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24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 17:40
Claude Besson, le barde de Kérouze

Claude Besson, le barde de Kérouze

 

Je pleure mon talus

Qui chaque année refleurissait

 

Kérouze voit ses aubépines offrir leurs pétales en berne et les arbres font grise feuille alors qu'un printemps lumineux se déploie sur la Bretagne. Les Monts d'Arrée ont mis leur crêpe de brume et les jonquilles ploient sous le vent du nord.

La guitare et le dulcimer sont désormais rangés dans leur écrin, les voilà silencieux car le barde s'est tu juste à la venue du printemps.

Au fil du temps, Claude composait, sans se soucier des modes et de l'air du temps de bien beaux albums enregistrés à la maison au fil d'une carrière hors des autoroutes médiatiques .

 « Arbres », « Mes bonheurs de porcelaine », « Le sens du beau » (le tout dernier) et le splendide « chante Brassens » où il rend un hommage sobre chaleureux au maître :dommage que ces disques n'aient pas eu l'écho qu'ils méritaient.

Besson n'usait ni de l'invective ni de l'agressivité pour dire les choses qui lui tenaient à cœur. Il a crée de magnifiques ballades qui font partie de notre patrimoine, chansons d'un témoin lucide de son époque.

Nous n'oublierons pas « Kérouze » (véritable joyau qui n'a pas pris une ride), « Mon ami Pierre du Québec », « N'oubliez pas l'Armor » et beaucoup d'autres de la même veine.

Les arbres d'ici et d'ailleurs perdent un compagnon solidaire car il savait bien que « leurs fruits sont des pommes d'amour » et leur bois habille nos vies et nos toits.

 

Il fait grand soleil, Claude, mais c'est grand peine de te savoir parti

pour la forêt d'éternité...

Kénavo l'ami..

« Amis si proches de l'amour

Amour tout près de l'amitié

Vous êtes, à vous deux l'ossature

D'une fragile humanité. »

 

Daniel LABEYRIE

 

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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 10:28
Rachid TAHA  1958-2018

 

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Bon sang, tu vas nous manquer, Rachid ! Nous ne nous attendions pas à ce départ précipité pour l'éternité.

 

La « Douce France » de TRENET, tu l'as bousculée avec tes accents rock, ta fougue iconoclaste, ta générosité toutes voiles dehors.

 

Homme de scène, tu mouillais la chemise non seulement en France mais aussi aux quatre coins du monde.

 

Ton « Ya rayah » s'est baladé un peu partout, tu l'as électrisé avec la démesure que nous te connaissons et que nous apprécions tant.

 

Tout en respectant la tradition de la musique arabe classique, tu lui as donné une couleur et un son plus actuels, plus électriques, plus éclectiques.

 

Jamais sur scène, tu n'as démérité, tu chantais cœur ouvert tous azimuts. Et paf ! Ton palpitant à lâché comme ça, dans ton sommeil. Cette maudite camarde aurait pu choisir un dictateur et non pas un artiste de ta trempe !

 

Tes concerts, c'était la fête dans la folie, ça vibrait, ça chaloupait, ça dansait, bon Dieu, comme ça nous faisait du bien !

 

Avec toi, la casbah s'habillait de rock, de châabi et tout le monde s'y retrouvait dans tes hymnes rugueux à la fraternité, toi le trublion au cœur d'or !

 

Dommage de nous laisser, hagards au bord de la route !

 

 

Sâlâm l'artiste !!!

 

 

 

 

 

 

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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 10:04
Adieu, l'ami!

 

Hervé Thiellement est parti Mercredi soir à 19h10. Il était chez lui, avec sa femme, son fils et son chat. Atteint d’un lymphome récidiviste que plusieurs chimiothérapies n’ont pas réussi à enrayer, ses derniers mois ont été une lutte obstinée contre la progression de la maladie. Il n’a pas souffert. Il est parti avant. Quelques jours seulement avant de nous quitter, il écoutait Otis Redding et parlait avec inquiétude de la disparition des oiseaux et des abeilles. Jusqu’au bout il a été d’une lucidité et d’un humour mordants. Ses deux derniers souhaits ont été exaucés : mourir chez lui et ne pas avoir mal. Son cœur n’a pas arrêté de battre, il a continué de l’autre côté. Désormais il est invisible, mais il ne cessera jamais de vivre. Il avait 69 ans.

Comme homme et comme ami, il était volontiers ronchon et même en colère lorsqu’il apprenait les dernières informations. Les hommes politiques, les stars et les personnalités médiatiques lui donnaient la nausée. Depuis la fin des années 1970, il n’aimait pas les personnes qui trahissent les idéaux de leur jeunesse. Il n’a pas trahi les siens et il a été un exemple d’intégrité et de dignité pour tous ceux qui le connaissaient. Comme père, il était d’une douceur et d’une gentillesse incroyables. Il ne grondait jamais et ne donnait jamais d’ordre. Son sourire était désarmant de tendresse. Il était d’une très grande pudeur. Comme mari, il était profondément amoureux de sa princesse orientale, sa "rousse", et il est mort en la serrant fort dans ses bras.

C’était un biologiste. Il était scientifique mais il détestait les scientistes et l’étroitesse du rationalisme. Il était anticlérical mais il ne rejetait ni la spiritualité ni la fantaisie. Il était anarchiste mais il ne supportait pas les grandes gueules et les donneurs de leçons. Il aimait les chats, la nature, le blues, les bandes dessinées et les romans de science-fiction. Il lisait deux à trois livres par semaine et essayait de faire partager ses goûts et ses passions littéraires à ses amis et aux lecteurs de son blog "Délices et Daubes", sous le pseudonyme de Henri Bademoude. Il avait une connaissance approfondie du fantastique et du polar. Sa géographie intime et spirituelle comprenait l’Afrique noire, l’Egypte, l’Angleterre des Rolling Stones, la Belgique de Franquin et le village de Pierrefonds où il avait élu sa résidence principale, avec son jardin, ses animaux et sa forêt. Dans ses romans "Le Dieu était dans la lune", "Multiple était la lune" et "Le Continuum était malade", il a transféré les notions d’interconnexion et de complémentarité biologiques dans des aventures à la fois utopistes et humoristiques : une sorte de Star Trek fouriériste.

Il avait énormément d’humour, une drôlerie et une folie douce qui se traduisaient par des crises régulières où il s’exprimait "en langues", par interjections et mots inventés. Il aimait danser et faire la fête.

Toute sa vie il a écrit de la poésie.

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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 07:57
Photo Vincent Capraro

Photo Vincent Capraro

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

Bon Dieu, Jacques, te voilà déjà poussière d'étoile mais l'on entend ici-bas et là-haut les verres de champagne trinquer en cliquetis de cristal.

 

On trinque, on chante, on donne des coups de pied au chagrin.

Les chaises valsent, place à la joie, au remue-ménage. Areski aux percussions débride ses doigts, la Brigitte nous la joue provoc avec trois larmes sur chaque joue et toi, le fou, tu ris sur ton tapis d'étoiles.

 

Pas de grandes orgues pour toi, du rock qui déménage, de la tendresse à donner par brassées, une énergie folle qui swingue façon Ellington, façon Trénet que tu chantais, petit garçon, avec ton père et ta grand-mère sur le chemin de l'école.

 

T'es toujours resté un gosse, s'émerveillant de tout, de trois fois rien ne serait-ce que d'un vol de moucherons au-dessus de ta tête.

 

Il ne fut jamais question de te laisser embrigader : funambule baladin tu baladais ta tendresse rugueuse de ville en ville, de scène en scène, dans des concerts qui n'en finissaient pas.

Tu mouillais la chemise pour de nobles causes, pour les sans-toit, les sans rien, les invisibles.

 

Comme un animal sauvage, tu arpentais les scènes, générosité en bandoulière sans le moindre souci de carrière : toujours place à l'inattendu.

Poète rock allumé, tu es tombé du ciel en arlequin, ta Mona Lisa Klakson de cuir vêtue tenait la route au gré de tournées hallucinantes, c'était la fête sauvage !

 

Allez, Jacques... Champagne pour tout le monde !!!

 

 

 

Daniel LABEYRIE

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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 10:29

Il est parti le jour des rois. Quoi de plus normal?

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4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 17:26
Neska s'en est allée.

Les derniers moments de douceur hier, pour Neska. Sur mon lit, avec l'un de nos trois roudoudous si doux et tout roux. 

Neska était arrivée à la maison début 2009. Agée d'environ cinq ans, elle venait de passer sept mois dans une bouche d'égout de Bayonne, régulièrement inondée. Prise en charge par l'association "Chat des rues", elle allait mettre bas au moment de sa "capture". Lors de ce séjour en enfer, elle avait eu à se forger un solide caractère car ses sorties quotidiennes pour bénéficier de la nourriture apportée par les bénévoles l'obligeait à se défendre des autres chats, plus costauds, ainsi que des chiens, des voitures et hélas parfois--- des enfants. 

J'en ai mis du temps pour l'amadouer! Elle était terrorisée. Pourtant, au bout d'un mois, elle s'est avérée très affectueuse, même si ses manifestations d'affection pouvaient sembler parfois soudaines et brutales. Neska, c'était un morceau de sucre  aux allures de bulldozer.

Ici, avec ma fille qu'elle prenait pour sa propriété.

Ici, avec ma fille qu'elle prenait pour sa propriété.

Neska s'en est allée.

Sur la photo ci-dessus, on la voit quelques mois après son arrivée à la maison, avec le Briard Baztan qui devait quitter ce monde une quinzaine de jours plus tard. La présence de ce grand chien n'avait pas vraiment facilité son adaptation à Uhaldia. Mais elle avait tout de même senti assez vite que c'était un coeur tendre et elle  recherchait sa compagnie bien plus que celle des autres chats arrivés après elle : chatons déposés devant la porte, minouche trouvée mourant de faim dans un champ de maïs, chatons que leur maman étaient venue mettre au monde dans notre bûcher, etc. Depuis, l'un a été placé, deux sont morts de maladie et il en reste quatre avec lesquels Neska s'entendait de mieux en mieux.

Neska, la chienne Xipi et l'un de nos roux doux doux.

Neska, la chienne Xipi et l'un de nos roux doux doux.

De son séjour en enfer, elle n'avait pas uniquement forgé une forte personnalité. Elle avait aussi fait l'héritage d'une santé plus que  chancelante. Je passerai sur toutes les misères qui l'ont affectée. Souvent, ma fille et moi, nous nous sommes dit au fil de ces années qu'elle était en train de vivre ses derniers jours;. Et puis, vite, elle reprenait "du poil de la bête". Ce qui a fini par faire dire à Itziar  "Ne nous inquiétons pas, elle les enterrera tous". D'ailleurs, hier soir, alors que tout la donnait pour perdue, condamnée--- je me suis surprise à espérer pendant quelques minutes, qu'elle allait surmonter cette épreuve.

Neska, toujours frileuse.

Neska, toujours frileuse.

Tous les chats ont le don de se trouver des "planquettes" de quelques jours ou de s'installer parfois dans des endroits improbables, mais Neska, elle, ma tête à couper que c'était la championne toutes catégories. En septembre 2014, elle s'est installée pendant 15 jours  à raison de 8 heures chaque jour sur une branche du  vieux poirier proche de la maison. Elle dormait, je suis certaine qu'elle dormait!

Neska s'en est allée.
Neska s'en est allée.
Neska s'en est allée.
Neska s'en est allée.
Neska s'en est allée.
Neska s'en est allée.

Au printemps dernier, Neska s'est brusquement retrouvée paralysée de l'arrière-train. Là, elle a eu quelques jours de découragement. Nous avons pensé que c'était perdu. Et puis, vite, sa nature de battante a repris le dessus. Elle a organisé sa vie. Nous nous regardions, béates d'admiration. Quelle passion, quelle rage de vivre! Chapeau l'artiste, chapeau ma Neska que j'aime! Quelle leçon tu nous a donnée!

Au moment où il a commencé à faire froid, cet hiver, Neska la frileuse a bizarrement (pour nous, mais elle devait avoir ses raisons) refusé de dormir dans la maison près du feu et s'est réfugiée sous le foin des pottok, traînant l'arrière de son corps pour venir manger et s'installer ensuite au soleil dans la cour.

Neska s'en est allée.

Et puis voilà, avant-hier, elle a réclamé sa pitance et n'a pu l'avaler. Ensuite, cela a été très vite. Ce matin, après les bons soins prodigués par ma fille et après avoir passé la nuit sur mon lit, Neska s'est éteinte. 

Nous l'avons ensevelie tout près de l'abri des pottok, à côté de la petite Kutzu.

Et je voudrais vous dire : n'achetez pas, adoptez. Mais sachez bien ou souvenez-vous bien avant de prendre votre décision : la Joie que nous donnent les animaux n'a d'égal que le chagrin dans lequel ils nous plongent quand ils s'en vont.

Neska en août 2011

Neska en août 2011

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10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 08:28
Gilles Marchal, il y aura quatre ans demain.

Là où tu es, as-tu trouvé réponse aux questions posées dans cette chanson, Gilles?

 

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 10:31
Jean Vasca, escapade stellaire

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

D'avoir été sans fin

L'ombre bleue d'un poème...

Comme au vent quelques graines

Perdues dans l'avenir...

 

 

Dans la première nuit d'hiver de cette sinistre année, tu as mis les voiles, l'ami et nos veilleuses tremblent sur les cendres de l'amitié.

 

Ciel bas dans nos âmes pendant que nos bateaux ivres tanguent sur un océan agité et nous voilà ce soir hébétés : tu as tiré ta révérence dans ton sommeil, peut-être dans un rêve de transparence et de lumière bleue comme ce ciel vers lequel tu tendais les bras avec cette incandescence qui n'appartenait qu'à toi.

 

Ciao le poète solaire à l'écriture flamboyante, aux ailes d'oiseau naviguant au gré des vents stellaires, éternel albatros en accord avec nos révoltes.

Cette nuit, tes hiboux hululent en chagrin sur les chênes-verts de la garrigue et les étoiles regardent le froid descendre sur les toits et les jardins du Gard.

 

Tu as vécu « A cœur battant, à ciel ouvert » et c'est nous qui te disons merci d'avoir été du voyage... et quel voyage !

Il y a quelques mois tu nous écrivais à propos de ton dernier opus : « Un dernier pour la route ! » mais nous n'y crûmes pas... et pourtant...

 

Ton chant nous habite viscéralement dans un brasier de démesure fraternelle avec « un oiseau de passage, un vent bleu sifflant dans l'épaule ».

Comme il fait bon se perdre dans le tréfonds des galaxies de ton chant où l'impossible largue ses amarres vers le grand large des libertés infinies.

 

Maintenant que tu as « plongé dans l'infiniment bleu », envoie-nous quelques bouées de rosée stellaire et d'espérance pour nos matins chagrins.

 

« Voir s'envoler l'oiseau des avenirs c'est boire comme un vin d'or la lumière à sa source ».

Salut Jean !

 

 

 

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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 10:48
Leonard Cohen ou la grâce du spleen

 

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

A million candles burning...

I'm ready my Lord

 

 

Quelques notes de violon comme point d'orgue et la voix sépulcrale de l'artiste « I wish there was a treaty betwween your love and mine », derniers vers pour refermer le livre d'une vie, ultime chanson du dernier disque pour refermer la porte d'une vie.

 

Adieu monsieur Cohen, vous n'avez jamais démérité : votre départ a balayé d'un revers de main la bourrasque médiatique des bateleurs cyniques qui encombrent nos esprits, malmènent nos espérances d'humanité en semant le trouble et la haine aux quatre coins du monde.

 

Nous n'avez pas reçu le prix Nobel de littérature mais peu importe, vous n'avez jamais recherché les honneurs car l'affection respectueuse que nous avions à votre égard vous suffisait amplement.

 

Que de ballades ont accompagné nos vies avec cette mélancolie qui entrait en résonance avec nos incertitudes. La grâce de votre spleen nous aidait tout simplement à poursuivre nos chemins d'existence.

 

Vous avez porté l'habit des moines zen, vous avez médité sur la vanité des choses : l'enseignement bouddhiste vous a aidé à accepter vos fêlures, vos blessures intimes que vous n'étaliez pas sur la place publique.

 

Monsieur Cohen, merci pour vos ballades portées par une voix reconnaissable entre mille, la poésie de vos chansons était profonde, désencombrée de fioritures, c'était du diamant brut.

 

Votre chant allait à l'essentiel, touchait l'intime de chacun : c'est pour cela que nos âmes sont en peine en ce mois de novembre.

 

Un troubadour planétaire s'en est allé...

 

Hallelujah... Hallelujah...Hallelujah...

 

 

 

 

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14 octobre 2016 5 14 /10 /octobre /2016 13:37
June Hennessey

Elle s'appelait June, elle avait 90 ans. Elle s'est éteinte il y a peu à la maison de retraite Sainte Elisabeth à Saint-Palais. C'était une amie que les difficultés de la vie m'ont fait délaisser ces derniers temps, à ma grande honte.

L'article ci-dessus était paru le samedi 13 janvier 2002 dans "Le Journal du Pays Basque". J'ai bien conscience que les caractères sont petits et que la lecture présente quelques difficultés, mais, s'il vous plaît, faites un effort.

Et n'oubliez pas de lire non plus l'article dont je donne le lien en bas de page. C'était un sacré numéro, notre June!

Quant à moi, je me souviendrai de son grand coeur qui  abritait  tous les êtres vivants, de ses éclats de rire communicatifs et inextinguibles, des longs périples vers les manifs car elle refusait de rouler longtemps sur les nationales et recherchait les départementales ou encore mieux les chemins vicinaux, de ses départs de chez moi, seule dans la nuit à des 1 ou 2 heures du matin après de nombreuses heures de mise sous pli d"Iguzki Lore" feu le journal des Verts du Pays basque, de sa poursuite  de François Bayrou dans le village d'Ostabat pour lui dire tout le mal qu'elle pensait du projet d'autoroute, de ses provocs humoristiques à Jean-Jacques Lasserre qui était le "pilier" de ce projet,  de ses "Jenofa, vous avez un chasseur dans la cheminée" lorsque le bois crépitait trop fort, de cette joie qu'elle ne voulait pas garder pour elle seule alors qu'elle avait 75 ans bien sonnés et qu'elle m'appela un soir à 23 heures car elle venait d'entendre une grenouille dans la mare  creusée quelques temps plus tôt  près de chez elle.

Voilà. Elle s'appelait June. Elle avait 90 ans. Si plus de gens lui ressemblaient, le monde s'approcherait de l'idée que l'on se fait du paradis.

En photo de ce lien, June, notre chanteuse, qui ne chantait pas du tout "comme un crapaud".

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