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21 août 2016 7 21 /08 /août /2016 09:48
Trois roses jaunes

Trois roses jaunes

 

 

à maman Céleste Germaine L

 

 

 

Trois roses jaunes

Couvertes d'un duvet de rosée

 

Trois roses jaunes

Cueillies un matin bleu

Où le soleil était roi

 

Trois roses jaunes

Pour toi, pour ta bonté

 

Trois roses jaunes

Un jour de chagrin

Et de larmes

 

Trois roses jaunes

Dans un verre ordinaire

Posé sur une table

 

Trois roses jaunes

Petit autel de la mémoire

Au parfum d'éternité

 

Trois roses jaunes

Rescapées de l'été

Pour rendre grâce

 

Trois roses jaunes

Au parfum de tendresse

S'échappant dans l'azur

 

 

 

Daniel LABEYRIE

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22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 08:04
Benoîte Groult et la touche étoile

Le titre de ce "post" est de la blogueuse. Il fait allusion à un livre de Benoîte Groult, particulièrement beau, émouvant et drôle.

Reçu ce matin de "Encore féministes"

Benoîte Groult, grande féministe francaise, est morte hier, à l' âge de 96 ans. Elle restera dans l histoire du féminisme notamment pour son livre "Ainsi soit-elle" (1975), le premier a dénoncer l'excision, et pour cette analyse politique : « Le féminisme n a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours », dont le réseau « Encore féministes ! » a fait sa devise.
Avec son mari, Paul Guimard, elle était parmi les premiers signataires du manifeste de « Encore féministes ! » le 8 mars 2001.
Vous pouvez lire le compte rendu d une rencontre avec elle le 5 novembre 2005 http://encorefeministes.free.fr/groult.php3
En voici un extrait : « Benoîte rappelle que le féminisme est divers et multiforme, et que ce foisonnement, voire cet éparpillement, qui nous gêne parfois, est aussi source de richesse. Elle dit qu elle n est fâchée avec personne, car chacune fait avancer la cause féministe à sa façon. »
J aimais Benoîte, nous étions amies depuis des decennies. Quand on lui demandait son « secret de jouvence », elle repondait : « Etre independante ! C est la source de tout. Et faire quelque chose qui passionne. »

Adelphiquement*,
Florence Montreynaud

*« Adelphiquement » dérive d « adelphite », notion groupant fraternité et sororité et qui pourrait remplacer la « fraternité » (sous-entendu « virile ») de la devise républicaine. 
En Français, « soeur » et « frère » proviennent de deux mots differents. « Adelphite » est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant « soeur » et « frère ».

Site : http://encorefeministes.free.fr/
Zeromacho est un reseau international d’hommes contre le systeme prostitueur. Signalez-le a des hommes de votre connaissance en leur proposant de signer un manifeste sur le site http://www.zeromacho.eu/


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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 16:21
Gianmaria Testa... En montgolfière..

Vado a navigare in questo vento, a navigare...

 

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

Ciao, le poète ! Ciao le chanteur à la voix râpeuse de la vallée piémontaise... Le chef de gare de Cuneo ne sifflera plus le départ des trains.

Sa guitare, sa voix se sont envolées au gré d'une montgolfière partie pour les étoiles. Les voyageurs sont dans la peine et les valises sont lourdes.

 

La valse d'un jour, la dernière valse d'un chanteur-poète qui composait ses ballades entre deux trains a aujourd'hui un goût de cendre et de larmes.

 

Tonton Georges lui prêta son gorille qui prit bien vite les couleurs italiennes d'une saine révolte humaniste.

 

L'artiste, de souche paysanne, n'oublia jamais ses racines terriennes, il composa son œuvre sans le moindre souci de carrière, ce qui ne l'empêcha pas de tourner aux quatre coins du monde avec des musiciens de haut vol. Dans son Italie natale sa notoriété ne fit pas frissonner les foules mais l'auteur-compositeur n'en avait cure puisqu'un public averti le suivait avec fidélité.

 

« Les amants de Rome » auront sûrement un peu de peine en passant sous les ponts mais nous ne sommes après tout que « poussière de craie ».

 

Lucide et fraternel, témoin de son époque, il ne s'enferma jamais dans une tour d'ivoire. La barque noire des migrants dérivant sur la Méditerranée, « les semeurs de blé » tendant les mains désespérément sous les yeux des policiers, tout cela lui déchirait l'âme.

 

Poverino Gianmaria, tu es parti bien vite, discret, sur la pointe des notes de ta guitare.

Dans ta montgolfière, tu pourras toucher du doigt la lune, elle te portera bonheur, l'ami, dans ton voyage en éternité.

 

Grazie mille l'artiste...

 

 

 

 

Référence : Disques Le Chant du Monde/ Harmonia Mundi

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 12:43
David Bowie

Look up here, I'm in heaven « Lazarus »

Une contribution de Daniel Labeyrie.

 

 

Exit les frasques... Exit les extravagances... Exit les mutations iguanesques... Tout finit en cendres... Tout se termine dans un silence d'étoile noire, un silence de trou noir dans l'infini des galaxies perdues de l'univers...

 

L'étoile de Bowie à brillé de millions de feux, partout, aux quatre coins de la planète, résonnaient ses refrains. Sa musique mutait sans cesse , laissant souvent abasourdis ceux qui l'écoutaient plus que religieusement.

 

Le monsieur cultivait l'élégance avec un naturel déconcertant mais s'amusait à brouiller les pistes avec une aisance qui n'appartenait qu'à lui.

 

Aujourd'hui nous restent une bonne poignée d'albums qui ont marqué plusieurs décennies, certains novateurs, d'autres qui ont perdu de leur éclat.

 

Le tout dernier « Black Star » est un chant du cygne magistral, une apothéose en guise d'adieu où l'homme s'est mis à nu face la mort : il aura eu dix-huit mois pour se préparer à se dépouiller de son corps.

 

Il a eu la décence de fermer la porte aux nécrophages des médias, s'enfermant dans sa solitude pour préparer ce testament musical d'une beauté glaciale tout en vivant l'épreuve de la maladie.

 

Bowie aimait la lumière de l'Ombrie en Italie, les fresques de Giotto, lisait les philosophes, n'était pas dupe de la gloire et de ses contradictions.

Sa quête de lumière faisait montre d'une exigence intérieure liée à un sens aigu de la liberté dans l'extrême solitude de l'artiste.

 

Écoutons cet album magnifique, sombre mais d'une beauté poignante.

 

Le rideau noir est tiré... Now, Bowie is in heaven...

 

 

 

 

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1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 16:00
Encore un hiver

En ce jour de Toussaint, une autre chanson inédite de Gilles Marchal , enregistrée pas très longtemps avant son départ.

Pour la "petite histoire" des illustrations, le tilleul est tombé cet été, massacré par les "élagueurs" (?) d'ERDF puis achevé par une mini tornade.

Pas très gai, tout ça? Je sais, je sais.

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 16:37
A Leny.

Ce devait être, je pense au printemps 1965. Deux copains de classe de quatrième et moi-même avions décidé de nous engager contre la faim en Afrique en nous attachant à une action précise. Il s'agissait de collecter de l'argent qui financerait un projet. Je penchais pour une plantation d'arbres afin de contribuer à empêcher le désert d'avancer. Mes deux copains, Pierre-Yves et François en tenaient pour un forage de puits au Dahomey. J'étais minoritaire, va pour le puits, va pour le Dahomey!  Un jeudi après-midi, nous avons pris le métro parisien pour nous rendre au siège de l'association humanitaire qui nous avions choisie. Nous avons tapé à la porte du bureau, sommes entrés timidement. Deux personnes étaient dans la pièce : le permanent de l'organisation, de face, et de dos Leny Escudero. Lorsqu'il s'est retourné et que nous l'avons reconnu, la timidité est encore montée de quelques crans. Nous avons assisté à la fin de sa rencontre avec le permanent.  Au sommet de sa gloire et de son succès, il avait décidé de s'absenter de France pendant deux ans, de partir en Afrique pour aider les gens là-bas. Ce jour là, il venait prendre les derniers renseignements qui lui étaient nécessaires. Nous l'avons vu se lever, nous serrer la main, nous gratifier de son sourire rayonnant. Je vois tout ça comme si c'était hier. D'ailleurs, c'était hier.

Autre souvenir, plus proche : Ce devait être au début de 1992, la présidente du Collectif contre l'axe E7 avait écrit à nombre de musiciens et chanteurs pour leur demander de nous soutenir dans notre combat contre le tunnel du Somport  en venant chanter après la manif du mois de mai. Bien peu avaient répondu. Au mois de mars, nous étions une trentaine de personnes à effectuer une action symbolique pour la réouverture du Pau-Canfranc. Armés de houes, de faux, de faucilles, de pioches, de serpes,  nous dégagions les rails de tout ce qui les encombrait, et ceci sur quelques centaines de mètres. Pas de chance, il neigeait à gros flocons et nous étions engoncés dans nos anoraks, nos bonnets, nos écharpes, nos gants.. France 3 était là et le soir, nous passions aux informations nationales. Le lendemain matin de bonne heure, le téléphone de la présidente du collectif sonnait. Au bout du fil, c'était Leny qui avait oublié de l' appeler et s'était "réveillé" en regardant les infos de la veille, touché par notre volonté et nos efforts. Il se confondait en excuses. Il est venu à la manif, avec ses musiciens, il ne voulait pas un centime, même pour le voyage. Malheureusement, le rassemblement s'est terminé dans la confusion. Les heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont retardé l'évacuation. Il était tard, beaucoup venaient de loin, devaient prendre les bus. La fête prévue le soir a été avortée et Leny et ses musiciens se sont produits devant quelques dizaines de personnes. J'en faisais partie, sur le stand des Verts du Pays Basque, où nous fabriquions des talo  (galettes basques à base de farine de maïs). Nous sommes allés leur en offrir aux alentours de deux heures du matin. Malgré le froid cinglant, la pluie battante qui s'engouffrait sous le chapiteau, malgré la fête ratée, ils étaient aimables et souriants. Nous l'avons donc été nous aussi et je ne saurais oublier ces moments.

J'habite tout près ( à vol d'oiseau) d'Espinal où il est né.

Merci Leny.

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 09:00
Charlie et les animaux.

En juillet 1998, sur le col d'Organbidexka où nous comptions les oiseaux migrateurs en compagnie du chien Alaï et de l'ami Charlie. "Les curés en soutane sauvent les âmes et noient les scouts".C'était la "une".

 

Charlie m'a accompagnée depuis 1970. Avant lui, Hara Kiri. Et avant lui encore, le grand Duduche dans le journal Pilote et Cabu, son "papa" . Sans parler, bien évidemment de "La Gueule Ouverte", avec Pierre Fournier, qui fut si important pour le mouvement écologiste en dynamisant  le mouvement anti-nucléaire, bien entendu, mais aussi en rapprochant les milieux de la défense de la nature, le mouvement des communautés et celui de la non-violence active.

Charlie, ce ne sont pas que des dessins, comme me le faisait justement remarquer ma fille. Ce sont aussi des articles de fond. A Charlie, on ne passe pas tout son temps à "dégommer" les religions comme il semblerait que ce soit le cas si l'on en croit les médias depuis cet atroce mercredi. On parle de tout un tas de sujet et le souci de  l'écologie y est très présent depuis toujours (Fournier mais aussi Gébé, Reiser, Pasquini), et depuis quelques temps grâce à Fabrice Nicolino, grièvement blessé lors de l'attentat.

Faut-il rappeler par ailleurs que depuis des années, Charlie est le seul journal qui héberge une rubrique permanente pour la défense animale, sous la houlette de Luce Lapin et des célèbres "Puces"? Que Cabu était végétarien depuis bien longtemps, qu'il ne manquait pas une manif anti-chasse et que quelques heures avant de partir; il offrait un dessin dénonçant la barbarie du gavage pour le foie gras?  Et que chaque membre de l'équipe, ceux qui sont partis dans l'explosion d'une violence inimaginable, tout comme ceux qui restent , sont signataires de la pétition du CRAC pour l'abolition de la corrida, une corrida qu'ils se plaisaient à dénoncer dans les pages du journal de manière récurrente?

Ci-dessous, une sélection non exhaustive de quelques hommages, que je préfère appeler remerciements et qui émanent pour la plupart d'associations.

Tout comme  sur le sujet du précédent "post" ( racisme et vision fascisante et liberticide de la société), je suggérerais aux chasseurs, bâfreurs et  aficionados invétérés de réfléchir quelques minutes avant de crier haut et fort "Je suis Charlie".

 

 

France Nature Environnement est Charlie.

France Nature Environnement est Charlie.

Je ne peux pas m'empêcher---

Je ne peux pas m'empêcher---

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 10:41
Nous sommes Charlie.

Voilà. Un homme, un vrai, c'est ça.

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 14:56
Théodore MONOD

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Une bible, un cœur d'homme

Un petit gobelet d'aluminium

Alain SOUCHON

 

 

 

Explorateur des contrées arides, insoumis, prince des sables, fou du désert, mystique solaire, pèlerin de l'humanisme, seigneur des animaux, chrétien des chemins de traverse, chercheur éclectique, piéton émerveillé, écologiste sans drapeau, vous fûtes tout cela et bien plus encore.

 

Monsieur MONOD vous avez traversé de bout en bout un siècle de bruit et de fureur avec des pas d'oiseau sur les sables mouvants d'un monde qui n'en finit pas de crouler sous les coups de boutoir des humains sans conscience.

Vous avez marché... marché... marché... tenace, courageux suivant le sillage sablonneux des immensités désolées du Sahara. Les sens en éveil, votre humble silhouette peu à peu voûtée par le poids inexorable des ans vous avez cheminé... cheminé...

 

Vous l'honnête homme, vous saviez la fragilité éphémère de l'animal humain, vague et dérisoire poussière d'étoile perdue dans un coin de galaxie.

Toujours émerveillé, votre regard se posait sur le moindre fragment de roche, sur l'infime vestige d'une espèce inconnue. Vous avez tout noté sur votre calepin laminé par les nuits glaciales et les jours brûlants d'un désert revêche mais respecté.

 

La Bible ouverte sur les Béatitudes étalait vos espérances de l'homme fraternel dont vous attendiez l'avènement avec une patience infinie.

Cette météorite qui prenait plaisir à ne jamais vouloir se montrer n'était pour vous qu'une inaccessible étoile chevillée à vos rêves.

 

Hiroshima fut une écharde jamais guérie dans votre conscience éclairée mais jamais vous n'avez baissé pavillon .

La mort des oiseaux, les taureaux vaincus sous les « Olé », les enfants perdus, les sans-logis, les oiseaux déchirés par la mitraille vous les avez défendus avec dignité.

Monsieur MONOD, vous fûtes un petit brin d'étoile dans un ciel plombé, petit fétu d'espérance dans un siècle habillé de noir.

 

 

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 13:17
Alexandre Grothendiek, libre et désilusionné.
Communiqué EELV

 

EELV apprend la disparition d’Alexandre Grothendieck, considéré comme le plus grand mathématicien du XXème, décédé jeudi 13 novembre dans l’Ariège à l’âge de 86 ans.

EELV tient à rendre hommage à cette grande personnalité, médaille Fields en 1966, précurseur dans son domaine ainsi que dans la prise en compte des enjeux environnementaux et écologiques au cours du XXème siècle.

La «radicalité» de son engagement pacifiste et écologiste tenait au respect de ses convictions tout au long de sa vie, et ce quelles qu’en soient le prix. Pionnier, il a lancé le mouvement «Survivre et vivre» poursuivant la nécessité de faire comprendre l’urgence de la question de la survie de notre éco-système.

Alexandre Grothendieck illustre le combat des premières grandes luttes écologistes des années 70, dont l’argumentation, opposant légalité et légitimité, éclaire parfaitement celles d’aujourd’hui.

Discret et iconosclate, peu regardant de la «société du spectacle» et désireux d’exprimer son génie dans l’anonymat, il laisse derrière lui une œuvre majeure et une inspiration certaine pour les générations d’aujourd’hui.

EELV salue une dernière fois sa mémoire.

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