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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 18:08
Alain Vidalies et Alain Rousset.

Alain Vidalies et Alain Rousset.

Cagnotte, le 27 septembre 2015

Communiqué de presse
 

Ligne à Grande Vitesse : Pêché d’orgueil
La Fédération SEPANSO Landes apprend avec consternation que le gouvernement s’apprête à signer la Déclaration d’Utilité Publique pour la construction de lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Dax et entre Bordeaux et Toulouse.
En ce qui nous concerne, dans les Landes, cette décision nous scandalise car elle fait fi de toutes les études qui montrent que ces projets seront déficitai
res et de toutes celles qui prouvent que les atteintes à l’environnement seront très néfastes pour la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles (eau, bois...) sur lesquelles reposent divers secteurs d’activité (agriculture, foresterie, tourisme...). Pourtant les responsables politiques français affirment la main sur le cœur qu’il s’agit d’enjeux primordiaux pour l’emploi, pour la qualité de vie...
Nous tenons à rappeler que pour des raisons économiques, au fil des années, la SNCF a assuré de moins en moins de départ de TGV vers Hendaye et Tarbes.Nous tenons à rappeler que la Fédération SEPANSO Landes avait accepté le projet initial de ligne à grande vitesse sur un trajet parallèle à la ligne existante.
Nous observons que les décideurs ont décidé de passer outre à l’avis défavorable de la Commission d’Enquête Publique. On fera mine probablement de s’étonner que les citoyens pensent de plus en plus que leur parole n’est pas écoutée par les responsables de la conduite des affaires publiques !
Nous observons que le projet Bordeaux-Dax fait un grand détour par Mont de Marsan, circonscription de Monsieur Alain Vidalies, ministre des transports. Y aurait-il une relation de cause à effet entre cet enracinement et la Déclaration d’Utilité Publique ?
Nous observons que la Commission de l’Union européenne commence enfin à se poser sérieusement la question de la pertinence de son réseau TEN-T (TransEuropean Network for Transports).
La Fédération SEPANSO Landes ne comprend donc pas que, dans le doute (si tant est qu’il puisse y avoir le moindre doute sur ces dossiers !), les responsables n’aient pas décidé de procéder à un référendum pour avoir la plus grande certitude quant à la perception de l’utilité publique des ces infrastructures.Il est évident que cette décision contestable va mobiliser à nouveau tous les opposants à ces grands projets inutiles. Il sera donc particulièrement intéressant de voir comment se positionnent ceux qui se présentent au suffrage universel lors des prochaines échéances électorales.

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 18:17
Coup de gueule

Une contribution de Celia Reggiani.

Franchement les "posts" du style " On se préoccupe bien plus des animaux que des humains " m'épuisent . C'est une posture imbécile et profondément malhonnête . Ceux qui se plaisent à opposer empathie pour les animaux et empathie pour les humains ... demandez leur ce qu'ils font concrètement pour l'humanité .. pour leur voisins , pour les autres en général , à part afficher de grandes idées humanistes et ça c'est tellement facile ! C'est à la portée de n'importe qui !
Vous vous trompez de cible les amis !
Ne pas accepter ou déplorer que l'humanité traite les êtres vivants non humains de la sorte n'implique pas que l'on ne soucie pas des autres humains . C'est souvent plutôt le contraire d'ailleurs . Oui , les animaux vivent quotidiennement un vrai génocide et contrairement à ce qui se dit sur ces posts imbéciles , les humains sont incomparablement mieux lotis ( qui peut le nier ?? ) même si nombreux sont ceux qui souffrent terriblement .. pas la peine d'aller bien loin : déjà au bord du périph , les tentes de Roms …

Et puis ceux qui déplorent la faim dans le monde continuent allègrement pour la plupart à se gaver de viande malgré les pénuries et ravages qu'induisent l'élevage industriel justement :
L’élevage induit également un énorme gaspillage d’eau afin de transformer les végétaux en protéines animales : Pour produire 1 kilo de soja, il faut 2.000 litres d’eau, un peu plus que les 1.900 litres nécessaires pour 1 kilo de riz. Il faut 3.500 litres pour 1 kilo de poulet, et pour ce qui est du bétail 100.000 litres sont nécessaires pour 1 kilo de bœuf …
Un boeuf fournit 1500 repas alors que les céréales qu'il a consommé sa vie durant pourraient fournir 18 000 repas !! Capisce ??
Tout ça pour nos chères papilles !! Et on poste on poste , on fait circuler des grandes idées , on s'indigne sur ces enfants qui meurent de faim !! Quelle putain d'hypocrisie !! Reconnaissons au moins notre incohérence ! MERDE !
Pour mémoire :
-en France, plus de 3 millions d’animaux sont chaque jour reproduits, élevés, brutalisés ,
sacrifiés pour la consommation de produits d’origine animale.
-chaque semaine, dans le monde, plus d’un MILLIARD d’animaux sont exploités, maltraités et tués pour devenir de la viande, dont ceux en fin de « parcours de production » qui ont servi à produire du lait, des œufs et autres produits d’origine animale.
-chaque seconde, à travers la planète, plus d’un animal meurt pour l’industrie de la fourrure.
- chaque jour, en France, plus de 7000 animaux sont utilisés, suppliciés et tués dans les laboratoires d’expérimentation publics et privés.
aux USA 14 millions d'animaux par jour mis à mort pour notre alimentation = 5 milliards par an !!

Claude Lévi Strauss qui comme chacun sait se foutait de l'humanité comme d'une guigne :
""Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il refusait à l'autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion. »
— Claude Lévi-Strauss, Anthropologie Structurale Deux (1973), p.53."

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17 août 2015 1 17 /08 /août /2015 18:06
Photo Laura

Photo Laura

Ce matin, au marché de Saint-Jean-Pied de Port, je découvre un stand qui, je l'apprends plus tard est présent à chaque marché depuis le début de l'été.Deux sortes de petits "présentoirs". Dans le premier, les animaux ci-dessus dont j'ignore le nom, dans l'autre des chèvres naines. Autour de ces animaux, le bruit, la foule. Aujourd'hui, pas de chaleur, mais j'imagine certains autres lundis--- Les enfants tirent les parents par la manche pour s'approcher. Ils veulent voir, toucher caresser, demander si l'on peut adopter ces petites bêtes, même s'il est écrit "Les animaux ne sont ni à vendre ni à donner". Des centaines et des centaines de mains se promènent sur le dos et la tête de ces êtres vivants transformés en bêtes de foire et qui ne doivent pas faire de vieux os.

Je cherche en vain sur les parois des présentoirs une autre inscription qui m'indiquerait qui sont ces gens, leur adresse. Et j'observe le manège. Il y   trois vendeurs-racoleurs visibles et peut-être plus. Ils interpellent les passants et sortent de leurs étagères cachées des boîtes de bonbons à la sève de pin. Une de ces personnes vient vers moi et me demande "Vous aimez les animaux, madame?". "Oui, mais je suis en train de me demander si vous les aimez vraiment, vous, pour leur faire subir un tel traitement". "Oh, mais, madame, il faut que je vous explique. Nous sommes un petit cirque  et nous militons pour que les animaux ne soient pas en cage dans les cirques. C'est pour cela que nous vendons ces bonbons, pour venir en aide aux animaux. Cette petite bête de Chine, là, vous voyez , mon mari l'a sauvée de l'abattoir" Moi "Vous me racontez vraiment n'importe quoi, je ne connais pas les tenants et aboutissants de votre arnaque mais je sais que c'est une arnaque et que ce que vous faites là, c'est de la maltraitance animale".

Là, dessus, je rencontre une amie et lui dis que je regrette d'avoir réagi ainsi, que maintenant, je ne peux en savoir plus. Alors, elle y va et demande où l'on peut voir ces animaux lorsqu'ils ne sont pas sur les marchés. Réponse vague : quelque part vers Anglet ou vers Biarritz. Demande de précision à la réponse tout aussi vague: du côté de la halle d'Iraty. "Serait-il possible d'avoir une carte du cirque, ou de l'association?" "Elles ont toutes été distribuées ce matin." Et là, son intelocutrice plante mon amie et va parlementer avec ses collègues, très certainement pour leur dire que ça sent le roussi.

De retour à la maison, je fouine sur le net et trouve le lien d'un blog qui dépeint la même arnaque en d'autres lieux ( voir ci-dessous même s' il y en a d'autres) . Mais là, ce n'est pas au profit des animaux comme comme cela m'a été servi à moi, mais à celui des gens du cirque. Cause à géométrie variable---

 

Voilà. Si vous tombez sur ce genre de personnes, dites-leur poliment le fond de votre pensée et parlez-en autour de vous pour que le moins possible de gens soient piégés. En ce qui me concerne, quitte à être traitée de délatrice, je compte alerter la mairie. Je sais bien que l'autorisation d'exposer et de vendre sur le marché a été donnée, mais il y a très certainement un moyen de  coincer ces escrocs à la petite semaine sur le sujet de l'origine des animaux, leur "traçabilité" en quelque sorte. Oui, je sais, je sais, à côté de Balkany (entre autres)--- La différence, c'est que Balkany, tout le monde en parle.

 

 

Photo Laura

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15 août 2015 6 15 /08 /août /2015 16:48
Ikea, pourri jusqu'à l'os.

Ikea, partout dans le monde, c'est la participation à l'enlaidissement des paysages, le gaspillage, la vente de produits à obsolescence programmée, l'agonie des petits commerces de centre-villes. Ikea, en plus, à Bayonne (mais ce n'est certainement pas un cas isolé), c'est la destruction de la dernière zone humide qui pouvait protéger des inondations de plus en plus fréquentes.

Mais sans doute cela ne suffisait-il pas à la carte d'identité du molosse (pardon les molosses). Depuis hier et l'on ne sait jusqu'à quand, Ikea s'est installé devant l'office de tourisme de Bayonne pour une animation avant son ouverture le 26 de ce mois. Cette animation est entièrement consacrée à la corrida et vise à toucher en premier les enfants. On n'enrôle jamais les humains assez tôt dans la surconsommation de masse et dans le sadisme autorisé par un alinéa de loi dans une partie du territoire de l'Hexagone.

Ah, bien entendu, jusqu'à présent, le message est édulcoré. Avec tous ces abolitionnistes qui traînent partout, on ne peut pas frapper de face, il faut savoir louvoyer. On ne voit pas de taureaux, juste des boules, mais vous aurez du mal à me faire croire devant cette fidèle reconstitution  du coeur d'une arène, qu'il n'y a pas une grosse arrière-pensée de malades. La tauromachie se porte de plus en plus mal,elle ne sait comment sauver sa peau. Alors, hein, si entre un conseil municipal taurin et une entreprise géante accueillie sans états d'âme malgré les destructions qu'elle entraîne on peut s'épauler, il serait dommage de ne pas le faire---

Et en plus, aujourd"hui, jour férié, les animateurs travaillaient. Demain aussi, j'imagine. Misère!

S'il vous plaît, remuez, écrivez, "mailez" téléphonez à la mairie, à l'Office du tourisme, protestez! Pas besoin pour cela d'habiter Biarritz ou d'y être en vacances. Les taureaux ( et les chevaux de corrida) comptent sur vous.

 

Ikea, pourri jusqu'à l'os.
Ikea, pourri jusqu'à l'os.
Ikea, pourri jusqu'à l'os.
Ikea, pourri jusqu'à l'os.
Ikea, pourri jusqu'à l'os.
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12 août 2015 3 12 /08 /août /2015 18:46
Non, tout ce qui est mauvais n'est pas forcément basque.

Que les choses soient claires, mais alors très très très claires: je suis absolument opposée à la barbarie, même édulcorée aujourd'hui  (l'oie tuée avant le "jeu"), qui consiste lors de festivités à couper le cou d'une oie pendue par les pattes.

Non, Je voudrais juste dire que des propos prononcés de ci de là et qui présentent cet "antzara joko" comme une tradition basque sont un tantinet agaçants ( c'est mon jour de litotes). A l'occasion de la dénonciation tout à fait légitime de cette activité lors des fêtes de Cambo, il a été  dit dans la presse mais surtout dans les réseaux sociaux , puis répété et encore répété qu'il s'agit d'une tradition  ou d'une coutume basque.

Et bien non, même si cette pratique porte ici un nom basque, elle n'a rien de spécifiquement basque, pas plus que la corrida, d'ailleurs! Et tout comme il est extrêmement désagréable ( cf liens 3 et 4) de voir la corrida systématiquement accolée à la culture basque, il est très énervant de lire sur les réseaux sociaux les torrents de mépris qui s'abattent sur les Basques considérés comme des arriérés, des abrutis, des bouseux sans culture, eux qui auraient subitement sorti de leur béret ce fameux   "Jeu de l'Oie".

Et pourtant (cf lien 1), cette pratique était d'usage dans toute l'Europe par le passé. Et pas uniquement dans les campagnes. Mes parents, nés respectivement en 1900 et en 1913, se souvenait d'y avoir assisté à Paris, non sans horreur. Et les amoureux des films de Claude Chabrol se souviennent de cette scène dans "Une affaire de femmes" (1988) où pendant l'occupation nazie, une oie est décapitée vivante en pleine ville. Je ne suis par ailleurs pas au fait de tout, mais j'imagine que le jeu de l'oie n'est pas présent en 2015 que par ici.

Voilà. Je ne suis pas Basque mais je me sens personnellement blessée quand-même.

Que cela ne m'empêche pas, ne nous empêche pas de protester contre cette pratique partout où elle existe encore.

 

Autre curieux amalgame : il y a quelques jours, un journaliste de "Sud-Ouest" faisait, sur son mur facebook,  part de sa désapprobation face au jeu de l'oie. Il ajoutait qu'il était choqué du fait que les ant-corrida ( dont très certainement il ne fait pas partie) approuvent la pratique de l'oie décapitée en public. Alors, là, saperlipopette, j'aimerais bien que l'on m'explique! D'ailleurs, je lui ai demandé de m'expliquer. Il ne m'a pas répondu. Tout commentaire me semble superflu.

 

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 10:01

Une plaie béante

Un article d'Anne-Marie Bordes, dans le journal Enbata.

(S'il vous plaît, signez et faires signer autour de vous la pétition tout en bas. Note de la blogueuse).

 
 
 
 
 
Anne-Marie Bordes
Anne-Marie Bordes
 

CollectifAuxArbresCitoyensL’élargissement de l’A63 a provoqué une onde de choc sur sa portion Bidart-Biriatou. Une saignée béante révèle au grand jour certaines erreurs commises lors du choix du tracé autoroutier et au-delà, met l’accent sur la fuite en avant dans laquelle la Côte basque est engagée. C’est l’une des tares originelles de l’A 63 tenue d’assumer la double fonction d’autoroute de liaison grande distance et de desserte locale dans une zone où l’urbanisme n’a cessé de s’intensifier sans la moindre anticipation, le coût des péages ayant subi une courbe analogue.

Le coût de l’élargissement à trois voies de l’A63 dépasse largement celui d’un énorme chantier de BTP aussi onéreux soit-il. Il a pris les proportions d’un massacre dans sa partie sud (entre les péages de Biarritz et Biriatou) le summum étant atteint sur la portion Guethary-Saint-Jean-de-Luz et une partie d’Urrugne.

Là où l’autoroute de la Côte Basque sur sa lancée vers la péninsule ibérique, côtoie au plus près l’ex-RN 10, l’ancienne route des vacances en Espagne empruntée par des millions de Français et Européens du nord jusqu’à la fin des années 70. C’est l’une des tares originelles de l’A 63 tenue d’assumer la double fonction d’autoroute de liaison grande distance et de desserte locale dans une zone où l’urbanisme n’a cessé de s’intensifier sans la moindre anticipation, le coût des péages ayant subi une courbe analogue.

Il aura fallu la déforestation “sauvage” des maigres espaces séparant A 63 et ex-RN 10 au premier trimestre 2015, pour que le saccage crève les yeux. En réalité il date du début des années 70, lorsque coups de crayons et assauts de pelleteuses déterminèrent son profil, sous l’égide de l’ACOBA (Autoroute de la Côte Basque) laquelle passa le relais aux ASF (Autoroutes du Sud de la France) et Vinci Autoroutes.

Arrachés du jour au lendemain

Fortes de leur expérience sans trop de remous au nord de Biarritz, pelles et débroussailleuses ont “décapé” les terres bordant l’A63 (dans l’emprise ASF tout de même) sans l’ombre d’une concertation avec les communes riveraines ni la moindre communication auprès des utilisateurs.

Arbres et arbustes ont disparu du jour au lendemain, à l’exception de quelques frêles exemplaires entourant une tente abandonnée par un campeur parti sans laisser d’adresse…

Les flux non-stop de circulation sur goudron et béton sont une plaie béante, la palme de l’horreur revenant à la portion Guethary-Saint-Jeande- Luz et une partie d’Urrugne. Un choc ! Le 15 juin, les responsables des travaux ont reconnu avoir “mal discerné” lors d’une réunion publique en mairie d’Urrugne, sous la pression du collectif Aux arbres citoyens!. Créé le 7 mai par une poignée de riverains de Guethary, sa pétition pour le reboisement a déjà recueilli 8.000 signatures. Il exige la mise en place d’un “paravent efficace”, à base d’espèces exclusivement persistantes, d’une hauteur minimale de 3 à 5 mètres, plantées à 5 mètres maximum de distance.

Les opérateurs ont promis de s’exécuter de même qu’au niveau des pare-bruits, toujours grande source d’inquiétude, thème dont l’association Lurra Zain a, entre autres, fait son cheval de bataille. On peut espérer que le regard des usagers de l’A63 et de l’ex- RN 10 en bordure desquelles le mal est déjà fait, ne s’arrêtera pas là, mais prendra la pleine mesure de l’urbanisation galopante de toute la frange côtière engagée dans une fuite en avant sans fin.

La France défigurée

En dépit des apparences, Guéthary (traversée par 1 km d’autoroute) fut la commune la plus pénalisée par l’A63. 25 hectares d’emprise pour une superficie globale de 142 hectares, dont 75% en zone de bruit du fait de l’A63, de l’ex- RN 10 et de la voie ferrée qui saignent la commune ! Deux autres tracés à l’est (vers Ahetze) auraient pu l’épargner mais “on” choisit le pire pour le village. Guethary fit corps autour de son maire, Solange Beaudon-Larchus (peu soutenue par ses pairs notons-le), farouchement opposée à la percée de la seule colline du village à deux pas de son église. Elle voulait un tunnel comme elle l’expliqua dans l’émission TV “La France défigurée” du 24 février 1974. Epaulée par l’association écolo “Jeunes et Nature” et son jeune président Pierre Lebaillif, c’est au prix d’une manif courageuse que l’élue obtint une tranchée couverte d’une petite centaine de mètres… inaugurée en grande pompe en 1978. Ce fut sa revanche.

Jusqu’où ira-t-on ?

Le contournement de Saint-Jean-de-Luz qui devait faciliter l’accès aux plages datait de 1972. Rares furent ceux qui avaient envisagé l’explosion du fret routier France-Espagne passé de 500 camions/jour à 9.000 aujourd’hui ? C’était pourtant l’époque où la Mission interministérielle pour l’Aménagement de la Côte Aquitaine (elle intégrait la Côte basque et la Basse vallée de l’Adour, 1967-1992) dont la mission était de mettre en cohérence le développement économique régional (via le tourisme en particulier) et les équipements structurants.

Lors de la présentation du schéma provisoire d’aménagement en janvier 1974 à Pau, il y eut au moins un élu du littoral pour regretter que “coincé entre l’A 63 et la côte, le paysage soit voué à l’invasion des ZUP et des lotissements pavillonnaires”. Il ne croyait pas si bien dire !

Jusqu’où ira-t-on dans l’incohérence ? Le maire de Guethary est l’un des (rares) élus de la Communauté d’agglomération du sud de la Côte basque à poser la question, qui vaut pour toute la côte : “L’économie reste le parent pauvre, on fait surtout de l’habitat avec pour horizon proche de fortes augmentations de population. En réalité on génère du service mais pas d’économie productive”.

 

Une plaie béante
 
 
 
 
 
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Anne-Marie Bordes
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CollectifAuxArbresCitoyensL’élargissement de l’A63 a provoqué une onde de choc sur sa portion Bidart-Biriatou. Une saignée béante révèle au grand jour certaines erreurs commises lors du choix du tracé autoroutier et au-delà, met l’accent sur la fuite en avant dans laquelle la Côte basque est engagée. C’est l’une des tares originelles de l’A 63 tenue d’assumer la double fonction d’autoroute de liaison grande distance et de desserte locale dans une zone où l’urbanisme n’a cessé de s’intensifier sans la moindre anticipation, le coût des péages ayant subi une courbe analogue.

Le coût de l’élargissement à trois voies de l’A63 dépasse largement celui d’un énorme chantier de BTP aussi onéreux soit-il. Il a pris les proportions d’un massacre dans sa partie sud (entre les péages de Biarritz et Biriatou) le summum étant atteint sur la portion Guethary-Saint-Jean-de-Luz et une partie d’Urrugne.

Là où l’autoroute de la Côte Basque sur sa lancée vers la péninsule ibérique, côtoie au plus près l’ex-RN 10, l’ancienne route des vacances en Espagne empruntée par des millions de Français et Européens du nord jusqu’à la fin des années 70. C’est l’une des tares originelles de l’A 63 tenue d’assumer la double fonction d’autoroute de liaison grande distance et de desserte locale dans une zone où l’urbanisme n’a cessé de s’intensifier sans la moindre anticipation, le coût des péages ayant subi une courbe analogue.

Il aura fallu la déforestation “sauvage” des maigres espaces séparant A 63 et ex-RN 10 au premier trimestre 2015, pour que le saccage crève les yeux. En réalité il date du début des années 70, lorsque coups de crayons et assauts de pelleteuses déterminèrent son profil, sous l’égide de l’ACOBA (Autoroute de la Côte Basque) laquelle passa le relais aux ASF (Autoroutes du Sud de la France) et Vinci Autoroutes.

Arrachés du jour au lendemain

Fortes de leur expérience sans trop de remous au nord de Biarritz, pelles et débroussailleuses ont “décapé” les terres bordant l’A63 (dans l’emprise ASF tout de même) sans l’ombre d’une concertation avec les communes riveraines ni la moindre communication auprès des utilisateurs.

Arbres et arbustes ont disparu du jour au lendemain, à l’exception de quelques frêles exemplaires entourant une tente abandonnée par un campeur parti sans laisser d’adresse…

Les flux non-stop de circulation sur goudron et béton sont une plaie béante, la palme de l’horreur revenant à la portion Guethary-Saint-Jeande- Luz et une partie d’Urrugne. Un choc ! Le 15 juin, les responsables des travaux ont reconnu avoir “mal discerné” lors d’une réunion publique en mairie d’Urrugne, sous la pression du collectif Aux arbres citoyens!. Créé le 7 mai par une poignée de riverains de Guethary, sa pétition pour le reboisement a déjà recueilli 8.000 signatures. Il exige la mise en place d’un “paravent efficace”, à base d’espèces exclusivement persistantes, d’une hauteur minimale de 3 à 5 mètres, plantées à 5 mètres maximum de distance.

Les opérateurs ont promis de s’exécuter de même qu’au niveau des pare-bruits, toujours grande source d’inquiétude, thème dont l’association Lurra Zain a, entre autres, fait son cheval de bataille. On peut espérer que le regard des usagers de l’A63 et de l’ex- RN 10 en bordure desquelles le mal est déjà fait, ne s’arrêtera pas là, mais prendra la pleine mesure de l’urbanisation galopante de toute la frange côtière engagée dans une fuite en avant sans fin.

La France défigurée

En dépit des apparences, Guéthary (traversée par 1 km d’autoroute) fut la commune la plus pénalisée par l’A63. 25 hectares d’emprise pour une superficie globale de 142 hectares, dont 75% en zone de bruit du fait de l’A63, de l’ex- RN 10 et de la voie ferrée qui saignent la commune ! Deux autres tracés à l’est (vers Ahetze) auraient pu l’épargner mais “on” choisit le pire pour le village. Guethary fit corps autour de son maire, Solange Beaudon-Larchus (peu soutenue par ses pairs notons-le), farouchement opposée à la percée de la seule colline du village à deux pas de son église. Elle voulait un tunnel comme elle l’expliqua dans l’émission TV “La France défigurée” du 24 février 1974. Epaulée par l’association écolo “Jeunes et Nature” et son jeune président Pierre Lebaillif, c’est au prix d’une manif courageuse que l’élue obtint une tranchée couverte d’une petite centaine de mètres… inaugurée en grande pompe en 1978. Ce fut sa revanche.

Jusqu’où ira-t-on ?

Le contournement de Saint-Jean-de-Luz qui devait faciliter l’accès aux plages datait de 1972. Rares furent ceux qui avaient envisagé l’explosion du fret routier France-Espagne passé de 500 camions/jour à 9.000 aujourd’hui ? C’était pourtant l’époque où la Mission interministérielle pour l’Aménagement de la Côte Aquitaine (elle intégrait la Côte basque et la Basse vallée de l’Adour, 1967-1992) dont la mission était de mettre en cohérence le développement économique régional (via le tourisme en particulier) et les équipements structurants.

Lors de la présentation du schéma provisoire d’aménagement en janvier 1974 à Pau, il y eut au moins un élu du littoral pour regretter que “coincé entre l’A 63 et la côte, le paysage soit voué à l’invasion des ZUP et des lotissements pavillonnaires”. Il ne croyait pas si bien dire !

Jusqu’où ira-t-on dans l’incohérence ? Le maire de Guethary est l’un des (rares) élus de la Communauté d’agglomération du sud de la Côte basque à poser la question, qui vaut pour toute la côte : “L’économie reste le parent pauvre, on fait surtout de l’habitat avec pour horizon proche de fortes augmentations de population. En réalité on génère du service mais pas d’économie productive”.

- See more at: http://www.enbata.info/articles/une-plaie-beante#sthash.JmpYQYNc.dpuf

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 12:17
Sale eau

Photo ci-dessus: à Biarritz, les effets plus que visibles de la pollution, le 8 octobre 2009.

Communiqué de presse de la commission eau du CADE

Collectif des Associations de Défense de l'Environnement

Pays Basque et Sud des Landes

 

Comme chaque été, avec  le retour de la pluie, nous assistons à la valse des fermetures préventives  des plages, ce qui irrite, A JUSTE TITRE  les vacanciers. 

Ces fermetures prouvent par-dessus tout, les insuffisances de la politique locale dans la gestion des eaux de baignade consistant à accueillir toujours plus de population sans investir dans les infrastructures nécessaires.

Pourquoi les plages sont elles fermées par temps de pluie ?
Cette eau, normalement propre, arrive dans les stations d'épuration (STEP), celles-ci saturent et renvoient dans le milieu naturel (souvent grâce à des émissaires en mer) des eaux usées non traitées. 

Notre dernière étude réalisée auprès de 44 médecins révèle pour la première fois l’impact de cette pollution bactérienne sur la santé des pratiquants d'activités nautiques sur la côte basque. Les pathologies infectieuses après  activités nautiques les plus récurrentes sont l’otite externe ou moyenne aigüe, la gastro-entérite et les infections urinaires (cf Sud Ouest du 29 juin 2015   ). Ces données rejoignent celles de la presse scientifique venant d'autres régions. Les germes identifiés sont majoritairement d’origine fécale humaine ou animale.

Nous sommes conscients des limites de notre enquête (seulement 44 médecins) mais elle montre clairement que les dispositifs mis en place pour réduire les pollutions bactériologiques et respecter les nouvelles normes européennes restent insuffisants.


 

Chaque année ces épisodes infectieux non négligeables ont un coût humain et économique justifiant la poursuite des investissements afin d’assurer une meilleure qualité des eaux de baignades et diminuer les risques pathologiques encourus.
Aussi rappelons-nous les mesures de prévention :
- Ne pas se baigner 48h après une forte pluie, en particulier à l’embouchure des rivières et à proximité des émissaires ;
- Bien se nettoyer après la baignade avec un savon naturel si possible BIO (pas de désinfectant qui fragilisent notre flore protectrice) nettoyer aussi nez gorge oreilles yeux avec du sérum physiologie ou une eau thermale ;
- Eviter de porter des lentilles de contact ;
- Ne pas se baigner si on est porteur de plaies même minimes ;
- Attention aux personnes dont l’immunité est diminuée et aux femmes enceintes, surtout pour les grossesses fragiles.

Le CADE le déplore mais beaucoup d’argent est dépensé pour faire des analyses, (40 personnes 4000 analyses), de la prospection de pollution (Rivages Pro Tech), ou pour déplacer les pollutions (portes à clapets, émissaires en mer) sans traiter le problème à sa source. 

Ici, il est de reconnu dans le milieu scientifique, qu’au delà de 28mm de pluviométrie les systèmes d’épuration sont saturés. Ainsi pour éviter ces fermetures de plage deux pôles d'action doivent être pris en compte : une meilleure gestion des eaux de ruissellement pour éviter la saturation des STEP et l'amélioration des systèmes d'épuration.   

 

Pour ce premier pôle, trois mesures :

- améliorer les tout-à-l’égoût et faire du séparatif chaque fois que cela est possible ;
- lutter contre l’imperméabilisation des sols (rappelons que les plantes dépolluent gratuitement 24 h/24) ;
- renvoyer directement dans le milieu naturel les eaux de pluies non polluées. 


 

Il existe de plus un consensus sur les mesures à prendre dans le domaine des STEP : 

 

- Renforcer les systèmes d’épurations (les STEP sont insuffisantes quantitativement et qualitativement) ; 
- Adapter la capacité des STEP au nombre d’habitants (les Equivalents Habitants sont insuffisants en été) ;

- Mieux repartir les STEP sur les territoires pour éviter les points de relevage et les déversoirs d’orage, source de rejets sans traitement des eaux usées dans le milieu naturel.
Ces STEP comprennent actuellement un traitement primaire et secondaire, ajouter des traitements tertiaires permettraient d'atteindre un niveau de traitement de qualité supérieure en éliminant aussi la pollution chimique.

En effet, des solutions existent pour avoir des eaux de "qualité potable" en sortie de STEP : phyto dépollution, filtration par membrane ou osmose inverse…


 

Ainsi le problème ne vient pas d'une absence de solution mais d'une absence d'investissement de la part des milieux politiques qui s'efforcent de masquer le problème au lieu de s' attaquer aux causes ce qui permettrait non seulement d'améliorer la qualité des eaux de baignade mais aussi de réaliser des économies sur le long terme.  

Rappelons aussi l’absence de transparence puisque que Suez Environnement fait les analyses dont nous ne connaissons pas les résultats et gère les stations d’épuration. 

En Angleterre, l’action que mène Surfers Against Sewage est de loin la plus économique et la plus transparente : en accord avec les sociétés de traitement des eaux usées, ils informent les usagers en temps réel lorsque le système d’épuration est saturé et qu’il y a des déversements d’eaux usées dans le milieu naturel. 


Conclusion

Tant que ce travail en profondeur ne sera pas fait les plages continueront à être fermées après la pluie donnant une image négative de notre région. Ces fermetures restent une mesure extrême pour préserver la santé des vacanciers mais qui ne prend pas en compte une qualité qui restent médiocre le reste du temps. 
A méditer, d’après l’OMS chaque euro investit dans l’eau en rapportera 8 fois plus
 

Commission eau du CADE : IDEAL, ACE, SEPANSO, Santé Environnement Pays Basque, ZIP Adour, Attac Pays Basque, Ortzadar, Mouguerre Cadre de Vie, Association Comité de soutien aux victimes de Fertiladour,Riverains du Seignanx.
 

CADE : Collectif d’associations de défense

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 10:37
Comme un petit air de prédiction.

Photo ci-dessus : Jeannine et Jean Orgogozo le 13 mai 1974, lors d'une manif organisée par "Jeunes et Nature" contre un projet touristique en forêt des Arbailles. Et à l'arrière, c'est maman qui se demandait combien de temps encore il allait falloir grimper.

La liberté, le trouble de penser,  la peine de vivre---

Toujours en pleine réorganisation du grenier, j'ai retrouvé ce texte envoyé par une amie il y a des lustres et qui était extrait d'un cours de philo à Bayonne de notre chère Jeannine Orgogozo.

 

Comme un petit air de prédiction.
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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 09:03
Pas grave, ce n'était qu'un arbre quelque part à Anglet---

 

 

Hier, une habitante de la résidence de la Butte aux

 

cailles à Anglet m'a envoyé ces deux photos.

 

Elle ne décolère pas et il y a de quoi.

 

"Nous avons une cour de récréation, me dit-elle.Avec un seul arbre magnifique rempli de nids d'oiseaux : un mûrier platane. Un banc permet aux personnes âgées de prendre le frais à l'ombre de ses grandes branches. ..Enfin on avait ....car cet après-midi le jardinier l'a coupé. Pourquoi ? Parce qu'il fait des fruits et que ça dérange certains propiétaires de voitures ! Honte à tous ceux qui ne comprennent pas que les arbres permettent aux citadins de mieux respirer. Et à Anglet il n'y a pas beaucoup d'arbres. On préfère la promenade de la barre et ses crottes de chiens et crachats humains. Shame on you !!

Et d'ajouter : "Le seul endroit où les personnes âgées à mobilité réduite (je n'en fais pas partie) du lotissement pouvaient aller prendre l'air à l'ombre. De plus beaucoup de passereaux y logeaient.Je n'ai malheureusement pas le pouvoir d'obliger le syndic à en planter un autre. J'habite Anglet depuis 2003 et je vois mon quartier se bétonner de plus en plus, l'air s'y dégrader et les espaces verts se réduisent sans nouveaux projets de plantations."

 

Voilà. Chronique de la dégradation quotidienne et ordinaire, chronique d'une disparition programmée, celle de l'humanité vorace, imbécile et irresponsable.

Aux arbres, citoyens !

 

Pas grave, ce n'était qu'un arbre quelque part à Anglet---
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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 11:52
Celle-ci me passe partout.
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