pendant un an encore, j'ai travaillé à l'école de Bunus et à celle d'Ainhice.

Depuis le vendredi 5 juillet, je suis chômeuse. Ce n'est pas une cataclysme dans ma vie, j'ai l'habitude.

Mais à cheval sur ces deux années, j' ai vécu une révolution, une vraie, une révolution intérieure, grâce à quelqu'un--- de l'extérieur, on peut vraiment le dire. Et j'ai failli toucher le ciel, il s'en est fallu de peu.

Durant cette période, pendant mes pauses-déjeuner, entre deux écoles, entre deux groupes d'enfants, attendant fiévreusement son appel, moi qui n'avais jamais voulu de téléphone portable,  j'ai fait quelques pas, pris quelques photos pour un être, mon amour, prisonnier d'une horrible maladie, et dont j'étais devenue les poumons et les jambes. Je capturais des images pour les lui envoyer, moi qui avais toujours pensé que photographier, c'était se voler à soi-même un court instant de vie. Il m'arrivait de prendre les jambes à mon cou pour arriver à l'heure dans la deuxième école, celle de l'après-midi.

En ce printemps qui n'en fut pas un mais qu'il avait espéré pourtant, il est parti ailleurs, en un autre monde dont je ne sais rien.

Et pour la première fois de ma vie, je me sens seule, vraiment seule. Et surtout pour la première fois de ma vie, je ne m'ennuie pas seulement de quelqu'un. Non, pour la première fois de ma vie, je m'ennuie sans quelqu'un. Et pourtant, il est là, je l'entends, je lui parle. Comment dire, comment expliquer?

Voici quelques-unes de ces photos, pêle-mêle, sans ordre chronologique. En plus, ce ne sont sans doute pas les mieux réussies ni les plus belles. Tant pis, après tout. Ce soir, dans l'urgence, j'ai trop besoin de lui dire de nouveau  ce qu'il est pour moi, ce qu'il a fait de moi. Il n'y a pas de mots, mais pas d'images, pas de musiques non plus. Rien. Que faire?  Ne vous vexez pas, en vous parlant, c'est encore à lui que je parle. C'est encore lui que j'interroge.

 

 

 

La toute première, quelques tout petits jours après  notre improbable rencontre . Retour chez les médecins, dans les hostos pour lui, ce jour là, à 800 km de ces collines. Mais nous étions ensemble.

La toute première, quelques tout petits jours après notre improbable rencontre . Retour chez les médecins, dans les hostos pour lui, ce jour là, à 800 km de ces collines. Mais nous étions ensemble.

Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Entre collines et ciel.
Le 21 septembre 2012, j'étais là quans son appel m'a surprise. "La barbarie est constitutionnelle en France. Le Conseil  Constitutionnel vient d'adouber la corrida". Cest lui qui me l'apprenait. Et le soir, il ajoutait " Tu sais, je suis déçu par toute cette victoire sans pudeur des corrideurs. Il te faut du courage, moi, j'aurais baissé les bras. La chasse commence demain, je vais voir ces sales batards monter la rue et tirer des faisans d'élevage, des tueurs de poules. J'ai appris qu'une harde de cerfs allait être liquidée, ça fait trop de dégâts. Ma campagne est bientôt vide.".

Le 21 septembre 2012, j'étais là quans son appel m'a surprise. "La barbarie est constitutionnelle en France. Le Conseil Constitutionnel vient d'adouber la corrida". Cest lui qui me l'apprenait. Et le soir, il ajoutait " Tu sais, je suis déçu par toute cette victoire sans pudeur des corrideurs. Il te faut du courage, moi, j'aurais baissé les bras. La chasse commence demain, je vais voir ces sales batards monter la rue et tirer des faisans d'élevage, des tueurs de poules. J'ai appris qu'une harde de cerfs allait être liquidée, ça fait trop de dégâts. Ma campagne est bientôt vide.".

Entre collines et ciel.
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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 12:24
Voyage autour de chez moi

Depuis hier soir, je suis au chômage.

L'an dernier, le même jour du mois de juillet, les vacances commençaient. Je les avais inaugurées le soir au retour de l'école,  en marchant de la maison jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Quelques mois plus tôt, s'étaient donné rendez-vous dans mon coeur, sans prendre le temps de m'en avertir, l'espoir, l'angoisse, et malgré l'angoisse, une indicible joie qui m'avait redonné le goût de la marche, me poussait sur les sentiers des heures entières.

 

Le soir des vacances, j'étais donc partie en vadrouille avec pour but de photographier les environs proches pour en faire profiter mon amour dont j'étais devenue les jambes et les poumons, lui offrir le rêve dont il avait tant besoin, rêver avec lui aussi. Au retour, je lui envoyai ces photos.

Depuis, l'on raconte qu'il n'est plus là, qu'il a rejoint un autre monde.

Je n'arrive pas à le croire. Il est avec moi, partout, tout le temps.

Et pourtant, il me manque cruellement. Allez y comprendre quelque chose!

 

 

Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
Voyage autour de chez moi
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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 12:11

De Julos Beaucarne.

Déposer les armes.
Déposer les armes.
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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 19:59

Voilà, ça y est! Nous avons (mes amis, ma fille et moi), accompagné à pied et par les collines, Gaztain et son fils Altxor à 12 km d'ici afin qu'ils passent quelques semaines hors du bourbier d'Uhaldia.

Gaztain est, comme nous l'imaginions, une merveilleuse vieille dame pottok. Altxor, le fiston, s'est, contre toute attente, comporté comme un superbe trésor dont il porte le nom.

Bon, mille excuses. Les photos sont dans un désordre complet mais ça, c'est parce que Over blog a décidé de changer de configuration pour compliquer tant qu'il est possible ce qui était si simple. Là où l'on passait dix minutes, l'on passe désormais trois heures. C'est le progrès, qu'on vous dit!

G't'M, tu étais avec nous puisque tu étais avec moi.

En parlant de toi, nous avons bu une bouteille de Buzet, ce vin que tu aimais, mon "pinardier".

Et je me suis arrêtée sur le chemin pour t'offrir ces fragiles ancolies , fragiles comme toi, comme moi, comme nous.

J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
J'irai par la montagne
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