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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 12:18


Locataire depuis 19 ans à Mérignac en Gironde, le 30 juin prochain, je serai sortie par les forces de police de ùon logement dont je paie pourtant toujours le loyer pour avoir simplement osé demander à voir les justificatifs des charges qu'on me facture...
 
Mardi 19 juin 2012 à 14h, venez nombreux pour me soutenir lors de cette audience devant la Cour d'Appel du Tribunal Salle Montesquie u Place de la République à BORDEAUX en Gironde (33) et pour montrer à la justice et aux politiques votre désapprobation sur ce déni de justice et sur l'excessivité de cette expulsion par la force !

Rappelez-vous le reportage de TV7 le 7 octobre dernier :
Seule, handicapée et menacée d'expulsion pour avoir voulu consulter les justificatifs des charges


Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si la justice a choisi de porter cette audience au 19 juin, soit plus d'un an après que j'aie interjeté appel de cette expulsion, et surtout au lendemain des élections présidentielles et législatives...

Idem si le préfet, qui aurait pu me sortir par la force dès le 16 mars à la fin de la période hivernale, n'a autorisé l'intervention des forces de police qu'à partir du 30 juin, après TOUTES les élections de 2012, afin que cette affaire ne vienne pas entacher les politiques en place, et sachant qu'en ce 1er WE de vacances scolaires, les gens seront plus préoccupés par leur départ en vacances s'ils ne sont pas déjà à la plage, qu'à venir physiquement s'opposer à cette expulsion par la force...

Pour en savoir plus sur cette affaire, allez (re)lire mon histoire sur mon site internet http://expulsion.imminente.free.fr/

Merci également de bien vouloir partager cet "évènement" sur vos murs facebook et d'inviter tous vos amis, contacts et connaissances à venir me soutenir...
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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 09:00

 

Cela fait trois ans que je gardais ce texte au chaud pour le publier un jour dans mon blog. Madame Eva Joly vient hélas de m'en donner la triste occasion.

 

http://rhconseilpme.blogs.com/.a/6a00d834529bc369e20153930be3c3970b-320wi

 

 

 

 

 

 Diffusé pour la première fois aux Journées d’Eté des Verts à Coutances dans la Manche, fin août 2006, le Manifeste Transculturel est un document cadre, qui va peu à peu s’étoffer, grâce au travail des adhérents de LEA...
Certains pensent que l’Humanité est constituée d’une juxtaposition de groupes humains porté chacun par une Culture... Au contraire, nous pensons que chaque être humain est unique et porte en lui une part des cultures du Monde
 
Le Manifeste Transculturel
Notre société va mal. A la précarité sociale, aux violences faites aux femmes, au recul des services publics, s’ajoute pour une grande partie de la population une discrimination permanente à l’embauche, au logement, accompagnée d’actes quotidiens de racisme et d’antisémitisme. Le recul des politiques publiques a laissé le champ libre aux régressions, aux atteintes à l’égalité, au mépris des fondements mêmes des principes républicains. Des organisations instrumentalisent ce sentiment d’abandon d’une partie de la population pour conduire certains à se construire de nouvelles identités, non pas avec, mais contre le reste de la population. A défaut d’être reconnu « comme les autres », la tentation d’être reconnu « à côté » joue comme autant de rupture au principe d’égalité sans répondre sur le fond à la question des discriminations.
 En filigrane, la volonté de remettre en cause près de deux siècles de combats laïques et pour les droits humains, de nier l’universalisme et l’apport des Lumières est clairement mise en œuvre.
 D’autres organisations, en miroir, utilisent la peur inspirée par ce repli communautaire pour attiser les haines, le racisme et « la guerre des civilisations ». La réponse républicaine est en panne. Après la faillite des systèmes planifiés, le libéralisme économique s’accommode très bien d’un fonctionnement fractionné de la société, où chacun gère lui-même ses problèmes sociaux, sans recours à l’Etat.
 La tradition jacobine, réductrice des langues et cultures régionales, n’offre pas d’alternative à des populations qui ne se reconnaissent pas toujours dans la culture englobante.
 La route est étroite mais nous n’avons pas le choix : promouvoir un modèle laïque - basé sur la liberté de conscience, un modèle républicain - assurant l’égalité des droits pour toutes et tous et proclamant l’universalité des droits humains, un modèle culturel recherchant à tous les niveaux la diversité, créant du lien, des échanges et de l’intelligence tout en favorisant le développement humain. Ce modèle, nous l’appelons le transculturalisme.

1 La laïcité :
un principe de « vivre ensemble » Pourquoi nous battons-nous pour la laïcité ? Ne serait-il pas mieux de reconnaître chaque église, chaque obédience, chaque culte, lui donner une place officielle dans l’espace public, et organiser la cohabitation pacifique entre eux ? L’idée laïque découle de trois droits humains fondamentaux : la liberté de conscience la souveraineté du peuple l’égalité en droits Ainsi, chaque être humain a le droit de dire et de penser ce qu’il veut, du moment qu’il n’enfreint pas les lois décidées souverainement par le peuple. Ainsi distingue-t-on le monde des idées, idéologies et croyances, où règne la liberté de conscience, du monde des actions des hommes, où s’applique la loi. Chaque être humain se fait une représentation symbolique du monde qui lui est propre : croyant, athée, agnostique... il est libre de penser et de s’associer avec d’autres personnes qui, sur ce sujet, ont les mêmes convictions. L’état n’a aucun contrôle à avoir sur la spiritualité de ces associations, et celles-ci n’ont aucun pouvoir temporel à attendre de l’Etat. C’est la loi de séparation. Donner un statut aux cultes est contraire au principe d’égalité. Seuls les cultes dominants et structurés auront un statut. Les citoyens qui n’adhèrent à aucun culte, ou ceux d’obédiences minoritaires ne seront jamais représentés, ne serait-ce que par la diversité de leurs opinions. Qu’est-ce que « donner un statut aux cultes » en France aujourd’hui ? C’est notamment, les organiser en « instances représentatives » afin, nous dit-on, d’avoir un « interlocuteur ». Mais qu’est-ce donc que cet interlocuteur qui prétend représenter des citoyens sur la base de leur croyance religieuse au détriment de leur existence sociale ? D’où lui vient sa légitimité ? Autant il est normal qu’une association cultuelle s’exprime, comme tout autre, dans l’espace public, autant il est anormal qu’elle soit associée à un processus de pouvoir quel qu’il soit. Nous retrouvons des religieux, désignés en tant que tels, dans les comités d’éthique. Pourquoi sont-ils là ? Qui a dit que les croyants étaient plus éthiques que les non-croyants ? Pourquoi les aumôniers des principales religions sont agréés ou nommés par l’Etat dans les prisons ou aux armées ? Et pourquoi seulement pour 4 ou 5 cultes ? N’y aurait-il pas un droit universel pour chacun d’avoir un entretien privé avec qui il veut ? Un athée n’aurait-il pas ce droit ?
Sous le couvert de bonnes intentions, le principe d’égalité n’en est que plus bafoué. La religion ou l’absence de religion est une affaire personnelle, privée. Elle s’exprime comme toute autre activité dans la sphère publique. Elle ne peut en aucun cas prétendre à un statut particulier lui venant de l’Etat. Il en découle bien évidemment que la critique des dogmes religieux est tout à fait possible, que ce soit à travers des mots, des chants, des cris ou des dessins ; qu’une différence est à faire entre cela et l’expression d’une haine contre toute une population dont on suppose l’appartenance à une religion ; que dans ce cas il s’agit de racisme pur et simple et qu’il y a alors nécessité de s’en remettre aux tribunaux.

2 L’universalisme :
une appropriation « transnationale » issue des peuples Au prétexte que la République n’est pas irréprochable, voilà bien un principe souvent remis en cause ces dernières années. Pourquoi donc, cette idée qui proclame l’unité du genre humain, qui proclame l’égalité en droits de toutes et de tous, sans distinction d’origine ou de croyance, pourquoi donc cette idée, que ne devraient craindre que les dictateurs, autocrates et oppresseurs en tout genre, est-elle remisée au dépotoir des idées caduques, rabaissée au niveau du colonialisme, de l’esclavagisme et du racisme.?
Nous ne perdrons pas notre temps à la défendre auprès de ses détracteurs. C’est d’accord, mettons au rancard l’universalisme. Que nous reste-t-il ? Les hommes ne naissent pas libres et égaux en droits. Et bien, c’est une bonne nouvelle pour les colonialistes et les esclavagistes. Les droits humains dépendent de la culture. Comment, on ose critiquer l’excision, responsable de milliers de morts, alors qu’une femme non excisée, dit la coutume, ne pourra trouver de mari ? Qui sommes-nous donc, pour juger ? C’est bien une idée de blanc rassasié ! Et bien, le blanc rassasié, gavé du pillage colonial, lui ne trouve rien à redire à ces coutumes « exotiques ». Il classe les êtres humains en groupes « culturels » et respecte les oppressions en vigueur dans ces groupes. C’est tellement plus pratique !
 Le relativisme culturel fut promu à son origine pour faire prendre conscience, d’un point de vue scientifique, que les cultures devaient être appréhendées comme un ensemble symbolique cohérent, avec des représentations qui ne nous sont pas familières. Il s’opposait à la vision raciste des « races supérieures » face aux « peuples indigènes », présentés comme a-culturés. Ce sens a été détourné et aujourd’hui, le relativisme culturel, s’étendant à la sphère politique, justifie la conservation de tous les rapports de domination, fussent-ils mortifères. Ainsi, les coutumes sexistes (crime d’honneur, lapidation, excision, élimination à la naissance, meurtre des homos...), esclavagistes ou inhumaines (mise à mort par tous les moyens, amputations, enfermements arbitraires...) sont présentées au mieux comme des problèmes intérieurs à ces cultures, sur lesquels nous n’aurions rien à y redire, surtout nous, fils et filles de colonialistes et esclavagistes ( !). Mais, le problème, c’est que celles et ceux qui dénoncent ces pratiques, de l’intérieur, sont aussi taxés d’être des traitres occidentalisés, en rupture avec leur culture d’origine. Tout cela est nauséabond, et nous affirmons haut et fort que tout être humain, d’où qu’il vienne, où qu’il soit né, est éligible à la lutte pour l’égalité des droits, la dignité et la liberté de conscience. Et que rien, aucune idéologie, aucune religion, aucune coutume ne peut être opposée à son projet émancipateur. C’est le sens du combat qui est notamment mené par les féministes, les syndicalistes, les minorités (sexuelles, culturelles...) ici et... là bas.

3 Les impasses du « modèle jacobin »
De l’autre côté, nous trouvons des gens qui se proclament universalistes et républicains, mais dont la pratique est tout autre. C’est ce que nous appelons les Jacobins. Partant d’une idée du contrat social qui unit les Français, quelle que soit leur origine, s’est affirmée l’idée d’une « unité » de la France. Cette unité en droits est devenue une unité culturelle. Ainsi, le jacobinisme a réduit les langues régionales, exigé une assimilation totale des populations immigrées, centralisant toutes les décisions au niveau national. Obsédés par la notion d’identité nationale, les Jacobins ont tenté par tous les moyens de réduire les autres identités que porte tout un chacun : régionale, du pays d’origine, culturelle et/ou religieuse... La montée de l’identité européenne les consterne. Ils n’acceptent en fait aucune autre identification que nationale, ils la perçoivent comme un danger. Ainsi, ils combattent tout regroupement communautaire, même - par exemple - sur la base d’une orientation sexuelle ! Le problème c’est qu’en plus de ne pas prendre en compte ce besoin d’identité, ils n’apportent plus les réponses sociales qui ont « fait passer la pilule » de la perte identitaire aux générations passées. Leur modèle franco-français peut s’avérer efficace contre le racisme ouvert, mais est incapable de lutter contre les discriminations rampantes, car ils prétendent que la loi, universelle, est appliquée. Ils ne sont plus à l’écoute des souffrances réelles des populations. Pire, pour certains, il y aurait des cultures ou des religions « exogènes » incapables de s’intégrer à la « culture française ». Cette dérive conduit d’ailleurs rapidement à des propos et des comportements racistes. Ils n’ont pas compris que le problème n’était pas l’éradication des cultures, mais leur acceptation pleine et entière, vécu comme un enrichissement. Bien entendu, faut-il le rappeler, l’expression d’une culture ne dédouane pas du respect des droits humains fondamentaux et des lois en vigueur, mettant en cela tous les citoyens à égalité.
 4 Communautés et communautarisme Soyons clairs : non seulement il y a des communautés, sur la base de toutes sortes de regroupements (politique, sportif, scientifique, culturel, cultuel, d’origine, d’intérêts...), non seulement cela ne pose aucun problème en soi, mais en plus c’est tout à fait souhaitable. Comment s’épanouir seul parmi des millions, sans à un moment ou un autre, se regrouper avec d’autres, avec lesquels on pourra échanger, partager, trouver des complicités, se distraire ou se cultiver, discuter ou tout simplement passer du temps. Chercher l’autre, chercher son semblable... tout ça ne remet pas en cause les fondements de la République. Ce qui, par contre, pose problème, c’est le communautarisme. Mot d’importation anglo-saxonne, et faisant référence à des modes de fonctionnement qui existent encore peu en France, ce mot est utilisé pour prévenir les dérives qui nous guettent. Le communautarisme, c’est la construction d’une identité exclusive, établie contre tous les autres citoyens. Cette identité peut d’ailleurs être construite de toute pièce, comme dans un regroupement sectaire. Ce qui est une menace, c’est l’exaltation des différences pour faire une différence de droits, notamment à l’intérieur de la « communauté ». Cette idée du « chacun chez soi » est raciste, favorise un contre-racisme et fragmente la société. Les intérêts de uns et des autres divergent, les questions sociales deviennent secondaires, et l’action politique ne se conçoit plus que comme une question d’alliances entre communautés, de clientélismes, y compris avec des intérêts contradictoires. 5 Le rôle de l’Ecole en danger L’école met en présence des enfants et des adultes qui se retrouvent dans des fonctions d’élève et d’enseignant-e. Ces fonctions demandent une disponibilité à l’étude et une disposition à l’enseignement. L’école laïque républicaine est une des pièces maîtresses de l’émancipation des êtres humains et des citoyen-nes. Elle doit permettre de forger une pensée critique et autonome. Il n’est donc pas étonnant que cette école soit la cible des communautaristes. Les connaissances sont universelles et transiger sur la théorie scientifique de l’évolution, sur la loi d’attraction universelle ou sur Voltaire serait faire preuve d’obscurantisme. Ignorer ou glorifier le colonialisme serait faire preuve de mépris et de racisme. Par ailleurs, la connaissance du patrimoine culturel de l’humanité, sans exclusive, doit faire partie de la formation à la fois des enseignant-es et des élèves. Les religions doivent être abordées en tant que faits de civilisation. L’accès à la connaissance des mythologies, des religions et des patrimoines artistiques et culturels de l’humanité contribue à permettre à chacun-e de s’inscrire dans l’Histoire et à comprendre le sens des œuvres, des croyances et des symboles. La compréhension du Monde dans lequel nous vivons, la tolérance et le respect des différences n’est pas la censure des connaissances fondamentales ou la restriction du patrimoine culturel de l’humanité en fonction des croyances. Pour toutes ces raisons, il n’est pas possible de tolérer, notamment pour les plus jeunes, le prosélytisme religieux ou politique - voire consumériste, qui viole ces libertés fondamentales. 6 Le modèle libéral « multiculturaliste » Le fonctionnement en communautés reconnues a trouvé son expression politique dans ce qu’il est convenu d’appeler le « multiculturalisme » en Grande Bretagne, aux Etats Unis d’Amérique ou au Canada, sous des formes assez différentes d’ailleurs. Partant de l’idée du respect des cultures, on en est venu à reconnaître des groupes dont la constitution s’est faite la plupart du temps par l’histoire des migrations ou des persécutions religieuses. Ces groupes, ces communautés, ont obtenu des droits spécifiques. Au Canada, par exemple, il y avait jusqu’à peu des tribunaux communautaires, jugeant du droit familial, pour les principales religions. Aux Etats Unis, l’Affirmative Action a reconnu les groupes ethniques en tant que tels pour lutter contre la discrimination raciale, établir des quotas à une certaine époque, faire des statistiques. En Grande Bretagne, les gens se définissent naturellement comme étant de telle ou telle communauté, et l’espace extra-communautaire est de plus en plus réduit.
Quel est le problème ? Quand le regroupement se fait sur une base de « pays d’origine », il assigne à vie toutes les personnes issues de ces pays à appartenir à la communauté. Cette assignation se fait autant par les membres du groupe que par le reste de la société. Dans un système multiculturel, on ne sera jamais ouvrier - artiste - fonctionnaire - universitaire - sans qu’on y accole une étiquette communautaire. Que la personne aime ou non son pays d’origine, de toutes façons elle n’y échappera pas. L’invisibilité est impossible, les stéréotypes associés à la communauté sont constants. Quand le regroupement se fait en plus sur une base religieuse, la situation empire. Il devient alors impossible de critiquer sa religion sans être un « traitre » à sa communauté. Le blasphème devient un délit. Dans tous les cas, la liberté de conscience est bafouée. De plus, ce nationalisme communautaire conduit naturellement à des comportements de groupe : affrontements entre communautés, comparaisons de niveaux d’étude, de vie, de réussite, favorisant les attitudes globalisantes et racistes. C’est un idéal de régression de la volonté et des projets communs, un « modèle » pour tous ceux qui prônent et développent le retrait de l’action des politiques publiques au profit de sous groupes qui négocient leurs avantages selon le rapport de force.

7 L’alibi de la séparation entre les principes et le contexte

De tout temps, il y a eu des gens « pragmatiques » pour nous expliquer que les principes, c’était très bien, mais qu’il fallait tenir compte du « contexte ». Ainsi, on ne condamnera pas la lapidation, on demandera « un moratoire », respectant en cela les coutumes locales, tellement bien implantées. Bien sûr, on est contre la lapidation, mais on ne peut tout de même pas l’imposer comme cela, il faut tenir compte du contexte ! Des organisations intégristes organisent une campagne d’une extrême violence contre la parution de caricatures dans un journal, des Etats dictatoriaux font de la surenchère, des hommes sont tués et des ambassades incendiées, des églises détruites...
 Au lieu de s’unir toutes et tous, indépendamment de nos croyances ou non-croyances, pour affirmer les principes de liberté d’expression et de régulation par l’Etat de droit, on nous explique que, bien sûr, il y a la liberté d’expression, mais, vous comprenez, il y a le contexte ! Ce contexte, arme absolue pour empêcher tout sursaut en faveur des principes pour lesquels des sacrifices énormes ont été consentis, de génération en génération, quel est-il ? Celui d’une dérive intégriste des grandes religions monothéistes ? L’offensive de christianisme évangélique américain d’un côté et de l’islam politique de l’autre ? Non, nous explique-t-on, ça, ça n’existe pas, c’est un fantasme. Le contexte, c’est « l’islamophobie » ambiante. Le mot est lâché. Nous connaissions bien des racismes, y compris, notamment après le 11 septembre, un racisme anti-musulmans qui s’est traduit aux Etats Unis par plus de 200 agressions, dont celles d’Indiens bouddhistes, de Sikhs et d’un Egyptien copte qui avait fui la persécution islamiste de son pays... mais celui-ci est bien différent. Utilisé par les intégristes pour bloquer toute critique de l’islam ou de son interprétation par des musulmans ou des musulmanes, ce concept est repris avec une confusion toute intentionnelle par des intellectuels de gauche, dans le but, cette fois, de bloquer toute critique de pratiques attribuées par leurs auteurs même à l’Islam, et qui posent problème : le recours à la violence (justification des attentats suicide contre des civils, en Europe, en Israël, en Irak, fatwas de condamnation à mort contre des écrivains, des intellectuels, ou de simples contradicteurs), la condition faite aux femmes (non mixité, enfermement, port du hijab ou de la burqa), l’affirmation de la suprématie de la Sharia sur les lois du peuple souverain.
L’islam n’a pas le monopole de ces pratiques, loin de là. Et bien des musulmans ne se comportent pas ainsi. Mais il est le seul où il y a un mot pour museler la critique. Ainsi, un homme est tué près de Lyon. C’est sans conteste un acte raciste. Les injures anti-arabes ne font aucun doute. C’est du racisme anti-arabe. Comment cela peut-il se transformer en acte d’« islamophobie » ? Les intégristes ont tout à gagner à garder cette confusion. Ils s’assurent ainsi l’appui d’antiracistes sincères. Pour mener à bien leur entreprise totalitaire, ils ne peuvent se permettre de critiques « de gauche », il lui faut donc les amadouer. Le levier de la culpabilisation s’est avéré extrêmement efficace : toute critique de leurs actions montre à quel point on n’est pas débarrassé de l’idéologie coloniale, voire esclavagiste.

8 Le faux « argument » du « deux poids - deux mesures »

L’idée de l’identité exclusive dans une seule communauté conduit bientôt à relire tous les faits à travers ce filtre d’identification. Ainsi, naissent la concurrence victimaire, et la sensation du « deux poids - deux mesures ». Prenons le cas de Dieudonné. Sa propension à opposer des groupes en en comparant le nombre de victimes a des conséquences encore plus destructrices que ses « simples » propos antisémites, contre lesquels les antiracistes sont vaccinés. La Shoah a été un crime immense, et bien entendu ne concerne pas que les Juifs. La commémorer sert à se défendre contre toute idée génocidaire, à extirper la banalisation raciste. Toutes les victimes du racisme, et les autres, peuvent commémorer la Shoah, comme crime contre l’humanité. Ainsi que nous nous reconnaissons tous dans la condamnation de l’esclavage, de la traite des Noirs, de la colonisation, même si nous ne sommes pas directement concernés. Parler de « pornographie mémorielle » concernant la commémoration de la Shoah, comme l’a fait Dieudonné, revient à dire que ce sont « toujours les mêmes » qu’on célèbre, et pas les autres. La revendication sur laquelle l’unité peut se faire est de réclamer un mur de noms, un jour de commémoration, une prise en compte dans les manuels scolaires, pour les déportés Noirs, pour les esclaves et les victimes de la colonisation. Effectivement, chacune de ces tâches de l’histoire de France apporte son enseignement propre. Il ne s’agit pas tant de « demander pardon » que de nous construire une histoire commune !
Aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre parler de « deux poids - deux mesures ». En faisant cela, on tente de souligner le déni de racisme visant les Arabes ou les Noirs, déni qui est réel. Mais on le fait sur le dos d’un autre groupe, lui aussi victime de racisme, les Juifs. Or on ne combat pas le racisme en instillant l’antisémitisme. On combat les deux en même temps, c’est la seule solution. Cette vision fragmentée découle d’une pensée communautariste. Elle est dangereuse. Nous devons défendre toutes les victimes sur la base du crime ou de l’agression qui leur est faite, pas sur la base d’une concurrence entre communautés, qui sera un facteur de haine entre elles.

 9 Les projets religieux radicaux En France, l’organisation qui représente l’islam radical est l’UOIF. C’est une organisation ultra-réactionnaire. Un de ses mentors est Youssef Al-Qaradhawi. C’est le responsable du Conseil Européen de la Fatwa. Ses déclarations contre les juifs et les homosexuels sont d’une extrême violence, et pourtant, peu se soucient de le dénoncer à gauche. Et surtout pas le maire de Londres, Ken Levingston. Le plus « séduisant » de nos intellectuels musulmans, Tariq Ramadan, pose un autre problème : il a parfaitement intégré le langage de la gauche altermondialiste. Il représente, dit-il, un « islam ouvert ». Il se dit laïque (mais d’une « laïcité ouverte ») et antiraciste. Contre les communautarismes. Pour l’égalité des Droits. Certes, il le dit sur les plateaux de télévision. En matière d’égalité hommes-femmes, il explique que l’islam fait « une différence ». Ce différentialisme est la justification de toute sa position concernant les femmes : elles sont totalement libres... d’appliquer l’islam. Il refuse de se prononcer sur l’homosexualité. Il exalte l’identité musulmane, sachant bien que cette identité, dans les quartiers abandonnés de la République, va se construire sur la frustration, de manière exclusive, contre toutes les autres identités possibles. Son but : l’instauration d’un multiculturalisme où « la communauté musulmane », serait enfin reconnue. Reconnue, mais encadrée, normée, muselée. C’est bien la mise sous tutelle des musulmans de France et d’Europe qu’il recherche. Qu’on songe un instant à la position d’une partie de la gauche si le même discours était porté par un représentant d’un autre culte. Que dit-on - avec raison - de l’immixtion des autorités religieuses juives et catholiques quand elles s’invitent de la même manière dans la « vie civile », par exemple au sujet de l’orientation sexuelle ou de la liberté de disposer de son corps?.. Qu’on analyse un instant les ravages du « néo-protestantisme » aux USA, introduit jusque dans l’appareil de l’Etat. Qu’on songe aussi au sort d’une partie de la gauche iranienne, qui de bonne foi avait cru bon de collaborer avec le régime des mollahs.

10 La diversité culturelle sans « discrimination positive »

Le nouveau défi à relever des politiques publiques. La diversité culturelle est une richesse - à condition de ne pas confondre culture et pratique de traditions rétrogrades. Pour qu’elle s’exprime, il faut par tous les moyens faire tomber les barrières entres les gens et construire des ponts. Faire tomber les barrières commence par la lutte contre les discriminations, pour l’accès de tous à l’emploi, au logement, dans les institutions, et au plus haut niveau. Construire des ponts consiste à vivifier les associations culturelles de toutes natures, de créer des liens entre elles, de faire partager sa culture et de profiter de celle des autres. Comment lutter efficacement contre les discriminations, sans se payer de mots, sans non plus tomber dans le système ethnique des « quotas » et de la « discrimination positive », en développant des outils d’évaluation construits sur des critères sociaux ? De même que le ‘testing’ permet de savoir s’il y a ou non discrimination pour l’accès aux loisirs, au logement et parfois à l’emploi, nous pouvons imposer une diversité culturelle dans l’administration et les entreprises de taille suffisante. Sur le soupçon d’une discrimination à l’embauche, on peut solliciter l’expertise d’une organisation antiraciste, laquelle après enquête peut se porter partie civile dans un procès. Il faut alors que les risques financiers encourus soient réellement conséquents, pour que la loi soit dissuasive et qu’elle soit finalement appliquée. Les stratégies d’évitement des classes sociales sur celles qui leur sont immédiatement « inférieures » ne trouveront pas d’issues dans le compartimentage ethnique et les réponses raciales. Ainsi, nous irons vers l’idéal d’une société sans plafonds de verre, où chacun se sentira libre et acteur de sa vie, une société où « vivre ensemble » ne sera plus un mythe, où l’on pourra se consacrer à la résolution des vrais problèmes de la planète...

En savoir +:
http://laicite-ecologie.org/article.php3?id_article=3

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 17:25

Drapeau.jpg                            http://lepaysbasque.net/Images/Ikurrina.gif                         

 

                        Situé à 3700 mètres d’altitude,au Nord Est de Katmandou,  le village de  Beding est habité par 250 habitants dont une centaine y vivent en permanence.

            La beauté des paysages, la richesse culturelle et religieuse ainsi que l’hospitalité des diverses ethnies composant cette communauté en font un village authentique et préservé.

 

            Cependant, Beding reste un village de haute montagne où le froid, l'absence d’électricité, aucune possibilité de soins, une école à rénover composée d'une trentaine d'élèves et se trouvant souvent sans professeur, rendent des conditions de vie extrêmement difficiles à ces villageois empreints de chaleur et de générosité malgré leur pauvreté.

          

          Mais le problème majeur de Beding selon NorbuSherpa l’ancien maire a longtemps été l’isolement du village et son unique voie de communication. En effet, il faut 1 jour de bus de Kathmandu la capitale et 4 jours de marche pour y arriver. Si l’accès en est aujourd’hui facilité par la construction récente de ponts et de passerelles sur les axes principaux, le pont de Madotan Someder qui fut longtemps le seul lien avec la vallée, est très souvent emporté par la mousson.

 

chukima.jpg

"GAURISHANKAR"

                        La générosité des habitants, la chaleur de leur accueil, leur courage ont beaucoup ému Xiril. En Août 2005 sur une promesse d'aide faite à Norbou, Il crée, avec quelques copains adeptes du Népal comme lui, l'association "Gaurishankar".

            Elle a pour vocation, avec l'adhésion de la population, de maintenir et de développer le tissu de la haute vallée du Rolwaling, ceci afin d'en éviter une désertification annoncée.

            Le village de Beding est isolé, et de ce fait, doit être autonome sur le plan des échanges commerciaux  permettant la survie de la communauté et le stokage de denrées pour les longues périodes d'hiver.

            "Gaurishankar" s'est investie totalement  dans le projet de construction du pont suspendu dont le village a besoin pour avoir accès à une deuxième zone de pâturage, pour faciliter l'exploitation du bois dont les villageois ont un besoin vital pour améliorer le passage de leurs élevages de yacks et de moutons, et aussi faciliter le ravitaillement du village.

            Ce pont permet aujourd'hui à Beding et à ses habitants de pouvoir jouir des échanges commerciaux, culturels et touristiques une grande partie de l'année.

Moyens nécessaires à la réalisation de ce projet

            Le 24 octobre 2005 l’association part pour le Népal afin de préparer le dossier d’étude  et le plan topographique du site. Ont fait partie de l’aventure  Xiril Alvarez (accompagnateur montagne) président, Patrick Artola (arboriste) secrétaire, Alain Marrec (conducteur de travaux) trésorier, Dominique Goicoetchea (cuisinière), et Michel Urricariet (géomètre topographe).

            Après 16 jours de trekk dans la vallée, l’équipe a rencontré les habitants du village, et a réalisé un relevé topographique précis du site afin de pouvoir mettre en place la logistique du pont,  les premiers contacts sur place ont été très positifs. Les 5 membres de l'association ont également rencontré sur place une ONG Suisse, la Switzerland Developement Comity spécialisée dans la construction de ponts et passerelles en himalaya, (plus de 2000 ponts en 15 ans).

 Cette organisation a accepté de prendre en charge l'établissement de la liste des matériaux nécessaires, d'étudier le coût des travaux et d'en assurer le suivi en amont et pendant la construction.

Norbu s'est occupé d'organiser l'acheminement des matériaux, par des porteurs de la vallée,  ainsi que de la bonne marche de la construction.

           Afin d'en optimiser le suivi et la progression , l' un des membres de Gaurishankar est resté sur place le temps de la totalité des travaux . L'association, par de nombreuses démarches et actions, a réussi à collecter les 30 000 euros nécessaires.

          Ce grand chantier maintenant mené à terme, l'association poursuit ses efforts d'aide à la communauté, en particulier par la récolte de fonds pour l'envoi de vêtements chauds à destination de l'école de jeunes lamas, de matériel scolaire de base; cahiers, crayons, etc.

Classé dans les pays les plus pauvres du monde,

Le Népal a besoin de vous !

Allez à sa rencontre !

 Pour toute information sur les projets en cours :

tel:06/20/27/67/98

x.alvarez@hotmail.fr

 

et le site

http://gaurishankar.e-monsite.com/

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 11:18

 

 

 

Un pour Tous et Tous contraints !

 

Ecoutez le morceau Nuit Sécuritaire : http://www.dailymotion.com/video/xhrjcc_nuit-securitaire_news

 

Meeting le samedi 9 avril 14h-18h

Devant la statue de Pinel, 47 Bd de l’hôpital à Paris

 

Il a suffi d’une journée de débat pour statuer sur le sort réservé à la folie. Il n’est plus question d’accueil pour les patients en souffrance psychique. Quelle place dans notre société leur donne cette Loi ?

 

Les députés de la majorité ont validé la vieille représentation populaire, l’image du fou errant et dangereux. Ils ont oublié la souffrance et privilégié la dangerosité. Ils viennent par leur vote de semer les graines de milliers de futurs malades en errance.

 

Cette Loi prétend répondre à la demande des familles, mais elle se focalise sur la peur du fou. Elle fait d’événements dramatiques, l’ordinaire de la folie.

 

Les maladies psychiques sont très souvent longues, les crises sont comme dans toute vie, des moments ponctuels. L’état de crise, de délire grave, voire dangereux est loin, très loin d’être un état permanent. 

 

La Loi se focalise sur la crise, un pic dans l’intensité des symptômes dans le déroulement de la vie d’un sujet.

Elle prend des dispositions qui vont transformer, ou plutôt rendre impossible toute thérapeutique.

 

Or, la crise doit être désamorcée en amont. La thérapeutique est justement là pour travailler à en diminuer (le nombre,) la fréquence, l’intensité. Ce sont avant tout des états de souffrances psychiques, d’angoisse extrême pour la personne qui les vit. L’administration d’un médicament a des vertus- et aussi des effets secondaires importants. Il n’a pas de pouvoirs magiques.

 

Cette Loi ne s’occupe pas du soin. En réalité, elle instaure une psychiatrie de la seringue, une psychiatrie de la surveillance, qui répondra à l’urgence, mais pas au quotidien d’une vie dans la cité pour une personne malade.

 

La psychiatrie est une spécialité médicale spécifique par la place donnée à la qualité de la relation avec le patient, et son entourage dans la réussite du soin. Le soin nécessite une présence, une disponibilité auprès des familles et des patients, au quotidien et dans un climat de confiance.  La disponibilité doit être continue et humaine. Cela implique des moyens sanitaires, sociaux, médico-sociaux.

 

Seul un tel réseau cohérent permet d’accueillir les patients et leurs familles.

 

Si des patients sont seuls dans la rue, si des familles n’ont personne pour les aider, c’est que ce réseau de soin n’a pas de moyens suffisants ( en personnel, en formation, en temps).

 

Pour le fortifier, il n’est pas besoin d’un nouveau cadre juridique, cette Loi est donc inutile. Pire, elle est contreproductive car elle ne s’appuie en rien sur la réalité clinique du soin en psychiatrie. La technologie et l’informatisation ne peuvent remédier aux carences de moyens. À un problème grave, la solution apportée est totalement erronée.

 

L’urgence avec laquelle ce projet de Loi est validé -sans deuxième lecture à l’Assemblée Nationale- révèle l’importance idéologique, démagogique que le gouvernement lui donne. L’hospitalité pour la Folie est véritablement le cadet de ses soucis. La contrainte est instaurée comme principe de soin. Les soignants sont mis dans l’obligation d’exercer une surveillance et un contrôle sur les patients.

 

On échange la possibilité d’une relation soignante contre l’assurance d’une méfiance réciproque.

 

Ne sommes-nous pas légitimés à craindre que les patients se cachent des soignants, qu’ils dissimulent leur angoisse le plus longtemps possible ?

 

Ne sommes-nous pas légitimes de dénoncer la fonte des moyens d’accueil ambulatoire ?

 

Tout le monde sait que pour s’approcher de l’intimité de quelqu’un, il faut gagner sa confiance. Cela demande du temps, de la continuité, de la disponibilité, mais surtout une formation spécifique  (qui soit adéquate avec) sous-tendue par  une conception humaniste de la folie.

 

La stigmatisation et la peur ne répondent à aucune de ces obligations.

 

Après des années d’abandon, la psychiatrie est dans un état catastrophique. Toutes les catégories de professionnels luttent pour donner un accueil humain, des soins. Les nombreuses réformes successives ont déjà beaucoup réduit leurs marges de manoeuvres. De nombreux lieux ont repris les couleurs sombres du grand renfermement. L’usage des contentions se banalise. La contrainte devient par la Loi un mode de traitement de l’humain, au mépris de toute connaissance clinique. Le soin psychique mérite mieux.

 

Il y a plus de 200 ans Jean-Baptiste Pussin a libéré les fous de leurs chaînes. Philippe Pinel a accompagné son geste et a ouvert une nouvelle voie pour la psychiatrie. Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

La journée de mobilisation du 15 mars lancée par le collectif des 39 a donné lieu à un rassemblement inédit des syndicats et associations de citoyens, de patients et de familles. Nous continuons la mobilisation. Une nouvelle réunion à notre initiative s'est déroulée ce vendredi 25 mars, avec l’ensemble des organisations syndicales et associatives opposées à cette Loi. Cette réunion a confirmé l'organisation du rassemblement du 09 avril devant la statue de Pinel. Nous vous communiquerons dans les prochains jours le programme de cet événement.

 

Le collectif des 39 soutien l'appel à la manifestation du 2 avril lancé par le mouvement de défense de l'hôpital public.

 

http://www.coordination-nationale.org/mouvements%20dans%20le%20monde%20de%20la%20sante/ActionNationaleSante/TractNational-02-04-2011.pdf

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 20:37

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Cet après-midi, à Bayonne, Alice Leiciaqueçahar, Conseillère régionale d'Aquitaine (Europe Ecologie - Les Verts)  et les familles des deux jeunes Aitziber et Beñat.

 

Cessez-le-feu d’ETA : donnons une chance à la paix au Pays Basque
Par Catherine Grèze
, députée européenne du Sud Ouest (Les Verts/ALE)

Début septembre, ETA avait déjà fait savoir  qu'il observait une trêve mais n'en avait pas précisé le caractère temporaire ou définitif.  Ce lundi 10 janvier c’est une « trêve permanente et générale » qui a été annoncée.

Certes, on peut penser qu’il ne s’agit que du onzième cessez-le-feu déclaré par l’organisation indépendantiste basque en cinquante-deux ans d’existence. Quels que soient les réflexes de prudence et de méfiance quant à la sincérité de cette nouvelle trêve, nous ne pouvons nous permettre d’ignorer le contexte actuel.

 

Cette fois, le mouvement ne semble pas avoir été impulsé par ETA, qui a perdu la maîtrise de l’agenda, mais bien par Batasuna. Le parti a montré ces derniers temps de nombreux signes en faveur de la dénonciation de toute action violente. En octobre dernier, Arnaldo Otegi, exprimait son sentiment qu'il n'existait « pas d'autre chemin vers l'indépendance que celui qui emprunte les voies pacifiques et démocratique ». De même, dans l’accord de Guernica, toute la gauche abertzale dénonçait la violence et appelait ETA à un cessez-le-feu. Le 27 novembre dernier, pas moins de 300 personnes issues de cette mouvance annonçaient la création à venir d'un nouveau parti rejetant « l'usage de la violence » et qui se conformerait aux exigences démocratiques légales. L’on semble donc glisser d’une stratégie politico-militaire vers une stratégie politique.

 

L’existence de ce conflit est largement ignorée en dehors du territoire basque. Pourtant, l’Europe ne peut être indifférente au destin de trois millions de Basques, tous étant citoyens européens. Nous ne devons pas oublier que la paix au cœur de l'Europe suppose la paix au pays Basque. La résolution qui avait été votée par mes collègues du Parlement Européen en 2006 reste donc totalement d’actualité : l’Union européenne se doit de s’investir dans la résolution du conflit basque. Elle doit se saisir de l’opportunité de mettre fin au dernier conflit armé existant en son sein. D’ailleurs, dans d’autres conflits comme dans celui opposant les Irlandais aux Britanniques, nous avons pu constater le rôle considérable joué par la communauté internationale, pour favoriser l’instauration d’un véritable dialogue entre les différentes parties. C’est pour cette raison que j’ai décidé il y a quelque temps de rejoindre l'intergroupe "Basque Friendship" au sein du Parlement européen, et que je continuerai dans les semaines à venir à œuvrer en ce sens.

 

La résolution du conflit dépend d'abord de la volonté de ses protagonistes. Le Gouvernement espagnol doit montrer sa volonté de coopération. Deux avancées de sa part seraient significatives pour débloquer la situation : les politiques carcérales et sécuritaires doivent être adaptées à la nouvelle situation et la gauche abertzale doit pouvoir présenter des candidats aux prochaines élections locales. C’est en effet la condition sine qua non à la mise en place d’un dialogue multipartite. Avec qui pourrait-on négocier une résolution pacifique du conflit, si ce n’est avec des représentants élus du peuple basque ? Pourtant, ce n’est pas la direction prise : dès le lendemain du cessez-le-feu, deux militants étaient arrêtés aux Pays Basque Nord et Sud. De même, la police espagnole a procédé ce mardi 18 janvier à l’arrestation d’une dizaine de membres présumés de l’ETA.

 

Je pense aussi à Aurore Martin, obligée de se cacher pour se soustraire à la justice espagnole. A ce titre, je tiens à rendre hommage aux élus qui ont décidé de l’héberger, à l’instar d’Alice Leiciagueçahar, Conseillère régionale Europe Ecologie Les Verts. Le Gouvernement français a aussi son rôle à jouer : il doit mettre fin à l’hypocrisie qui consiste à nier le conflit basque, tout en collaborant largement avec l’Espagne sur le plan répressif. Enfin, les Basques doivent indéniablement être consultés puisque c’est leur avenir qui est en jeu. Je suis persuadée que tout le monde dans la société basque, qu’il se sente français, espagnol ou basque, aspire aujourd’hui à ce que toutes ses chances soient données à la paix.


 
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 16:26
Plusieurs amis et moi-même avons reçu il y a quelques heures ce courriel d'Alice Leiciagueçahar, suite aux événements d'hier en Pays Basque, relatés dans le "post" précédent de ce même blog:

http://jenolekolo.over-blog.com/article-eh-la-flicaille-larbine-faudrait-voir-a-s-calmer-68504011.html

 

Précision: Alice est Conseillère Régionale EELV (Europe Ecologie Les Verts) en Aquitaine.

http://www.sudouest.fr/images/2011/03/03/331614_15880104_460x306.jpgAlice Leiciagueçahar entourée de quelques autres dangereux terroristes. Photo "Sud-Ouest".

 


Bonjour,
Je n'ai pas encore pris beaucoup de recul par rapport aux évènements d'hier, mais je vais essayer de vous raconter le plus simplement possible:
8 jeunes réfugiés chez des élus depuis samedi; 4 arrêtés lundi (dont les 2 vivant chez moi)
Une conférence de presse était organisée hier matin à 10 heures, à laquelle j'étais invitée à témoigner. 3 des 4 jeunes qui restaient  devaient y assister. Un a réussi à arriver à
la conf de presse et est rentré au moment ou des policiers en civil arrivaient de partout. Les 2 autres arrivaient en voiture avec des conseillers municipaux de St Pée.
Ils ont été arrêtés en rase campagne par 3 voitures banalisées. Des policiers encagoulés en sont descendus et ont littéralement kidnappé les jeunes, et insulté les élus ("Je
m'en fous que tu sois élu, t'as pas de couilles",...) et les ont empêchés de sortir de la voiture.
Après la conf de presse, on savait qu'ils arrêteraient le 7ème jeune, et on est sorti en ville avec lui pour servir de témoins à son arrestation, mais il n'y a pas eu d'intervention.
Alors nous avons décidé de l'accompagner là où il résidait, chez un élu de St Pée. 2 élus sont montés devant, 2 derrière, et lui entre nous 2, et nous sommes partis. Sitôt
que nous avons été dans un lieu à peu près désert, ils ont renouvelé le même scénario, en plus violent encore.
Une voiture s'est mise devant nous, plusieurs derrière, et nous avons roulé ainsi jusqu'à un endroit où nous ne pourrions pas tenter de fuir. Les 2 policiers de la voiture
de devant sont descendus et ont braqué les armes sur nous en hurlant "police.." et je ne sais plus quoi parce que dans le même temps on a violemment tapé sur la
voiture par l'arrière. Ensuite, côté gauche (j'étais à droite), j'ai vu 3 pistolets, et ils ont  tapé avec les crosses sur la vitre jusqu'à la casser. Ils ont ouvert la porte (qui n'était
pas verrouillée) et un policier a plongé dans la voiture a attrapé Indika et l'a arraché de la voiture par dessus un élu. Pendant ce temps, ils nous bloquaient dans la voiture
nous empêchant de sortir. Des élus qui nous suivaient dans une autre voiture ont essayé d'intervenir, ils ont été bousculés, une a été jetée à terre.
Ils sont remontés dans leurs voitures et ont démarré sur le chapeau des roues.
Anecdote:Je me suis dirigée vers une voiture dans laquelle le policier a enlevé sa cagoule et mis une capuche pour se cacher, je lui ai tapé sur la vitre (la violence serait-
elle communicative?) et je lui ai crié: "Oui, vous pouvez vous cacher, honte à vous", il m'a répondu par un doigt d'honneur.
Ça a été très rapide (quelques minutes), mais extrêmement violent.
Excusez moi, j'avais besoin de raconter...

@lice

Ici, quelques images:

http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=JOURNAUX_LES_EDITIONS_LOCALES_EUSKAL_HERRI_PAYS_BASQUE

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 12:02

 

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Sujet à la une

Touche pas à mon élu
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03/03/2011

Giuliano CAVATERRA

Trois jeunes de Segi parmi les huit qui s'étaient installés dans la salle Bentaberry d'Ispoure la semaine dernière ont été arrêtés hier de manière «extrêmement violente» selon les élus locaux qui les accompagnaient.

Xalbador et Jazint Ramirez, tout d'abord, ont été interpellés vers 9h30 alors qu'ils se rendaient à une conférence de presse du Collectif contre le mandat d'arrêt européen à Bayonne. Selon les élus municipaux de Saint-Pée-sur-Nivelle, Jean-François Béderède et Eliane Etxeberria, qui les y accompagnaient, l'arrestation a été d'une «violence inouïe». A hauteur d'Arcangues, une voiture leur a barré le chemin et ce qu'ils supposent être des policiers ont pointé leurs armes sur eux. Jean-François Béderède, l'un des élus raconte : «Il y avait trois voitures banalisées et sept ou huit policiers en civil, parmi ceux-ci deux parlaient espagnol. Ils ne se sont pas identifiés. J'ai fait état de notre qualité d'élus et l'un d'eux m'a répondu `On s'en fout que tu sois élu, petit con, tu n'as pas de couilles'. Nous avons essayé de sortir de la voiture, mais ils nous ont refermé les portières sur les jambes. Nous voulions partir avec les jeunes et avons réclamé d'être emmenés avec eux, mais les policiers nous ont menacés avec leurs armes... pour ne pas nous embarquer. Drôle de paradoxe !».

Le même J.-F. Béderède connaîtra quelques heures plus tard la même mésaventure, toujours à Arcangues. Accompagné d'Alice Leiciaguecahar, conseillère régionale d'Europe Ecologie, et de Lutxi Oxandabaratz, conseillère municipale de Gamarthe, ils accompagnaient Endika Perez, un autre des jeunes de Segi visé par un MAE qui avait participé à la conférence de presse. Après avoir pris un café à la place Saint-André dans un Petit-Bayonne quadrillé par des policiers en civil, ces quatre personnes ont pris la route de Saint-Pée-sur-Nivelle. Arrivés à hauteur de la pharmacie d'Arcangues, une voiture de police banalisée leur a coupé la route tandis que d'autres véhicules arrivaient par l'arrière. Les policiers sont sortis armes au poing. M. Béderède est sorti et a été contraint sous la menace des armes de mettre les mains sur le capot. Là encore, il semblerait que les policiers ne se soient pas identifiés. Selon les témoins, les policiers ont commencé à frapper sur la voiture et ont fait exploser une vitre du véhicule «alors que les portières étaient ouvertes», souligne l'élu senpertar. La conseillère municipale de Gamarthe explique quant à elle : «Ils nous disaient de sortir mais en même temps ils cognaient sur les portières et donc nous ne pouvions sortir». La conseillère régionale affirme, elle, avoir voulu sortir, mais les policiers lui ont «refermé la portière sur la jambe». Une autre élue, Teresa Halsouet, d'Urrugne, aurait quant à elle été projetée au sol par les membres des forces de l'ordre. Selon les témoins, elle aurait reçu des coups de pied et a été blessée à l'arcade sourcilière. Mme Oxandabaratz, elle, aurait reçu des éclats de verre et a été blessée aux mains. Les élus affirmaient hier soir qu'ils allaient porter plainte.

Entre ces deux arrestations avait eu lieu, donc, une conférence de presse du Collectif contre le mandat d'arrêt européen qui regroupe divers partis politiques, syndicats et mouvements sociaux. Lors de cette conférence de presse étaient également présents des élus qui s'étaient engagés publiquement lors d'un kantaldi à Cambo samedi dernier à offrir protection et hébergement aux huit jeunes de Segi qui ont fui l'Etat espagnol pour «des raisons politiques» selon eux.

Scandalisés

Anaiz Funosas d'Askatasuna et Francis Charpentier de Solidaires au nom du collectif ont dit être «scandalisés» à la suite des arrestations de lundi et celles d'hier matin. «Alors que de plus en plus de voix s'élèvent contre le MAE et se prononcent en faveur d'un processus de résolution du conflit, voilà la réponse des Etats français et espagnol. Ils arrêtent des jeunes dont le seul tort est de vouloir poursuivre leur activité politique». F. Charpentier se dit également scandalisé de la façon dont se sont produites les interpellations «dans des conditions inacceptables avec des policiers qui sortent leurs armes !»

Risque de tortures

Battit Amestoy, conseiller municipal d'Ustaritz a rappelé que ces jeunes «en quittant leurs domiciles, leurs familles, leurs amis, leur cadre de vie, ont fait un pas difficile et douloureux». Pour l'élu, «s'ils l'ont fait c'est parce qu'ils risquaient la torture et tout le monde sait que la torture existe dans l'Etat espagnol. On nous dit que c'est une démocratie, mais quel genre de démocratie est-ce là qui interdit des journaux, des partis, des associations ?», s'interroge le conseiller uztariztar qui ajoute : «La raison de la présence de ces jeunes ici est politique et uniquement politique. Pour nous, élus, il est inacceptable que l'on poursuive quelqu'un pour des raisons politiques». A sa suite, l'élue de Gamarthe L. Oxandabaratz, très émue, s'est déclarée chanceuse «d'avoir pu connaître ces jeunes même si ça a été très bref». «Pour un adulte, pour un élu, c'est important que les jeunes se prennent en main. Et ces jeunes-là, justement, ils se prennent en main, ils sont dynamiques, ils s'investissent», a-t-elle ajouté avant de poursuivre : «Ils risquent la torture et douze ans de prison parce qu'ils sont abertzale et de gauche. Mais nous ne sommes pas en Tunisie ou en Algérie. Nous sommes en France et en Espagne». Elle a regretté aussi n'avoir aucune information sur le sort des jeunes arrêtés : «Nous ne savons pas où ils sont, on refuse de nous répondre. C'est du kidnapping». Même son de cloche chez Alice Leiciaguecahar. La conseillère régionale écologiste fait allusion à l'arrestation de deux des jeunes qui ont été arrêtés entre son domicile à Uhart-Cize et Saint-Jean-Pied-de-Port : «On les a ramassés au bord de la route, comme des chiens et à l'abri des regards, et après, aucune nouvelle.» Elle s'est aussi indignée du fait que son domicile ait été surveillé.

La dernière des huit

Par ailleurs, la dernière des huit jeunes encore en liberté, Irati Tobar Eguzkitza, a assisté hier soir au conseil municipal d'Hendaye. Durant ce conseil, l'élu abertzale Iker Elizalde a refusé de prendre part aux votes pour «dénoncer les arrestations brutales» et les violences faites aux élus. Il a également invité les membres du conseil municipal à rencontrer la jeune femme.

Une audience aura lieu mardi prochain à Pau pour examiner le MAE.

 

Chaîne humaine contre le MAE samedi

Le Collectif contre le MAE a appelé à participer «massivement» à la «chaîne humaine» qui aura lieu samedi entre le rond-point Saint-Léon à Bayonne et celui du Géant Casino d'Anglet. Cette manifestation en faveur «des droits civils et politiques» et contre le mandat d'arrêt européen a vu se multiplier les soutiens cette semaine. Parmi eux, des sportifs, comme le pilier de l'Aviron Bayonnais, Aretz Iguiniz, ou les Rugby Neskak de l'ASB, des musiciens tels que Niko Etxart, Erramun Martikorena, les Souletines du groupe vocal Amaren Alabak. L'appel est relayé aussi par le festival Euskal Herria Zuzenean et par Euskal Herriko Laborantza Ganbara ainsi que par le dessinateur Asisko Urmeneta, entre autres.

 

http://www.lejpb.com/

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 14:07

fresque.jpg

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 19:06

http://assets.survivalinternational.org/images/campaigns/wilderness/kids_new.jpg


Le gouvernement botswanais prive d’eau les Bushmen
<http://survivalfrance.us1.list-manage.com/track/click?u=e21ccb4da2ac9734837f71c42&id=85ebfa2465&e=573a0b4ae6>
en leur interdisant d’utiliser leur propre puits, tandis que la
compagnie Wilderness Safaris dispose de toute l’eau nécessaire pour la
piscine et le bar du luxueux lodge installé en plein cœur du territoire
bushman. Ajouter votre voix en signant notre nouvelle pétition ! Et ne
vous rendez pas au Botswana tant que les droits fondamentaux des Bushmen
ne seront pas garantis.
*Signez la pétition maintenant »*
<http://survivalfrance.us1.list-manage.com/track/click?u=e21ccb4da2ac9734837f71c42&id=26b9d219da&e=573a0b4ae6>

Survival appelle à une enquête sur une vidéo de torture
<http://survivalfrance.us1.list-manage1.com/track/click?u=e21ccb4da2ac9734837f71c42&id=7e5414a213&e=573a0b4ae6>

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 22:00
http://www.arretsurimages.net/media/dossier/id119/polaroid_blue.png 
Colloque 
Lois anti-terroristes 25 ans d'exception
Tarnac, un révélateur du nouvel ordre sécuritaire
LUNDI 18 OCTOBRE 2010   9h30 - 18h00
ASSEMBLÉE NATIONALE  (Salle 6217)

« Juridictions d’exception ou lois d’exception, nous n’avons pas à les supporter, ni à les conserver. Elles sont inutiles, précisément du fait de leur caractère exceptionnel. Elles sont dangereuses au regard de notre liberté. Elles sont, enfin, détestables pour l’esprit même de nos lois »  
Robert Badinter  1981, Garde des Sceaux.

9h30 Accueil 
10h00 à 11h30 : 1ère TABLE RONDE
Contexte des lois antiterroristes 

Modérateur : André Vallini, Député

En réponse à telle ou telle circonstance exceptionnelle, depuis 25 ans se sont accumulées dans le droit toutes sortes de dispositions, de procédures, d'instances, de dérogations visant à "lutter contre le terrorisme". À l'épreuve, il apparaît que ces exceptions ont une fâcheuse tendance, une fois admises, à contaminer l'ensemble du droit, devenant le modèle de nouvelles normes juridiques toujours plus menaçantes. Depuis le Patriot Act, cette logique a trouvé son point de référence mondial, vers quoi un grand nombre d'Etats semblent tendre. Comment analyser cette évolution ?

- William BourdonAvocat
- Hélène FlautreDéputée européenne; Membre de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieurs au Parlement européen
- Jean-Claude PayeSociologue
- Serge PortelliMagistrat



11h30 à 12h30 : Conférence de presse avec les défenseurs
        Jérémie Assous, W. Bourdon, Th. Lévy 
12h30 à 14h15 Déjeuner      


14h30 à 16h00 : 2ème TABLE RONDE
Gouvernance et terrorisme

Modérateur : Patrick Braouezec, Député

Ce que l'on nomme de nos jours "démocratie" s'est souvent accommodé, du moins tant que leurs activités restaient marginales, d'organes non soumis à ses critères, comme les services secrets ou de renseignement. Or il semble que, sous couvert de lutte contre le terrorisme, de protection de l'Etat et des populations, ces organes soient en train de prendre une importance et une autonomie nouvelles. Tarnac peut être vu comme un exemple de ce qui se passe lorsque le renseignement fusionne avec le judiciaire. Comment peut-on nommer un régime qui traite comme "terroriste" toute opposition radicale ? A l'inverse, quel est le rôle de la "menace terroriste" dans les nouvelles façons de gouverner ?

Alain BrossatProfesseur de philosophie                               
- Jean-Claude MonodChercheur au CNRS
Gilles SainatiMagistrat
Carlo Santulli, Professeur de droit
16h00 à 18h00 : 3ème TABLE RONDE
Que pouvons-nous opposer à l’exception antiterroriste ?
Modérateur : Noël Mamère, Député

C'est le plus souvent par souci de "l'efficacité", des "résultats",  que l'on justifie l'entrave aux grands principes du droit, quand ce n'est pas par l'émotion du moment. Quelle est cette "efficacité" dont se prévaut "l'exception" antiterroriste ? Que seraient des principes qui ne se laisseraient pas constamment contourner et rejeter au rang de vieillerie par l'excuse de l'efficacité ?  Au nom de quoi, et comment, s'opposer au démantèlement en cours de l'ordre juridique ?
Jean-Pierre DuboisPrésident de la Ligue des Droits de l’Homme
- Matthieu Bonduelle, Secrétaire Général du Syndicat de la Magistrature
Antoine ComteAvocat

Conclusion
Thierry LévyAvocat
Edwy PlenelMedia-Part

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*** Informations pratiques ***

Pour assister au colloque : Rendez-vous sur un des liens suivants pour confirmer votre présence : 



Une pièce d'identité est requise pour entrer à l'Assemblée Nationale.
Il est conseillé de venir avant l’heure dîte du fait des formalités à l’entrée
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